Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Les contes de nos grands-parents étaient toujours porteurs de messages moraux. Mais la morale, est-elle immuable ? Est-ce toujours la même de nos jours ? Les princesses doivent-elles toujours être de faibles et jolies jeunes filles ? Et les chevaliers ?
Le chevalier noir de Michaël Escoffier, illustrations de Stéphane Sénégas
Après m’être bien amusé avec le chevalier blanc, cette sombre version m’a tout autant fait rire.
Un conte moderne avec une princesse qui ne s’en laisse pas conter !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) "Une histoire haute en couleurs, bourrée de cascades et d'effets spéciaux !"
Le chevalier noir ordonne à une princesse de lui livrer les clés de son château, faute de quoi il ordonnera à son géant de les prendre par la force. Mais la princesse est bien décidée à ne pas se laisser faire
« Le coup de sang » est le nom du dérèglement climatique brutal et généralisé qui s’est abattu sur la Terre.
Animal’z de Enki Bilal
Une terre post-apocalyptique robotisée et trans-espèces où les ressources (eau et nourriture) sont devenues quasi introuvables et où les rares survivants tentent de trouver refuge dans quelques eldorados.
Julia et Roem de Enki Bilal
Un chaos planétaire qui semble causé par la terre elle-même. Théâtre d’une humanité individualiste luttant pour sa survie.
La couleur de l’air de Enki Bilal
Une trilogie mer-terre-air étouffante aux sombres (et splendides) dessins, une narration déroutante à l’imaginaire débridé qui m’a bien souvent laissé hésitant
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La couleur de l'air
Droit devant, nouvelle masse nuageuse, bien dense, bien pleine...
Julia et Roem
Ca tangue sous les roues.
Animal'z
Je confirme. Le sel de l'eau de mer brûle tout sur son passage.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans ce monde dont on ne sait trop s'il est l'émanation d'une histoire parallèle ou simplement le récit de notre futur, le dérèglement climatique s'est brutalement généralisé. La catastrophe porte un nom : le Coup de Sang. Sur la planète dévastée, martyrisée, l'eau potable est soudain devenue un trésor, et la survie individuelle l'obsession de chacun. Désormais, les transports sont rares et dangereux, les communications aléatoires. Seuls quelques Eldorados très isolés, refuges protégés par leur situation géographique particulière, ont réussi à préserver un semblant d'ordre social
Mais qui est qui dans cette bande dessinée ? Car dans ce western personne n’est vraiment celui qu’il dit et tous les protagonistes avancent masqués.
L’odeur des garçons affamés de Loo Hui Phang, illustrations de Frederik Peeters
Une belle histoire ou le fantastique s’invite discrètement dans les territoires indiens où les esprits ne sont jamais loin.
Un album avec diverses thématiques qui se côtoient, se frôlent et s’affrontent. L’histoire de la colonisation des terres, du désir, des corps et de l’identité
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Texas, 1872. Oscar Forrest, photographe, répertorie les paysages de l'Ouest pour le compte du géologue Stingley. Entre Oscar et Milton, jeune garçon à tout faire du groupe, s'installe une relation ambiguë. ... Alors qu'autour de l'expédition, rôdent un inquiétant homme en noir et un Indien mutique. Stingley a conduit la mission aux portes d'une région hostile, dernier bastion de résistance des redoutables Comanches. Sur cette frontière lointaine, les limites entre civilisation et sauvagerie s'estompent. Un western intense où la Nature révèle les secrets les plus troubles
J’ai tenu tout le premier tiers sans comprendre grand chose, tout était emmêlé.
Ensuite, j’ai compris, trop bien, génial !
Et après… je me suis un peu ennuyé, j’ai trouvé ça un peu moyen comme approche de la fin, je me demandais « tout ça pour ça ? »
Et finalement, non ! C’est vraiment original, il y a des ouvertures, des questions sans réponses, presque philosophiques. Un peu comme un épisode de cette vieille série La quatrième dimension dans une version choral.
Malgré tout, je n’aime pas trop ce mot de « destin ». Ce n’est qu’une cible qu’on dessine après coup à l’endroit où s’est fichée la flèche.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Tuer quelqu'un, ça compte pour rien. Faut observer, surveiller, réfléchir, beaucoup, et au moment où, creuser le vide. Voilà. Creuser le vide.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) "Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l'intelligence, et même le génie, c'est l'incompréhension."En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d'hommes et de femmes, tous passagers d'un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte. Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n'imaginait à quel point c'était vrai
Fin de règne à Perdido. Toutes les richesses sont !
Blackwater, tome 6 : l’épique saga de la famille Caskey : Pluie de Michael McDowell
Ainsi se clôt cette saga familiale fantastico-gothique telle qu’elle était déjà annoncée dans le deuxième tome.
Une réussite sublime. Après un renversement au troisième tome, un petit coup de mou dans les 4 et 5 tomes… C’est sans surprise qu’Elinor tire sa révérence. Sublime !
Une saga dans laquelle, dès le premier tome, les femmes prennent le pouvoir au près de l’inquiétante rivière noire et nauséabonde.
Une histoire de femmes et d’eau, d’eco-féminisme (merci Kirzy de Babelio pour la formule) et de mère nature dans une narration gothico-fantastique fort bien dosée
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Peut-être n'étaient-elles que cela : deux vieilles femmes se livrant à d'éternels commérages dans la chambre isolée d'une maison vétuste, dans un coin perdu de l'Alabama.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Si le clan Caskey accuse le poids des ans, il est loin de s'être assagi : révélations écrasantes, unions insolites et réceptions fastueuses rythment leur vie dans une insouciance bienheureuse. Mais quelque chose surplombe Perdido, ses habitants et ses rivières. Le temps des prophéties est enfin venu
Le clan prospère, du pétrole est trouvé dans les terres des Caskey ! Et comme pour chaque tome désormais, de nouveaux arrivants se présentent et d’autres disparaissent.
