The time before

Avec une amulette permettant de revenir dans le passé, voilà un scénario qui pourrait bien ressembler à un épisode de la quatrième dimension. En sauvant un homme en train de se faire agresser, un photographe reçoit en cadeau ce talisman.
Une bénédiction ?

The time before de Cyril Bonin

Avec son trait et ses palettes de couleurs toujours reconnaissables, Cyril Bonin propose un album très sympa.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Écrire sa vie demande parfois de nombreux brouillons»
Un soir de 1958, le photographe Walter Benedict vient en aide à un vieux vendeur à la sauvette que des loubards agressent. En guise de remerciement, le vieillard lui offre un talisman garantissant une vie réussie à celui qui le porte. Il suffit à Walter de penser à un moment de sa vie pour y revenir et corriger une éventuelle fausse route. Walter a désormais en main l'instrument idéal pour réussir sa vie, devenir riche, séduire la femme qu'il aime : tout le temps nécessaire pour parvenir à une vie parfaite. Mais la perfection fait-elle partie de ce monde ?

Le château d’Otrante

Premier roman gothique (1764), le château d’Otrante est quand même un peu… pompeux, amphigourique et grandiloquant en usant tout au long de superlatifs à n’en plus finir…

Le château d’Otrante de Horace Walpole avec ill. de Salvador Dalì

Bon, c’est rigolo et plutôt intéressant pour qui souhaite découvrir le début de ce style qui donnera quand même quelques chef d’oeuvres tels que le Moine ou Frankenstein, pour ne citer qu’eux.

Illustration de Salvador Dali
Illustration de Salvador Dali

Horreur, foi, fantastique, chevalerie, intrigues, passion et malédictions au rendez-vous dans une édition plutôt mal fichue illustrée de quelques reproductions de Salvador Dalì

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une « histoire gothique » ? C'est ainsi qu'Horace Walpole définit son Château d'Otrante, un conte où se côtoient un spectre, un casque géant, une épée monstrueuse, une statue qui saigne, un moine, des princesses et un tyran retranché dans son château fort. Esthète et lord anglais, Horace Walpole (1717-1797), compose ainsi le premier roman gothique de la littérature occidentale. Le Château d'Otrante, avec son tragique exacerbé qui laisse place à un grotesque volontairement démesuré, pose les jalons des récits fantastiques et des romans noirs des siècles à venir

Castelmaure

Un mythographe parcours le pays afin d’y récolter les contes et légendes.

Castelmaure de Lewis Trondheim et Alfred

Et là, à Castelmaure, il va être bien servi avec un roi qui ne réussissait pas à avoir d’enfants, avec une sorcière censée l’aider, avec des grossesses incontrolables dans tous le royaume et partout des enfant morts-nés ou handicapés, avec des malédictions en pagailles et un roi qui disparait et, et, et…

Un joli conte fantastique et médiéval rondement mené avec ce qu’il faut de violence et de sensibilité

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La forêt.
Crac


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un roi disparu depuis 20 ans, un château entouré d'une tempête, des milliers d'enfants nés le même jour...

La mort et le météore

Fuyant une Amazonie brûlée par le réchauffement climatique, les derniers Kaajapukugi sont accueillis au Mexique ou ils se suicident en groupe.

La mort et le météore de Joca Reiners Terron

Une fable qui commence de façon un peu absurde et presque drôle qui se transforme lentement en une métaphore fantastique de la colonisation et des pillages et massacres des grandes explorations pseudo-anthropologiques. Faut-il craindre la vengeance des pharaons dont on saccage le tombeau ?

L’homme détruit-il toujours les trésors à sa portée ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Alors que l'Amazonie ne compte plus que quelques hectares brûlants comme l'enfer, et qu'une mission spatiale chinoise doit rejoindre Mars, l'énigmatique Boaventura cherche à sauver les cinquante derniers Indiens kaajapukugi. C'est au Mexique, en territoire mazatèque, que ces anarchistes avant l'heure trouvent asile, avec une ultime provision de tinsâanhdn, la poudre de hanneton grâce à laquelle ils accèdent aux mondes supérieurs. Mais le vieux Boaventura, qui doit les accueillir, est soudain rattrapé par son passé sulfureux et meurt dans de mystérieuses circonstances à la veille de l'arrivée des Kaajapukugi...

Un été sans maman

Une bande dessinée sans paroles (ou si peu) d’une grande poésie. De la poésie graphique ?

Un été sans maman de Grégory Panaccione

Les vacances d’une petite fille en Italie chez des amis qui ne parlent pas français, des fleurs qui apparaissent, un petit copain sur la plage, des mystères qui surviennent et l’histoire prend un tour fantastique bien amené qui ne se dévoile que petit à petit

Une histoire très touchante et qui peut être lue sans en connaître la référence (expliquée en toute fin du livre)

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Cet été, Lucie va en Italie. Elle est déposée par sa maman chez un couple d'amis qui ne parlent pas français. Des vacances pas ordinaires vont commencer

Vitesse moderne

Des rencontres dans un récit qui ressemble fortement à un rêve qui saute d’une idée à une autre avec des fils conducteurs aussi fins que ceux de l’araignée de Tintin

Vitesse moderne de Blutch

Je suis entré dans ce récit sans attentes… heureusement.

