Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Un méli-mélo amoureux un peu mélo, mais plutôt emmêlé. Entre un journal, un blog, un album photo (au rendu malheureusement palot, un peu dégueu), un roman décousu et les archives retrouvées d’un smartphone.
Tout cela n’a rien à voir avec moi de Monica Sabolo
C’est stimulant, mais difficile de s’y accrocher tant les petits riens s’emparent du récit.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Le but de cet ouvrage est de traiter des principes essentiels, faits généraux et lois relevant du dépit sentimental dit chagrin d'amour ; il s'agit d'offrir un instrument de travail complet - exemples à l'appui -, un livre à consulter comme la grammaire ou le dictionnaire, pour appréhender, approfondir, achever, dans la réflexion solitaire, l'étude de ce désastre ordinaire qui relève du mystère, du châtiment divin ou simplement de l'étourderie
Un livre plutôt fin, mais peut-être justement trop ténu, sur le qui suis-je dans un couple aux jeux sexuels sm. Avec des phrases et des chapitres courts pour ne pas s’attacher ?
Les corps de Lola de Julie Gouazé
Et la maternité qui apporte la réconciliation ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Lola est une femme comme les autres. Que veut dire être une femme comme une autre ?
Qui pourrait se douter en regardant Lola qu'un feu violent couve au fond de ses tripes ?
Lola si douce, si compréhensive... C'est pourtant une rage ancestrale qui sort de Lola
Elle est une. Elle est deux. Rouge et Bleue.
Les deux Lola enfermées dans un même corps.
Qui est-elle ? Celle qui se laisse bander les yeux, ou celle qui aime dormir dans des draps en coton ? Où est celle qui réunissait les deux ?
Ce que la tête de Lola interdit par morale, son corps l'exige par bravoure
À travers la vie de Lola, la fille coupée en deux, l'héroïne partagée, tiraillée, Julie Gouazé nous offre un long chant du désir et du corps et, à l'image de sa belle Lola, transforme le glauque en poésie
Un livre tout en dentelles dans la grande tradition romantique d’un amour naissant de l’art et de la beauté. Mais les enfers ne sont jamais loin et ici, en Tunisie, en plein printemps arabe, le diable guide la main des extrémistes.
Ahlam de Marc Trévidic
Et que les femmes sont belles sous le soleil.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Lorsqu'en 2000 Paul, célèbre peintre français, débarque aux Kerkennah en Tunisie, l'archipel est un petit paradis pour qui cherche paix et beauté. L'artiste s'installe dans « la maison de la mer », noue une forte amitié avec la famille de Farhat le pêcheur, et particulièrement avec Issam et Ahlam, ses enfants incroyablement doués pour la musique et la peinture. Peut-être pourront-ils, à eux trois, réaliser le rêve de Paul : une oeuvre unique et totale où s'enlaceraient tous les arts.
Mais dix ans passent et le tumulte du monde arrive jusqu'à l'île. Ben Ali est chassé. L'islamisme gagne du terrain. L'affrontement entre la beauté de l'art et le fanatisme religieux peut commencer
Fin de soirée et fins bourrés, les mâles du village se lancent dans le concours de celui qui est le meilleur au plumard. Faut-il encore trouver un arbitre. Et le meilleur, c’est quoi ?
Histoire de Rosa qui tint le monde dans sa main de Bernard Ollivier
Un bouquin sans trop de style mais plein d’humour et de malice.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Mariée à seize ans et violée le lendemain de ses noces par un ivrogne ayant le double de son âge, la jeune Rosa, paysanne normande du début du XXe siècle, semblait avoir un destin tout tracé : subir et se taire. Les hommes ont tout, peuvent tout, décident de tout. Sauf lorsque leurs passions les emportent au-delà du raisonnable et que la petite Rosa, devenue femme, les prend au piège de leurs rêves et de leurs vices. La grande Rosa tiendra alors le monde des hommes dans sa main...
Une touchante histoire surréaliste, poétisée par un dessin au traits enfantins.
Fables nautiques de Marine Blandin
Je ne ne sais pas si j’ai tout compris, mais je me suis envolé dans les herbes profondes de ces fables nautiques.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Les habitués d'un espace nautique sont témoins de phénomènes étranges : la découverte d'une baleine, une fosse à plongée sans fond, des disparitions inexpliquées et bien d'autres mystères encore...
