Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Le dessin est certes très classique, mais bien maitrisé. Sans grande fantaisie, cette bd est visuellement plutôt réussie.Le chant de la femme parfaite de Makyo, illustrations de Bruno CannucciariPour le scénario, ma foi, c’est assez semblable, une histoire un peu fantastique, un peu sf et un peu romantique. Assez chou sans être mièvre.
Une histoire de traumas et de résilience, de maladie et de guérison
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Afghanistan
Yaaaaaaan !
Amène-toi !....
Viens voir !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un ancien cryptologue de l'armée déconsidéré après une erreur ayant coûté la vie à des soldats en Afghanistan continue seul ses recherches scientifiques sur le spectre électromagnétique. Lorsque sa femme le quitte, une période difficile débute pour lui, entre crises et hallucinations. Jusqu'au jour où il rencontre une femme, sosie de son ex-compagne, possédant un pouvoir de guérison...
Marc Lavoine m’avait bien fait rire et beaucoup touché avec son homme qui ment, un livre sur son gros mytho de père, communiste aux multiples maîtresses. Je l’avais trouvé sincère et touchant.Quand arrivent les chevaux de Marc LavoineMais ici, peut-être parce que les émotions sont trop fortes, c’est avec une fiction qu’il a choisi de parler de sa mère, de son deuil. Et c’est drôle, touchant, chevaleresque, et plein d’un amour fantastique et surnaturel, fictionnellement très sincère.
Une magnifique lecture, avec une gestion des dialogues peut-être un peu… théâtrale
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Petit a
Avant de vous plonger dans la lecture du roman qui rend hommage à la femme merveilleuse que fut ma mère, que je remercie de l'héritage considérable qu'elle m'a laissé et que je ne cesse de découvrir tous les jours de ma vie, je voulais vous dire pourquoi j'ai écrit ce livre.
Je me sens responsable de sa mort.
Par manque de courage, je n'ai pas voulu la changer de clinique pour la remettre aux mains du docteur Francis Djian, qui lui avait déjà fait rebattre le cœur par deux fois. Et un peu plus pour être exact...
Vous voyez...
Je n'ai pas eu le cran. Je n'ai pas voulu faire le chieur, le malin. Je le regrette.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Mon p’tit rat, J’espère que toutes mes histoires ne te perturbent pas trop et que tu commences à sentir le passage de mon âme vers la tienne. Je m’y suis préparée. Je sais que, pour toi, c’est un choc, mais il faut calmer le jeu, c’est pas la fin du monde, bien au contraire. C’est un grand rendez-vous que nous avons, toi et moi, mon rat. Je dois tout mettre en ordre de mon côté, j’y suis presque. Mais toi, tu as des choses à faire, si tu veux bien me faire confiance. »
Dans un monde dont les repères s’effacent, où les identités se confondent, où le temps ne semble pas toujours s’écouler dans le même sens, un fils se tient au chevet de sa mère en train de vivre ses derniers jours. Est-ce parce qu’il ne se résigne pas à la disparition annoncée de cette femme merveilleuse et irremplaçable qu’il est dans cet état ? Elle aussi, de son côté, semble perdre la tête. Mais ce qui pourrait passer pour de la démence n’est-il pas plus simplement une manière de façonner le monde à sa guise ?
Une histoire de vampire à la sauce post-apocalyptique un peu dans la veine de Vuzz.Nosferatu de Philippe DruilletUne sorte d’anti-héros violent, cynique et névrosé perdu dans un monde violent et dans lequel quelques traits d’humours violents viennent égayer toute cette violence.
Un album au rendu noir-blanc-argent des plus réussi
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Dehors tout est noir... Tout est gris, il est 5h45 à ma montre, je ne sais plus s'il s'agit du jour ou de la nuit.. Tout est gris..
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Les temps ont changé. Comment était-ce, autrefois ? Comment était-ce, la vie ? Nous avons dû changer, nous, ceux de la surface. Mutation, nourriture... C'est peut-être pour cela que nous sommes devenus des vampires...
C’est beau, poétique, graphique, intéressant et envoutant. Comme un splendide hommage à Jules Verne.Les cités obscures : le retour du capitaine Nemo de Benoît Peeters et dessines de François SchuitenEntre une bande dessinée et un album, la fin du capitaine Nemo dans un Nautilus hybridé avec un poulpe, créature effrayante du fond des mers.
Une magnifique oeuvre qui appelle de suite à plonger 20 000 Lieues sous les mers
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Où... Où suis-je ?... Un noir. Un si long noir.
