Son odeur après la pluie

Quelles émotions, quelle histoire ! Une bande dessinée qu’on termine avec un voile humide sur les yeux.

Son odeur après la pluie de José Luis Munuera, d’après le roman de Cédric Sapin-Defour
L’histoire d’un chien qui entre dans la vie d’un homme et qui la partagera plus de 10 ans.

Adapté du roman de Cédric Sapin-Dufour (que je n’ai pas lu et dont j’hésite maintenant à en ouvrir les pages), cette bande dessinée est un vrai trésor qui m’a laissé le souffle coupé.

Et pour la team chats, je ne peux que conseiller Toi de Hélène Gestern

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La vie, pour qui veut la voir, est partout.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est une histoire d'amour, de vie et de mort, entre un homme, Cédric, et son chien, Ubac, un bouvier bernois dont la présence devient vite essentielle. Mais le vrai héros, c'est leur lien : unique, universel, dépassant bien des relations humaines. Pendant treize ans, ils partagent rires, inquiétudes et moments fugaces d'intensité, jusqu'à ce que la mort impose son absence.
Véritable ode à la vie, ce récit explore l'amour inconditionnel, la vie qui file trop vite, et ces souvenirs persistants, comme une odeur aimée qui reste gravée, même après la pluie.

Aimer

Les romances, non merci, me dis-je habituellement. Et pourtant, de temps à autres, je les retrouve dans mes mains avec plus ou moins de bonheur. Et cette fois-ci, c’est un carton complet ! Une vraie merveille bien au-delà d’une bluette nunuche. Une histoire de vies aux ramifications élaborées et aux personnages complexes.

Il faisait de moins en moins l'amour avec Adèle. Elle aurait pu s'en émouvoir. En théorie, un corps pressant le sien, un souffle chaud, ce remue-ménage charnel, tout cela était divertissant, mais le charme se dissipait très vite à l'idée du désordre que cela imposerait à sa soirée. La simplicité d'un verre de vin solitaire en supervisant les devoirs des enfants lui semblait plus douce, plus indulgente.
Aimer de Sarah Chiche
Un roman qui commence bien sombrement, dans la violence, la manipulation et les abus. Des enfants qui deviendront adultes et puis, forcément, vieux…

Deux parcours de vie qui se croisent et s’éloignent, la vie avec des joies, des enfants, la maladie… La vie, donc

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Comme Alexis, Margaux avait neuf ans. Ils étaient dans la même classe, mais ne s'étaient jamais adressé la parole. D'ailleurs, personne ne parlait à Margaux, sauf l'institutrice de cette école où elle était arrivée trois jours après la rentrée scolaire. Margaux ne cherchait pas davantage la compagnie des autres.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Suisse, 1984. Margaux, neuf ans, se jette dans les eaux glacées du lac Léman. Pétrifié, Alexis, son camarade de classe, assiste à son sauvetage. Entre les deux enfants naît alors une complicité vibrante. Mais bientôt, Margaux disparaît mystérieusement. Quarante ans plus tard, tous deux se retrouvent par hasard. Lui, ancien consultant, a tout quitté, rongé par la culpabilité du scandale lié au Duroxil, un opioïde qui a ravagé l'Amérique. Elle, après une enfance dramatique, est devenue écrivain, célibataire et heureuse de l'être, mais ses romans sont peuplés de fantômes. Entre eux, l'amour est intact, aussi brûlant qu'au premier jour. Mais aimer à cinquante ans, est-ce encore possible, quand un père se meurt, quand les enfants grandissent loin, quand le monde lui-même semble s'effondrer ?

De l'enfance à l'âge mûr, de la Suisse de la fin du siècle dernier à la France des années 2020, en passant par les États-Unis où s'annonce déjà le retour de Donald Trump, Aimer dessine une fresque éblouissante sur ces instants où tout peut encore basculer. Un souffle de vie inouï traverse ce roman lumineux, sur la grâce des secondes chances.

Destins coréens

Attiré par un dessin très graphique, une bichromie toute en aplats des plus réussies, j’ai découvert une bande dessinée aux messages d’une grande profondeur.