Une BD comme une occasion de se laisser aller au gré des fantaisies de Blutch

J’ai pas compris grand chose, mais c’est pas trop grave

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un soir, Lola est abordée par Renée, qui propose à la jeune danseuse d'écrire un livre dont elle serait le sujet principal. Lola est troublée, mais accepte néanmoins..

Dès le lendemain, il sera question d'un père absent, mais qui surgit régulièrement à l'improviste, d'un amoureux transi, monomaniaque et psychopathe, d'Omar Sharif et d'une énorme araignée...

Le tout sur fond de coupure générale d'électricité, d'un programme de danse très exigeant et d'une inondation historique.

Un récit unique, surréaliste et fantasmatique

Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires)

Quel dommage, avec un titre pareil, un titre aussi dément, de faire une petite soupe à la Twilight, romantico-ado-nunuche…

Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires) de Lizzie Crowdagger

Bon, il y a des petits moments drôles… des tout petits.

Mais zut et re-zut, avec un titre de bombe atomique pareil, ce livre aurait dû tout démonter.

Loupé

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Engagée dans un parcours transsexuel, Cassandra décide de se procurer des hormones auprès d'une association lesbienne, tout en ignorant que cette structure sert de couverture à un gang de motardes surnaturelles

La demeure des lémures

Pour un roman érotique, il faut reconnaitre que ce n’est pas trop trash et que le vocabulaire y est recherché (un peu too much quand même, Leo Barthe aime à faire des phrases…)

La demeure des lémures de Leo Barthe

Mais cela ne suffit pas. Le tout reste plat et l’intrigue évanescente au service des fantasmes à décrire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une petite bonne est engagée dans la maison du maître, où règnent le silence et le mystère. Si elle se donne du mal pour se montrer irréprochable, elle ne peut oublier cet homme austère, croisé ici et là, dont le charme et le charisme lointains la troublent jusque dans ses rêves. Encore naïve des choses du sexe mais avide de découvertes, elle entreprend alors de le séduire. Sa fougue et son impudeur ont bientôt raison de l'apparente impassibilité du maître, qui prend sur lui d'éduquer la petite bonne - bientôt plus si naïve, et plus du tout innocente. Dans la moiteur de l'été, tandis que les amants se rejoignent chaque nuit et que la volupté de leurs ébats trouble la somnolence de la demeure ancestrale, un complot se trame dans l'ombre...

Léo Barthe construit ici un monde de sensualité et de transgression, dans lequel le lecteur se retrouve enfermé jusqu'au dénouement, évidemment sulfureux. Un livre ciselé, un conte oscillant entre érotique et fantastique, qui comblera jusqu'aux plus exigeants des lecteurs

Last Man, tome 12

Et voilà enfin le douzième et dernier (?) tome annoncé de Last Man. Magnifique !

Last Man 12 de Balak, Michaël Salanville et Bastien Vivès

Et me voilà, partagé entre tristesse, émotion, un brin de déception (on en voudrait toujours plus) et plein de bons souvenirs de cette géniale aventure !

Scénario au top, dessin parfait, personnages vivants et complexes, de la violence, des émotions, de l’amour, de l’humour et de la dérision… Good Job !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Richard revient pour un dernier voyage dans la Vallée des Rois, pour faire face à un ennemi intime : le premier homme à avoir franchi la frontière d'Ether.

Le passé et le présent, la vie et la mort, l'ordre et le chaos se mélangent pour un final apocalyptique dont nul ne peut prédire l'issue.

Une seule chose est sûre : « Gare à celui qui trop loin flâne du souffle chaud de Reine Iguane... »

Un vampire

Deux petites nouvelles du tout début du 20e, la première avec une histoire de mari revenant hanter son épouse après sa mort pour lui ravir leur enfant…

Un vampire de Luigi Capuana

La seconde avec une histoire de meurtres et de somnambulisme…
Et comment l’esprit scientifique explique-t-il cela ?

Bof, bof…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Considéré comme l'un des plus grands représentants du vérisme, Luigi Capuana (1839-1915) est l'auteur d'une oeuvre débordante, facétieuse, jubilatoire et iconoclaste constituée, entre autres, de contes et de nouvelles, dont il n'a de cesse de détourner les codes. Chez ce Lewis Carroll italien, reconnu et célébré par des auteurs comme Luigi Pirandello ou Italo Calvino, c'est la veine mi-fantastique mi-humoristique qui ressort. Si au prime abord, ces textes font songer à l'univers gothique et inquiétant d'un Edgar Allan Poe, l'élément comique n'est jamais loin. Capuana y moque avec une truculente ironie les certitudes scientifiques et les croyances paranormales, sans jamais révéler où se situe la vérité. Capable de maintenir le lecteur en haleine pendant tout le récit, il le surprend toujours par la pirouette déconcertante du dénouement