Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Une histoire de vie, celle de Hajime, ses rencontres, son mariage et la survenue d’un amour d’enfance alors qu’il est établi, marié avec deux enfants
Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil de Haruki Murakami
Le cadre pour poser des questions sur la culpabilité et l’inexorable cours de la vie, sur les regrets, les fantasmes et l’impossibilité de « dé-casser » ce qui a été brisé.
Un magnifique livre, à la lente poésie nostalgique un peu pâteuse dans laquelle le protagoniste semble avoir bien de la peine à surnager…
Toutes les casseroles de la vie ne se recollent pas au fil d’or à la manière du Kintsugi
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Hajime, après avoir été correcteur chez un éditeur, a épousé Yukiko, dont le père, homme d'affaire véreux, lui offre d'ouvrir un club de jazz. Tout dans sa vie lui réussit. Un soir il retrouve Shimamoto-san, une femme qui a été sa voisine et son amie dans son enfance. Ils deviennent amants, mais elle disparaît. Yukiko donne à son mari le temps de réfléchir. Hajime décide de rester avec sa famille
Récit d’une femme, celui de son initiation à la jouissance en terre d’Islam
L’amande de Nedjma
Mais les caresses sont porteuses de sens et mènent à l’amour (et inversement et réciproquement)… et la passion des corps est dangereusement proche de celle des cœurs
Un livre dans lequel les fluides se mêlent aux sentiments dans une bouillonnante confusion
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Voici un témoignage exceptionnel : une jeune femme arabe ose transgresser le tabou du sexe et du silence pour raconter son histoire - sa rencontre avec un homme passionné, raffiné, qui lui révèle un amour total, enflammé, profondément sensuel.
Ce récit - beau, troublant, parfois cru - est un événement : pour la première fois une femme musulmane s'exprime librement sur sa vie intime. C'est pourquoi ce livre de volupté, incandescent, brillant, jubilatoire, est aussi un acte politique, une reconquête de la parole et du corps des femmes arabes.
Un chef-d'oeuvre érotique, une déclaration d'amour et de colère. Un choc
Les réflexions d’une femme seule… Avec son chat Chouchou
J’ai hâte d’être à demain de Sandrine Sénès
Des courtes chroniques de une ou deux pages, souvent très drôles, pleines de tendresse et d’autodérision.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Il était une femme qui avait une folle envie d'aimer.
Mais le garagiste bien foutu est trop timide, le dragueur du rayon surgelés est quasi borgne et celui qui lui plaît vraiment est déjà pris.
Aux terrasses de café, sur les quais de gare, elle ne voit que des amoureux. Il y a ces vieux couples qui durent, et ceux qui font semblant, il y a les grands romantiques qui ne la font pas rêver du tout.
Heureusement, il lui reste Babar, le zonard alcoolique du quartier. Babar avec ses tonnes de compliments, pour les jours où elle ne se sent pas belle. Babar le fidèle.
En quelques courtes scènes, Sandrine Sénès campe la vie d'une célibataire d'aujourd'hui. Et brosse un portrait plein d'humour et d'autodérision
Une passion tardive, inavouée, ou juste un peu trop tard, mais peut-être pas vraiment trop trop tard…
Lettre d’amour sans le dire de Amanda Sthers
Un petit bijou (peut-être un peu cucul) délicieux de délicatesse tendrement nostalgique d’un amour qui n’a pas eu le courage de naître… encore
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Cher monsieur,
Je vous écris cette lettre car nous n'avons jamais pu nous dire les choses avec des mots. Je ne parlais pas votre langue et maintenant que j'en ai appris les rudiments, vous avez quitté la ville. J'ai commencé les leçons de japonais après notre septième rencontre. C'était en hiver, les feuilles prenaient la couleur que je prêtais à votre pays. Je voulais vous demander de le décrire afin de vous comprendre avec lui.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « On m'a dit qu'au Japon, les gens qui s'aimaient ne se le déclaraient pas. Qu'on évoquait l'état amoureux comme une chose qui dépasse les êtres, les enveloppe, les révèle ou les broie.
On ne dit pas "je t'aime" mais "il y a de l'amour", comme il y a du soleil.
Je ne sais pas si vous aimeriez me revoir ou m'écrire. Il y a mon nom et mon adresse au dos de cette enveloppe et toute ma vie à l'intérieur. Je suis prête à ce que vous ne vouliez rien en faire.
J'espère pourtant que vous comprendrez ce que je ne vous dis pas. »
Alice est une femme empêchée, prisonnière de ses peurs et de ses souvenirs. Jusqu'au jour où un masseur japonais, d'une délicatesse absolue, la réconcilie avec son corps, avec elle-même.
Une passion absolue pour Modigliani, génie maudit qui cultive sa misère dans ses addictions. Une fin brutale et misérable (euphémisme) en janvier 1920, dévastée, pleurant son amour et rejetée par sa famille moraliste et intolérante.
Je suis Jeanne Hébuterne de Olivia Elkaim
Pourtant, dès le début du livre, il m’a été difficile d’adhérer aux émotions projetées sur les protagonistes par Olivia Elkaim
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Jeanne Hébuterne est une jeune fille quand, en 1916, elle rencontre Amedeo Modigliani. De quinze ans son aîné, il est un artiste « maudit », vivant dans la misère, à Montparnasse. Elle veut s'émanciper de ses parents et de son frère, et devenir peintre elle aussi.
Ils tombent fous amoureux. De Paris à Nice - où ils fuient les combats de la Première Guerre mondiale -, ils bravent les bonnes moeurs et les interdits familiaux. Mais leur amour incandescent les conduit aux confins de la folie.