Em Corée, le statut social repose sur un modèle très strict[e]. Encore aujourd'hui, un homme ne peut prétendre devenir un bon père de famille que s'il a effectué son service militaire et qu'il a un métier. Chan-Wook, qui était toujours étudiant, avait donc, sans surprise, préféré rompre tout contact avec Joy, en apprenant la grossesse de cette dernière.
Destins coréens de Laëtitia Marty et Jung, dessins de Jung
En Corée du Sud, les mères célibataires sont victimes de fortes discriminations et de nombreux enfants nés hors mariage sont proposés à l’adoption. Jung, lui même adopté à l’âge de cinq ans, a réalisé une bande dessinée sur le sujet qui touchera Joy, jeune coréenne au moment où, enceinte, elle se retrouvera devant ce choix.

Un album magnifique tant pour ses qualités esthétiques que pour sa sensibilité à traiter de ce sujet

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Lors d'un séjour en Corée, j'ai fait une de ces rencontres qui ne laissent pas indemne, tant elles questionnent et bouleversent. Cette expérience invraisemblable a affecté mon propre quotidien mais a aussi changé la vie d'une lectrice...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans ce récit de vie inspiré de la réalité, Joy, une jeune Coréenne, tombe enceinte après une relation éphémère.

Hantée par la honte et le poids des regards, elle s'apprête à faire adopter son enfant. Mais en passant devant une librairie, elle découvre la BD autobiographique d'un Coréen adopté. La rencontre avec son auteur bouleverse ses certitudes.

Et pour rentrer chez moi, je contourne l’ambassade de Chine

Il semblerait qu’Erida Bega sache tout faire ! Du violon, de la guitare, autrice, compositrice, interprète, shopping et… écrire. Et chaque fois avec talent !

Mon voisin de palier est parti comme une flèche, laissant derrière lui sa silhouette sportive. Footballeur, m'étais-je dit. Je n'avais encore jamais rencontré une pareille beauté. Le genre de perfection qui produit un doux hérissement des poils, bloque le souffle. D'un pas vif, il s'est éloigné rapidement de ma vue. J'ai eu l'image d'un paysage inaccessible où l'homme n'a pas encore construit de route. Je ne pouvais que rester sidérée devant une telle beauté, et l'envie de remplacer mon chignon par une robe m'a prise de court. Mes jambes maigrichonnes, écartées d'un bout à l'autre, laissant circuler les courants d'air, je les ai jugées sévèrement, et l'impatience de voir mes seins grossir fut subite.
Et pour rentrer chez moi, je contourne l’ambassade de Chine de Erida Bega
C’est tendre, doux, nostalgique et malicieux. Elle nous parle de l’enfance et de l’attachement. Mais aussi, fatalement, de cet instant où l’on quitte, on déménage, on émigre.

C’est l’enfance en Albanie, vue par les yeux d’une petite fille. Mais aussi de Genève, vue par les yeux d’une femme

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
À 19 h, ce jour-là
Souvent, je crains l'arrivée du soir. À 19 h, je ressens un creux à l'estomac. Certainement la faim. Je n'ai qu'une envie: partir du bureau vite, m'échapper. De l'air, de l'air ! Comme si j'avais retenu mon souffle la journée entière.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le compte à rebours arrivait à son terme. Il fallait encore traverser le dernier jour dans des conditions supportables. J’avais vécu ce déménagement comme une milicienne dans des récits de guerre. Des sentiments homériques et audacieux bousculaient mon quotidien. J’imaginais ma grand-mère, jeune et belle, devant cette maudite grenade qui avait emporté sa jambe et sa jeunesse. Alors que je craignais les séquelles dans mon âme face au claquement définitif d’une simple porte.

Tirana, 1988. Alors qu’une jeune fille apprend que sa famille va déménager, c’est tout son équilibre qui vacille. Genève, trente ans plus tard, devenue femme, elle fait une rencontre impromptue à travers laquelle ressurgit l’Albanie communiste de son enfance. Un texte vif et frais, qui questionne avec malice le déracinement ainsi que le poids des souvenirs.

