Les rêveurs

Un livre tout en douces rondeurs, l’histoire de sa vie, de son enfance et de celle de ses parents.

Les rêveurs par Isabelle Carré
Les rêveurs par Isabelle Carré

Une famille de « rêveurs », une tendre excentricité qui peut pourtant devenir une douce violence ou même une froide tyrannie.

Et c’est parfois drôle, toujours touchant.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« On devrait trouver des moyens pour em- pêcher qu'un parfum s'épuise, demander un engagement au vendeur - certifiez-moi qu'il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un fla- con acheté dans un grand magasin, retrouvent l'odeur de leur mère, d'une maison, d'une époque bénie de leur vie, d'un premier amour ou, plus précieuse encore, quasi inaccessible, l'odeur de leur enfance... »
I. C.

Quand l'enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées du moment, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d'une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d'écriture

Les loyautés

Des ados qui partent en vrille, des parents qui merdent ou n’y comprennent pas grand chose, des peurs et des démissions, un entourage absent ou maladroit… le chaos s’installe, grossi, qui pourra arrêter la descente annoncée ?

Les loyautés de Delphine de Vigan
Les loyautés de Delphine de Vigan

Et l’écœurement devant ce cri que personne n’arrive à lancer devant une situation où chacun projette ses propres peurs et fêlures.

Et ce titre magnifique, ces loyautés qui reviennent tout au long du livre. Loyal oui, à qui, à quoi ?

Une grosse bousculade.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Chacun de nous abrite-t-il quelque chose d'innommable susceptible de se révéler un jour, comme une encre sale, antipathique, se révélerait sous la chaleur de la flamme ? Chacun de nous dissimule-t-il en lui-même ce démon silencieux capable de mener, pendant des années, une existence de dupe ? »

Eleanor Oliphant va très bien

Ça ressemble à du feel-good… Et c’est quand même un petit peu plus que ça, même si elle va très bien. L’histoire dure, douce et tendre d’une inadaptée sociale au lourd passif. Une vie terne et perdue dans la solitude noyée à la vodka.

Eleanor Oliphant va très bien de Gail Honeyman
Eleanor Oliphant va très bien de Gail Honeyman

Avec une jolie dédicace aux amateurs peu soigneux des bibliothèques qui m’a fait bien sourire dans ce livre qui ne manque pas d’humour.

Et une méchante coquille de la traductrice, Aline Azoulay-Pacvoñ qui failli clore cette lecture prématurément. Madame, lorsque les docteurs (esses!) sont des femmes… parlez d’elles, s’il vous plait.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dotée d'une culture générale supérieure à la moyenne, peu soucieuse des bonnes manières et du vernis social, elle dit les choses telles qu'elle les pense, sans fard, sans ambages. Fidèle à sa devise « Mieux vaut être seule que mal accompagnée », Eleanor évite ses semblables et préfère passer ses samedis soir en compagnie d'une bouteille de vodka.

Rien ne manque à sa vie minutieusement réglée et rythmée par ses conversations téléphoniques hebdomadaires avec « maman ».

Mais tout change te jour où elle s'éprend du chanteur d'un groupe de rock à la mode. Décidée à conquérir l'objet de son désir, Eleanor se lance dans un véritable marathon de transformations. Sur son chemin, elle croise aussi Raymond, un collègue qui sous des airs négligés va lui faire repousser ses limites.

Car en naviguant sur les eaux tumultueuses de son obsession amoureuse et de sa relation à distance avec « maman », Eleanor découvre que, parfois, même une entité autosuffisante a besoin d'un ami...

Bonheur à gogos ! 

Ça commence comme un réquisitoire contre les livres de développement personnel et la mode de l’impératif du bonheur. Puis de pensées en remarques, les psy passent sur le divan. Comme une ode au droit à la tristesse, à la beauté du cafard, au romantisme de la dépression et à la créativité du mal-être.

