Mon autopsie

Voilà, c’est fini. Mort! L’heure du bilan, le moment de disséquer sa vie sous le bistouri d’Égoïne, jeune – et forcément belle – étudiante en médecine.

Mon autopsie de Jean-Louis Fournier
Mon autopsie de Jean-Louis Fournier

Entre humour, nostalgie, fantasmes et regrets, Jean-Louis Fournier dresse le testament de son éternité, le portrait qu’il aurait souhaité laisser.

C’est doux et tendre, lui qui ne l’a pourtant pas toujours été.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"Je suis mort.
C'est pas le pire qui pouvait m'arriver."

Jean-Louis Fournier s'est fait autopsier par la charmante Egoïne pour qu'on sache ce qu'il avait dans la tête, dans le coeur et dans le ventre

Innocence

Par de longues descriptions d’endroit, tenues, couleurs… l’auteure nous immerge dans la vision de l’enfant qu’elle était entre 4 et 10 ans. Une enfant utilisée, manipulée, objetisée, érotisée, pornographiée par sa mère. Salement malsain.

Innocence de Eva Ionesco
Innocence de Eva Ionesco

Entre séances photos, et voyages, Eva cherche son père. Un père trouble, tenu à l’écart par sa mère jalouse et abusive.

Parfois longuet, souvent même un peu chiant, le témoignage touchant d’une enfance bien salopée.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elle s'appelle Eva, elle est adorable avec ses boucles blondes et ses bras potelés. Une enfant des années 70. Ses parents se séparent très vite. Dès lors, sa mère l'enferme dans un quotidien pervers et éloigne le père par tous les moyens en le traitant de nazi. Photographe, elle prend Eva comme modèle érotique dès l'âge de quatre ans, l'oblige à des postures toujours plus suggestives, vend son image à la presse magazine.

Emportée dans un monde de fêtes, de déguisements et d'expériences limites, entre féerie et cauchemar, la petite fille ne cesse d'espérer et de réclamer l'absent qui seul pourrait la sauver de son calvaire. Mais sa mère, elle-même fruit d'un inceste, maintient l'enfant-objet sous emprise et attendra deux ans avant de lui annoncer la disparition de son père.

Comment survivre parmi les mensonges, aux prises avec une telle mère, dans une société qui tolère le pire ? Une seule voie, pour Eva devenue adulte mais restée une petite fille en manque d'amour : mener l'enquête sur son père, tenter de reconstruire ce qui a été détruit. Une expérience vertigineuse

Vous connaissez peut-être

Rigolo ce roman de Sfar fait d’histoire vraie et vécue. Un truc un peu honteux de s’être fait arnaquer sur l’Internet par une femme monstrueusement belle. Tout ça alors qu’il ne se remet péniblement pas d’une rupture.

^Vous connaissez peut-être de Joann Sfar
Vous connaissez peut-être de Joann Sfar

Et que lui-même ne se trouve pas forcément beau…

Et c’est aussi l’histoire d’un chien qui veut manger des chats, c’est chou et c’est drôle et c’est triste.

C’est comme toutes ses histoires, c’est brouillon, vite fait, foutraque, confus et merveilleux. C’est la vie qui va dans tous les sens.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Six mois de la vie du narrateur, au cours desquels il rencontre une fille sur Facebook et prend un chien, en essayant de lui apprendre à ne pas tuer ses chats

Véronique ta mère

Voilà bien un livre autant dérangeant que tendrement délicat tout en étant diablement drôle. Un cocktail contrasté qui montre une tante accompagner son neveu dans une toxicomanie dure sans y voir malice. Mais une tante fantasque, solaire et magnifique au charisme hypnotique.

