Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Des rencontres dans un récit qui ressemble fortement à un rêve qui saute d’une idée à une autre avec des fils conducteurs aussi fins que ceux de l’araignée de Tintin
Vitesse moderne de Blutch
Je suis entré dans ce récit sans attentes… heureusement.
Une BD comme une occasion de se laisser aller au gré des fantaisies de Blutch
J’ai pas compris grand chose, mais c’est pas trop grave
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un soir, Lola est abordée par Renée, qui propose à la jeune danseuse d'écrire un livre dont elle serait le sujet principal. Lola est troublée, mais accepte néanmoins..
Dès le lendemain, il sera question d'un père absent, mais qui surgit régulièrement à l'improviste, d'un amoureux transi, monomaniaque et psychopathe, d'Omar Sharif et d'une énorme araignée...
Le tout sur fond de coupure générale d'électricité, d'un programme de danse très exigeant et d'une inondation historique.
Un garage en faillite, un couple qui se délite, des suspicions, des rancœurs, plus de dialogue… Toute la place est faite pour que ça tourne mal.
Adultère de Yves Ravey
Et ça va mal tourner, dans un style volontairement plat duquel semble avoir disparu toute émotion
Justement… d’émotions, je n’en ai pas ressenti
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Jean Seghers est inquiet : sa station-service a été déclarée en faillite. Son veilleur de nuit-mécanicien lui réclame ses indemnités et, de surcroît, il craint que sa femme entretienne une liaison avec le président du tribunal de commerce.
Écœuré par l’inefficacité de la non-violence du mouvement féministe, le bon féministe décide de devenir activiste sur les réseaux sociaux.
Un bon féministe de Iván Repila
Mais comme cela ne suffit pas, il recrute quelques bons gros sales machos bien épais puants pour monter un groupuscule qui, à force de provocations, va faire monter la tension et faire passer les féministes à une lutte plus musclée…
Un livre remarquable tant il est difficile de saisir les réelles motivations au fil de cette escalade de la violence organisée à la manière de services secrets utilisant des groupuscules chargés de s’auto-discréditer. Un jeu où il est facile de perdre la tête… comme dans toutes les révolutions
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Issu d'une famille où la position que l'on occupe est déterminée en fonction de son sexe, un jeune journaliste se demande comment être un véritable « allié », et soutenir efficacement la lutte pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes.
Lorsqu'il rencontre Najwa, une militante féministe, l'allié se rend compte de tout le chemin qu'il reste à parcourir. Convaincu que seule une révolution radicale pourra arracher une conquête sociale, il décide de se lancer dans une campagne anonyme de sexisme extrême. Son but ? Provoquer un électrochoc dans la société.
Il crée alors l'État Phallique, groupuscule composé des plus fervents machos du pays. Les actions se succèdent, les luttes s'intensifient jusqu'au point de non-retour... Car pour l'allié, le prix à payer est considérable : devenir l'homme qui déteste le plus la femme qu'il aime.
Roman-gigogne tour à tour sociologique, politique et dystopique, où l'humour le dispute à la provocation et à l'hyperbole, Un bon féministe est une formidable histoire d'amour et de combat dont on ne peut sortir indemne
C’est comme un roman photo avec les même couleurs dégueu qui bavent (même si Clémentine y est quand même allé un peu fort avec la bavure), les fonds studio, les coupes de cheveux seventies-eighties, les pattes d’ef’ au moules burnes blancs, les hommes à barbes et moustaches et les accessoires pourritch.
Les six fonctions du langage de Clémentine Mélois
Changent juste les textes, les mots, le verbe, le style et les fonctions du langage ! Et l’ordre et tout ça, tout ça… pour le plus grand plaisir des chanteurs de variété, Bourdieux, Nietzsche, Wittgenstein, la maman de Clémentine, tonton Dédé et Fifi le lutin farceur…
Un bonheur d’humour absurde, un grand détournement à l’américaine, une parodie indispensable !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Des mots de l'action de la lascivité du suspense
Tellement réaliste qu'on peut presque toucher les larmes
Après le bouleversant Bojangles, Olivier Bourdeaut m’avait un peu déçu avec son bien terne Pactum Salis. Mais quelle puissance retrouvée !
Avec Florida on entre dans le monde du corps avec les concours de mini miss où des parents projettent toutes leurs délirantes espérances dans le corps de leurs filles. Pour s’en sortir (s’en sortira-t-elle ?) Elizabeth va tout saboter, à commencer par elle même.
Un livre bodybuildé sur les délires d’une mère, la démission d’un père et la révolte d’une enfant manipulée
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Ne trouvez-vous pas cocasse que dans un pays de gagnants, ma malédiction soit d'avoir un jour gagné? Pas n'importe quel jour, celui de mes sept ans. Ma mère me disait que j'étais très belle et que je n'étais pas trop bête. L'ordre des compliments est important, la forme aussi. J'étais très belle, une affirmation. Je n'étais pas trop bête, une négation.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée. »
Un dessin magnifique dans une très belle édition soignée avec un scénario qui donne très envie de voir la suite comme un préquel aux aventures du Marsupilami avec Spirou et Fantasio.