Bonheur à gogo de Jean-Louis Fournier
Bonheur à gogo de Jean-Louis Fournier

Rigolo, désabusé et plutôt cynique, un malheureux livre qui fait sourire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Au Moyen Âge, quand on était malheureux, on s'enfilait une pinte de cervoise et on attendait que ça passe. Au XIXe, on a remplacé la cervoise par de l'absinthe. Et puis l'absinthe a été interdite, et le bonheur est devenu obligatoire. »

Comment être heureux ? Exercices pratiques de confiance en soi, méditation, huiles essentielles, pierre de rhinocérite, croisière du bien-être... Jean-Louis Fournier a testé pour vous les thérapies en tout genre et la montagne de petits conseils qui peuvent tout changer. Résultat : un livre drôle, sensible et d'une grande justesse, qui nous fait rire de nos petits ou grands malheurs et nous libère de la tyrannie du bonheur

La femme nue

Une couverture magnifique et hors sujet.

La femme nue de Elena Stancanelli
La femme nue de Elena Stancanelli

La narration (pénible) d’une difficile séparation, d’un deuil amoureux impossible, d’une descente et de la perte de contrôle.

Une écriture difficile (chiante?), mais une très jolie couv’

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La vie d'Anna vole en éclats quand Davide la quitte. Incapable d'accepter la séparation, elle pirate son compte Facebook, suit ses moindres mouvements à l'aide de son portable, et scrute de façon obsessionnelle ses échanges avec sa nouvelle conquête.

Très vite, Anna ne dort plus et maigrit de façon alarmante. Prise au piège dans ce vertige virtuel de suppositions et de fantasmes, elle décide d'élaborer un scénario implacable pour humilier sa rivale...

Dans une langue alerte et caustique, la narratrice dévoile ses comportements les moins avouables et célèbre la renaissance du corps.

« La femme que j'étais devenue était plus forte, parce qu'elle avait un contour plus net. Beaucoup plus forte que l'Anna raisonnable, compliquée, solitaire. J'avais donné naissance à un fantôme plus réel que je ne l'étais moi-même et prêt à s'emparer de mon corps, de mon cerveau, de tout mon être. Ce qui explique que j'ai eu tant de mal à m'en débarrasser. Maintenant encore je sais qu'il est là, dans un coin. Tapi, prêt à m'assaillir dans les moments de faiblesse. »

Bianca

Dès le début c’est à la fleur de la peau, et pas épaisse la couenne, c’est même directement à la viande que ce livre parle. Une dépression, anorexie… et internement en HP, hôpital psychiatrique.

Bianca de Loulou Robert
Bianca de Loulou Robert

Et là, c’est le lent travail d’un retour à la vie et au soleil, avec ses hoquets, rechutes, espoirs, folies, envols, amours et sentiments. C’est dur et tendre.

Et la suite, c’est ici, et c’est toujours aussi sensible.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je m'appelle Bianca. C'est ma mère qui a choisi ce prénom. C'est son côté « Américaine » même si l'Amérique, elle connaît pas. Il y a un mois jour pour jour, assise dans mon salon en compagnie de Teddy, le chat de la maison, je regardais la télévision. Teddy dormait, les lignes de ses lèvres supérieure et inférieure me souriaient. Il avait l'air bien. Je me suis dit que si je fermais les yeux et laissais tout aller, je sourirais peut-être comme lui. Les lignes bleues qui sillonnent mes poignets ont été inondées de rouge, du rouge sur le sol, sur mes vêtements. Au moins, ce n'était plus tout noir. Au moins il y avait de la couleur. »

Hope

Sans avoir lu la première partie, Bianca, j’ai mis du temps à comprendre et entrer dans une histoire où tout se mélange… Comme dans sa tête.
Une arrivée à New-York, dans toute la rude violence froide d’une ville anonyme.