Projet de salon pour Laurence B.

En 2021, Corinne rencontrait Laurence et huit mois plus tard Laurence nous quittait.

Boite rouge
Boîte rouge
Ce n'est que lundi que j'ai appris la mort de Laurence B., survenue trois jours plus tôt, le 7 janvier. Décès redouté: une allusion en pointillé à travers quelques lignes d'un courriel reçu vers la fin de l'été, avec le mot foie dedans. Une maladie fulgurante, et les anges se préparaient déjà, repassant leurs robes et se lissant les ailes. Après Histoire d'un soulèvement, je tenais absolument à rencontrer son auteur, et c'était arrivé, le 30 avril 2021, au parc de Valency à Lausanne, non loin du rendez-vous fixé ce jour-là avec son éditeur. Il pleuvait très fort. Des escaliers, par volées de quatorze marches, proposaient un raccourci. Des chemins zigzaguaient dans le parc en pente. Je montais. Elle s'apprêtait déjà à descendre. S'est avancée une paire de longues jambes en velours orange. Uma Thurman sur l'affiche de Pulp Fiction, sans la frange coupée bien droite. Ou la même en guerrière de Kill Bill. De l'orange à la place du jaune. Une élégance naturelle, une douceur, de la désinvolture alors qu'il pleuvait toujours à verse, qu'il faisait gris,
Projet de salon pour Laurence B. de Corinne Desarzens

En écho au Projet de salon pour Madame B, Corinne Desarzens à écrit cet hommage, souvenir d’une rencontre lumineuse sous une pluie battante.

Un tendre souvenir rouge vif, comme une boite d’allumettes

En 2020, Laurence Boissier fabrique et envoie à Corinne Desarzens une boîte d’allumettes rouge contenant une petite banderole de fanions.
Art&fiction vous propose ce talisman, à monter soi-même.
Matériel: colle, ciseaux, ficelle de 50 cm
Découpez selon les traits continus, pliez selon les traitillés
Assemblez la boîte, collez les fanions sur la ficelle à de 5 cm d’intervalle
Glissez la banderole dans la boîte, fermez et ouvrez à volonté.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Cette ville est un réseau d'X et d'Y, de croisements et de fourches, d'estuaires hésitants et de goulets sans issue, étagés sur différents niveaux, aucun parallèle à l'autre. Sans compter de nombreuses pentes abruptes ni les artères en V. pliées en deux et rallongeant le parcours.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est rare d'écrire, de s'écrire et de recevoir par la poste une boîte d'allumettes peinte en rouge d'une personne extraordinaire, rencontrée sous une pluie battante, en avril 2021, décédée huit mois plus tard. Voici l'histoire d'une double révérence. D'un fauteuil. D'une reconnaissance.

Le parfum des cendres

Sylvain est croque-mort. Il redonne un semblant de vie aux corps dont il scrute les parfums. Mais lui-même est n’est plus trop vivant depuis une quinzaine d’année. C’est alors qu’il croise le chemin d’Alice, qui travaille à un doctorat sur les thanatopracteurs.

Sylvain ouvrit le frigo, en sortit la dépouille du jour soigneusement rangée dans sa housse et la transporta jusqu'à la table de préparation. Il sentit, comme toujours, l'excitation monter en lui au son de la fermeture Éclair glissant entre ses doigts gantés ; l'enthousiasme d'une nouvelle découverte, d'un nouveau voyage dans les profondeurs d'une peau humaine, d'une nouvelle rencontre, intime et éphémère, qui viendrait, comme toutes les autres, nourrir son univers.
De Catherine émanait un délicat parfum floral, à dominante d'iris. Son maintien élégant, soigné, empreint de bon goût bourgeois, son corps resté séduisant en dépit de l'âge et de la maladie, son brushing gris à peine défait [...]
Le parfum des cendres de Marie Mangez

Un joli livre aux milles parfums et à la playlist fournie mais qui fait craindre rapidement à un énième feel-good au dénouement heureux (ou les amitiés et les rencontres pensent les plaies les plus profondes et où l’espoir reste toujours permis)