Blackwater, tome 5 : l’épique saga de la famille Caskey : La fortune de Michael McDowell
Une fortune plutôt lassante avec toutefois une puissante fin pour doper la soif du dernier volume !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Tous les Caskey pleurèrent la mort de James avec une grande émotion. Bien qu'âgé et fragile, personne n'avait imaginé qu'il puisse partir un jour.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Tel un organisme vivant, le Clan Caskey se développe et se transforme. Certains font face à la mort, d'autres accueillent la vie, entre rapprochements inattendus, haines sourdes et séparations inévitables, les relations évoluent, Miriam, désormais à la tête de la scierie et noyau dur de la famille, ne cesse de faire croître la richesse, suite à une découverte surprenante et miraculeuse - sauf pour une personne - c'est bientôt la ville entière qui va prospérer. Mais cette soudaine fortune suffira-t-elle, alors que la nature commence à réclamer son dû ?
Dans ce quatrième opus, après une première partie de transition et de passages de pouvoir, la famille Caskey retrouve une nouvelle harmonie.
La seconde guerre mondiale arrive et les affaires explosent pour la scierie qui voit les commandes affluer.
Blackwater, tome 4 : l’épique saga de la famille Caskey : La guerre de Michael McDowell
Un livre plus tranquille, dans lequel toutes et tous semblent trouver un certain apaisement.
Bien sûr, ce tome reste fidèle aux Blackwater avec quelques drames et morts (étranges ou non), mais où les personnalités peuvent enfin vivre sans se cacher. Enfin… presque
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Mary-Love était morte depuis deux ans. Dans les mois qui suivirent l'enterrement, les Caskey avaient guetté les changements qui bouleverseraient immanquablement la structure de la famille. Ceux-ci furent lents et subtils.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) La guerre est finie, vive la guerre ! Une nouvelle ère s'ouvre pour le clan Caskey : les années d'acharnement d'Elinor vont enfin porter leurs fruits ; les ennemies d'hier sont sur le point de devenir les amies de demain ; et des changements surgissent d'où personne ne les attendait. Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu'à Perdido. Désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey. Sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu'à un fil
La tension monte encore d’un cran jusqu’à un événement auquel je ne m’attendais pas du tout et une redistribution des cartes au sein du clan. Comme pour une partie d’échec, des pièces majeures disparaissent et (fin de l’analogie) de nouvelles entrent en jeu.
Blackwater, tome 3 : l’épique saga de la famille Caskey : La maison de Michael McDowell
Dans ces luttes où les femmes se battent pour le pouvoir, la rivière continue de démontrer le sien ainsi ses liens forts avec Elinor.
En pleine dépression de 1929 dans le sud des États-Unis, un épisode toujours aussi gluant et putride, une vraie réussite qui entretient avec un grand talent la soif de connaître la suite
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Miriam et Frances Caskey étaient sœurs ; elles étaient nées avec à peine un an d'écart, et vivaient dans des maisons séparées d'à peine vingt mètres, pourtant, leurs deux foyers communiquaient si peu que lorsqu'elles se rencontraient sur la propriété — ce qui était rare —, elles se montraient timides et méfiantes l'une envers l'autre.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) 1928 à Perdido. Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et tandis que d'autres crises - conjugales, économiques, existentielles - aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.
Blackwater continue avec le tome deux pour s’éloigner sensiblement de Elinor et s’orienter sur les jeux de pouvoir au sein de la famille Caskey avec son omnipotente marâtre Mary-Love.
Blackwater, tome 2 : l’épique saga de la famille Caskey : La digue de Michael McDowell
Un clan qui ne cesse de s’agrandir et, en même temps, de perdre certains de ses membres mystérieusement. La digue s’installe. Elinor et la rivière semblent s’en accommoder…
Vivement la suite dans une atmosphère toujours aussi pesante. Un délice de malaise visqueux
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) « Seigneur, protège-nous des flots, du feu, des animaux affamés et des Nègres en fuite. » C'est par cette prière que Mary-Love commençait chaque repas.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Tandis que la ville se remet à peine d'une crue dévastatrice, le chantier d'une digue censée la protéger charrie son lot d'imprévus : main-d'oeuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions inquiétantes... Pendant ce temps dans le clan Caskey, Mary-love, la matriarche, voit ses machinations se heurter à celles d'Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer. Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis.
À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles
Suite à de nombreuses incitations et à des couvertures magnifiques, j’ai fini par me lancer dans Blackwater. Et, ma foi, après ce premier tome, je ne regrette pas.
Blackwater, tome 1 : l’épique saga de la famille Caskey : La crue de Michael McDowell
Ambiance moite et puante à Perdito après une crue de la rivière et la découverte dans un hôtel au milieu des eaux de Elinor par le fils de la famille Caskey. Et il commence à se passer des choses un peu curieuses…
Ambiance étrange, presque gothique, dans le sud des États-Unis raciste au début du 20e siècle…
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) À l'aube du dimanche de Pâques 1919, le ciel au-dessus de Perdido avait beau être dégagé et rose pâle, il ne se reflétait pas dans les eaux bourbeuses qui noyaient la ville depuis une semaine.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l'Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Harry-Love, la puissante matriarche, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s'apprête à se relever. Mais c'est compter sans l'apparition, aussi soudaine que mystérieuse, d'Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s'immiscer au cœur de la famille Caskey