Au château de l’ogre

Un livre touchant et très ambivalent. Le témoignage d’une « fille de » qui se penche sur son enfance, fille de Jean-Bedel Bokassa, Empereur de Centrafrique sous le nom de Bokassa Ier, père de cinquante six enfants nés de dix-sept femmes.

Le château de l’ogre de Marie-France Bokassa

Un livre dont la majorité de l’histoire se passe en France, dans le château d’Hardricourt, période d’exil. Une enfance sous les colères, les réprimandes, les punitions et les privations d’un ogre instable.

L’histoire d’une princesse partagée entre l’amour de son père, la recherche de sa mère, la réalité d’un père dysfonctionnel, l’éclatement d’une fratrie et le besoin de se construire sa propre identité.

Alors, l’ogre de Berengo… cannibale ou pas ? Le plus simple serait peut-être de demander à Giscard d’Estaing qui, les poches pleines de diamants, s’est tant appliqué à le discréditer avec l’aide de la DGSE.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'étais une princesse et je vivais dans un château. Mon enfance, vue de loin, tenait du conte de fées. Et pourtant je ne fus pas heureuse. Car l'ogre était mon père.

Je suis née en Centrafrique en 1974, à l'hôpital de Bangui, la capitale. Mon père était le président de cette république et ma mère, une jeune fille de seulement quinze ans venue de l'île de Taïwan.

Mon père a eu deux enfants avec ma mère, et affirmait en avoir au total cinquante-six, nés de dix-sept femmes d'origines géographiques différentes : de Roumanie, du Vietnam, de Taïwan, de Côte d'ivoire, du Cameroun, du Liban, de France et d'ailleurs. Ils les avaient rencontrées lors de voyages officiels.

J'ai fait mes premiers pas sur la belle terre rouge d'Afrique. Dix ans après sa prise du pouvoir en République centrafricaine, mon père a décidé de s'autoproclamer empereur. En 1977, il a organisé la cérémonie du sacre et, presque simultanément, a choisi de mettre sa progéniture à l'abri en Europe. Il a informé les mamans de la séparation imminente, afin de protéger les enfants d'éventuelles tentatives d'attentat

Mon Père

Un livre sur la soif de vengeance. Celle d’un père qui n’a pas réussi à protéger son fils d’un Père catholique.

Mon Père de Grégoire Delacourt
Mon Père de Grégoire Delacourt

Un huis-clos terrible au dénouement qui m’a un peu « décontenancé ». Un mélange d’émotions trop fortes, de pardon, de haine et de colères pour trouver une impossible paix

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ce monde ne sera guéri que lorsque les victimes seront nos Rois. »

Je me suis toujours demandé ce que je ferais si quelqu'un attentait à l'un de mes enfants. Quel père alors je serais. Quelle force, quelle faiblesse. Et tandis que je cherchais la réponse, une autre question a surgi : sommes-nous capables de protéger nos fils ?
G.D.

Après La Liste de mes envies et On ne voyait que le bonheur, Grégoire Delacourt nous interroge avec force sur notre propre humanité

Deux sœurs

Des deux sœurs en deux parties, les premières m’ont beaucoup touché. Elles sont justes et émouvantes.

Deux sœurs de David Foenkinos
Deux sœurs de David Foenkinos

Les secondes (Agathe est partie) m’ont laissé plus dubitatif. Tout s’emballe très vite et j’ai trouvé difficile d’adhérer à leurs personnalités.

Il me restera une grande finesse d’analyse du deuil amoureux.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Du jour au lendemain, Étienne décide de quitter Mathilde, et l'univers de la jeune femme s'effondre. Comment ne pas sombrer devant ce vide aussi soudain qu'inacceptable ? Quel avenir composer avec le fantôme d'un amour disparu ? Dévastée, Mathilde est recueillie par sa soeur Agathe dans le petit appartement qu'elle occupe avec son mari Frédéric et leur fille Lili. De nouveaux liens se tissent progressivement au sein de ce huis clos familial, où chacun peine de plus en plus à trouver un équilibre. Il suffira d'un rien pour que tout bascule...

