Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Mais de quelles broderies parle donc Marjane ici ?
À Téhéran (et ailleurs) les femmes (aussi) se réunissent et parlent entre elles. Dans la famille Satrapi, ces discussions ont été élevées au rang d’art social. Marjane ouvre la porte et nous invite à pénétrer dans Saint des saints.
Un album peut être un peu moins hallucinant et créatif que Persepolis mais absolument hilarant !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) C'était vraiment succulent !
Merci.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Chez les Satrapi, lors des fêtes de famille, lorsque le ventre est bien rempli et que les hommes font la sieste, les femmes se réunissent autour d'un samovar et pratiquent la ventilation du coeur, c'est-à-dire qu'elles échangent des anecdotes sur des thèmes comme l'amour, le mariage ou le sexe. Une vision de la place des femmes dans la société iranienne.
En Inde (mais c’est la même chose partout, non ?), une femme, écrivaine, épouse un homme qui rapidement, l’isole (autre ville, déconnexion des réseaux sociaux, confiscation des mots de passe mail…) et… rabaisse, exige, abuse, frappe, viole, menace de pire encore…
Et si certaines pages sont insoutenables, elles semblent tellement réelles.
Et où sont les amis, la famille, la police, les voisins ?
Et que fait la justice ?
Le récit d’une femme, seule, qui résiste et qui espère encore… jusqu’à quand, jusqu’à quoi ?
Un roman glaçant !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Ma mère en parle encore.
Cinq années se sont écoulées et, chaque année, sa version de l'histoire mute, se transforme. La plupart des circonstances sombrent dans l'oubli - les différents épisodes, le mois, le jour, la saison, les et cetera et les ainsi de suite - , et ne subsistent au final que les détails les plus absurdes.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Alors qu'elle se remettait d'une déception amoureuse, la narratrice, prise entre ses aspirations et les attentes de ses parents, s'est quelque peu précipitée dans le mariage. L'heureux élu est un brillant universitaire, un admirable militant - l'homme idéal ?
Mais la jeune femme déchante vite, confinée dans sa maison à Mangalore, loin de sa famille, de ses amis. C'est d'abord ses habitudes que son mari entreprend de réformer : il faut quelle cesse de passer tant de temps sur internet, sur sa boîte mail, sur les réseaux sociaux - et puis, finalement, sur son ordinateur. Pour elle qui vit de son écriture, c'est presque un arrêt de mort. Il faut quelle devienne une parfaite femme du peuple, qu'elle assimile et incarne la doctrine marxiste. Et surtout, surtout, qu'elle respecte son époux et se conforme en tout point à ses désirs. Cet « endoctrinement » passe par la violence, qui emprunte toutes les ramifications possibles, plus perverses les unes que les autres.
Pour ne pas sombrer, la narratrice lutte, elle écrit dans sa tête, imaginant comment raconter son histoire, cherchant la moindre faille. Peu à peu, elle invente un stratagème afin de s'en sortir, de garder le contrôle de sa propre vie. De ne pas disparaître.
Porté par une voix puissante, ce récit de survie polymorphe, étonnamment lumineux, offre un éclairage salutaire sur les violences faites aux femmes, en Inde et dans le monde. Créant une tonalité singulière, à la fois intime et littéraire, l'auteur décortique avec rage et brio le mécanisme de défense inaltérable que constitue le rapport à la fiction.
Aux siècles précédents, les manuels destinés aux jeunes filles foisonnaient et, évidemment, prodiguaient leurs invraisemblables conseils au premier degré. Il fallait bien les instruire, les pauvresses. Aujourd’hui, celles-ci ont désormais de l’instruction et force est de constater que ce sont plutôt les jeunes hommes qui auraient bien besoin de quelques judicieuses recommandations ! Ce manuel réunit nombre d’autrices (et quand même un ou deux auteurs) canadiennes pour palier à ce cruel manque.
Si la plupart des autrices s’en sortent fort bien avec beaucoup d’humour, de second degré, de dérision, de parodie et de moqueries… d’autres ont pris leur travail avec plus de sérieux. Zut.
Mais voilà bien un charmant recueil de bonnes drôleries (qui ne sera, hélas, par forcément lu par les personnes qui en auraient le plus besoin).
Spéciale dédicace à Mélodie Nelson ! Merci, je ris encore !
Avec :
les Réflexions de
Martine Delvaux, Martina Chumova, Eli Tareq El Bechelany-Linch, Stéphanie Boulay, Mélodie Nelson, Léa Stréliski
les Désirs de
Heather O’Neill, Lili Boisvert, Ariane Lessard
la Révolution de
Roseline Lambert, Véronique Grenier, Rose-Aimée Automne T. Morin, Coco Belliveau, Stella Adjokê
et l’Alliance de
Mikella Nicol, Jolène Ruest, Patrick Watson, Simon Boulerice
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Je n'ai jamais voulu de mari, jamais voulu me trouver un mari, me faire un mari, me dessiner un mari, me tricoter un mari, m'écrire un mari. Non. Jamais. Surtout pas un mari. Une femme, oui, une fois, je l'ai ardemment désiré, et puis je l'ai fait, j'ai dit oui à la question Prenez-vous cette femme pour épouse ? Mais un mari ? Un vrai ?
