Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite

Fabrique à stéréotypes sexistes, rétrogrades, simplistes, systématiquement hétéros, machistes, réacs et réducteurs, le mommy porn de masse est une industrie formatée et enfermée dans des modèles ou l’homme riche est dominant et la jeune femme est belle et ingénue et où tous les deux cachent une blessure intime (mais pas trop grave). Camille Emmanuelle démonte les secrets de fabrication de cette machine trop bien pensante sans style ni saveur où la femme rougissante confie sa jouissance à l’homme inaccessible.

Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite de Camille Emmanuelle
Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite de Camille Emmanuelle

Une repentance en forme de plaidoyer pour une indispensable qualitative diversité.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« L'homme est blanc, dominant riche, musclé, performant sexuellement et pénétrant. La femme est blanche aussi, pauvre, pénétrée, elle attend qu'un homme la comble sexuellement (et si possible la comble aussi de cadeaux). »

Les romances érotiques se suivent et se ressemblent : la femme et l'homme répondent à des stéréotypes étriqués, leurs interactions sont autant simplistes que convenues et le désir féminin doit se cantonner à quelques clichés hyper réducteurs.

Quant aux maisons d'édition friandes de ce genre littéraire, qui séduit de plus en plus de lectrices, elles empruntent à la production industrielle ses méthodes et ses cadences. Saviez-vous que chaque personnage doit avoir une blessure secrète ? Qu'il y a des tapis en poils de bête sur lesquels il ne fait pas bon faire l'amour ? Que six jours peuvent suffire à écrire une romance ? Ou encore que chaque personnage a une « fiche » consignée sur un tableau Excel ? ...

Camille Emmanuelle, qui a écrit sous pseudo une douzaine de romances érotiques, nous ouvre les portes de ce genre littéraire qui, à force de favoriser une sexualité normalisée, devient un obstacle à une réelle libération sexuelle de la femme. Avec la verve qui la caractérise, elle dénonce l'éternelle comédie qu'on veut, encore, faire jouer à l'homme et à la femme

Et ils s’envoyèrent en l’air

Cette histoire de personnages de romans qui débarquent dans la réalité, c’est amusant. Et avec un peu de sexe, de chick-lit, de romance et de tranche de vie, ça pouvait faire une chouette salade de genres.
Mais bon, les sorcières et pis les formules magiques, à force de tirailler et tournicoter, c’est un truc à finir chauve.

Et ils s'envoyèrent en l'air de Elizabeth Maxwell
Et ils s’envoyèrent en l’air de Elizabeth Maxwell
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'existence de Sadie Fuller n'a rien d'un conte de fées. Divorcée d'un mari homo, mère d'une préado à l'humeur imprévisible, et amante régulière d'un cadre bedonnant rencontré par petites annonces, elle doit en outre donner le change à ses voisines, habitantes respectables de banlieue chic, qui la croient auteur de bluettes - alors que, en réalité, c'est avec des romans érotiques qu'elle gagne (largement) sa vie.

Quelle n'est pas sa surprise, un beau matin, de tomber nez à nez dans les rayons de son hypermarché avec l'un des héros qu'elle a créés : Aidan Hathaway, multimillionnaire sexy en diable, complètement paumé dans cette sordide réalité à mille lieues du glamour dans lequel il a toujours baigné...

Elizabeth Maxwell signe une comédie impertinente et loufoque, qui va à contre-courant des codes littéraires habituels en mélangeant et détournant les genres. Un livre qui vous fera pleurer de rire