Une nuit sans fin...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un être hybride émerge des eaux. À la fois créature animale et engin sous-marin, le Nauti-poulpe abrite à son bord un homme amnésique. Où l’emmène ce petit vaisseau qui arpente des lieux plus ou moins familiers ? « Capitaine, j’étais capitaine… Je suis le capitaine Nemo. » Porté par d’impressionnantes images en noir et blanc, le récit nous fait suivre le héros des romans de Jules Verne Vingt Mille Lieues sous les mers et L’Île mystérieuse, à qui Schuiten et Peeters imaginent un nouveau destin.
Dans ce très beau livre se mêlent la bande dessinée, le récit illustré et l’histoire de Verne lui-même, installé dans la ville d’Amiens où sera bientôt érigée une monumentale sculpture en bronze du Nauti-poulpe. Les auteurs des Cités Obscures font ainsi revivre un personnage inoubliable qui a bouleversé les imaginaires...
Un navire marchand, une commandante et vingt (ou vingt et un ?) marins qui font halte au beau milieu de l’Atlantique pour piquer une tête dans les eaux abyssales. Et alors…Ultramarins de Mariette NavarroL’histoire d’un dérèglement, léger, presque imperceptible, juste un doute, un sentiment… une brume qui grossit.
Une intrigante histoire de bateau qui navigue entre gothique, fantastique et introspection des âmes marines
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Dans le geste connu, le geste de travail, dans le geste refait chaque jour, un espace s'est glissé. Un tout petit espace blanc inexistant jusqu'alors, une seconde suspendue. Et dans la seconde suspendue, la seconde imprécise, toute la suite de la vie s'est engouffrée, a pris ses aises, a déroulé ses conséquences.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Ils commencent par là. Par la suspension. Ils mettent, pour la toute première fois, les deux pieds dans l’océan. Ils s’y glissent. A des milliers de kilomètres de toute plage.»
A bord d’un cargo de marchandises qui traverse l’Atlantique, l’équipage décide un jour, d’un commun accord, de s’offrir une baignade en pleine mer, brèche clandestine dans le cours des choses. De cette baignade, à laquelle seule la commandante ne participe pas, naît un vertige qui contamine la suite du voyage. Le bateau n’est-il pas en train de prendre son indépendance ?
Ultramarins sacre l’irruption du mystère dans la routine et l’ivresse de la dérive.
Mais oui, Size does matter, Stanislas le sait bien. Mais cela pourrait être pire, non ? Grand petit homme de ZanzimEt bien oui ! Et ça va s’empirer rapidement dans cette mignonne bande dessinée qui tourne autour de ce petit personnage timide, gentiment obsédé, légèrement fétichiste et diablement timide.
Une grosse réussite au graphisme léger pour cette drôle d’historiette vraiment touchante, celle d’un petit homme au grand cœur.… Alors, BD d’incel comme j’ai pu le lire dans nombre de critiques ? Je n’arrive pas à trancher pour cette bd que j’ai innocemment lue sans trop m’interroger. Pour autant, il est intéressant de questionner certaines scènes (au regard du consentement, par exemple). Même s’il s’agit d’une BD rigolote.
Car si Stanislas semble (au début) complexé, fétichiste et voyeur… C’est surtout grand rêveur ! Et si ce n’est pas en hauteur… il va grandir !
Mais quand-même, zut pour son chat 😉
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Stanislas Rétif est un petit homme, célibataire, la trentaine, à la beauté raisonnable. Il souffre de timidité au contact des femmes. Celles-ci l'impressionnent au plus haut point.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Petit homme deviendra grand
Stanislas Rétif habite, avec son chat, un petit appartement sous les combles. Introverti, il rêve de devenir un grand homme mais sa timidité et son mètre cinquante-sept ne lui sont d’aucun secours quand il s’agit d’aborder une inconnue. Stanislas est pourtant un grand amoureux des femmes ! En travaillant dans un magasin de chaussures, rien ne le met plus en joie que d’habiller leurs pieds. Un jour, lassé de ses déboires, il fait le vœu de devenir un « grand homme » tout en caressant sa paire de bottines préférée. Ce qu’il ignore, c’est que ces bottes en cuir de vache sacrée indienne ont un pouvoir immense ! La magie opère, mais à l’envers ! Le voilà réduit à la taille d’un pouce. Comment survivre dans cet environnement devenu hostile ? C’est le début d’une nouvelle vie dans laquelle les araignées deviennent des prédateurs et où les commérages n’ont plus de secrets pour Stanislas se faufilant, invisible, dans l’intimité des foyers. Capturé par une mamie sénile, il va bientôt se retrouver dans la maison de Fleur… jeune femme qui, à la vue de ses bottes pourrait être l’une de ses clientes… Au fur et à mesure, Stanislas va apprendre à connaître Fleur, et tomber éperdument amoureux d’elle… mais aussi la voir souffrir. Car Fleur est atteinte d’un mal qui la ronge. Que peut faire Stanislas du haut de ses 11 cm ? Peut-il devenir un grand homme par son courage, la beauté de ses actes et son don de soi ?
