La dernière nuit du Raïs

Etrangement empathique pour celui qui a été dépeint en occident comme un infâme tyran diabolique, et pourtant, ça fonctionne.

La dernière nuit du Raïs de Yasmina Khadra
La dernière nuit du Raïs de Yasmina Khadra

Certes c’est le Raïs qui parle… Mais alors, un dangereux toxico-mytho-mégalo-délirant ou Le Guide éclairé ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Longtemps j'ai cru incarner une nation et mettre les puissants de ce monde à genoux. J'étais la légende faite homme. Les idoles et les poètes me mangeaient dans la main. Aujourd'hui, je n'ai à léguer à mes héritiers que ce livre qui relate les dernières heures de ma fabuleuse existence.

Lequel, du visionnaire tyrannique ou du Bédouin indomptable, l'Histoire retiendra-t-elle ? Pour moi, la question ne se pose même pas puisque l'on n'est que ce que les autres voudraient que l'on soit.»

Avec cette plongée vertigineuse dans la tête d'un tyran sanguinaire et mégalomane, Yasmina Khadra dresse le portrait universel de tous les dictateurs déchus et dévoile les ressorts les plus secrets de la barbarie humaine

Blonde à forte poitrine

Difficile, dès le début, d’imaginer une fin heureuse. Trop candide, trop sexy… le prix à payer sera évidement exorbitant.

Blonde à forte poitrine de Camille de Peretti
Blonde à forte poitrine de Camille de Peretti

Un livre très touchant sur une poupée de fantasme dont on préfère généralement éviter de savoir qui elles sont et ce qu’elles vivent.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d'avantages, même après. »

Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu'amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts...

Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l'abomination érigée en vertu.

Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants

Les derniers jours de Casanova

Bof, y a pas grand chose là dedans. Tout est dans le titre, mais est-ce vraiment de Casanova dont on parle ?

Les derniers jours de Casanova de Alain Vircondelet
Les derniers jours de Casanova de Alain Vircondelet

Difficile d’accrocher.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« À la lueur tremblée des derniers flambeaux, ils se retrouvèrent sans parler. Ce fut le meilleur instant, d'une grâce reconquise, arrachée au galop de la vie, qui se passait de mots, s'exprimait dans le frôlement des gestes. Anna semblait croire qu'il suffisait de jouer l'épisode de l'évasion des Piombi pour barrer la route à la mort. Casanova lui dit qu'il n'en était rien, qu'elle faisait la petite fille mais que tôt ou tard il reprendrait la route comme autrefois. Il ignorait encore l'heure du départ et la nature de l'attelage, il ne savait pas dans quel état il serait pour partir, mais sûrement très vite il se rendrait à l'évidence du voyage et il redeviendrait ce qu'au fond de lui-même il n'avait jamais cessé d'être : la hâte, la vivacité. Le vent. »

1798. Casanova se meurt au château de Dux, en Bohême. L'heure des comptes peut-elle encore être celle de l'amour ? Entre la servante Anna et le vieux libertin, c'est la dernière scène de la commedia qui se joue, l'ultime partie de dés du voyageur éphémère

La petite femelle

Une contre-enquête, fouillée, détaillée et qui n’omet rien. Alors, forcément, ça prend de la place! Un peu beaucoup, peut-être. Mais tant de distorsions de la réalité valaient bien ça.

La petite femelle de Philippe Jaenada
La petite femelle de Philippe Jaenada

J’avais bien aimé la version romanesque de Jean-Luc Seigle. Ici, Jeanada s’attache aux faits, seulement ! Et c’est encore plus beau. Il lui rend ce qui aurait pu lui suffire lors de toutes les accusations : l’honnêteté.