Non. Jamais.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Les manuels de la femme parfaite, de la ménagère parfaite ou de la fille parfaite pullulent depuis deux siècles. Règles de savoir-vivre, conseils vestimentaires, comment utiliser une fourchette, comment blanchir des draps, bref comment apprendre, obéir et aimer. Les éditeurs et les magazines féminins de l’ère victorienne à nos jours n’ont jamais eu peur de nous dire comment bien dresser les jeunes filles. Nous souhaitons renverser la vapeur en demandant aux autrices et auteurs de nous dire ce que serait le «mari parfait», afin d’offrir un guide un brin décalé. Sans jamais moraliser. Comment texter avec élégance et compassion, comment cuisiner un repas, comment gérer les anniversaires, les demandes en mariage, les voyages, le confinement, les excursions du dimanche au Ikea, les longues conversations d’été, les rénovations, l’éducation des enfants? Les récits de ce livre sont parfois historiques, parfois personnels; ils racontent des moments de douleur ou de compassion qui contribuent à montrer comment être un mari parfait.
Publié la première fois en 1947, ce livre commence par cette phrase incroyable et puissante : « Je crois que je n’aime plus mon mari. »
Nul besoin de dire qu’à l’époque (avant même Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir), il dû surprendre !
Et malgré quelques longueurs (trouvais-je), voilà un génialissime explicatif des injonctions faites aux femmes, inégalités, épuisements… (et encore, passe-t-on ici l’épisode de la maternité)
Et alors ? septante-cinq ans plus tard… on fait le bilan ?
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Je crois que je n'aime plus mon mari.
Et dire que toute ma famille s'imagine que c'est l'homme de ma vie parce que pendant longtemps j'ai beaucoup peiné, travaillé pour lui, à cause de lui. Mais est-ce à cela que se mesure l'amour? Je ne le pense pas. Ce qui se mesure là, ce qui porte témoignage, n'est-ce pas plutôt une certaine obéissance à une destinée?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Je crois que je n'aime pius mon mari. » Ainsi s'ouvre le Journal dans lequel Jeanne raconte les désillusions de sa vie avec Philippe. Au fil des pages, elle observe ses congénères masculins, époux en tête ; note les conversations qu'elle tient avec collègues et amie au sujet de l'amour ; et livre une réflexion sans dogmatisme ni discours idéologique sur la condition des femmes et leurs relations aux hommes, « dans un mélange d'acuité impitoyable et d'espoir obstiné »
(Mona Chollet)
Qu’est-ce que la fidélité ? Pourquoi et quelle part de mensonge est inhérente à toute relation ? Entre bande de copains, amis, ex, futurs, conjoints, époux… Mensonges ou jardin secret ? Peut-on, doit-on être absolument honnête ? Les cachotteries ne sont-elles pas d’excellents lubrifiants sociaux ? Ne s’encombre-t’on pas de secrets inutiles ? A qui et quoi être fidèle ? Serions-nous aimés si l’on nous connaissait vraiment ?
Une bande dessinée qui pose plein de questions sur l’amitié et le couple. Une approche touchante dont la typo et le dessin m’ont malheureusement laissés à distance
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Je t'assure, normalement, c'est pas ici, là c'est que j'ai plus mes clefs.
Je sais pas où je les ai laissées.
Tu comprends, cest...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Gro est un artiste, du genre qui galère et vit dans un studio miteux. C'est ce que croient ses potes... En réalité, il est un pianiste classique à succès.
Dans son groupe d'amis, c'est le raté sympa dont l'échec rassure, ils l'aiment comme ça et il ne veut pas que ça change. Mais tous ont des secrets...
Et la préparation du mariage d'Oscar et Claire va faire vaciller cet édifice de mensonges
Et voilà, je me suis fait cueillir par ce petit bouquin dans lequel – après quelques pages – je m’étais attendu à trouver une bluette estivale et rafraîchissante.
Mais non, cette histoire va aller bien plus loin qu’une bande d’ado de la Riviera Vaudoise qui se retrouve quinze ans après pour un mariage.
C’est doux et subtil, les événements sont bien amenés et, petit à petit, le sujet devient plus lourd et pourtant impossible à lâcher.
Un brillant premier livre !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Vevey, Suisse, 2001. Louise rentre au lycée où elle rencontre Gabriel. Vingt ans plus tard, installée à Milan, elle apprend que sa meilleure amie va se marier. Entre ces deux époques, le récit déroule une intrigue tragique où se mêlent amours adolescentes et affrontements en bande, remontant le temps pour éclairer le fils des événements : l'incendie d'un chalet, un meurtre, un suicide
Quel humour, quelle découverte, quel bonheur ! Surtout, ne pas en dire trop. Celles et ceux qui l’ont déjà lu savent. Vous, les autres : lisez le !
