Prends-moi pour une cruche : guide de survie de la femme en milieu débile

C’est rigolo. Oui, c’est rigolo.

Prends-moi pour une cruche : guide de survie de la femme en milieu débile de Delphine Apiou
Prends-moi pour une cruche : guide de survie de la femme en milieu débile de Delphine Apiou

Mais c’est un poil léger (l’humour et le contenu. Pour ce qui est de l’humour, léger, c’est bien. Mais pour ce qui est du contenu… c’est un peu léger, donc !). Il faut toutefois reconnaitre aussi que ce livre ne semble pas prétendre à autre chose. Donc, oui, c’est un petit livre léger et bien sympathique.

Idéal pour un petit après-midi au soleil ou pour éveiller les esprits des invités, posé à côté des cagoinces.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"Vous avez les pointes sèches, on va faire un masque... Les cheveux aussi ressentent le stress, vous savez... Avec les vies de fous qu'on mène... En tout cas, vous ne faites pas votre âge !" Quand sa coiffeuse lui a adressé ce compliment capillo-facial, Delphine Apiou était, de prime abord, ravie... jusqu'à ce qu'elle réalise que ladite coiffeuse - qui la voyait pour la première fois - ne connaissait pas son âge.
Et là, bingo, elle s'est demandé pourquoi cela la réjouissait, pourquoi c'était mieux de ne pas faire son âge. Et puis, elle a trouvé ça complètement con. Elle s'est trouvée complètement con. Et s'est dit qu'il devait exister d'autres situations, d'autres idées débiles, d'autres panneaux dans lesquels elle tombait. Elle en trouvé plein, qui sont tous dans ce livre. Pourquoi ? Pour dire aux femmes d'arrêter de gober toutes les âneries qu'on leur raconte.
Elle s'en sentiront beaucoup mieux. Comment ? En dévoilant 30 règles d'or pour les aider à vivre mieux dans un monde de stéréotypes ; d'idées reçues, et de phrases toutes faites

Sur la plage de Chesil

Le gros plan foireux ! Une nuit de noce entre un jeune homme chaud bouillant prêt à exploser et une jeune femme dégoutée par l’idée même de la « chose ». La chronique d’un désastre annoncé.

Sur la plage de Chesil de Ian McEwan
Sur la plage de Chesil de Ian McEwan

Un livre court et très efficace sur le manque de dialogue de deux jeunes inexpérimentés.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ils étaient jeunes, instruits, tous les deux vierges avant leur nuit de noces, et ils vivaient en des temps où parler de ses problèmes sexuels était manifestement impossible... » Le soir de leur mariage, Edward Mayhew et Florence Ponting se retrouvent enfin seuls dans la vieille auberge du Dorset où ils sont venus passer leur lune de miel. Mais en 1962, dans l'Angleterre d'avant la révolution sexuelle, on ne se débarrasse pas si facilement de ses inhibitions et du poids du passé. Les peurs et les espoirs du jeune historien et de la violoniste prometteuse transforment très vite leur nuit de noces en épreuve de vérité où rien ne se déroule selon le scénario prévu.

Dans ce roman dérangeant, magistralement rythmé par l'alternance des points de vue et la présence obsédante de la nature, Ian McEwan excelle une nouvelle fois à distiller l'ambiguïté, et à isoler ces moments révélateurs où bifurque le cours d'une vie

La nuit introuvable

Entre des lettres écrites alors qu’elle était encore lucide et des visites à sa mère malade d’Alzheimer, un homme trouve le lien qui les unissait. C’est délicat.

La nuit introuvable de Gabrielle Tuloup
La nuit introuvable de Gabrielle Tuloup

Comme une injonction : il n’est jamais trop tard.

Et même lorsque c’est trop tard, il est encore temps.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Nathan Weiss vient d'avoir quarante ans lorsqu'il reçoit un appel d'une inconnue : sa mère Marthe souhaite le revoir en urgence. Cette mère, voilà quatre ans, depuis le décès de son père, qu'il s'efforce de l'oublier. Ce n'est pas un hasard s'il s'est expatrié jusqu'en Slovénie.

Il va pourtant obéir et revenir à Paris. Sa mère a changé : elle est atteinte d'Alzheimer et ne le reconnaît presque plus. Nathan apprend alors que Marthe a confié huit lettres à sa voisine, avec pour instruction de les lui remettre selon un calendrier précis. Il se sent manipulé par ce jeu qui va toutefois l'intriguer dès l'ouverture de la première enveloppe.

Ces textes d'une mère à son fils, d'une poignante sincérité, vont éclairer Nathan sur la jeunesse de Marthe, le couple qu'elle formait avec son mari Jacques, la difficulté qu'elle avait à aimer ce fils envers qui elle était si froide. Tandis qu'il découvre ce testament familial, Nathan se débat avec ses amours impossibles, sa solitude, ses fuites. Et si la résolution de ses propres empêchements de vivre se trouvait dans les lettres que Marthe a semées pour tenter de réparer le passé ?