Hope de Loulou Robert
Hope de Loulou Robert

Mauvaises rencontres et sales plans trash pour la belle Bianca, mannequin anorexique et ses fantômes.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Dans le ferry, je regarde Brooklyn rétrécir. Je me tourne vers Manhattan. Il est neuf heures, c'est le jour de la rentrée scolaire. Je ferme les yeux, le soleil réchauffe ma peau. Les nuages s'écartent pour laisser place au grand bleu. Il faut arrêter de regarder en arrière. Les souvenirs filent des torticolis et rendent malheureux. L'avenir est un trou noir. Il se dresse devant moi. Crève, Bianca. Rêve, Bianca. Cours, Bianca, tu vas rater ta rentrée. Le bateau arrive à quai. Je suis la dernière à le quitter. Je me perds dans la foule. Welcome to New York. »

Bianca vient de quitter la France en laissant derrière elle son mal de vivre. De New York, elle absorbe sans retenue l'énergie frénétique, se laisse entraîner par un tourbillon de rencontres, découvre l'univers du mannequinat, sa violence et sa solitude. Aux prises avec la complexité d'une ville aussi bouillonnante que ses émotions, Bianca doit apprivoiser ses fantômes et apprendre à slalomer parmi les vivants.

Dans cette fresque en perpétuel mouvement, on retrouve l'héroïne du premier roman de Loulou Robert, Bianca, paru en 2016. Avec son écriture sauvage et son sens inné de la narration, l'auteure poursuit ici son exploration du récit initiatique

Éloge de la passion

Une passion, foudroyante, qui emporte tout, qui balaie tout, et qui relègue ce qui resterait à d’insignifiantes futilités. Une femme dans la tempête, un mariage qui explose, un amant insaisissable et la douleur qui broie la raison.

Éloge de la passion de Carlotta Clerici
Éloge de la passion de Carlotta Clerici

La passion qui embrase les vies et qui ne laisse que des cendres.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'ai quitté mon mari parce que j'ai croisé un homme, un matin, sur la rive d'un lac. Il m'a tendu la main pour m'aider à descendre du bateau sur le ponton et j'ai su que ma vie ne serait plus la même. On s'est regardés et j'ai été à lui, entièrement, complètement à lui, corps et âme à lui, à jamais à lui. À n'importe quel prix et au risque de me perdre. Contre tout et contre tous. Je n'étais plus qu'à lui.

Matilde, une musicienne italienne, vit à Paris depuis plusieurs années avec son mari et sa petite fille. Derrière les apparences d'une vie épanouie, Matilde s'enlise dans une routine où elle n'arrive plus à trouver ni plaisir ni élan. Un concert à Milan, la rencontre de Francesco, et son existence bascule...

Sans réfléchir, elle se livre à une passion qui pulvérise tout ce qu'elle a construit, retrouvant dans cette tornade son énergie vitale et sa liberté

Le cœur du problème

Trouver l’amant de sa femme au milieu du salon en rentrant, cela doit pincer un peu au niveau du transit intestinal. Mais quand l’homme est mort et sa femme dans la baignoire, il doit être difficile de conserver son calme. Surtout lorsqu’elle vous annonce qu’elle vous quitte, vous laissant seul avec le macchabée dont vous ne connaissez pas même le nom. Et que faire de ce corps encombrant ?

Le coeur du problème de Christian Oster
Le coeur du problème de Christian Oster

S’en suit une rencontre trouble avec un gendarme à la retraite soupçonneux, insaisissable et étrangement proche. Comme un poker menteur au règles floues à la lenteur étudiée avec un Colombo atone.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En rentrant chez lui, Simon découvre un homme mort au milieu du salon. Diane, sa femme, qui, selon toute vraisemblance, a poussé l'homme par-dessus la balustrade, lui annonce qu'elle s'en va.

Elle ne donnera plus de nouvelles. Simon, resté seul avec le corps, va devoir prendre les décisions qui s'imposent.

C'est lors de sa visite à la gendarmerie que Simon rencontre Henri, un gendarme à la retraite amateur de tennis. Une relation amicale se noue. Mais Simon est sur la réserve ; chaque mot, chaque geste risque d'être sévèrement interprété. S'engage alors entre les deux hommes une surprenante partie d'échecs