Sukkwan Island

Jim emmène son fils Roy sur une île déserte en Alaska. Mal préparé et dépressif, le père cumule les erreurs sur le campement et avec son fils… jusqu’au drame. S’ensuit la folie que nulle rédemption ne semblerait pouvoir apaiser.

Sukkwan Island de David Vann
Sukkwan Island de David Vann

Le plus sombre au cœur du Grand Nord. Une sorte de Jack London revisité par les anges de l’enfer de la dépression aux ailes poisseuses d’une boue visqueuse de tristesse (vous êtes prévenus).

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une île sauvage du Sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs personnels, il voit là l'occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal.

La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.

Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable. Avec ce roman qui nous entraîne au coeur des ténèbres de l'âme humaine, David Vann s'installe d'emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan

Ravie

Parfois, je l’avoue, j’y suis sensible, je choisis un livre comme une bouteille de vin, avec sa couverture. Rarement comme cette fois, le contenu ne m’a semblé encore meilleur que l’emballage.

Ravie de Sylvie Ohayon
Ravie de Sylvie Ohayon

L’histoire sensible et enlevée d’une femme dépressive et quittée, mais pas que !

C’est dur et doux, c’est très joli.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Bourgeoise entre deux âges revenue de tout et parvenue à rien, Raphaëlle projette d'enlever Cindy, la jeune maîtresse de son mari, pour la séquestrer au fond d'une cave, la transformer en porc et ainsi récupérer le père de ses enfants.

Mais dans cette lutte sans pitié qui oppose les deux femmes, un homme va s'immiscer : Steven, visage d'ange et passé sombre, insoumis et libre, vorace et violent.

Steven apporte avec lui le désir de la réconciliation. Est-ce au moment où elle pensait s'abandonner entièrement à la haine que Raphaëlle la mal-aimée, l'épouse odieuse, la mauvaise mère, hystérique et jalouse, aura droit à cette fameuse seconde chance à laquelle aspirent les déçus de l'existence ?

Sylvie Ohayon signe avec Ravie un roman d'un genre nouveau entre le drame, la comédie et le récit d'apprentissage, où des personnages qui n'auraient jamais dû se croiser s'inventent ensemble une autre vie, une rédemption, l'espoir en des jours meilleurs

Pour mémoire

Un petit livre pourtant trop long, difficile d’entrée. Un livre en « tu » dans lequel je ne me reconnais pas. Un sujet pourtant touchant, celui d’un enfant choqué par des images de la Shoah qui sombre dans la dépression et l’anorexie.

Pour mémoire de Mazarine Pingeot
Pour mémoire de Mazarine Pingeot
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'un garçon hanté par la Shoah. Pourtant, ni lui ni sa famille n'ont été directement touchés. Mais, enfant, il a vu à la télévision des images qu'il n'aurait pas dû voir - le cauchemar trop réel de Nuit et Brouillard. Cela a suffi à faire s'écrouler le début de sa vie. C'est l'histoire de ce jeune homme qui n'a plus trouvé le sommeil, et décide de ne plus manger. Qui a construit son existence sur une obsession, celle de ces scènes d'extermination massive, et qui s'y est perdu, à force de s'interroger. Comment cela a-t-il été possible ? Comment vivre parmi les hommes après ça ? Comment devenir un homme ?

Voyage au bord du vide

Caroline Valentiny nous emmène au plus profond de plus rien, de son incompréhension d’elle même, du vide et la confusion qui l’envahit à la fin de son adolescence. Elle nous raconte la douleur, les médecins, les médicaments avec – en écho – sa mère qui craint de la voir disparaitre dans la dépression, l’anorexie et les traitements inutiles.

 Voyage au bord du vide de Caroline Valentiny
Voyage au bord du vide de Caroline Valentiny
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'une vie qui bascule à la fin de l'adolescence. Sans que rien ne le laisse prévoir, une jeune fille se retrouve prisonnière d'un univers mental éclaté. Crises d'angoisse, anorexie, automutilation... le long chemin dans le dédale des traitements psychiatriques commence, avec, en écho, la détresse et l'impuissance des proches...

Caroline Valentiny nous prête ici les yeux de sa propre nuit et nous emmène dans l'univers brisé d'une forme de dépression sévère : la mélancolie. Dans un récit qui se lit comme un roman, elle raconte la détresse de l'identité morcelée, quand les repères se déconstruisent, quand le monde s'éloigne, quand le corps se vide et que la vie disparaît de la vie. Mais elle partage aussi l'inespéré bonheur du retour, après dix ans dans le tunnel de l'angoisse, tant l'existence est précieuse au sortir de l'exil.

« Autant vous prévenir, en lisant ce bouleversant témoignage, vous aurez mal avec elle, pour elle. Pour vous aussi. Vous pleurerez, vous crierez peut-être, à l'intérieur en tout cas. Il vous arrivera de sourire, heureusement. Mais surtout, ça, je vous l'assure, même si l'angoisse vous donne rendez-vous devant le rideau de votre coeur, vous vous sentirez plus vivant à la fin du récit », écrit Gabriel Ringlet dans sa préface

On ne voyait que le bonheur

De Grégoire Delacourt et avec ce titre, je m’attendais à une jolie petite histoire sympa où on ne verrait que le bonheur.
Mais il faut le reconnaître, c’est du brutal!

On ne voyait que le bonheur de Grégoire Delacourt
On ne voyait que le bonheur de Grégoire Delacourt
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Antoine, la quarantaine, est expert en assurances. Depuis longtemps, trop longtemps, il estime, indemnise la vie des autres. Une nuit, il s'intéresse à la valeur de la sienne et nous entraîne au coeur de notre humanité.

Du nord de la France à la côte ouest du Mexique, On ne voyait que le bonheur offre aussi une plongée dans le monde de l'adolescence, pays de tous les dangers et de toutes les promesses

Féroces

K.O.!
Féroces de Robert Goolrick m’a laissé complètement groggy!

Féroces de Robert Goolrick
Féroces de Robert Goolrick
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les Goolrick étaient des princes. Et tout le monde voulait leur ressembler.

C'étaient les années 50, les femmes se faisaient des coiffures sophistiquées, elles portaient des robes de taffetas ou de soie, des gants et des chapeaux, et elles avaient de l'esprit.

Les hommes préparaient des cocktails, des Gimlet, des Manhattan, des Gibson, des Singapore Sling, c'était la seule chose qu'ils prenaient au sérieux. Dans cette petite ville de Virginie, on avait vraiment de la classe, d'ailleurs on trouvait son style en lisant le New Yorker.

Chez les Goolrick, il y avait trois enfants, tous brillants. Et une seule loi : on ne parle jamais à l'extérieur de ce qui se passe à la maison. À la maison, il y avait des secrets. Les Goolrick étaient féroces