Pfiou, quelle année !
264 livres, soit 183 romans et essais et 81 bandes dessinées et albums pour 44578 pages, dont 197 de fiction, 30 biographies et le reste en essais, poésie, pensées, romans historiques et … enfin… des trucs quoi.
Et dans ce décompte, on trouve 53 Maigret, 14 Cosey dont tous les Jonathan en intégrale (17 avec des regroupements curieux) et tous les Antoine Jaquier… (oui, tous ces chiffres ne s’additionnent pas, mais voila, c’est comme ça. Ils sont tous justes, mais certains sont inclus dans d’autres et pis de toute façon, on s’en moque, c’est trop et l’année prochaine ça ne sera pas autant… (à moins d’une jambe cassée ou d’une nouvelle pandémie))
J’ai lu des ouvrages de 90 auteurs et 78 autrices et j’ai donné en moyenne 3.2 étoiles aux auteurs contre 3.5 aux autrices. L’année prochaine, promis, j’essaie la parité ! (Je n’ai compté ici que les 1ers auteurs-rices…)
2023 a commencé comme la fin de 2022, c’est à dire avec Maigret
En 2022 j’avais découvert Nelly Arcan et en 2023 je me suis penché un peu plus (et avec émerveillement) sur la littérature contemporaine québécoise. Et là aussi, c’est un choc et ça part dans tous les sens avec une créativité, une puissance et une sensibilité folle. J’ai été démonté par l’invraisemblable Bijou de banlieue de Sara Hébert, bouleversé par le remarquable Fille d’elle-même de Gabrielle Boulianne-Tremblay, choqué par le très rude Querelle de Kevin Lambert ou ému par le bouleversant Roitelet de Jean-François Beauchemin… pour ne citer qu’elles-eux. Décidément, il va me falloir créer une page pour le Québec pour pouvoir les retrouver.
En 2023, donc, après avoir terminé de lire tous les Maigret, le premier choc fut la découverte d’Antoine Jaquier. Un auteur suisse-romand à lire absolument ! Chaque livre est original et différent mais dans chacun on retrouve cette rage et cette puissance. A commencer par le premier, Ils sont tous morts.
Dans les grandes tristesses, avec Une femme simple et honnête, j’ai terminé de lire tous les Robert Goolrick et il n’y en aura plus, pas plus que de livres de Laurence Boissier qui nous avaient quitté les deux en 2022 et cela me rend infiniment triste.
En 2023, c’est Milan Kundera qui s’en est allé et j’attend la retraite avec impatience pour tout relire.
Une année avec aussi pas mal de coups de cœur, dont le brillant Proust, roman familial qui, encore une fois, me motive à entamer l’intimidante Recherche. Mais aussi la toujours impressionnante Justine Niogret avec son glacial Quand on eut mangé le dernier chien.
Une année avec également pas mal de bandes dessinées avec, par exemple le chef d’œuvre de Léonie Bischoff, Anaïs Nin : sur la mer des mensonges ou la sublime (vraiment sublime) intégrale de Jonathan de Cosey… qui m’a invité à relire tout ce que j’ai pu retrouver de lui.
Ah ! Et il est impossible de conclure sans oublier le trésor typo-surréaliste de l’Indéprimeuse T’as pas l’impression de prendre toute la couverture
Et… voilà déjà 2024 qui commence !