La nuit merveilleuse : ou le nec plus ultra du plaisir

Voilà une nouvelle érotique du 18e bien amusante. Une nuit torride sur un malentendu… ou presque.

Madame d'Arbonne me prit sans m'aimer; elle me trompa, je me fâchai; elle me quitta; cela était dans l'ordre. Je l'aimais alors, et pour me venger mieux, j'eus le caprice de la ravoir, quand à mon tour je ne l'aimai plus. J'y réussis, et lui tournai la tête; c'est ce que je demandais.
La nuit merveilleuse : ou le nec plus ultra du plaisir de Dominique Vivant Denon

Avec des carrosses, des robes, des gorges fermes, des désirs qui consument, des pommes charmantes et des baisers de feu…

Tout ceci avait été un peu brusqué : nous sentîmes notre faute; nous reprîmes ce qui nous était échappé, avec plus de détails. Trop ardent, on est moins délicat: on court à la jouissance, en confondant tous les délices qui la précèdent. Partout la volupté marque sa trace, et bientôt l'idole ressemble à la victime.
Plus calmes, l'air nous parut plus pur, plus frais.

Un texte tiré de Point de lendemain qui le paraphrase d’une manière fort érotique

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Publié clandestinement en 1794 et en 1800, La Nuit merveilleuse ou Le Nec plus ultra du plaisir est attribué à Dominique Vivant Denon. Diplomate, homme de cour, écrivain léger, ironique, fantasque, l'auteur de Point de lendemain nous laisse ici un miroir fidèle des jeux amoureux que les écrivains du XVIIIe siècle ont su décrire avec tant d'élégance.