Une femme folle de son mari !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Excepté mes démangeaisons inexpliquées et ma passion dévorante pour mon mari, ma vie est parfaitement normale. Rien ne déborde. Aucune incohérence. Aucune manie. »
Elle a une vie parfaite. Une belle maison, deux enfants et l'homme idéal. Après quinze ans de vie commune, elle ne se lasse pas de dire « mon mari ».
Et pourtant elle veut plus encore : il faut qu'ils s'aiment comme au premier jour.
Alors elle note méthodiquement ses « fautes », les peines à lui infliger, les pièges à lui tendre. Elle se veut irréprochable et prépare minutieusement chacun de leur tête-à-tête. Elle est follement amoureuse de son mari.
Du lundi au dimanche, la tension monte, on rit, on s'effraie, on flirte avec le point de rupture, on se projette dans ce théâtre amoureux
Grève des transports en Italie, une chaleur accablante, une réservation perdue à l’hôtel, la valise aussi (perdue)… les petites emmerdes s’additionnent…
Et dans tout ça, une rencontre, Elena, un sourire charmant, plein d’humour et quelques étincelles dans les yeux…
Sera-ce suffisant pour renverser le sort ? Serait-ce aussi facile ?
Alfred à plus d’un tour à jouer encore à ce pauvre Germano avec lequel il semble bien s’amuser pour mon plus grand plaisir
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) ... vous prions de bien vouloir nous excuser pour ce retard dû à la chaleur...
Pour toute réclamation, des enveloppes sont à votre disposition...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) C'est l'histoire de deux inconnus qu'un malentendu met face à face, au beau milieu d'une fête de mariage qui ne les concerne pas. Dans ce vieil hôtel du sud de l'Italie entouré par ce parc immense écrasé de chaleur, et qui semble ne jamais finir, Germano et Elena, un peu à la dérive, s'accrochent l'un à l'autre.
Et lentement, se laissent guider par leur désir mutuel de donner, le temps d'une nuit, un sens à leur vie. L'histoire d'une fugue immobile
Au travers de deux couples de la cinquantaine qui se séparent, Cristina Comencini interroge l’amour qui dure toujours, le couple indivisible, la fidélité, la parentalité et la filiation…
Même si l’écriture m’a parfois un peu embrouillé, le regard sur le couple est sans concessions
Que sont devenus le désir et l’amour dans le couple après cinquante ans et quelques enfants ? Des questions qui entrent en résonance avec Le nouveau nom de l’amour de Belinda Cannone également sorti en 2020
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Mon problème est le suivant : avant je vivais avec Laura et je couchais avec Sara. Maintenant que je suis libre, je n'ai plus aucune envie de la voir. Sans épouse, une maîtresse perd son sens. »
Marta et Andrea. Laura et Piero. Deux couples d'amis qui ont partagé chaque moment clef de leurs vies. Quand, au bout de vingt-cinq ans, leurs mariages respectifs volent en éclats, c'est le choc. Comment réinvente-t-on sa vie à cinquante ans passés ?
Entre nouveaux départs, rencontres inattendues et quiproquos, chacun des protagonistes va tenter, à sa façon, de s'approprier cette nouvelle vie qu'il faut avoir l'audace de saisir
Balzac observe le mariage d’Adolphe et Caroline, des premiers rapprochements économiques avec la dot et les rentes jusqu’au pacte final de bonne entente en passant par toutes les ruses, les duperies, les jalousies et les fiertés d’Adolphe.
Et Adolphe semble bien pauvre et Caroline fort niaise…
Puis vient une seconde partie, celle qui donne tout le sel et la force à ce livre, celle qui dévoile un Balzac (pas forcément féministe, tant le mouvement n’était alors qu’à ses premiers balbutiements en France) subtil et doué d’une grande sensibilité féminine et qui se plait à décortiquer l’institution du mariage.
Un livre drôlissime, illustration par l’exemple de la physiologie du mariage auquel il fait fréquemment référence, et dans lequel la femme suit son mari là où elle le mène.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Balzac se promène en observateur amusé dans l'intimité des couples : dans cette suite de saynètes sur la vie conjugale, il porte à son apogée le genre des physiologies - petites études de moeurs traitées avec légèreté.
L'essentiel est alors de saisir sur le vif les petites mesquineries et les grandes déceptions du mariage bourgeois - tout en gardant toujours un rire généreux. D'un côté, Adolphe, l'homme bourgeois, se signale par une aridité mentale désespérante ; de l'autre, la femme, Caroline, est réduite à être l'un des « plus jolis joujoux que l'industrie sociale ait inventés ».
Ensemble, les jeunes époux vont suivre pas à pas le chemin qui mène de la promesse de bonheur aux « misères » du mariage. Le narrateur, lui, se permet de délicieusement compter les points dans la guerre des sexes