Premièrement, c’est le style qui m’a séduit, c’est fluide et très bien écrit, c’est beau sans être pédant, une vraie réussite.
![Elle le guiderait. Elle l'aiderait à faire les bons choix, envers et contre tous, contre lui si nécessaire ; car qui d'autre qu'une mère pourrait savoir ce qui est bon pour son fils ? Elle seule savait, puisqu'elle était sa mère. Et tant qu'il l'écouterait, tant qu'il se conformerait à ses désirs, à sa volonté et à ses décisions le concernant, prises uniquement dans son intérêt, pour son bien, tant qu'il l'aimerait de cet amour inconditionnel, exclusif, total, alors toutes les beautés, toutes les joies et toutes les richesses de cette terre ici-bas lui appartiendraient. Il en serait ainsi, puisqu'elle était sa mère.](https://i0.wp.com/www.noid.ch/wp-content/uploads/2022/08/periandre-scaled.jpg?resize=660%2C376&ssl=1)
L’histoire ? Une mère un peu abusive (oui, un peu est en italique !) que l’on suit de la naissance de son fils jusqu’à … (il va falloir le lire, mais ça vaut la peine).
Une histoire mise en résonance avec le mythe de Périandre. Et ça aussi, c’est très bien monté.
Peut-être un petit bémol pour la fin qui aurait peut-être pu être plus proche du mythe. Zut, Harold Cobert n’a sûrement pas osé, préférant sacrifier la marraine.
Kratéa se caresse amoureusement le ventre. Seule sur la terrasse de son palais surplombant Corinthe, elle contemple la ville sur laquelle régnera un jour son fils.
Une femme donne naissance à un fils et noue une relation fusionnelle et malsaine avec son enfant, qu'elle considère comme son chef-d'oeuvre. Omniprésente, intrusive voire perverse, elle accepte difficilement l'arrivée de sa belle-fille qu'elle tente de manipuler et de briser. Lorsque cette dernière accouche à son tour d'un garçon, la grand-mère imagine son nouveau rôle