Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Mais pas mal est ce livre ! Avec une construction sympa, sans prétention, sous forme de dialogue qui disserte autour d’une rupture.
Rompre de Yann Moix
Et il y a des longueurs… Mais aussi de très sensibles pensées et réflexions sur la séparation, la douleur, la nostalgie et finalement sur l’espoir qui reste encore…
… et encore
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Être séparés pour toujours reste une manière d'être ensemble à jamais. »
C’est joli, ces histoires. Très joli même. Des trucs un peu fantastiques, un peu SF et plutôt drôles.
Jamaiplu de Josiane Balasko
Un bon moment à passer avec Josiane Balasko dans un monde de poésie rigolote et sympatoche.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Quel est le point commun entre :
- une jeune femme qui parle aux animaux
- une vie de chien
- un scénario mortel
- un enfant trop curieux
- des fantômes rigolards
- des zombies très affectueux
- un goûter entre filles
- et un extraterrestre élevé en pot ?
Réponse : Josiane Balasko !
Avec ce recueil de nouvelles drôles, tendres ou amères, l'actrice préférée des Français, artiste aux multiples talents, jette un regard sensible et acerbe sur notre temps
Un essai brillant, facile d’accès, documenté et monstre intéressant sur notre cerveau et la fuite en avant de notre civilisation.
Et si notre cerveau qui avait porté l’humanité à la tête de la planète portait en son coeur l’arme de sa propre destruction.
Le bug humain : pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l’en empêcher de Sébastien Bohler
Ou, comment nos désirs et l’envie de les satisfaire est en train de détruire notre environnement ? C’est absolument brillant de limpidité et cela pourrait sembler désespérant d’inéluctabilité. Et pourtant, Sébastien Bohler évoque des pistes ! Mais là, il y a du travail.
Alors commençons par le début, lire ce livre ! Vraiment ! Car comme lui, je suis convaincu de l’importance de la connaissance !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Il y a 200 000 ans, depuis l'Afrique, l'humanité partait à la conquête du monde. Elle détenait une arme secrète : son cerveau. Une machine à penser, à tirer parti de son environnement, à se reproduire et à dominer.
Longtemps notre meilleur allié, notre cerveau risque aujourd'hui de causer notre perte. Car il existe un défaut de conception, un véritable bug, au coeur de cet organe extraordinaire : les neurones en charge d'assurer notre survie ne sont jamais rassasiés et réclament toujours plus de nourriture, de sexe et de pouvoir.
Ainsi, nous sommes 8 milliards d'êtres humains sur Terre à rechercher encore et toujours la croissance dans tous les domaines. Pour ce faire, notre espèce hyper-consommatrice surexploite la planète, modifie son écosystème... et se met gravement en péril.
Comment se fait-il que, ayant conscience de ce danger, nous ne parvenions pas à réagir ? Peut-on résoudre ce bug et redevenir maîtres de notre destin ? Oui, à condition d'analyser en chacun de nous et non plus seulement à l'échelon économique et politique ce mécanisme infernal qui pousse notre cerveau à en demander toujours plus
Il y a la rage, et à raison ! Un livre résolument féministe 4G (quatrième génération), qui appelle à l’union des femmes au travers de la sororité.
Mes bien chères soeurs de Chloé Delaume
Un livre auquel je n’adhère pas inconditionnellement et auquel il ne m’est justement pas demandé d’adhérer car celui-ci ne s’adresse pas aux hommes. Doux rêveur, j’aurais préféré un projet incluant.
Reste un très bon livre militant, affirmé dans ses constats et revendications. Parfois drôle, souvent révolté avec un projet pour lequel Chloé Delaume appelle à continuer à se battre !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Ceci est une adresse. Aux femmes en général, autant qu'à leurs alliés. Je vous écris d'où je peux. Le privé est politique, l'intime littérature. »
En France, la quatrième vague féministe a fait son entrée : non plus des militantes, mais des femmes ordinaires. Qui remettent en cause les us et les coutumes du pays de la gaudriole, où une femme sur dix est violée au cours de sa vie, et où tous les trois jours une femme est assassinée par son conjoint.
Dans ce court texte incisif qui prône la sororité comme outil de puissance virale, Chloé Delaume aborde la question du renouvellement du féminisme, de l'extinction en cours du patriarcat, de ce qu'il se passe, et peut se passer, depuis le mouvement #metoo
En s’emparant de la prise de la Bastille, Eric Vuillard a voulu redonner son nom au peuple. Quentin, Richard, Rogé, Masson, Miclet et tant d’autres…
14 juillet de Éric Vuillard
Du coup, comme dans tous ses livres c’est toujours aussi brillant, enlevé, drôle et incisif… mais, un peu longuet quand même et parfois brouillon. Mais bon ! Cette journée était brouillonne et fut fort longue…
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Tout commence par une folie. Le 28 avril 1789, quelques jours avant l'ouverture des états généraux, les ouvriers de la manufacture royale, menacés d'une baisse de salaire, mettent à sac la folie Titon.
Moins de trois mois passent. Au matin du 14 juillet, le peuple de Paris se soulève, la Bastille doit rendre gorge. Une myriade d'émeutiers, hommes et femmes, donnent chair à la révolte à coup de petits héroïsmes, morceaux de bravoure prosaïques : charrier des planches de bois, rouler les canons sur le pavé, soigner les blessés, encourager les uns, vilipender les autres, cogner, vociférer, mettre le feu aux poudres...