« Mon corps se dérobe, mon âme vagabonde, entièrement aspirés pour n'exister qu'immobiles et figés sur les tableaux de Modigliani. »
Une suicidée par défenestration à Paris, un noyé inconnu à Saint-Jean Cap Ferrat, une enquête qui piétine, une passion adultère au boulot… Tout ça pour un petit roman qui pousse à tourner les pages pour tenter comprendre…
Disparaître de Mathieu Menegaux
Un peu couci-couça pour l’ensemble qui, s’il est cohérent, manque d’un brin de panache ou d’une étincelle de fantaisie.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une jeune femme met fin à ses jours à Paris. Un homme impossible à identifier est retrouvé noyé sur une plage : le séjour en mer l'a défiguré, et l'extrémité de chacun de ses doigts a été brûlée. Quel lien unit ces deux affaires ? Qui a pris tant de soin à préserver l'anonymat du noyé ? Peut-on encore disparaître dans notre monde de surveillance généralisée ?
Avec ce roman impossible à lâcher, Mathieu Menegaux nous rappelle que les histoires d'amour finissent mal, en général
Une passion, folle, qui emporte tout, qui crie, embrasse, mors, déchire, attend, baise, hurle, aime et aime encore plus que c’en est plus possible
Ça raconte Sarah de Pauline Delabroy-Allard
Puis une deuxième partie ahurie d’avoir tant aimé
Deux femmes qui se rencontrent dans une tornade de passion
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d'une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l'allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l'étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d'une seconde à peine. Ça raconte Sarah, de symbole : S.
Un roman à plusieurs voix, plusieurs moments et époques qui s’entremêlent et qui rendent la lecture un peu surprenante au début mais qui finissent par créer un tableau d’une grande finesse aux multiples facettes.
Sous tes baisers de Anne Goscinny
Une histoire qui commence par le deuil. Mais très vite arrive une nouvelle passion… et les exigences et trahisons qui viennent avec !
Un livre servi par une écriture très sensible, souvent drôle et pleine d’émotions
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Gabriel,
Je suis née sous tes baisers et je suis morte sous tes coups.
Je croyais rencontrer l'amour et j'ai trouvé la folie.
Tu m'as prise à un autre et tu m'as abandonnée pour une autre.
Je n'avais d'autre choix que de tuer pour renaître.
Mathilde. »
Un roman de feu et de glace, un drame cruel sur cet homme qui ne savait pas aimer
Il serait possible de n’y voir qu’une comptine un peu mièvre sur un amour impossible
Sur le Mont Mitake de Sîbourapâ
Mais cela serait passer à côté de la description, lente et progressive du poids des convenances, de l’étiquette, de l’impossible transgression
De l’art de la prison autoconstruite et de la misère sentimentale
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Lorsque Nopporn suspend une aquarelle du Mont Mitaké dans son bureau, sa femme s'en étonne : elle est de facture si ordinaire. Pourtant il y tient ; elle lui rappelle ses années d'études au Japon et ce jour où un haut dignitaire du Siam est arrivé à Tokyo avec sa jeune épouse, la princesse Kîrati. Nopporn doit veiller à ce qu'elle ne s'ennuie pas. Bien que de quinze ans son aînée, elle le fascine par sa beauté, sa grâce et sa maturité résignée. Nourri d'honnêtes intentions, il ne voit pas monter en lui les sentiments et le désir. La princesse le met en garde, sans l'éloigner pour autant. Commence alors un jeu subtil, mais cruel. Lequel des deux en souffrira le plus ?
Histoire d'un amour impossible, Sur le Mont Mitaké - adapté deux fois au cinéma mais jamais traduit en français - est écrit en 1937 ; il mêle avec maestria éléments romantiques et réalistes
Un vrai choc ! Un roman qui commence comme un truc de cul bien torride et… bien en peine avec les nouvelles masculinités…
Suiza de Bénédicte Belpois
Et, petit à petit, Bénédicte Belpois m’a emmené là où elle voulait, et je l’ai suivie… Bon gré, mal gré… Un premier roman d’une magnifique construction, d’une grande ampleur et tout en délicatesse.
L’histoire d’un paysan de Galice, tout malade qui tombe raide dingue amoureux de Suiza, une fille un peu paumée.
Mais merde ! Quelle fin ! Pourquoi ?
Et, s’il vous plaît, les mecs violents et les femmes qui ne sauraient que faire sans eux (à part le ménage et la cuisine) … on en a un peu soupé, non ? Pourquoi construire un personnage sympathique avec ce qui ressemble quand même bien à un gros connard… Avec ça, je suis très moyen fan.
Mais, fait-on des bonnes histoires avec des bonnes intentions ? Parce que là… C’est vraiment très bon !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Elle avait de grands yeux vides de chien un peu con, mais ce qui les sauvait c'est qu'ils étaient bleu azur, les jours d'été. Des lèvres légèrement entrouvertes sous l'effort, humides et d'un rose délicat, comme une nacre. À cause de sa petite taille ou de son excessive blancheur, elle avait l'air fragile. Il y avait en elle quelque chose d'exagérément féminin, de trop doux, de trop pâle, qui me donnait une furieuse envie de l'empoigner, de la secouer, de lui coller des baffes, et finalement, de la posséder. La posséder. De la baiser, quoi. Mais de taper dessus avant. »
La tranquillité d'un village de Galice est perturbée par l'arrivée d'une jeune femme à la sensualité renversante, d'autant plus attirante qu'elle est l'innocence même. Comme tous les hommes qui la croisent, Tomás est immédiatement fou d'elle. Ce qui n'est au départ qu'un simple désir charnel va se transformer peu à peu en véritable amour