Véronique ta mère de Philippe Gindre
Véronique ta mère de Philippe Gindre

Après un Demain ça vient qui m’avait laissé un souvenir sec et punk, Philippe nous emmène dans des volutes plus apaisées, pleines d’autodérision, de nostalgie et quand même… d’une sévère lucidité.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les saints préceptes selon Véronique : « fumer beaucoup, déconsidérer toute forme d'autorité, vénérer le rock'n'roll, aller aussi souvent que possible à la rivière et fumer encore plus ». Un étonnant mode d'emploi que le narrateur n'aura de cesse de mettre en pratique. Avec un sens singulier de la narration, un humour rock et une inventivité stylistique remarquable, ce roman dessine le portrait ambigu d'un improbable maître zen. Un très étonnant roman d'apprentissage centré sur la relation d'un garçon allumé avec sa tante incendiaire

Arrête avec tes mensonges

C’est écrit avec le sang et la viande, c’est beau et douloureux comme des regrets trop gros pour le coeur, comme des démons d’un bonheur perdu, comme les cicatrices des joies passées.

Arrête avec tes mensonges de Philippe Besson
Arrête avec tes mensonges de Philippe Besson

L’histoire d’une passion de jeunesse, de deux corps qui se sont aimés et qui jamais ne se sont retrouvés. La vie qui broie les sentiments et les passions à la moulinette des interdits, des culpabilités ou de l’absurde impossible.

C’est homo et c’est universel.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Un jour, je peux dire quand exactement, je connais la date, avec précision, un jour je me trouve dans le hall d'un hôtel, dans une ville de province, un hall qui fait office de bar également, je suis assis dans un fauteuil, je discute avec une journaliste, entre nous une table basse, ronde, la journaliste m'interroge au sujet de mon roman, "Se résoudre aux adieux", qui vient de sortir, elle me pose des questions sur la séparation, sur écrire des lettres, sur l'exil qui répare ou non, je réponds, je sais les réponses à ces questions-là, je réponds sans faire attention presque, les mots viennent facilement, machinalement, si bien que mon regard se promène sur les gens qui traversent le hall, les allées et venues, les arrivées et les départs, j'invente des vies à ces gens qui s'en vont, qui s'en viennent, je tâche d'imaginer d'où ils arrivent, où ils partent, j'ai toujours aimé faire ça, inventer [...]


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quand j'étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter : « Arrête avec tes mensonges. » J'inventais si bien les histoires, paraît-il, qu'elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J'ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier.
Aujourd'hui, voilà que j'obéis enfin à ma mère : je dis la vérité. Pour la première fois. Dans ce livre.
Autant prévenir d'emblée : pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale.
Mais un amour, quand même.

Un amour immense et tenu secret.

Qui a fini par me rattraper

Ma mère du Nord

Il a jamais tué personne, mon papa, le retour ? Un peu. Et du coup, ce livre sonne doucement comme son écho en pastel.

Ma mère du Nord de Jan-Louis Fournier
Ma mère du Nord de Jan-Louis Fournier

Mais c’est tendre et plein d’amour, comme un album photo qui fait revivre les émotions, les partages, les réserves, les pudeurs, les tristesses, les colères et les douleurs.

Et les rires aussi.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Petit, chaque fois que j'écrivais quelque chose ou faisais un dessin, j'avais besoin de le montrer à ma mère pour savoir si c'était bien.

Qu'est-ce qu'elle penserait aujourd'hui de ce que je suis en train d'écrire sur elle ?

Je suis inquiet. Elle doit en avoir assez qu'on parle de son mari alcoolique. Ne pas avoir envie qu'on parle d'elle, la discrète, la réservée, de ses maladies imaginaires, de sa tristesse.

Va-t-elle savoir lire entre les lignes, comprendre que ce livre est une déclaration d'amour ? Que j'essaie de me rattraper, moi qui ne lui ai jamais dit que je l'aimais, sauf dans les compliments de la fête des Mères dictés par la maîtresse.

Ce livre, je l'ai écrit pour la faire revivre.

Parce qu'elle me manque.»

Zone érogène

On s’emmerde dans cette histoire, à l’image du protagoniste, Djian himself. Ca picole, ça fume, ça baise, c’est insatisfaisant et le bouquin est à l’avenant. Chiant.