David Foenkinos dresse le portrait d'une femme aux prises avec les tourments de l'abandon. Mathilde révèle peu à peu une nouvelle personnalité, glaçante, inattendue. Deux soeurs, ou la restitution précise d'une passion amoureuse et de ses dérives

Zones humides

Un peu drôle, un peu cracra, un peu provoc’

Zones humides de Charlotte Roche
Zones humides de Charlotte Roche

Une jeune fille se retrouve au urgences pour se faire opérer d’une fissure annale agrémentée d’un hémorroïde en chou-fleur. L’occasion de causer de cul, de sécrétions diverses, de leurs goûts et textures. L’occasion aussi de tomber amoureuse d’un infirmier et de tenter de réconcilier ses parents… tout un programme.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Admise aux urgences pour soigner une fissure anale, Hélène Memel, qui s'ennuie dans son lit d'hôpital, décide de profiter de son immobilité forcée pour égrener les souvenirs de sa vie sexuelle : rituels corporels, pratiques expérimentales, épisodes trash... Elle déroule tout un florilège cru et extravagant, tout en réfléchissant à la meilleure façon de réunir ses parents divorcés.

Un livre polémique, subversif, féministe, qui dénonce par ailleurs l'hygiénisme comme avilissement de la femme

Trancher

Une femme face à la violence, celle des mots et la destruction du couple. Une femme confrontée au besoin de blesser et les excuses qui suivent. Humiliée et rabaissée devant leurs enfants.

Trancher de Amélie Cordonnier
Trancher de Amélie Cordonnier

Fuir ou rester ?
Il faut trancher !

Et c’est un peu là où trancher m’a un peu déçu.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Des pages et des pages de notes. Tu as noirci des centaines de lignes de ses mots à lui. Pour garder une trace, tenter de les désamorcer, avec le pathétique espoir qu'ils aillent s'incruster ailleurs qu'en toi. »

Cela faisait des années qu'elle croyait Aurélien guéri de sa violence, des années que ses paroles lancées comme des couteaux n'avaient plus déchiré leur quotidien. Mais un matin de septembre, devant leurs enfants ahuris, il a rechuté : il l'a de nouveau insultée. Malgré lui, plaide-t-il. Pourra-t-elle encore supporter tout ça ? Elle va avoir quarante ans le 3 janvier. Elle se promet d'avoir décidé pour son anniversaire.

D'une plume alerte et imagée, Amélie Cordonnier met en scène une femme dans la tourmente et nous livre le roman d'un amour ravagé par les mots

Le bus

Trois sœurs, trois parcours de vies avec chacune ses failles. L’enfance, l’adolescence, et vite arrive le temps du sexe et, à leur tour, de la maternité – pour celles qui le peuvent.

Le bus de Mélanie Richoz
Le bus de Mélanie Richoz

Avec des hommes en filigrane.

Un livre sur la sororité, les liens qui nous relient, les blessures de la vie et de la chair.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ça La fait rire de conduire un bus par lequel elle a imaginé tant de fois se faire écraser. »

Jeanne, Cerise et Léonie, trois soeurs hantées par le secret de la génération qui les précède. Trois soeurs qui se battent contre le vide. Puis Chloé qui s'apprête à réussir là où sa mère et ses tantes ont échoué...