Après une première partie fantastique faite de guerre et d’univers parallèles, on découvre un vieil homme, critique littéraire, fatigué et insomniaque parcourant sa vie avec sa petite fille durant une nuit sans sommeil.Seul dans le noir de Paul AusterEt si le début m’a fort déconcerté, la suite est bien plus émouvante, faite de regrets, d’amour et de culpabilité. Mais faut-il se sentir coupable d’événements qui nous échappent ?
Et même…
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Seul dans le noir, je tourne et retourne le monde dans ma tête tout en m'efforçant de venir à bout d'une insomnie, une de plus, une nuit blanche de plus dans le grand désert américain. A l'étage, ma fille et ma petite-fille sont endormies, seules, elles aussi, chacune dans sa chambre: Miriam, quarante-sept ans, ma fille unique, qui dort seule depuis cinq ans, et Katya, vingt-trois ans, la fille unique de Miriam, qui a dormi quelque temps avec un jeune homme du nom de Titus Small mais Titus est mort et maintenant Katya dort seule avec son cœur brisé.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Seul dans le noir, je tourne et retourne le monde dans ma tête tout en m'efforçant de venir à bout d'une insomnie, une de plus, une nuit blanche de plus dans le grand désert américain. »
Ainsi commence le récit d'August Brill, critique littéraire à la retraite, qui, contraint à l'immobilité par un accident de voiture, s'est installé dans le Vermont, chez sa fille Miriam, laquelle ne parvient pas à guérir de la blessure que lui a infligée un divorce pourtant déjà vieux de cinq ans, et qui vient de recueillir sa propre fille, Katya, anéantie par la mort en Irak, dans des conditions atroces, d'un jeune homme avec lequel elle avait rompu, précipitant ainsi, croit-elle, le départ de ce dernier pour Bagdad...
Pour échapper aux inquiétudes du présent et au poids des souvenirs, peu glorieux, qui l'assaillent dans cette maison des âmes en peine, Brill se réfugie dans des fictions diverses dont il agrémente ses innombrables insomnies. Cette nuit-là, il met en scène un monde parallèle où le 11 septembre n'aurait pas eu lieu et où l'Amérique ne serait pas en guerre contre l'Irak mais en proie à une impitoyable guerre civile. Or, tandis que la nuit avance, imagination et réalité en viennent peu à peu à s'interpénétrer comme pour se lire et se dire l'une l'autre, pour interroger la responsabilité de l'individu vis-à-vis de sa propre existence comme vis-à-vis de l'Histoire.
En plaçant ici la guerre à l'origine d'une perturbation capable d'inventer la « catastrophe » d'une fiction qui abolit les lois de la causalité. Paul Auster établit, clans cette puissante allégorie, un lien entre les désarrois de la conscience américaine contemporaine et l'infatigable et fécond questionnement qu'il poursuit quant à l'étrangeté des chemins qu'emprunte, pour advenir, l'invention romanesque.
Après la magnifique bande dessinée illustrée par Yannick Corboz, j’ai immédiatement recherché l’origine, ce roman de Richard Malka, l’avocat aux remarquables plaidoiries des procès de Charlie Hebdo.Le voleur d’amour de Richard MalkaLa première chose qui m’a marqué, c’était la fidélité de l’adaptation en images. Les éléments, la trame et les personnages et le déroulé de l’histoire y étaient parfaitement rendus. Toutefois, dans ce roman, c’est le journal des deux protagonistes qui sert de fil naratif. Une écriture qui permet d’approfondir les émotions et personnalités d’Anna et Adrian.Une histoire de vampire atypique et – en même temps – fort classique. L’histoire d’une blessure originelle on ne peut plus bateau : le manque d’amour de maman et papa.
Une amusante digression sur la culpabilité… au regard de la profession de l’auteur
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La mémoire ne peut remonter qu'au temps où le langage a été acquis. Avant, c'est impossible. Sans mots, nul souvenir. Pourtant, je me rappelle au-delà de ma naissance. Une sensation, une certitude prénatale : mes parents ne m'aimaient pas.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Qui est Adrian van Gott, le collectionneur d'art sans âge dont nul ne connaît la fortune ? Quel drame a-t-il connu dans la Venise des années 1780 avant de découvrir son étrange et monstrueux pouvoir ? Celui de traverser les siècles. Mais l'éternité a un coût. Mystérieux, douloureux, épuisé par les siècles déjà vécus, Adrian ne peut toucher la femme qu'il aime... Pour lui, l'amour se vole et ne se gagne jamais.