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Bernadette était allongée, paupières fermées, les bras sagement étendus le long du corps. Au cœur de ses joues sillonnées de rides, légèrement affaissées, on distinguait le creux des fossettes, centres névralgiques d'un visage encore animé par des années de sourire. Visage arborant désormais une expression sereine - Bernadette attendait que l'on s'occupe d'elle, remettant placidement son enveloppe charnelle aux soins d'autres mains que les siennes.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les parfums sont toute la vie de Sylvain Bragonard. Il a le don de cerner n'importe quelle personnalité grâce à de simples senteurs, qu'elles soient vives ou délicates, subtiles ou entêtantes. Tout le monde y passe, même les morts dont il s'occupe tous les jours dans son métier d'embaumeur.

Cette manière insolite de dresser des portraits stupéfie Alice, une jeune thésarde qui s'intéresse à son étrange profession. Pour elle, Sylvain lui-même est une véritable énigme : bourru, taiseux, il semble plus à l'aise avec les morts qu'avec les vivants. Elle sent qu'il cache quelque chose et cette curieuse impénitente veut percer le mystère.

Doucement, elle va l'apprivoiser, partager avec lui sa passion pour la musique, et comprendre ce qu'il cache depuis quinze ans.

24 heures de la vie d’une femme

Je conserve un souvenir émerveillé de la nouvelle de Stefan Zweig et pourtant trop flou pour évaluer la qualité de cette adaptation. En dehors de toute comparaison, donc, c’est un album rythmé, aux mille couleurs et au dessin très pop et flatteur.

24 heures de la vie d’une femme de Nicolas Otero, d’après le roman de Stefan Zweig

C’est peut-être juste ici que je me sens un peu gêné. Mon souvenir – si vague soit-il – était plus sépia et moins criard.

Et cette histoire magnifique et pleine de passion ainsi réactualisée avec un rendu rajeuni et très tonique m’a quand même laissé un peu… dubitatif

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Résidence Casa Blanca,
La Jolla, Côte californienne.
De nos jours.
Clarissa !!!
Clarissaaa !!!


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Cette scène était si bouleversante que j'eus honte de me trouver là. Malgré moi je me détournai, gênée d'avoir vu, comme au balcon d'un théâtre, le désespoir d'un inconnu ; mais soudain cette angoisse incompréhensible qui était en moi me poussa à le suivre. Vite, je me fis donner mon vestiaire et sans penser à rien de précis, tout machinalement, tout instinctivement, je m'élançai dans l'obscurité, sur les pas de cet homme. »

Un bruit étrange et beau

Après 25 ans de retraite et de voeux de silence, un chartreux (non, pas le chat, le moine) se retrouve à voyager dans le vrai monde pour un bref séjour à Paris.

Un bruit étrange et beau de Zep

L’occasion d’une rencontre.

Une bande dessinée tendre, douce et introspective au rythme lent et poétique. Une grosse réussite !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Pas besoin de dire « Là ! Il y a un bouquetin ! »
Pas besoin de dire qu'il est magnifique...
Vivre dans le silence nous réduit à l'essentiel.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Depuis 25 ans, William fait partie de l'ordre religieux des Chartreux. Mais un héritage l'oblige à se rendre à Paris où il est confronté à son ancienne vie. Sa rencontre avec Méry, jeune femme atteinte d'une maladie incurable et décidée à profiter de ses derniers jours, bouleverse et interroge ses choix et ses certitudes.

Ombeline & Rodogune

Il y a la forme et il y a le fond. La forme est superbe, l’édition, la typo, la mise en page, l’écriture et le style sont soignés, presque précieux.

Pour ce qui est du fond… désolé, je n’y ai pas compris grand-chose. Ébahi par le style, gêné par une lecture trop rapide ou handicapé par un manque de culture littéraire, religieuse ou historique je n’ai pas réussi à comprendre où Alice Bottarelli avait souhaité m’emporter.