Des nouvelles légères comme des plumes de duvet emportées par le vent…
Comme une respiration… de Jean Teulé
Un peu trop légères toutefois pour me toucher.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) 40 nouvelles qui parlent des gens. Des gens incroyables, capables de tout, tour à tour meurtris et joyeux
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Les murs de la salle d'exposition sont couverts de tableaux, ils sont tous tellement beaux qu'on ne sait plus où donner de la tête, devant lequel s'attarder. Alors, on ne s'attarde pas. Dans la pénombre, au fond d'une salle, est accroché un seul petit tableau, l'assistance est silencieuse, recueillie. Il s'agit d'un dessin de Raphaël, une vierge belle à se damner. Je m'arrête devant la devanture d'un kiosquier.
Les étagères ploient sous le poids des journaux, des revues, souvent jamais lues. Le marchand de journaux est débordé, il n'a plus de place. Je viens d'acheter un nouveau poste, il me garantit 1350 stations. Je ne peux plus entendre ma radio préférée, il y a trop de stations, elles se brouillent. Sur l'appareil qu'on m'a offert, je peux stocker plus de 1000 chansons. Mon nouveau téléviseur me promet 500 chaînes.
Je suis arrêté dans un embouteillage depuis plus d'une heure, il y a trop de voitures. J'ai voulu acheter les sonates pour piano de Mozart, il y a 50 interprétations. Comment choisir ? Au supermarché, j'ai compté 40 marques de gâteaux secs. Je n'en ai pas acheté. Le prince a 400 femmes dans son harem, il a l'embarras du choix. Chaque soir, il hésite, se morfond. Quand il choisit une brune, il pense aux blondes, quand il choisit une blonde, il pense aux brunes.
J'ai le syndrome du harem. J'ai le choix, j'ai surtout l'embarras du choix. J'imagine une forêt hirsute, les arbres sont côte à côte, trop serrés, ils s'étouffent, la forêt va bientôt mourir. On va couper quelques arbres pour mon nouveau livre. Il sort une centaine de livres par jour, je pense à mon petit livre. Au bout d'une semaine, il va disparaitre, écrasé par 600 livres. Mon prochain livre, je vais l'appeler TROP
Un livre qui commence par ce qu’il fini, mal. Dérangeant comme un caramel, plaisant comme un hachoir.
Chanson douce de Leïla Slimani
Mais un peu lassant comme l’ennui aussi.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant
C’est moite, collant et glauque. C’est sale, violent et c’est sûr une île paradisiaque.
Tropique de la violence de Nathacha Appanah
Comme un appel au secours, attention, ça va mal finir à Mayotte !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Ne t'endors pas, né te repose pas, ne ferme pas les yeux, ce n'est pas terminé. Ils te cherchent. Tu entends ce bruit, on dirait le roulement des barriques vides, on dirait le tonnerre en janvier mais tu te trompes si tu crois que c'est ça. Écoute mon pays qui gronde, écoute la colère qui rampe et qui rappe jusqu'à nous. Tu entends cette musique, tu sens la braise contre ton visage balafré ? Ils viennent pour toi. »
Tropique de la violence est une plongée dans l'enfer d'une jeunesse livrée à elle-même sur l'île française de Mayotte, dans l'océan Indien. Dans ce pays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien
Sur le ton monocorde et un peu longuet des confidences, un meurtre. Suivent des enchaînements un poil improbables.
Babylone de Yasmina Reza
Heureusement, c’est court.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Tout le monde riait. Les Manoscrivi riaient. C'est l'image d'eux qui est restée. Jean-Lino, en chemise parme, avec ses nouvelles lunettes yaômina jaunes semi-rondes, debout derrière le canapé, empourpré par le Reza champagne ou par l'excitation d'être en société, toutes dents exposées. Lydie, assise en dessous, jupe déployée de part et d'autre, visage penché vers la gauche et riant aux éclats. Riant sans doute du dernier rire de sa vie. Un rire que je scrute à l'infini. Un rire sans malice, sans coquetterie, que j'entends encore résonner avec son fond bêta, un rire que rien ne menace, qui ne devine rien, ne sait rien. Nous ne sommes pas prévenus de l'irrémédiable. »