Traité sur l’intolérance

Clôturant une sorte de trilogie (avec Éloge de l’irrévérence et Le droit d’emmerder Dieu), cette plaidoirie a été tenue lors du procès en appel des attentats de Charlie Hebdo, une plaidoirie d’ailleurs tenue dans la salle Voltaire (qui avait désigné alors le christianisme comme la religion « la plus ridicule, la plus absurde et la plus sanguinaire qui ait jamais infecté le monde »).

L'arme fatale de ce mouvement, depuis des siècles, c'est l'accusation de blasphème.
La liberté d'expression est la clé de tout, du passé et de l'avenir de l'islam, du débat sur la nature du Coran, du pouvoir au sein de l'islam, et par un incroyable chemin du destin, cette question s'est cristallisée autour de Salman Rushdie d'abord, de Charlie Hebdo ensuite.
Traité sur l’intolérance de Richard Malka

L’occasion pour Richard Malka de désigner, selon lui, le vrai coupable : la Religion !

Et il poursuit en désignant ses plus fidèles serviteurs : l’intolérance, la manipulation, le travestissement des textes, le blasphème ou même la soumission et la résignation… (ils sont si nombreux !)

Une (encore une fois) absolument brillante plaidoirie que j’ai lue avec l’espoir ridicule qu’elle soit utile, partagée, étudiée… ou juste lue tant elle est édifiante !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
À quoi bon plaider une fois de plus...
À quoi bon me répéter à l'infini alors que depuis quinze ans j'ai dit tout ce que j'avais à dire, sous tous les angles possibles, sur la liberté d'expression, la nécessité du blasphème, l'histoire de Charlie Hebdo et des caricatures.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après Le droit d'emmerder Dieu, éloge du droit au blasphème, Richard Malka revient sur l'origine profonde d'une guerre millénaire au sein de l'islam : la controverse brûlante sur la nature du Coran.

Plus qu'une plaidoirie, ces pages mûries pendant des années questionnent ce qu'il est advenu de l'islam entre le VIIe et le XIe siècle, déchiré entre raison et soumission.

Les radicaux ont gagné, effectuant un tri dans le Coran et les paroles du Prophète, oppressant leurs ennemis - au premier rang desquels les musulmans modérés, les musiciens, artistes, philosophes, libres-penseurs, les femmes et minorités sexuelles.

Plonger avec passion dans cette cassure au sein d'une religion n'est pas être « islamophobe », c'est regarder l'histoire en face.

Traité sur l'intolérance est une méditation puissante, un appel aux islamologues du savoir et de la nuance - pour qu'enfin chacun sache, comprenne, échange, s'exprime.

Le droit d’emmerder Dieu

Tout est dans le titre de cette plaidoirie de Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo lors du procès des attentats de 2015.

Le droit d’emmerder Dieu de Richard Malka

Une plaidoirie intégralement retranscrite sur la non négociabilité de la liberté d’expression, sur les responsabilités politiques, médiatiques et religieuses. Une langue magnifique, des arguments brillamment mis en place dans un déroulé implacable. Un contre pied ferme contre toute tentative de retourner les responsabilités des attentats. Le droit au blasphème est partie entière des libertés.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«C'est à nous, et à nous seuls, qu'il revient de réfléchir, d'analyser et de prendre des risques pour rester libres. Libres de nous engager et d'être ce que nous voulons. C'est à nous, et à personne d'autre, qu'il revient de trouver les mots, de les prononcer, de les écrire avec force, pour couvrir le son des couteaux sous nos gorges.
À nous de rire, de dessiner, d'aimer, de jouir de nos libertés, de vivre la tête haute, face à des fanatiques qui voudraient nous imposer leur monde de névroses et de frustration - en coproduction avec des universitaires gavés de communautarisme anglo-saxon et des intellectuels qui sont les héritiers de ceux qui ont soutenu parmi les pires dictateurs du XXe siècle, de Staline à Pol Pot.»

Ainsi plaide Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo, lors du procès des attentats de janvier 2015. Procès intellectuel, procès historique, au cours duquel l'auteur retrace, avec puissance, le cheminement souterrain et idéologique du Mal. Chaque mot pèse. Chaque mot frappe. Ou apporte la douceur, évoquant les noms des disparus, des amis, leurs plumes, leurs pinceaux, leur distance ironique et tendre. Bien plus qu'une plaidoirie, un éloge de la vie libre, joyeuse et éclairée

Génération offensée : de la police de la culture à la police de la pensée

Caroline Fourest s’intéresse au « politiquement correct » qui débarque gentiment de ce côté-ci de l’Atlantique, venu des États-Unis après un passage par le Canada. De plus en plus, les réseaux sociaux s’indignent à la première suspicion d’appropriation culturelle. Faut-il être trans pour parler des trans, ne peut-on plus que parler que de sa propre couleur de peau, faut il un test ADN ou s’aider d’un nuancier pour mesurer sa légitimité ? Et pour les religions ? Le mélange des genres n’a-t-il par toujours fait partie des démarches artistiques ? Puis-je me faire des dreadlocks si je suis norvégien ?

Et d’où viennent ces réflexes identitaires et qui cachent-ils ?

Génération offensée : de la police de la culture à la police de la pensée de Caroline Fourest

Caroline Fourest revendique le droit à s’exprimer, à créer librement, en différenciant l’hommage (ou l’inspiration) du pillage culturel. Elle refuse de voir sa parole confisquée par des mouvements identitaires et appelle au respect des diversités

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire de petits lynchages ordinaires, qui finissent par envahir notre intimité, assigner nos identités, transformer notre vocabulaire et menacer nos échanges. Une peste de la sensibilité.

Chaque jour, un groupe, une minorité, un individu érigé en représentant d'une cause, menace, et censure parce qu'il se dit « offensé ». Souvent, le procès est mené en criant à l'« appropriation culturelle », ce nouveau blasphème.

Au Canada, des étudiants réclament la suppression d'un cours de yoga pour ne pas risquer de « s'approprier » la culture indienne. Aux États-Unis, la chasse aux sorcières traque les menus asiatiques dans les cantines et l'enseignement des grandes oeuvres classiques, jugées choquantes et normatives. Des étudiants s'offusquent à la moindre contradiction, qu'ils considèrent comme des « micro-agressions ». Au point d'exiger des safe space, où l'on apprend à fuir le débat et l'altérité. La parole même est confisquée, selon l'origine géographique ou sociale, le genre ou la couleur de peau. Une intimidation qui va jusqu'à la menace physique et au renvoi de professeurs.

La France croyait résister à cette injonction, mais là aussi, des groupes tentent d'interdire des expositions ou des pièces de théâtre... souvent antiracistes ! La police de la culture vire à la police de la pensée.

Ce livre propose une voie authentiquement féministe et antiraciste, universaliste, qui permet de distinguer le pillage de l'hommage, tout en continuant à penser et se parler