Le 16 décembre

A l’occasion de l’exhumation de sa tante pour être placée dans le caveau familial, Théodore philosophe sur le sens de la vie et de vivre avec un certain humour désabusé.

Le 16 décembre de Théodore Van Swingada

Un Théodore dilettante de sa propre vie, vieil étudiant incapable de s’astreindre à un travail et satisfait d’une vie un peu minable et sans ambitions.

Bof. Une lecture d’un certain ennui (vraisemblablement assumé) à conseiller aux fétichistes de la date du 16 décembre ou des vieilles tantes décédées

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Cette «jeune prose» frappe autant par son aisance et sa vigueur que par la maturité de l’esprit qui la dirige, et les variations sur la mort qui forment le sujet de ce petit livre ont tant de vivacité, d’humour, de profondeur, qu’on le lit d’un trait avec un étrange plaisir. L’auteur s’y peint sous l’aspect peu flatteur d’un raté, vieil étudiant attardé, incapable de s’astreindre à un métier monotone, et supportant sans trop de répugnance sa vie minable dans une mansarde. Le prétexte de ses méditations sur la mort est l’exhumation des restes d’une tante, qu’il escorte ensuite jusqu’à un caveau de famille. Au cours de cette macabre expédition, il est visité par des souvenirs si vivaces des morts de sa famille et de son entourage qu’il acquiert le sentiment d’une sorte d’osmose, de douce familiarité entre les deux mondes et qu’il se représente lui-même comme un genre d’acrobate réussissant des bonds inimitables entre le temporel et le surnaturel. Il puise dans ces exercices un réel apaisement à ses regrets, à ses remords, même, et, sous le vocable un peu vague de l’« amour », y trouve contentement et plénitude

D’oncle

Un oncle bien curieux et un livre tout autant. Un style d’écriture assez foufou ou les paragraphes (qui sont souvent aussi long qu’une page) ne sont souvent composés d’une phrase à rallonge entrecoupée de « et » et de virgules. L’histoire d’un oncle en Bretagne un peu simple, un peu original, franchement cracra dans une maison au bord de mer.

D’oncle de Rebecca Gisler

Une histoire touchante et amusante qui sent le vécu. Celle d’un oncle aussi attachant que repoussant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Une nuit, je me suis réveillée avec la certitude que l'oncle s'était enfui par le trou des toilettes, et alors, poussant la porte des cabinets, j'ai constaté que l'oncle, en effet, s'était échappé par le trou des toilettes, et sur le carrelage il y avait un tas de confettis de papier hygiénique et des plumes blanches par centaines, comme si quelqu'un y avait fait une bataille de polochons, et la cuvette des toilettes ainsi que les murs étaient badigeonnés de poils et de toutes sortes de fientes, et regardant le petit trou de faïence, je me suis dit que ça n'avait pas dû être facile pour l'oncle, et je me suis demandé ce que j'allais pouvoir faire pour le sortir de là, sachant que l'oncle doit peser un bon quintal, et j'ai tout d'abord pris la brosse des toilettes et je l'ai enfoncée le plus loin possible dans le trou au fond duquel stagnait une eau brunâtre, et j'ai remué la brosse mais ça ne servait à rien, peut-être l'oncle avait-il déjà atteint la fosse septique, et remuant ainsi, l'eau marécageuse débordait sur le sol, charriant dans son flot de répugnantes matières, et je glissais et mes genoux s'enfonçaient dans ce conglomérat, et je me serais presque crue dans la baie, juste après que la mer s'est retirée, quand tout est bien vaseux et nauséabond.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
D'oncle raconte l'histoire d'un oncle. D'un homme-limite jamais grandi, coincé depuis cinquante ans quelque part en enfance et au bord de la mer, au bout du monde.
À la faveur de circonstances exceptionnelles, la narratrice est amenée à observer de près cet homme à l'hygiène douteuse, aux manies bizarres, à la santé défaillante, aux proportions anormales, définitivement trop petit, trop gros et trop boiteux pour ce monde.
En filigrane, c'est le portrait d'une famille et d'une époque qui se dessine. Biscornues comme toutes les familles et toutes les époques. Ou disons un peu plus

Famille

Pas besoin de plus pour décrire une situation qui dérape.

