Les derniers jours de Rabbit Hayes

Un tire-larmes alternant les rires, les émotions, les pleurs, les déchirements, les colères et les réconciliations.

Les derniers jours de Rabbit Hayes De Anna McPartlin
Les derniers jours de Rabbit Hayes De Anna McPartlin

Too much

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quand Mia, surnommée affectueusement Rabbit, entre en maison de repos, elle n'a plus que neuf jours à vivre. Tous ses proches sont présents à ses côtés pour la soutenir. Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant, Davey et Grace, son frère et sa soeur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille, Juliet, sa fille de 12 ans qu'elle élève seule, et enfin Marjorie, sa meilleure amie et confidente. Au fur et à mesure que les jours passent et que l'espoir de la sauver s'amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s'interroger sur leur vie et la manière dont ils vont continuer sans celle qui leur apporte tant.

Car, si Rabbit a elle-même perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage.

Anna McPartlin nous fait partager ces neuf journées si spéciales dans la vie de Rabbit et de ses proches. Mélancolique et drolatique à la fois, Les Derniers Jours de Rabbit Hayes nous entraîne dans un voyage émotionnel intense. À travers une galerie de personnages touchants, ce récit sur le deuil déborde d'un optimisme rare et nous rappelle que, quelles que soient les circonstances, il y a toujours de la lumière au bout du tunnel

Mauvaise fille

Les relations mères-filles au moment ou la mère s’en va et la femme va devenir mère.

Mauvaise fille de Justine Lévy
Mauvaise fille de Justine Lévy

Le second roman que je lis de Justine Lévy (après La gaieté) et pourtant la sensation de le relire à l’identique avec les mêmes peurs, culpabilités et dysfonctionnements.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Maman est morte, je suis maman, voilà, c'est simple, c'est aussi simple que ça, c'est notre histoire à toutes les trois. Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit. Là c'est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c'est là qu'elle est, c'est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée. Maman vit en Angèle qui court sur une pelouse interdite. Maman me parle et me sourit quand Angèle lance son regard de défi aux adultes qui la rattrapent et la grondent. Maman est là quand Angèle tombe et se relève aussitôt, les dents serrées, pour ne pas pleurer. Elle est dans le cri qu'elle ne pousse pas, dans sa petite grimace d'enfant crâne qui ne compose pas. Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte. »

Avant, j’avais deux seins

Un sujet terrible pour un livre terrible! La maladie et l’humour pour un livre fort, remuant, profond et léger. Aucun paradoxe, pas d’oxymore. La vie est belle même si la maladie est souffrance.

Avant, j’avais deux seins de Delphine Apiou
Avant, j’avais deux seins de Delphine Apiou

Un livre qui passe le cancer à la moulinette du ridicule, du convenu, des sentiments et des espoirs.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans un tourbillon d'émotions, de rires et de larmes, Delphine Apiou en fait la chronique sans concession. Comment annoncer son cancer à sa famille («Papa, maman, devinette : qu'est-ce qui est rond et qui ne grossit que dans un seul sein ?»), comment le cacher à son banquier («Non, non, ça va, je suis juste un peu fatiguée... Je signe où pour le prêt ?»), comment résister aux réactions loufoques des copains («Fais voir ton nichon... Ouais, c'est moche, mais il t'en reste un autre.»), comment parler avec le corps médical («Il y a bien deux m à mammectomie ?»)... ? Surtout, Delphine Apiou aborde, sans détour, la question : la rencontre amoureuse est-elle compatible avec la reconstruction mammaire ?

Hilarant, débordant de verve et d'énergie, son livre clame que la vie continue malgré l'épreuve

L’empreinte amoureuse

Et voilà, le cancer arrive. Lutter ou laisser tomber? Pour Bruno, c’est le moment du bilan.

Hélas, le roman de Mélanie Chappuis ne fonctionne pas. Il reste sur une quête autocentrée, pleurnicharde et timidement prétentieuse. Etais-je un bon amant, m’ont elles aimé, se souviennent-elles encore de moi?

Miroir, miroir, dis moi qui est le plus beau!

Reste quelques drôleries…

L'empreinte amoureuse de Mélanie Chappuis
L’empreinte amoureuse de Mélanie Chappuis

Peut-être me suis-je trop identifié à ce Bruno que je n’aime pas ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Bruno souffre d'un mal dont il ne peut identifier l'origine et qui prend la forme d'un cancer. Se pensant condamné, il décide que la mort est une belle façon de s'inscrire durablement dans les coeurs de celles qu'il a aimées. Il part à leur recherche, désireux de connaître son empreinte sur ces femmes, les leurs sur lui. Bruno voyage d'un amour à l'autre, d'un pays à l'autre également. Il se souvient des lieux de son enfance nomade, douloureusement quittés une fois adoptés, de ces années passées à recommencer jusqu'à ce que l'ailleurs devienne foyer. Bien plus que vers la mort, ses cheminements à travers le passé vont le mener à un soudain sursaut de vie, ses errances citoyennes et amoureuses lui fournissant enfin les clés de sa guérison, et la possibilité de son enracinement.

L'écriture de L'Empreinte amoureuse est tantôt fébrile, intense, symbolisant ces instants d'absolu que recherche et vit le narrateur, tantôt apaisée, ralentie par la nostalgie qui parcourt ce roman