La bête de Zidrou et Frank Pé
Un premier tome absolument frustrant et peut-être un peu léger. Heureusement, seuls deux tomes sont prévus !
Un superbe hommage qui fait peur, qui parle de maltraitance et de traite d’animaux sauvages, de harcèlement dans une Belgique violente et anxiogène au sortir de la guerre.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) L'espèce existait bien avant qu'on la nomme Marsupilami. Véritable défi pour les zoologues, doté d'une queue démesurée, l'animal possède aussi une force impressionnante, une grande intelligence, un don d'empathie et... un appétit féroce !
Voici le récit, authentique, d'une bête égarée dans la Belgique pluvieuse de 1955
L’arrivée non préparée de migrants accompagnées d’humanitaires dans un petit village sarde sans charme va bouleverser les habitudes et les relations…
Une saison douce de Milena Agus
Une petite histoire sans angélisme mais avec beaucoup de tendresse sur les rêves de l’immigration et leurs réalités.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Il pleuvait à torrents et personne, vraiment personne, n'était prêt à ouvrir sa porte, et surtout pas à ces individus. Oui, il y avait des Blancs parmi eux - les humanitaires qui les accompagnaient - mais ils étaient tout aussi étranges que les autres malheureux, mal fagotés et mal en point. Que venaient-ils faire, ces envahisseurs, dans notre petit village où il n'y avait plus de maire, plus d'école, où les trains ne passaient plus et où même nos enfants ne voulaient plus venir ? Nous nous demandions comment les affronter, où les abriter puisqu'il le fallait. Eux aussi, les migrants, avaient l'air déboussolés. C'était pour ce coin perdu de Sardaigne, ce petit village délaissé, qu'ils avaient traversé, au péril de leur vie, la Méditerranée ? C'était ça, l'Europe ?
Et mon cœur se serra de Antoine Laurain et Le Sonneur
L’histoire d’un deuil amoureux, de la souffrance et du vide, d’un espoir impossible qui refuse de s’éteindre, comme un point rouge à l’horizon
Peu de textes et beaucoup d’images dans un parfait équilibre
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Et mon coeur se serra est un conte étrange en cent dix-neuf dessins de l'artiste connu sous le nom « Le Sonneur » et vingt-huit textes d'Antoine Laurain. Entre art et littérature, entre roman dessiné et poésie typographique.
De cette aimée enfuie et perdue, nous ne connaîtrons jamais le nom, mais elle hante le livre.
L'amour, la rupture, la solitude, l'espoir.
Comment transmettre les sentiments en trois couleurs : rouge, noir, blanc ? Comment les faire passer avec juste vingt-six lettres dans l'alphabet ?
Beaucoup l'ont tenté avant eux : Breton, Mallarmé, Gainsbourg pour ne citer qu'eux. Laurain et Le Sonneur relèvent le défi.
Au mieux, c'est un excellent livre.
Dans le pire des cas, ils ont fait un chef-d'oeuvre
Je suis passé à côté de cette histoire de Koïs dans les bassins des parcs de Paris…
Grand Platinum de Anthony Van den Bossche
Avec un frère phobique du bruit, des jardiniers, une boite de comm’, un collègue dysfonctionnel et un amant…
Possiblement, n’ai-je pas vraiment compris
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Louise a fondé une petite agence de communication. Elle est jeune et démarre une brillante carrière, malgré les aléas du métier, liés en particulier à son fantasque et principal client, un célèbre designer, Stan. Elle doit aussi jongler avec les fantasmes déconcertants de son amant, Vincent. Mais elle a autre chose en tête : des carpes. De splendides carpes japonaises, des Koï. Celles que son père, récemment décédé, avait réunies au cours de sa vie en une improbable collection dispersée dans plusieurs plans d'eau de Paris. Avec son frère, elle doit ainsi assumer un étrange et précieux héritage
Clémentine a une belle bibliothèque pleine de livres dont elle parle très bien dans Dehors, la tempête. Et Clémentine est aussi amusée qu’amusante quand elle partage dans cent titres sa collection de drôleries imaginaires.
Cent titres de Clémentine Mélois
Elle joue avec les noms, les titres, les illustrations, les sens et contre-allées et mélange les anachronismes avec la pop-culture… facétieuse !
Un seul doute m’habite… fallait-il tout expliquer ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Voici une étonnante bibliothèque. Clémentine Mélois y pastiche par l'image les classiques de la littérature. Lirons-nous aujourd'hui Maudit Bic, d'Herman Melville, ou Père et Gay, de Léon Tolstoï ? Au fait, quel philosophe a écrit le Crépuscule des idoles des jeunes ? Pour décrypter les anagrammes, contrepèteries, homophonies, permutations et autres astuces de ces cent titres, on passera de la culture classique à la culture populaire, puisant dans des souvenirs de lectures, de chansons, de publicités ou de films.
« Un récit servi par un talent éblouissant. »
Fiodor Dostoïevski
« Une sensibilité unique au monde. »
Antonin Artaud
« Ancienne élève des fac-similés, Clémentine Mélois n'a depuis cessé de les détourner avec malice et, disons-le simplement, génie. »
Bernard Pivot