Parce que c'est depuis la foule sans nom que l'on comprend le soulèvement d'un peuple, Éric Vuillard déploie une narration collective composée de figures singulières, entraînées dans ce formidable élan qu'est la prise de la Bastille. Ses miniatures éclatantes forment une fresque magistrale qui redonne vie à cette grande journée pétrifiée par le temps. Un livre flamboyant, où notre fête nationale retrouve sa beauté tumultueuse
Des subtiles variations sur des fantasmes, des désirs inavouables, des pulsions perverses, des envies honteuses…
Variations endogènes de Karoline Georges
C’est délicieusement cru, rude, sale, morbide et souvent drôle avec de surprenantes surprises !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Ils sont nombreux. Parmi eux, l'une attend sa naissance, l'autre est à l'apogée de son existence. Il y a quelques fous, des amants, un milliardaire, des enfants livrés à eux-mêmes. Ils sont animés par des intentions cruelles, sadiques, morbides ou masochistes. Ils tendent des pièges, mettent en scène leurs fantasmes, s'épuisent à poursuivre un idéal illusoire. Ils sont isolés. Ils s'apprêtent à mourir ou à commettre l'irréparable. Ils sont peut-être déjà morts. Assemblés avec minutie par une auteure au regard aussi tranchant qu'une lame, les quatorze tableaux de Variations endogènes forment un fascinant cabinet de perversités
Avec une vingtaine de leçons, voilà comment dégommer le sexisme. Et plus encore, le sexisme féminin. Oui, pas nécessaire d’être un homme pour être sexiste !
Merci, fallait pas : le sexisme expliqué à ma belle-mère de Laura Domenge
Un bon rappel, « un peu » drôle 🙂
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Si toi aussi tu en as marre :
Des pics de ta belle-mère lorsque tu oses reprendre deux radis, quand son fils s'enfile tranquillou tous les apéricubes sans se manger une réflexion
De passer la nuit à pisser ton tilleul parce que belle-mam' ne réserve son calva qu'aux hommes
D'être obligée de renoncer au mode canapé-chips-match à côté de tonton lourdo pour jouer à la commis de cuisine afin qu'elle ne ponde pas un cake
Ce livre est fait pour toi.
Parce qu'il existe aussi un sexisme féminin qu'il faut dézinguer de toute urgence !
Je ne me lasse pas d’Éric Vuillard ! Et cette fois-ci, c’est à la grande guerre qu’il s’attaque. Avec le brio, la révolte et l’humour qui l’habite.
La bataille d’Occident de Éric Vuillard
Et c’est effroyable! (et peut-être un peu succinct)
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) De l'ambition d'un stratège allemand à l'assassinat d'un archiduc, du Chemin des Dames à la bataille de la Somme, du gaz moutarde aux camps de prisonniers, La Bataille d'Occident alterne portraits intimes et scènes épiques ou émouvantes pour offrir un récit très personnel de la Grande Guerre irrigué d'une érudition et d'une ironie constantes.
Revisitant de manière polémique le premier conflit mondial, cet « Art de la guerre » met en parallèle les stratégies militaires et leurs conséquences désastreuses à travers quelques journées décisives. Le gâchis est sans précédent, la chair à canon n'aura servi que les intérêts financiers et politiques de décideurs sans scrupules : l'Occident est bel et bien entré dans la modernité
Un livre sur la soif de vengeance. Celle d’un père qui n’a pas réussi à protéger son fils d’un Père catholique.
Mon Père de Grégoire Delacourt
Un huis-clos terrible au dénouement qui m’a un peu « décontenancé ». Un mélange d’émotions trop fortes, de pardon, de haine et de colères pour trouver une impossible paix
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Ce monde ne sera guéri que lorsque les victimes seront nos Rois. »
Je me suis toujours demandé ce que je ferais si quelqu'un attentait à l'un de mes enfants. Quel père alors je serais. Quelle force, quelle faiblesse. Et tandis que je cherchais la réponse, une autre question a surgi : sommes-nous capables de protéger nos fils ?
G.D.
Après La Liste de mes envies et On ne voyait que le bonheur, Grégoire Delacourt nous interroge avec force sur notre propre humanité
Des deux sœurs en deux parties, les premières m’ont beaucoup touché. Elles sont justes et émouvantes.
Deux sœurs de David Foenkinos
Les secondes (Agathe est partie) m’ont laissé plus dubitatif. Tout s’emballe très vite et j’ai trouvé difficile d’adhérer à leurs personnalités.
Il me restera une grande finesse d’analyse du deuil amoureux.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Du jour au lendemain, Étienne décide de quitter Mathilde, et l'univers de la jeune femme s'effondre. Comment ne pas sombrer devant ce vide aussi soudain qu'inacceptable ? Quel avenir composer avec le fantôme d'un amour disparu ? Dévastée, Mathilde est recueillie par sa soeur Agathe dans le petit appartement qu'elle occupe avec son mari Frédéric et leur fille Lili. De nouveaux liens se tissent progressivement au sein de ce huis clos familial, où chacun peine de plus en plus à trouver un équilibre. Il suffira d'un rien pour que tout bascule...
David Foenkinos dresse le portrait d'une femme aux prises avec les tourments de l'abandon. Mathilde révèle peu à peu une nouvelle personnalité, glaçante, inattendue. Deux soeurs, ou la restitution précise d'une passion amoureuse et de ses dérives