Famille de Lydie Salvayre

Avec un grand talent Lydie Salvayre expose le drame avec une parfaite économie de moyen. Un fils schizophrène paranoïaque hurlant sa détresse à une mère obstinément aveugle et un père dépassé. Une descente aux enfers

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le spécialiste a dit que le fils était schizophrène. Quelle honte dit le père.

Ça ne doit pas sortir de la famille dit la mère

Appelez-moi Nathan

Nathan, un garçon né dans un corps de fille. L’âge de la puberté, de l’évidence, de l’acceptation et de la revendication de son identité !

Appelez-moi Nathan de Catherine Castro et Quentin Zuttion

Un peu à la manière d’un docu-fiction, la bande dessinée tente de montrer les étapes de façon positive sans éluder les difficultés. Un excellent album pédagogique !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quitte à devenir quelqu'un, autant que ce soit vous-même !

Lila coule une enfance parfaite jusqu'au jour où son corps fait des siennes et crie à tout le monde qu'elle est une fille.

Lila est seule à savoir qu'elle est un garçon. Ce corps étranger, cette identité féminine, ça ne va pas être possible.

Devenir « il » aux yeux de tous, corriger les résultats de la loterie génétique pour être enfin lui-même, va être son combat. On n'imagine pas, comment l'imaginer, ce qu'une telle décision représente ; ce qu'il faut de bravoure, de ténacité, pour y parvenir.

Appelez-moi Nathan est la fiction d'une très belle histoire vraie

Cruelle

Allongée dans un lit d’hôpital, Florence (oui, c’est autobiographique) a peur de sortir

Cruelle de Florence Dupré la Tour

Et allongée elle repense à son enfance, ses frères et sœurs (et sa jumelle), l’église et surtout, son rapport aux autres et aux animaux. Cochons d’Inde, lapins, poissons, poules, oies, tortues, chats, chiens… tout ces animaux aimés, mutilés et torturés (ou tués)…

Une bande dessinée très curieuse qui la met un peu mal et questionne sur la cruauté enfantine et le « que penser de l’enfant que j’étais » ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le spectacle de la vie
Je suis à l'hôpital. J'ai 26 ans. Chambre 203. Tension à 13/8. Il est 11 heures 37. Il pleut un peu dehors.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Enfant :
Être humain dans sa période de développement située entre la naissance et la puberté.

Animal :
Être vivant organisé, sensible et capable de mouvement.

Cruauté :
Plaisir que l'on éprouve à voir un être vivant souffrir ou à lui infliger cette souffrance.

Une histoire vraie

Wonderland

En commençant à la manière d’une déclaration écologique, Wonderland bascule rapidement sur une autobiographie enfantine.

Wonderland de Tom Tirabosco

Tom raconte alors la jeunesse de ses parents, leur rencontre à Rome, l’exubérance italienne du papa et la fascination de la maman pour cet homme.

Et tout s’enchaine très vite. Tom arrive puis son premier frère Michel avec un handicap et un caractère d’acier et, en vrac, le départ pour Genève, un troisième frère, et les tensions qui montent dans le couple, les rivalités fraternelles… Bref, une histoire de vie autour d’événements marquants, de souvenirs et d’anecdotes.

Un dessin magnifique, un album splendide !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Au début, il y a une forêt...
La forêt de Blanche-Neige...
Ou celle des tableaux de Caspar Davis Friedrich.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La vie du jeune Tommaso, de sa naissance jusqu'à son entrée au collège. T. Tirabosco relate la rencontre entre ses parents, la naissance de son frère Michel, physiquement handicapé, les relations familiales, ainsi que les multiples influences qui ont façonné son imaginaire, de Titien à W. Disney

Ainsi parlait ma mère

Rachid Benzine est un vieux garçon au chevet de sa mère. Il la raconte avec légèreté et humour, immigrée ne parlant que mal le français, illettrée, passionnée, aimante et aidante.

Ainsi parlait ma mère de Rachid Benzine

Un tout petit livre qui n’est pas sans rappeler Mon père en doute encore de Saphia Azzeddine avec ces mêmes problématique d’immigration et surtout, ce même amour absolu.

