Court vêtue

Félix, quatorze ans en stage d’été dans la même maison que Gil, un petit peu plus âgée. Mais elle, elle l’a déjà fait.

Court vêtue de Marie Gauthier

Un livre entre attirance, désir et évitement. Un livre à l’imparfait et quasiment sans dialogues qui laisse un sentiment désincarné, lointain avec des personnages sans prises réelles sur leurs destinées.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Vive, légère, alerte, elle était comme un courant d'air dans la maison. Elle arrivait pour repartir une seconde plus tard. La nuit, elle filait sans prévenir. Puis soudain elle était dans sa chambre, dans son lit. Félix l'entendait respirer dans son sommeil. Il imaginait sa poitrine en train de se gonfler sous la chemise de nuit. Il faisait jour c'était dimanche.»

Félix, quatorze ans, en apprentissage dans un bourg poussiéreux et écrasé de chaleur, est hébergé par son patron. Dans la maison du cantonnier habite aussi sa fille de seize ans Gilberte, dite Gil. Gil travaille à la supérette, s'occupe avec une certaine légèreté des repas et du ménage. Dans le temps qui lui reste, elle s'éclipse avec des hommes. Beaucoup d'hommes, souvent plus âgés qu'elle. Fasciné par la jeune fille, Félix vit dans l'attente d'un regard de Gil, d'un signe.
Marie Gauthier restitue avec une intensité magnétique l'atmosphère moite et oppressante du bourg en plein été, les sensations confuses du jeune garçon devant la sensualité troublante du corps de Gil

Le goût des garçons

L’histoire d’une adolescente de treize ans dans un collège catholique qui raconte son obsession pour les garçons.

Le goût des garçons de Joy Majdalani

Au début, tout est imaginé, imprécis, interdit mais terriblement attirant et inaccessible. Il faut alors nouer des alliances avec des amies (qui le restent rarement longtemps), subir les trahisons et les effets de groupe, intriguer pour soulever un peu le voile, comploter pour découvrir… tout est permis car seul compte le but à atteindre. Réussir à séduire et à capter le regard, l’attention de celui qui osera.

Fantasmes de bites, de caresses, de langues, de fluides, de désirs, toucher, voir et goûter. C’est frais et ça sonne très juste, c’en est très drôle et touchant. Un livre qui crie : je veux !

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Elles sont «de bonne famille», «bien élevées». Collégiennes dans un établissement «strict». Elles n'ont que le désir en tête.

La narratrice, qui a treize ans, rêve des garçons, de leur sexe, de faire l'amour avec eux. Elle s'allie à la terrible Bruna, rivale et confidente, qui sait dénicher sur Internet des garçons avec qui s'adonner à des conversations téléphoniques interdites. Bruna lui tend un piège, où elle tombe avec naïveté. Qu'importent les fâcheux qui la traitent de putain ! Il lui faut goûter, goûter aux garçons.

Légendes, ragots, ignorances, peurs, élans, embûches, alliances, traîtrises, téléphone, Internet, tout tourne autour des garçons et de leur corps mystérieux dans un mélange de crainte, de fantasmes et de romantisme. Cru et délicat, dévoilant les candeurs comme les cruautés, voici un premier roman d'une véracité implacable

Les exploits d’un jeune Don Juan

Ce qui commence bien gentiment finit dans une débauche de sexe, de foutre et de jouissances.

Les exploits d’un jeune Don Juan de Guillaume Apollinaire

Avec des fluides, du goût, des odeurs, du poil, du ferme et du gras.

Dispensable, même s’il m’a tiré parfois un sourire au coin d’une page

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Le jeune Roger ne rêve que de filles et de femmes, de séduction, d'abandons et d'étreintes, d'odeurs et de formes abondantes... Rapidement déniaisé, l'adolescent embrasse, caresse et séduit tout ce qui porte jupon, ne reculant devant aucun fantasme ni aucune perversion pour assouvir ses désirs et parfaire son apprentissage amoureux.

Un roman d'initiation amoureuse et sexuelle, à la fois drôle et provocant, par l'un des plus grands poètes du XXe siècle

L’étincelle

Pendant les vacances de ses dix-huit ans, Coralie passera de l’innocence de enfance à… à autre chose. Durant ces quatre semaine elle aura mis de côté ses peurs, oublié la culpabilité et laissé la place à la découverte, l’ivresse des corps, de l’alcool et des drogues.

L’étincelle de Karine Reysset

Un livre qui n’est pas sans rappeler les ambiances lourdes et pesantes de Bonjour tristesse, de la chaleur de l’été, des transgressions et de la difficulté de sortir indemne des premiers émois mal négociés.

Un livre qui semble tellement coller à une réalité qu’on ne cesse d’y rechercher quelle en serait la part autobiographique.