Tu t’appelais Maria Schneider

Une famille dysfonctionnelle, une mère qui ne sait aimer sa fille, un père lointain, une starification trop rapide, trop belle, l’agression sexuelle du « dernier Tango à Paris »… il y avait bien des raisons pour que cela tourne mal…

Tu t'appelais Maria Schneider de Vanessa Schneider
Tu t’appelais Maria Schneider de Vanessa Schneider

Et tout ne se passe effectivement pas très bien… drogue, descente aux enfers… et pourtant, cette vie fut belle, avait elle confié à sa cousine quelques jours avant sa mort.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Tu étais libre et sauvage. D'une beauté à couper le souffle. Tu n'étais plus une enfant, pas encore une adulte quand tu enflammas la pellicule du Dernier Tango à Paris, un huis clos de sexe et de violence avec Marlon Brando.
Tu étais ma cousine. J'étais une petite fille et tu étais célèbre. Tu avais eu plusieurs vies déjà et de premières fêlures. Tu avais quitté ta mère à quinze ans pour venir vivre chez mes parents. Ce Tango marquait le début d'une grande carrière, voulais-tu croire. Il fut le linceul de tes rêves. Tu n'étais préparée à rien, ni à la gloire, ni au scandale. Tu as continué à tourner, mais la douleur s'est installée.
Cette histoire, nous nous étions dit que nous l'écririons ensemble. Tu es partie et je m'y suis attelée seule, avec mes souvenirs, mes songes et les traces que tu as laissées derrière toi. Ce livre parle beaucoup de toi et un peu de moi. De cinéma, de politique, des années soixante-dix, de notre famille de fous, de drogue et de suicide, de fêtes et de rires éclatants aussi. Il nous embarque à Londres, à Paris, en Californie, à New York et au Brésil. On y croise les nôtres et ceux qui ont compté, Alain Delon, Brigitte Bardot, Patti Smith, Marlon Brando, Nan Goldin...
Ce livre est pour toi, Maria. Je ne sais pas si c'est le récit que tu aurais souhaité, mais c'est le roman que j'ai voulu écrire. »

La tête sous l’eau

Une ado disparait, enlevée, séquestrée, abusée. Une famille détruite.

La tête sous l'eau de Olivier Adam
La tête sous l’eau de Olivier Adam

Un roman simple et efficace, rude et percutant comme un épisode d’esprits criminels.

Plutôt pour un public jeune… mais pas que ! Ça se lit vite et c’est bien foutu.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l'air perdu. Il m'a pris dans ses bras et s'est mis à pleurer. Un court instant j'ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte.

Puis il s'est écarté et j'ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : « On l'a retrouvée. Merde alors. On l'a retrouvée. C'en est fini de ce cauchemar. »

Il se trompait. Ma soeur serait bientôt de retour mais nous n'en avions pas terminé

Le malheur du bas

Une lecture choc, dans la viande, celle du bas. Le viol. Pire encore, la vie après.

Le malheur du bas de Inès Bayard
Le malheur du bas de Inès Bayard

Un livre terrible et sans esquive, l’anéantissement d’une femme, l’impunité du salaud.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Au coeur de la nuit, face au mur qu'elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples. »

Dans ce premier roman suffoquant, Inès Bayard dissèque la vie conjugale d'une jeune femme à travers le prisme du viol. Un récit remarquablement dérangeant

La femme qui ne vieillissait pas

Comme un peintre des sentiments, avec des phrases simples et les couleurs de la vie, Grégoire bouleverse.

La femme qui ne vieillissait pas de Grégoire Delacourt
La femme qui ne vieillissait pas de Grégoire Delacourt

C’est doux et juste. Pas plus. Limite un peu cucul.

Mais c’est avec une grosse empathie et plein de tendresse que j’ai refermé la dernière page. L’histoire de cette femme qui a reçu un cadeau empoisonné, une jeunesse éternelle.

Et les années qui, comme les chapitres, se ressemblent et s’estompent dans le pastel d’une triste mélancolie

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
" A quarante-sept ans, je n'avais toujours aucune ride du lion, du front, aucune patte d'oie ni ride du sillon nasogénien, d'amertume ou du décolleté ; aucun cheveu blanc, aucune cerne ; j'avais trente ans, désespérément. " Il y a celle qui ne vieillira pas, car elle a été emportée trop tôt. Celle qui prend de l'âge sans s'en soucier, parce qu'elle a d'autres problèmes. Celle qui cherche à paraître plus jeune pour garder son mari, et qui finit par tout perdre.
Et puis, il y a Betty