Les tentations du mâle

Bon, la couv. est plutôt aguichante.

Les tentations du mâle de Francesco Piccolo
Les tentations du mâle de Francesco Piccolo

Mais passé la page de titre, difficile de se raccrocher aux délires de cet infidèle insatisfait.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le héros de ce roman est, à tous égards, un quadragénaire normal : père affectueux, mari aimant, épanoui dans son métier... Oui, c'est un homme normal, mais...

... il aime, en plus de son exigeante épouse, des Valeria, des Silvia, des Francesca et autres femmes, qui composent, dans son esprit, et pour l'enchantement de son corps, une sorte de harem où il est parfaitement heureux - jusqu'au jour où son épouse (l'aurait-elle démasqué ?) disparaît.

D'où ce roman, écrit à la première personne et trempé dans une langue impudique, dans lequel Francesco Piccolo reconstitue la confession d'un mâle adultère, impénitent, presque innocent, qui, après tout, ne réclamait que le droit de vivre selon son bon plaisir

Mauvaise fille

Les relations mères-filles au moment ou la mère s’en va et la femme va devenir mère.

Mauvaise fille de Justine Lévy
Mauvaise fille de Justine Lévy

Le second roman que je lis de Justine Lévy (après La gaieté) et pourtant la sensation de le relire à l’identique avec les mêmes peurs, culpabilités et dysfonctionnements.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Maman est morte, je suis maman, voilà, c'est simple, c'est aussi simple que ça, c'est notre histoire à toutes les trois. Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit. Là c'est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c'est là qu'elle est, c'est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée. Maman vit en Angèle qui court sur une pelouse interdite. Maman me parle et me sourit quand Angèle lance son regard de défi aux adultes qui la rattrapent et la grondent. Maman est là quand Angèle tombe et se relève aussitôt, les dents serrées, pour ne pas pleurer. Elle est dans le cri qu'elle ne pousse pas, dans sa petite grimace d'enfant crâne qui ne compose pas. Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte. »

Mangez-le si vous voulez

Une folie meurtrière, un village qui se rue sur une personne pour le frapper, le torturer, le bruler et … mangez-le si vous voulez

Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé
Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé

Il fallait bien Jean Teulé pour raconter ça.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Nul n'est à l'abri de l'abominable. Nous sommes tous capables du pire !

Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune Périgourdin intelligent et aimable, sort du domicile de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin.

Il arrive à destination à quatorze heures. Deux heures plus tard, la foule devenue folle l'aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé.

Pourquoi une telle horreur est-elle possible ? Comment une foule paisible peut-elle être saisie en quelques minutes par une frénésie aussi barbare ?

La petite femelle

Une contre-enquête, fouillée, détaillée et qui n’omet rien. Alors, forcément, ça prend de la place! Un peu beaucoup, peut-être. Mais tant de distorsions de la réalité valaient bien ça.

La petite femelle de Philippe Jaenada
La petite femelle de Philippe Jaenada

J’avais bien aimé la version romanesque de Jean-Luc Seigle. Ici, Jeanada s’attache aux faits, seulement ! Et c’est encore plus beau. Il lui rend ce qui aurait pu lui suffire lors de toutes les accusations : l’honnêteté.

Et quelle écriture ! Merci

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Au mois de novembre 1953 débute le procès retentissant de Pauline Dubuisson, accusée d'avoir tué de sang-froid son amant. Mais qui est donc cette beauté ravageuse dont la France entière réclame la tête ? Une arriviste froide et calculatrice ? Un monstre de duplicité qui a couché avec les Allemands, a été tondue, avant d'assassiner par jalousie un garçon de bonne famille ? Ou n'est-elle, au contraire, qu'une jeune fille libre qui revendique avant l'heure son émancipation et questionne la place des femmes au sein de la société ? Personne n'a jamais voulu écouter ce qu'elle avait à dire, elle que les soubresauts de l'Histoire ont pourtant broyée sans pitié.

Telle une enquête policière, La Petite Femelle retrace la quête obsessionnelle que Philippe Jaenada a menée pour rendre justice à Pauline Dubuisson en éclairant sa personnalité d'un nouveau jour. À son sujet, il a tout lu, tout écouté, soulevé toutes les pierres. Il nous livre ici un roman minutieux et passionnant, où l'on retrouve son humour irrésistible, son inimitable autodérision et ses cascades de digressions. Un récit palpitant, qui défie toutes les règles romanesques

Innocent

Après l’autobiographie, voici Depardieu au présent. Qui est-il dans le monde qui l’entoure : innocent !
Passé le name dropping un peu pompeux du début, Gérard se livre avec une grande simplicité et sans tabou.

Innocent de Gérard Depardieu
Innocent de Gérard Depardieu

Et merde à ceux qui ne l’aiment pas, il est comme ça Gérard.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'icône du cinéma français donne son avis sur le monde d'aujourd'hui, répond aux critiques qui lui sont faites quant à ses choix de vie et prises de positions face à l'actualité, évoque avec émotion les amitiés liées au cours de son existence notamment dans le milieu du 7e art

Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture

Un bref – peut-être trop bref – historique des dérives et erreurs de la politique agricole des 100 dernières années. Tout y passe, agrochimie, productivisme, industrialisation, remembrement, déshumanisation, mécanisation… pour arriver au gros merdier actuel.

Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu'est devenue l'agriculture de Fabrice Nicolino
Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture de Fabrice Nicolino

Un essai à charge, au pas de charge, pas de quartier !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce qui a été fait peut-il être défait ? Oui, jurent quelques siphonnés, dont je suis. Pour les besoins d'un projet industriel amoral, on a vidé des milliers de villages et rempli les banlieues de millions de prolétaires, dont beaucoup devenus des chômeurs perpétuels.

Mon vieux Raymond, ne me dis surtout pas que tu ne regrettes rien. Moi, si. Une autre histoire était possible.

Fabrice Nicolino, dans ce brillant essai, dresse un état des lieux de l'agriculture, soumise depuis un siècle à une folle industrialisation, au recours incontrôlé à la chimie et à des politiques productivistes désastreuses.

Un livre incontournable pour retrouver la raison et imaginer une agriculture qui remette l'humain au centre de ses préoccupations

La renverse

Histoire de fuir pour ne plus voir l’inacceptable, sa famille, sa propre vie. Et une fois perdu, au loin ?

La renverse de Olivier Adam
La renverse de Olivier Adam

Un livre d’une grande finesse sur le retour.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ce n'est qu'au moment d'entrer dans le bar-tabac que la nouvelle m'a vraiment heurté, qu'elle a commencé à filer le tissu du drap que je tendais depuis des années sur cette partie de ma vie. J'ai demandé deux paquets de cigarettes, salué les habitués du plat du jour. Au-dessus des tables, un téléviseur s'allumait sur une chaîne d'information en continu. À l'instant où j'y ai posé les yeux, le visage éminemment télégénique de Jean-François Laborde s'est figé sur l'écran. J'ai demandé qu'on augmente le volume. On annonçait son décès dans un accident de voiture. Suivait un rappel succinct de sa biographie. Fugacement, la pensée, absurde étant donné le temps accordé à l'information, qu'il n'avait pas été fait mention de ma mère m'a traversé l'esprit. »

Dans La renverse, Olivier Adam retrace l'itinéraire d'Antoine, dont la vie s'est jusqu'à présent écrite à l'ombre du scandale public qui a éclaboussé sa famille quand il était encore adolescent. Et ce faisant, il nous livre un grand roman sur l'impunité et l'humiliation, explorées au sein de la famille comme dans l'univers politique

J’ai tué papa

L’hospitalisation du père, vu par son enfant autiste.

Un tout petit livre débordant d’émotions. Touchant au plus proche des sentiments.

J'ai tué papa de Mélanie Richoz
J’ai tué papa de Mélanie Richoz
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« C'était donc lundi.
Un lundi trois.
C'est mon chiffre favori parce que je suis né en mars, le trois justement, et que mars est le troisième mois de l'année. Ma date de naissance, c'est le lundi 3.3.2003. Et aussi, nous sommes trois à vivre à la maison. Papa, moi et maman. L'homme, l'enfant et la femme. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Le tyrannosaure Rex, le diplodocus et le stégosaure. Les trois mages de la constellation d'Orion. »

Confronté à l'hospitalisation de son père, le jeune Antoine livre ses réactions, auxquelles font écho celles de ses parents. Un roman bouleversant, à trois voix, qui nous plonge dans le quotidien d'un garçon autiste

Une fille dans le noir

Une plongée dans le noir total à cause d’une extrême photosensibilité.

Une fille dans le noir de Anna Lyndsey
Une fille dans le noir de Anna Lyndsey

Une histoire très touchante, mais un livre moyen. Les belles histoires ne font pas toujours des bons livres. Question de style ou de narration sûrement.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Londres, 2005. Anna est jeune, ambitieuse et amoureuse. Mais depuis quelques semaines, la peau de son visage semble réagir à la lumière de son écran d'ordinateur. Puis à celle du soleil. Ces sensations de brûlure, de plus en plus intenses, s'étendent bientôt sur tout son corps. Le verdict tombe : Anna est atteinte d'une sévère hypersensibilité à la lumière.

Comment vivre sans lumière ? Que faire de ses journées quand on est reclus dans l'obscurité ? Anna Lyndsey livre le journal d'une vie hors du commun, hors du monde.

Acclamé par la presse, ce récit poignant porté par une superbe écriture fera l'objet d'une adaptation cinématographique

Comment j’ai perdu ma femme à cause du taï chi

A la fin de l’amour, il y a parfois le désamour. Celui de sa femme qui s’éloigne.

Est-ce suffisant pour la couper en morceaux avec un sabre ? C’est en tout cas assez pour se retrouver en prison avec un coloc expert comptable qui a mangé son patron.

Comment j'ai perdu ma femme de Hugues Serraf
Comment j’ai perdu ma femme de Hugues Serraf
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« C'est vraiment dégueulasse, une cellule de prison. Exactement comme on l'imagine : les murs sont crades et gris ; la minuscule fenêtre à barreaux est crade et grise... Même mon futur colocataire, avachi sur son matelas, est crade et gris. Tiens, je me demande si je ne vais pas, moi aussi, devenir crade et gris si je reste ici trop longtemps. »

Parce que sa femme a disparu, qu'on a retrouvé une flaque de sang et un sabre couvert de ses empreintes, notre héros est en prison. Se liant à Coloc, son codétenu belge, il va nous raconter son histoire, celle d'un couple amoureux qui se marie, fait des enfants et passe ses étés en club de vacances ; puis celle d'une femme dont la passion pour le tai chi va prendre toute la place - jusqu'à la séparation, inévitable. Histoire à la fois d'amour et de rupture, portée par une écriture férocement drôle et moderne : coup de coeur assuré !