Quatre idiots en Syrie

Quatre français à moitié connus se retrouvent invités pour un festival du cheval en Syrie, quatre idiots utiles à la propagande du régime. Personne ne semble dupe, mais comment se tirer de ce guêpier. Christophe Donner décide d’en relater le parcours au plus près de ce qu’il a vu et de l’absurdité de la situation.

Quatre idiots en Syrie de Christophe Donner

Et c’est malheureusement très drôle ! À condition d’apprécier l’humour lucide et désabusé… Car comment rire de tout cela en plein milieu d’une guerre qui a déjà fait des centaine de milliers de victimes, et bien plus encore de blessés et déportés ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
À Beyrouth, une fois passé la douane, on sera « pris en charge» par Adnan Azzam qui nous emmènera à Damas en voiture, les liaisons aériennes entre Paris et Damas ayant été supprimées à cause de la guerre.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En juillet 1920, le général Gouraud entre à Damas à la tête de ses troupes. Il vient de mater dans le sang la révolte des nationalistes syriens. Le nom de Gouraud est désormais maudit.

Un siècle plus tard, répondant à l'invitation des organisateurs du Festival du cheval, l'écrivain Jean-Louis Gouraud se rend à Damas en compagnie de trois de ses amis français, dont Christophe Donner.

Les quatre visiteurs se sentent privilégiés de pouvoir découvrir ce pays ravagé par huit années de guerre civile, mais très vite, une ombre plane sur cette virée quelque peu macabre. Car de haras en mausolées, et de meetings en talk-shows télévisuels, on les promène dans une étrange mystification : Jean-Louis Gouraud serait le petit-fils du général honni venu s'excuser devant le tombeau de Saladin pour tout le mal que son ancêtre a fait à la Syrie. Problème : le général Gouraud n'a jamais eu d'enfant.

Ainsi, le Festival du cheval était le « village Potemkine » dans lequel les quatre Français étaient supposés tenir le rôle d'idiots utiles au régime de Bachar el-Assad. De ce traquenard, chacun va devoir se tirer à sa manière. Pour Christophe Donner, c'est en écrivant ce livre