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«Je n'ai plus grand-chose à voir avec la jeune fille que j'étais. Elle m'est devenue presque opaque, comme inaccessible. C'est sans doute pour cette raison que j'ai tant besoin de gratter sous la poussière du temps pour la retrouver intacte.»
Août 1993, Coralie quitte le modeste pavillon de banlieue de sa mère pour la splendide maison de famille de Soline, peuplée d'amis, de parents et d'enfants dont l'aisance et la culture l'émerveillent. Mais derrière les apparences, les amours débutantes virent à la passion, les secrets inavouables des adultes se révèlent, alors qu'au camping voisin une enfant disparaît. Dans cette atmosphère lascive et trouble, ce sera l'été de tous les apprentissages.
Avec L'Étincelle, Karine Reysset livre le roman de cet été brûlant, où une jeune fille en apprendra sur la vie bien plus qu'elle ne l'aurait voulu

L’amande : récit intime

Récit d’une femme, celui de son initiation à la jouissance en terre d’Islam

L’amande de Nedjma

Mais les caresses sont porteuses de sens et mènent à l’amour (et inversement et réciproquement)… et la passion des corps est dangereusement proche de celle des cœurs

Un livre dans lequel les fluides se mêlent aux sentiments dans une bouillonnante confusion

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Voici un témoignage exceptionnel : une jeune femme arabe ose transgresser le tabou du sexe et du silence pour raconter son histoire - sa rencontre avec un homme passionné, raffiné, qui lui révèle un amour total, enflammé, profondément sensuel.

Ce récit - beau, troublant, parfois cru - est un événement : pour la première fois une femme musulmane s'exprime librement sur sa vie intime. C'est pourquoi ce livre de volupté, incandescent, brillant, jubilatoire, est aussi un acte politique, une reconquête de la parole et du corps des femmes arabes.

Un chef-d'oeuvre érotique, une déclaration d'amour et de colère. Un choc

Les cousines de la colonelle

C’est chou et empesé d’un charme suranné. C’est chouchou et gentiment coquin.

Les cousines de la colonelle de Vicomtesse de Coeur-Brûlant

Qui était cette Vicomtesse ? Guy de Maupassant ou la Marquise Henriette de Mannoury d’Ectot… Allons savoir, et quand bien même, tout cela reste bien mièvre, même si, et c’est à souligner, le plaisir féminin s’y retrouve à l’honneur.

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« Un des seins de la jeune femme s'était échappé à demi de son fourreau blanc et dressait sa petite tête avide de jouissance : délicatement, Gaston la saisit entre ses lèvres en feu et la roula doucement. Julia, sous cette enivrante caresse se tordait de volupté. D'une main envahissante, il lui caressait les reins, glissait aux aines en gravissant doucement sur les collines ; enfin, il saisit à deux mains les cuisses de la jeune femme, les écarta et promena sa langue avide sur les contours purpurins qui bordent l'entrée du temple de l'amour… ».
C'est par un récit « parsemé de recommandations sur la façon de déshabiller et de caresser une femme » (Alexandrian) que la Vicomtesse de Cœur-Brûlant entre en littérature érotique. Considérée comme l'une des éclaireuses de la sexualité féminine, on s'est pourtant longtemps posé la question sur la véritable identité de l'auteur de ce roman. Est-ce Guy de Maupassant comme on l'a souvent supposé ? Le doute est vendeur et les éditeurs ont rusé pour entretenir le mystère. Cependant, la marquise de Mannoury d'Ectot est celle qui décrit dans les années 1880 ce roman sur la « dépravation des grandes dames du règne de Napoléon III ».
Cette énigmatique marquise, descendante de l'inventeur Nicolas Le Blanc, reçoit dans son château près d'Argentan des artistes dont Verlaine. La roue tourne : devenue veuve et ruinée par des gigolos peu scrupuleux, on la retrouve à Paris à la tête d'une agence matrimoniale et auteur de livres coquins. Grâce à des amitiés nouées dans les milieux artistiques et littéraires elle réussit à intéresser un éditeur, Kistemarker, qui passe le manuscrit des Cousines de la colonelle à Gay, un de ses confrères. « Le sentimentalisme s'entortille au libertinage ».
Dans ce roman, Florentine et Julia sont mariées grâce à leur cousine, la colonelle Briquart. Elles découvrent les plaisirs du sexe et la recherche de la volupté est le moteur du livre. Par un style clair et une étude des mœurs de son époque la Vicomtesse de Cœur-Brûlant montre son sens de l'observation et son habileté à décrire des scènes érotiques avec finesse. Alexandrian souligne que « si Mme de Mannoury conseillait ainsi les clients de son agence matrimoniale, elle a dû faire des heureuses »

Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants

Excellente surprise que ce surprenant livre rose, pas si chick-lit que ça. Dans une langue balbutiante au style effroyable (et touchant), une jeune chinoise raconte une année à Londres pour étudier l’anglais. Séjour durant lequel elle découvrira sa sexualité auprès d’un quadra végétarien.

Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants de Xiaolu Guo
Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants de Xiaolu Guo

Tiraillée entre sa culture et une passion absolue, les injonctions de sa mère tyrannique restée en Chine et son amour, son devoir et un appétit sexuel qui vient en mangeant, Zhuang Xiao Qiao peine à garder pied.

Car difficile est le franchissement de la barrière culturelle et le jeune couple peine à se projeter dans une vision commune.

Petit dictionnaire chinois-anglais pour amants de Xiaolu Guo

C’est drôle, sexe et, à l’instar de son amant, joliment bien monté.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Roman d'initiation mettant en scène la rencontre de la jeune Zhuang Xiao Qiao, abrégée en Z, et de celui qui deviendra son amant, un Britannique quadragénaire, ancien bisexuel, militant politique sur le retour, sculpteur frustré. Z lui fera découvrir les paradoxes confucéens, pendant qu'elle-même se heurte à la contradiction associant vie privée et peep-show londonien

Véronique ta mère

Voilà bien un livre autant dérangeant que tendrement délicat tout en étant diablement drôle. Un cocktail contrasté qui montre une tante accompagner son neveu dans une toxicomanie dure sans y voir malice. Mais une tante fantasque, solaire et magnifique au charisme hypnotique.

Véronique ta mère de Philippe Gindre
Véronique ta mère de Philippe Gindre

Après un Demain ça vient qui m’avait laissé un souvenir sec et punk, Philippe nous emmène dans des volutes plus apaisées, pleines d’autodérision, de nostalgie et quand même… d’une sévère lucidité.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les saints préceptes selon Véronique : « fumer beaucoup, déconsidérer toute forme d'autorité, vénérer le rock'n'roll, aller aussi souvent que possible à la rivière et fumer encore plus ». Un étonnant mode d'emploi que le narrateur n'aura de cesse de mettre en pratique. Avec un sens singulier de la narration, un humour rock et une inventivité stylistique remarquable, ce roman dessine le portrait ambigu d'un improbable maître zen. Un très étonnant roman d'apprentissage centré sur la relation d'un garçon allumé avec sa tante incendiaire

Permis C

Découpé en petits chapitres, Permis C, c’est l’histoire de la xénophobie ordinaire, de l’enfance et de la découverte de la beauté et de la laideur. C’est l’histoire des petits, des poings dans la gueule et des premiers émois.

Permis C de Joseph Incardona
Permis C de Joseph Incardona

C’est rude et ça fait mal, mais Permis C vise juste! Juste à côté du permis de saisonnier.

La Suisse, pays d’accueil ? Une histoire d’il y a 40 ans mais toujours d’actualité, même si les origines et les raisons des migrations ont changé.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Une fois le train expulsé du tunnel, la voix du contrôleur a grésillé dans les haut-parleurs, prononçant une autre de ces phrases qui en disait bien davantage que son sens littéral, les phrases de la petite légende personnelle et immigrée qui mettaient un terme définitif aux vacances : Wir treffen in Brig ein. »

Permis C est mon livre le plus personnel. Je parle des bouleversements de l'enfance, je parle de ce que chacun de nous rencontre pour la première fois, ces épreuves qui nous déterminent. Car, tout est là, en nous, prêt à germer d'une façon ou d'une autre. En me remémorant ces années et en distordant le souvenir, j'ai enfin compris pourquoi je suis l'homme et l'écrivain que je ne cesse de devenir. Tout ça tient à très peu de chose : cet instant précis dans mon enfance où j'ai su que la vie est une tragédie qu'on est prêt à rejouer quoi qu'il arrive, pourvu que ça dure et que les jours nous soient cléments

Place Colette

Premier émoi d’une jeune fille de 13 ans éprise d’un homme de 43 ans. Plutôt juste mais pas grand chose de plus.

Place Colette de Nathalie Rheims
Place Colette de Nathalie Rheims

Bof, bof… J’ai préféré « La Boum ».

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À l'âge de 9 ans, la narratrice de Place Colette est victime d'une erreur de diagnostic qui la cloue sur un lit d'hôpital, le corps prisonnier d'une coquille de plâtre. Au terme de trois années de calvaire, un professeur finit par découvrir la véritable maladie ; il l'opère et la sauve.

La jeune fille a passé ce temps immobile à découvrir la littérature et les textes classiques. Elle voue une passion sans limite au théâtre. Revenue à la vie, elle tourne autour de la Comédie-Française et de la place Colette. Le jour de ses 13 ans, elle entre dans la loge d'un comédien dont elle est tombée amoureuse. Bien qu'il ait trente ans de plus qu'elle, elle lui propose de devenir son cadeau d'anniversaire.

Ce roman, qui aurait pu s'intituler Détournement de majeur, est l'histoire d'une double initiation, à l'amour charnel et à la passion du théâtre. Écrit à la première personne, il est pourtant aux antipodes de ce que l'on qualifie d'autofiction : le mensonge enveloppé dans une rhétorique de vérité. C'est un « roman-vrai », où l'auteur se cherche et finit par faire tomber le masque