Et quelle écriture ! Merci

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Au mois de novembre 1953 débute le procès retentissant de Pauline Dubuisson, accusée d'avoir tué de sang-froid son amant. Mais qui est donc cette beauté ravageuse dont la France entière réclame la tête ? Une arriviste froide et calculatrice ? Un monstre de duplicité qui a couché avec les Allemands, a été tondue, avant d'assassiner par jalousie un garçon de bonne famille ? Ou n'est-elle, au contraire, qu'une jeune fille libre qui revendique avant l'heure son émancipation et questionne la place des femmes au sein de la société ? Personne n'a jamais voulu écouter ce qu'elle avait à dire, elle que les soubresauts de l'Histoire ont pourtant broyée sans pitié.

Telle une enquête policière, La Petite Femelle retrace la quête obsessionnelle que Philippe Jaenada a menée pour rendre justice à Pauline Dubuisson en éclairant sa personnalité d'un nouveau jour. À son sujet, il a tout lu, tout écouté, soulevé toutes les pierres. Il nous livre ici un roman minutieux et passionnant, où l'on retrouve son humour irrésistible, son inimitable autodérision et ses cascades de digressions. Un récit palpitant, qui défie toutes les règles romanesques

Innocent

Après l’autobiographie, voici Depardieu au présent. Qui est-il dans le monde qui l’entoure : innocent !
Passé le name dropping un peu pompeux du début, Gérard se livre avec une grande simplicité et sans tabou.

Innocent de Gérard Depardieu
Innocent de Gérard Depardieu

Et merde à ceux qui ne l’aiment pas, il est comme ça Gérard.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'icône du cinéma français donne son avis sur le monde d'aujourd'hui, répond aux critiques qui lui sont faites quant à ses choix de vie et prises de positions face à l'actualité, évoque avec émotion les amitiés liées au cours de son existence notamment dans le milieu du 7e art

Une fille dans le noir

Une plongée dans le noir total à cause d’une extrême photosensibilité.

Une fille dans le noir de Anna Lyndsey
Une fille dans le noir de Anna Lyndsey

Une histoire très touchante, mais un livre moyen. Les belles histoires ne font pas toujours des bons livres. Question de style ou de narration sûrement.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Londres, 2005. Anna est jeune, ambitieuse et amoureuse. Mais depuis quelques semaines, la peau de son visage semble réagir à la lumière de son écran d'ordinateur. Puis à celle du soleil. Ces sensations de brûlure, de plus en plus intenses, s'étendent bientôt sur tout son corps. Le verdict tombe : Anna est atteinte d'une sévère hypersensibilité à la lumière.

Comment vivre sans lumière ? Que faire de ses journées quand on est reclus dans l'obscurité ? Anna Lyndsey livre le journal d'une vie hors du commun, hors du monde.

Acclamé par la presse, ce récit poignant porté par une superbe écriture fera l'objet d'une adaptation cinématographique

Avant, j’avais deux seins

Un sujet terrible pour un livre terrible! La maladie et l’humour pour un livre fort, remuant, profond et léger. Aucun paradoxe, pas d’oxymore. La vie est belle même si la maladie est souffrance.

Avant, j’avais deux seins de Delphine Apiou
Avant, j’avais deux seins de Delphine Apiou

Un livre qui passe le cancer à la moulinette du ridicule, du convenu, des sentiments et des espoirs.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans un tourbillon d'émotions, de rires et de larmes, Delphine Apiou en fait la chronique sans concession. Comment annoncer son cancer à sa famille («Papa, maman, devinette : qu'est-ce qui est rond et qui ne grossit que dans un seul sein ?»), comment le cacher à son banquier («Non, non, ça va, je suis juste un peu fatiguée... Je signe où pour le prêt ?»), comment résister aux réactions loufoques des copains («Fais voir ton nichon... Ouais, c'est moche, mais il t'en reste un autre.»), comment parler avec le corps médical («Il y a bien deux m à mammectomie ?»)... ? Surtout, Delphine Apiou aborde, sans détour, la question : la rencontre amoureuse est-elle compatible avec la reconstruction mammaire ?