Voilà une critique bien difficile à rédiger tant ce chef-d’oeuvre m’a semblé inabouti. Oui, c’est un chef-d’oeuvre, nul doute. C’est beau, prenant, envoûtant et questionnant. Je suis resté sous le charme de ce livre aux nombreux tiroirs (enfin, aux nombreuses étagères de bibliothèques).La cité aux murs incertains de Haruki MurakamiComme l’auteur s’en explique dans la postface, ce livre est une extension d’une nouvelle du même titre de 1980. Elle servit de matière pour La fin des temps paru en 1985 (que je m’en vais m’empresser de relire et qui – dans mes souvenirs – me semble avoir tant de points communs). Insatisfait, Murarami s’est remis au travail en 2020 et ce livre en est une reprise complète.
Mais pourtant, à la fin de cette lecture, il me semble qu’encore, de grands pans restent inexplorés, de nombreuses portes ouvertes restent béantes et les incessantes répétitions m’ont beaucoup troublé. Choix délibérés de l’auteur ou travail inachevé ?
Une histoire fantastique, d’amour impossible, de disparition et de questionnement sur la propre vie de nos inconscients
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) C'est toi qui m'as parlé de la Cité.
Ce soir d'été, respirant les effluves de l'herbe tendre, nous avons marché vers l'amont de la rivière. Nous avons traversé une succession de gradins formant de petites cascades, et nous nous sommes arrêtés de temps en temps pour observer des poissons argentés, filiformes, qui nageaient dans les nappes d'eau. Nous étions tous deux pieds nus depuis un bon moment. L'eau claire lavait et rafraîchissait nos chevilles, le sable fin de la rivière nous enveloppait les pieds, comme un nuage doux dans un rêve. J'avais dix-sept ans, toi, un an de moins.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Tu dis : « La Cité est entourée de hauts murs et il est très difficile d'y pénétrer. Mais encore plus difficile d'en sortir.
- Comment pourrais-je y entrer, alors ?
- Il suffit que tu le désires. »
La jeune fille a parlé de la Cité à son amoureux. Elle lui a dit qu'il ne pourrait s'y rendre que s'il voulait connaître son vrai moi.
Et puis la jeune fille a disparu.
Alors l'amoureux est parti à sa recherche dans la Cité. Comme tous les habitants, il a perdu son ombre. Il est devenu liseur de rêves dans une bibliothèque.
Il n'a pas trouvé la jeune fille. Mais il n'a jamais cessé de la chercher...
Avec son nouveau roman si attendu, le Maître nous livre une oeuvre empreinte d'une poésie sublime, une histoire d'amour mélancolique entre deux êtres en quête d'absolu, une ode aux livres et à leurs gardiens, une parabole puissante sur l'étrangeté de notre époque.
Vuzz est une sale bête, une charogne sans morale, un guerrier sans armée. Ses plaisirs : tuer, violer, manger…
Vuzz : l’intégrale de Philippe Druillet
C’est une horreur absolue et c’en devient drôle… pour qui supporte
Un petit trésor minimaliste, en bleu et blanc aux traits si reconnaissables et à l’histoire bien méchante
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Vuzz !!
Manger...
Manger??
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une œuvre à part dans l’univers de Druillet
Vuzz est un guerrier. Un pillard qui a des besoins simples dans la vie : se battre, manger et faire l’amour. Vuzz vit dans un monde où les villes en ruines abritent zombies, lapins géants et autres sorciers pédophiles. Un monde où tout n’est que désolation et incertitudes. Un monde où Vuzz ne peut finalement compter que sur lui-même. Et ça lui va très bien comme ça...
Vuzz est un personnage à part dans l’œuvre de Philippe Druillet. Dans ses aventures, l’auteur, comme son héros, se laisse aller à son propre plaisir. Exit les grandes envolées graphiques, les fresques bariolées sur deux pages, la démesure des architectures et la noirceur assumée du propos. Ici, le récit est volontairement décalé, presque humoristique ; la narration dépouillée et la mise en scène minimaliste. Cette intégrale inédite, petit format et en noir et blanc, rassemble les aventures complète de ce anti-héros et nous fait redécouvrir l’étendue de l’imaginaire créatif d’un auteur hors-norme.