Le garçon la trouva dans les sous-bois, occupée à la récolte de l'ail des Jours et de la petite oseille, couvée par le regard d'un autour dodelinant du bec sur un buisson touffu, mais ne la surprit pas, elle qui n'avait jamais été surprise, sauf une fois, et justement par lui, le garçon, l'enfant encore, qu'elle voulait faire homme, voulait avec ardeur, une ardeur qui faisait fondre la neige d'avril et même pousser les glaïeuls droit hors de terre, alors elle se tourna vers lui et désigna le lit d'aiguilles sèches, sur lequel il s'agenouilla béat, muet, puis elle tendit ses doigts et leurs doigts se touchèrent, ce qui les fit tous deux frissonner fort comme par un coup de bise noire et ils restèrent là  de longues minutes avant qu'elle ne glissât sa main sur le bras du jeune homme, et ce geste s'éploya avec la douceur d un songe.
Ombeline & Rodogune de Alice Bottarelli

Une histoire moyenâgeuse un peu surréaliste au drôle style impressionnant où je n’ai (je l’avoue) pas dû (su) comprendre ou saisir tout ce qui était proposé.

Imier, le saint patron des orphelins ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le petit Rodogune, dont l'éloignement de la mer et de son air iodé ainsi que le vent continu qui descend la vallée avaient eu sur le cerveau un effet dévastateur, le privant de certaines facultés de raison, comme à vrai dire un certain nombre d'autres habitants de la région, profita d'un instant de distraction de sa sœur qui avait craint que la soupe brusquement ne brûlât, s'échappa de la cuisine pour filer à travers le potager puis le champ où le second mari de sa mère entre deux gros bœufs était occupé au labour, sa mère le dos courbé sur un poireau le voyant courir, puis bientôt courant après lui, et criant, passa entre la charrue et les bœufs qui d'un même élan se retournèrent et se retrouvèrent avant celle-ci, inversion à la source d'un proverbial désordre et d'un affolement total des bêtes, qui quittèrent le chemin de terre puis le champ pour s'enfuir vers la grand-route au grand dam de leur propriétaire terrifié; l'enfant, les animaux, la charrue puis la mère criant affluèrent dans cet ordre courant sur la grand-route chassés comme par un furieux démon, lorsque saint Imier, pèlerin et missionnaire mais non encore saint en vérité au moment où commence ce récit, Imier donc, entrait pour la première fois dans la petite ville délicatement sise entre deux pans de collines, et pour une fois inondée de soleil.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un naïf et un saint, un curé ventripotent, une pèlerine et un enfant, se heurtent et rebondissent dans un moyen âge extravagant, pétri d'anachronismes, affabulé des pieds à la tête. Un pied devant l'autre et la tête légère, pourtant, c'est ainsi qu'avancent ces quelques destinées accessoires, dont nous n'attraperons qu'un aperçu, un parfum, un éclair, un rien.

Le Bouddha d’Azur

Le Bouddha d’Azur, tome 1 de Cosey

Une histoire d’amour au monastère tibétain de Chöd Gompa entre un petit blondinet et une jeune fille sauvée par une ourse, une tulku, cinquième réincarnation de la grande Lhahl.

Mais, c’est sans compter avec l’occupation chinoise !

Le Bouddha d’Azur, tome 2 de Cosey

Deux albums magnifiques pour une histoire d’amour impossible au milieu des montagnes, des monastères, du bouddhisme tibétain et des militaires.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
ཨོཾ་མཎི་པད་མི་་ཧཱུྃ
Gloire au Joyau dans le Lotus !
En été dans l'Himalaya, lorsque la neige fond aux heures les plus chaudes, l'eau qui ruisselle fredonne d'étranges mélodies.
Hymnes d'hier, chansons de demain, plaisanteries polissonnes ou légendes oubliées.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une histoire d’amour au monastère tibétain de Chöd Gompa entre un petit blondinet et une jeune fille sauvée par une ourse, une tulku, cinquième réincarnation de la grande Lhahl.

Mais, c’est sans compter avec l’occupation chinoise !

Deux albums magnifiques pour une histoire d’amour impossible au milieu des montagnes, des monastères, du bouddhisme tibétain et des militaires.