Hilarant, débordant de verve et d'énergie, son livre clame que la vie continue malgré l'épreuve

Camille, mon envolée

Quel malheur de trouver ce livre si beau lorsque ce que l’on y découvre est si douloureux.

Camille, mon envolée de Sophie Daull
Camille, mon envolée de Sophie Daull

Le cri primal, le deuil d’une mère.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans les semaines qui ont suivi la mort de sa fille Camille, 16 ans, emportée une veille de Noël après quatre jours d'une fièvre sidérante, Sophie Daull a commencé à écrire.

Écrire pour ne pas oublier Camille, son regard «franc, droit, lumineux», les moments de complicité, les engueulades, les fous rires ; l'après, le vide, l'organisation des adieux, les ados qu'il faut consoler, les autres dont les gestes apaisent... Écrire pour rester debout, pour vivre quelques heures chaque jour en compagnie de l'enfant disparue, pour endiguer le raz de marée des pensées menaçantes.

Loin d'être l'épanchement d'une mère endeuillée ou un mausolée - puisque l'humour n'y perd pas ses droits -, ce texte est le roman d'une résistance à l'insupportable, où l'agencement des mots tient lieu de programme de survie : «la fabrication d'un belvédère d'où Camille et moi pouvons encore, radieuses, contempler le monde»

Je vous écris dans le noir

Privilège du romancier, faire et refaire les drames de l’histoire et leur offrir une nouvelle vie. Probablement aussi loin de la réalité que toutes les autres explications, ce livre restitue une âme et des sentiments à Pauline Dubuisson, elle que les journaux de l’époque appelaient l’orgueilleuse sanguinaire.

Je vous écris dans le noir de Jean-Luc Seigle
Je vous écris dans le noir de Jean-Luc Seigle

Peut-être une trahison bien intentionnée ? Mais merci pour elle.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
1961. Après avoir vu La Vérité de Clouzot, inspiré de sa vie et dans lequel Brigitte Bardot incarne son rôle de meurtrière, Pauline Dubuisson fuit la France et s'exile au Maroc sous un faux nom. Lorsque Jean la demande en mariage, il ne sait rien de son passé. Il ne sait pas non plus que le destin oblige Pauline à revivre la même situation qui, dix ans plus tôt, l'avait conduite au crime. Choisira-t-elle de se taire ou de dire la vérité ?

Jean-Luc Seigle signe un roman à la première personne où résonnent les silences, les rêves et les souffrances d'une femme condamnée à mort à trois reprises par les hommes de son temps

Le grand n’importe quoi

Des anecdotes, des souvenirs, des amis chers, des valeurs, plein de célébrités, mais…

Le grand n'importe quoi de Jean-Piierre Marielle
Le grand n’importe quoi de Jean-Pierre Marielle

Il manque quelque chose. Zut!

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Décalé. Il paraît que je le suis. Il est certain que je ne suis calé en rien.

Après cinquante ans à promener sa haute silhouette devant les caméras ou sur les planches, Jean-Pierre Marielle se confie pour la première fois. Dans cette balade au coeur de son intimité, on croise les copains de toujours, Belmondo, Rochefort, Salvador et les autres, les auteurs vénérés, Beckett, Camus, Echenoz, Galet, ou encore les jazzmen adorés.

S'il demeure pour beaucoup le personnage culte des Galettes de Pont-Aven, il est tout autant l'austère M. de Sainte-Colombe de Tous les matins du monde. Comédien d'exception, il préfère les paradoxes aux évidences. Aussi à l'aise dans la truculence, le burlesque, la fantaisie que dans la sobriété, la retenue et la profondeur. À l'image de l'homme Jean-Pierre Marielle, solaire, jouisseur, fort en gueule, mais également solitaire, discret et cultivé.

Dans un joyeux bazar haut en couleur, bons mots loufoques, traits d'esprit et anecdotes savoureuses composent l'autoportrait sensible de l'un des Grands Ducs du cinéma français