Dans ce premier roman, d'une écriture sensible et poétique, Gabrielle Tuloup décrit l'émouvant chassé-croisé de deux êtres qui tentent de se retrouver avant que la nuit recouvre leur mémoire

Juliana les regarde

Difficile de critiquer un bouquin pas aimé qui n’est sûrement pas dénué de valeur tant il montre bien ce que je n’avais pas vraiment envie de voir. Car là, c’est pas passé.

Juliana les regarde de Evelio Rosero
Juliana les regarde de Evelio Rosero

Un fille de dix ans découvre le trouble dans une atmosphère glaucasse entre l’alcoolisme de sa mère qui baise avec le chauffeur, une copine qui avale les pilules roses et bleues de ses parents, au milieu du fric, des piscines…

Un mélange entre attirance et répulsion très bien rendu mais qui laisse une sensation désagréable.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Soit Juliana, dix ans, fille d'un ministre important et d'une maîtresse de maison alcoolique, qui fête aujourd'hui son anniversaire. Juliana raconte, dialogue avec un canard à l'oeil fluo, tente d'échapper aux chatouilles de son père et se fait traiter de garçon par sa mère. Autour, la haute société s'esclaffe et se consume entre les whiskys et les cordillères blanches.

Mais Juliana rencontre Camila, à peine plus grande, capable de tout : boire des vodkas, s'envoler. Son premier amour, sa première fois, son exaltation et sa terreur. Tous les après-midi, enfermées dans une chambre, les enfants découvrent les jeux érotiques et les terribles cruautés de l'amour. La narration explose, minée par le désir et par la fièvre, les temps se mélangent et composent un précipité halluciné, couleurs, sons, lumière et eaux dormantes, un vertige poétique entre la tendresse et l'horreur

Tu ne sauras jamais combien je t’aime

Un livre sur le vide, l’absence, la disparition, la perte, la mort de l’être aimé. La femme, l’amante, la mère du fils.

Tu ne sauras jamais combien je t'aime de Daniel Prévost
Tu ne sauras jamais combien je t’aime de Daniel Prévost

Et le désarroi lors d’une rencontre, un possible encore. L’absurdité du bonheur dans la douleur. Et la culpabilité, la trahison.

Mais presque un peu déçu de l’option « roman » de ce livre. C’est magnifiquement écrit, les sentiments sont là. Pourquoi avoir eu besoin de se cacher derrière un roman ? La vérité était elle moins belle, une pudeur nécessaire ? Ne sachant plus que croire… j’ai moins aimé. Dommage.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le temps est venu de raconter ce qui s'est passé. Du moins de tenter d'expliquer l'inexplicable, l'imprévisible. Comment dire l'indescriptible désarroi qui s'empara de moi quand Kirsten disparut ?

Brutalement, Daniel perd sa femme. Désespérément seul, il affronte son passé, ses démons, et son enfance marquée par des abandons successifs, lui qui n'a jamais connu son père. Comment accepter d'être dépossédé, à douze ans, de l'amour exclusif de sa mère - éprise d'un nouvel homme ? Et comment oublier cette amitié - née au cours d'un été - avec Paco et Rosita, deux camarades espagnols ? À travers eux, l'Espagne est venue à lui ; une Espagne fantasmée et poétique qui ne le quittera jamais. Il est des rencontres imprévues qui changent une existence... Mais Daniel aura-t-il la force d'aimer encore ?

Compassion

Une histoire un peu fade et pourtant assez subtile. Celle d’un homme qui se sent bien avec une femme qu’il a rencontré sur un site de rencontre grâce à une photo de portrait d’une beauté troublante.

Compassion de Stephan Enter
Compassion de Stephan Enter

Pourtant, ça ne fonctionne pas. Il n’aime pas son corps et ne la désire pas physiquement. Et elle, ne ressent rien de ses caresses et reste froide.

Un amour est il possible ou qu’est-ce ? De la compassion ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La vie sourit à Frank van Luijn, du moins de son point de vue : à bientôt quarante ans, séduisant, séducteur, célibataire endurci, sans soucis d'argent, il a tout pour être heureux. Ou presque : las de tant de liaisons éphémères, il est à la recherche d'une relation durable. Cette fois, il s'inscrit sur un site de rencontres, un de ces réseaux « d'élite » réservés aux personnes ayant fait des études supérieures. Vite déçu, il est sur le point de renoncer lorsqu'il s'arrête sur le regard profond, le visage lumineux d'une jeune femme, d'autant que l'autoportrait qu'elle a posté sur ce site est exempt des lieux communs d'usage.

De fait, la personnalité de Jessica, mélange de réserve et de spontanéité désarmante, attire, attache et captive Frank immédiatement. Dès les premiers instants d'intimité du couple, elle révèle néanmoins une fragilité, une fêlure. Frank l'homme à femmes se fait fort de la désinhiber, mais découvre avec étonnement que Jessica reste de marbre ou simule entre ses bras. Et lui, où est passé son désir ?

Et où est le bonheur ? Frank ne peut concevoir d'amour sans érotisme : il veut rompre au plus vite. Comment faire pour ne pas briser Jessica ? Cet homme pour qui tout est toujours sous contrôle fait de leur relation un étrange compte à rebours ; mais qu'a-t-il compris de Jessica, de leur histoire, et de lui-même ?