Zone érogène de Philippe Djian
Zone érogène de Philippe Djian

Zone érogène, mon cul !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Je me sentais excité, c'était sûrement la pleine lune ou alors une de ces nuits où l'écrivain est réduit en bouillie et où je me retrouve seul en attendant un miracle, dans le silence et l'ennui et l'amertume et la faim, seul et complètement lessivé.»

Quand Cécilia débarque un matin en cassant le carreau de la salle de bains, la maison de l'écrivain devient le théâtre d'opérations féminines déconcertantes. Car, il le sait bien, une fille est «capable de vous clouer sur la Croix et ensuite de vous découper en mille morceaux». A peine a-t-il le temps de poser le cœur sur elles, qu'elles s'éclipsent. Même Nina n'est pas restée.

Seule, au milieu de ces êtres aux cuisses avenantes et à la taille fine, la machine à écrire est là qui affirme sa place. Plus que tout, le roman doit continuer. Mais Nina est si belle...

J’ai vécu dans mes rêves

Exercice difficile que l’humilité dans une autobiographie, et pourtant, on se plait à y croire.

J'ai vécu dans mes rêves de Michel Piccoli
J’ai vécu dans mes rêves de Michel Piccoli

Mais ça manque peut-être un peu de sexe, tout ça… Trop pudique ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Parvenir à étonner les gens par mon travail et sans prétention, avec simplicité, aura été mon idéal. Un authentique grand acteur peut avoir une attitude très modeste face à son travail, dans sa jouissance de faire ce métier extravagant, et tellement amusant. Sa réussite n'a rien à voir avec une médiocre crânerie.
J'aime les acteurs qui restent entiers dans leur secret. »
M. P.

Grâce à son complice et ami de toujours. Gilles Jacob, Michel Piccoli se confie pour la première fois en toute liberté, révélant les tournants intimes de sa vie et les moments forts d'une carrière exceptionnelle. Lucide sur le temps qui passe, il livre de sa voix envoûtante les confidences habitées d'un homme totalement, passionnément acteur. Un récit bouleversant

Cette nuit, la mer est noire

On dit qu’au moment de mourir, on voit sa vie défiler. De nuit, seule sur son bateau, Florence est passée par dessus bord et va mourir, elle raconte la sienne.

Cette nuit, la mer est noire de Florence Arthaud
Cette nuit, la mer est noire de Florence Arthaud

En équilibre entre tragique et intimité.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«J'ai basculé en une fraction de seconde. Je suis dans l'eau. Il fait nuit noire. Je suis seule [...]. Dans quelques instants, la mer, ma raison de vivre, va devenir mon tombeau.» Le samedi 29 octobre 2011, alors qu'elle naviguait seule à bord de son voilier, Florence Arthaud tombe à l'eau, au large du cap Corse. Isolée, en pleine nuit, sans gilet de sauvetage, la navigatrice va affronter la mort pendant de longues heures. Elle restera en vie grâce à une série de petits miracles : une lampe frontale, un téléphone portable étanche, du réseau et sa mère qui veillait en pleine nuit.

Dans ce livre confession, Florence Arthaud revient sur cet épisode tragique. Elle livre les sentiments, les pensées et les souvenirs qui l'ont accompagnée alors qu'elle se noyait en pleine mer

Innocent

Après l’autobiographie, voici Depardieu au présent. Qui est-il dans le monde qui l’entoure : innocent !
Passé le name dropping un peu pompeux du début, Gérard se livre avec une grande simplicité et sans tabou.

Innocent de Gérard Depardieu
Innocent de Gérard Depardieu

Et merde à ceux qui ne l’aiment pas, il est comme ça Gérard.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'icône du cinéma français donne son avis sur le monde d'aujourd'hui, répond aux critiques qui lui sont faites quant à ses choix de vie et prises de positions face à l'actualité, évoque avec émotion les amitiés liées au cours de son existence notamment dans le milieu du 7e art