Un délicieux trop petit livre sur une petite maman qui ne se lasse pas d’écouter son fils lui lire Peau de chagrin de Balzac

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Vous vous demandez sans doute ce que je fais dans la chambre de ma mère. Moi, le professeur de lettres de l'Université catholique de Louvain. Qui n'a jamais trouvé à se marier. Attendant, un livre à la main, le réveil possible de sa génitrice. Une maman fatiguée, lassée, ravinée par la vie et ses aléas. La Peau de chagrin, de Balzac, c'est le titre de cet ouvrage.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Vous vous demandez sans doute ce que je fais dans la chambre de ma mère. Moi, le professeur de lettres de l'Université catholique de Louvain. Qui n'a jamais trouvé à se marier. Attendant, un livre à la main, le réveil possible de sa génitrice. Une maman fatiguée, lassée, ravinée par la vie et ses aléas. La Peau de chagrin, de Balzac, c'est le titre de cet ouvrage. Une édition ancienne, usée jusqu'à en effacer l'encre par endroits. Ma mère ne sait pas lire. Elle aurait pu porter son intérêt sur des centaines de milliers d'autres ouvrages. Alors pourquoi celui-là ? Je ne sais pas. Je n'ai jamais su. Elle ne le sait pas elle-même. Mais c'est bien celui-ci dont elle me demande la lecture à chaque moment de la journée où elle se sent disponible, où elle a besoin d'être apaisée, où elle a envie tout simplement de profiter un peu de la vie. Et de son fils. »

L’arabe du futur, tome 5 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1992-1994)

Après que son père ait fui en Syrie avec son petit frère (à la fin du 4e album), Riad se retrouve avec sa mère et son second frère en Bretagne, près de ses grands-parents.

L’arabe du futur, tome 5 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1992-1994) de Riad Sattouf

Un album autour de l’absence du frère cadet, de la rage et de la dépression de la mère, et de la trahison du père.

Mais aussi une BD sur l’adolescence, les premiers émois, les peurs mêlées aux désirs, les boutons, la violence de l’école, les bandes de rebeux, les dominés et dominants

… Alors, le petit Sattouf, un futur dessinateur ?

L’arabe du futur, tome 4
L’arabe du futur, tome 6

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce livre raconte l'histoire vraie d'un adolescent plus du tout blond, de sa famille franco-syrienne et d'un fantôme

L’arabe du futur, tome 4 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1987-1992)

Retour en France pour Riad, sa maman et ses deux frère pendant que le père part enseigner à Riyad, en Arabie Saoudite. L’âge de la découverte des « filles », de l’acné, de la voix qui mue à l’époque des premiers ordinateurs

L’arabe du futur, tome 4 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1987-1992) de Riad Sattouf

Un père qui s’éloigne de plus en plus et qui s’enfonce dans la religiosité, qui perd son français et s’évade dans des délires somptueux… alors qu’il n’envoie pas assez d’argent à sa famille pour vivre correctement

Un père qui semble sombrer dans ses délires mystiques face à la colère de sa femme et l’incompréhension de son fils

Un 4e tome qui sonne comme la fin des dernières innocences de l’enfance

L’arabe du futur, tome 3
L’arabe du futur, tome 5

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce livre raconte l'histoire vraie d'un adolescent de moins en moins blond, de sa famille franco-syrienne et du coup d'État de son père

L’arabe du futur, tome 3 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1985-1987)

Le petit Riad continue de grandir, ses yeux s’ouvrent, il constate la violence de l’enfance et de la société syrienne, le délabrement et la corruption du pays.

L’arabe du futur, tome 3 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1985-1987) de Riad Sattouf

Alors que la petite famille s’agrandit, la tension monte aussi le couple de ses parents avec une mère qui désespère de plus en plus et un père qui commence aussi à s’épuiser dans les tiraillements entre ses convictions, ses aveuglements, ses rêves, ses racines, sa famille, son travail et la religion

L’arabe du futur, tome 2
L’arabe du futur, tome 4

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce livre raconte l'histoire vraie d'un Cimmérien blond et de sa famille dans la Syrie d'Hafez Al-Assad