Critique des moeurs amoureuses à l'ère digitale, de la primauté de l'apparence et de l'obsession du corps, ce livre d'une précision tranchante est aussi une interrogation douloureuse, classique mais indépassable : est-il possible à l'amant de connaître l'objet de son amour ?

Un corps parfait

Sous la pression des médias, du regard des autres et… finalement… de soi-même, il y a toujours un petit quelque chose à lui reprocher à ce corps pas si parfait

Un corps parfait de Eve Ensler
Un corps parfait de Eve Ensler

Le ventre, les cuisses, la culotte de cheval, les seins, les paupières… et ensuite et encore et après et… La liste est sans fin.

Un texte engageant (pièce de théâtre) sur les complexes et les injonctions à la beauté et à la perfection. Comme une guerre anatomique.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ici un nez refait, là une cure de Botox, ailleurs un régime sans fin : partout les femmes demeurent soumises à cette implacable loi de la beauté, partout les canons établis les poussent à se mutiler, à endurer des privations, à mettre leur vie en danger. Parfois, et même souvent, de leur propre gré...

Après avoir su briser avec humour les derniers tabous concernant la sexualité féminine dans les désormais célèbres Monologues du vagin, Eve Ensler se penche avec la détermination et la drôlerie qu'on lui connaît sur la tyrannie du corps parfait.

Elle retrace le parcours de femmes d'horizons bien différents : la directrice d'un magazine féminin new-yorkais, une quinqua indienne sans complexes, une beurette boulimique. Toutes racontent leur aliénation, les diktats de l'apparence, leur soif de résistance ou au contraire leur abdication face aux exigences de la culture qui les a vues grandir. Entre deux récits, comme un fil conducteur, l'auteur invective savoureusement son ventre - qu'elle trouve toujours trop gras - et dénonce avec une franchise décapante la violence faite aux femmes

Ô vous, soeurs humaines

C’est parfois drôle et tendre et à d’autres instants, c’est glauque et sordide. 40 histoires de femmes, 40 portraits autour de la complicité ou de la rivalité, de l’amour ou de la répulsion, des envies ou du dégout.

O vous, soeurs humaines de Mélanie Chappuis
O vous, soeurs humaines de Mélanie Chappuis

Peu d’hommes dans ce recueil de nouvelles très courtes qui pourtant, ouvrent toutes sortes de portes sur un monde, une relation, un début, une histoire…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Mère, amie, amoureuse, rivalités, fidélités, complicités... quarante portraits de femmes qui vont vous rappeler quelqu'une

Divine vengeance

Leonardo, un gardien de musée d’art contemporain plutôt quelconque, passionné de voitures avec deux doigts en moins (lui, pas les voitures), surprend sa fiancée (chaste et catholique) à cheval sur le pénis de Devin, son voisin. Cocu !

Divine vengeance de Francesco Muzzopappa
Divine vengeance de Francesco Muzzopappa

Après une petite déprime, vengeance !

C’est plutôt rigolo… mais guère plus.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Leo est fou amoureux de sa copine, mais, très pratiquante, elle suit à la lettre les principes de l'Église et ne veut pas coucher avant le mariage. Qu'à cela ne tienne ! Il s'apprête à faire sa demande et... la surprend en plein ébat avec un autre. Furieux, Leo se lance alors dans une vengeance digne des films de Tarantino : il va bafouer un à un les dix commandements et mener la vie rude à la belle, à sa famille, et même à son perroquet. Car pour se consoler, quoi de mieux que de se venger ?

Noli me tangere / Ne me touche pas

Une femme disparue qui se dévoile au fil des indices qui parviennent au questeur chargé de l’enquête. Un portrait complexe se dessine.

Noli me tangere / Ne me touche pas de Andrea Camilleri
Noli me tangere / Ne me touche pas de Andrea Camilleri

Une nouvelle bien tendue pour une fin un peu frustrante.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Laura, belle et brillante épouse d'un grand écrivain, disparaît alors qu'elle était sur le point de finir son premier roman. Son mari s'inquiète, la presse s'emballe et toute une ribambelle d'amants en profitent pour dire tout le mal qu'ils pensent d'elle. Mais Laura est-elle cette séductrice cruelle et sans cervelle, cette femme calculatrice et superficielle, ce monstre d'égoïsme que décrivent ses amants ? Ou bien un être tourmenté et absolu, avide de spiritualité, chroniquement affligé de crises de mélancolie, de ghibli, comme elle dit, qui l'obligent à se retrancher du monde et des hommes ?

Le subtil commissaire Maurizi mène une enquête discrète sur les traces d'une femme mystérieuse, fascinée par la fresque de Fra Angelico Noli me tangere, qui a magistralement orchestré sa propre disparition.

Construit comme un kaléidoscope de dialogues, articles, lettres qui tentent tour à tour d'approcher l'insaisissable Laura, ce court roman est un formidable hommage à une femme libre et à la possibilité qu'a tout un chacun de se réinventer radicalement