Autour de Blake et Mortimer, tome 11 : le dernier Pharaon

Curieux, ce Blake et Mortimer. Enfin, je retrouve les sentiments et les émotions. Aucune fidélité formelle, ni copiage, ni pastichade et pourtant… Les héros sont là !

Autour de Blake & Mortimer, tome 11 : le dernier Pharaon de François Schuiten, Jaco Van Dormael, Thomas Gunzig et Laurent Durieux

Ils ont pris un coup de vieux, ils tiennent moins longtemps et les pages semblent vite tournées, mais les voilà, enfin ! De retour.

Merci ! Edgar P. Jacobs, du haut de ses météorites ou de retour des futurs appréciera, j’en suis convaincu.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Surgie des tréfonds du Palais de Justice de Bruxelles, une énergie d'origine inconnue menace la survie de l'humanité.
Personne ne semble en mesure de l'arrêter... sauf peut-être Philip Mortimer.
Mais depuis Le Mystère de la Grande Pyramide, le temps a passé. Le professeur est-il prêt à affronter les mystères de l'Égypte qui se rappellent à lui ?

Last Man (1 à 11)

Ça poutre, les références côtoient les caricatures et les blagounettes, le scénario se distord dans les brèches et les vallées, les mondes se mélangent et les frontières se fissurent malgré les murs et les gardes du Roi.

Lastman de Balak, Michaël Salanville et Bastien Vivès

C’est haletant, le dessin est très personnel et pourtant tout à fait Manga.

Impatient de connaître enfin la fin avec le numéro 12 !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans la Vallée des Rois, monde où la magie est une réalité connue, on prépare le grand tournoi annuel, parrainé par le roi et la reine. Après avoir travaillé toute l'année à l'école de combat de Maître Jansen, le jeune Adrian Velba va enfin pouvoir participer lui aussi. Malheureusement, le partenaire d'Adrian tombe subitement malade et fait défection. Comme il s'agit d'un tournoi en duo, le jeune garçon se trouve contraint d'abandonner son rêve... à moins que Richard Aldana, grand costaud aux manières rudes sorti de nulle part, ne vienne s'allier in extremis à Adrian

Ainsi passe la gloire du monde

Trump, Trump, Trump, Donald Trump comme une obsession, une colère, une rancœur, la représentation de la douleur, du mal, du fake… Cause et symptôme des dérives, de la déchéance, de l’abandon.

Ainsi passe la gloire du monde de Robert Goolrick

Ronney est en colère et déjà résigné. Les douleurs à la jambe témoignent de son abattement. Et tout se mélange, et Trump et encore lui. Qu’est devenue l’Amérique, sinon un corps malade et usé comme Rooney.

Un livre terrible et magnifique qui sombre dans la folie d’un corps abusé et d’une nation trompée.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Avec Féroces et La Chute des princes, Robert Goolrick a entamé un cycle autofictionnel qui a saisi lecteurs et critiques par sa beauté, son incandescence et sa lecture nostalgique et acerbe de l'histoire contemporaine des États-Unis.

Ainsi passe la gloire du monde vient clore cette aventure littéraire. On y retrouve Rooney, l'avatar de l'auteur, et ses amis inoubliables, emportés par le siphon qu'est devenu leur pays déchiré par un tyran aux allures de clown orange cannibale. Un pays aussi clivé que durant la guerre de Sécession, nordistes et confédérés ayant été remplacés par les « déplorables » et les « I % ».

Rooney, qui a perdu sa vie à tenter de rester parmi les derniers, se retrouve échoué, malade sans recours, miséreux sans excuse, avec pour seule consolation quelques rares souvenirs de joie, et portant la blessure ouverte d'une question trop douloureuse : quand on fait l'amour pour la dernière fois, sait-on que c'est la dernière ?

À l'occasion de funérailles, il convoque les fantômes du passé, part à la recherche des quelques fidèles qu'il connaît encore, témoins d'une autre vie, d'une autre Amérique

L’imprudence

Ça commence, chaud comme la braise et puis… hop, je n’y ai plus compris grand chose. Une confrontation à ses origines, un dialogue difficile avec un frère, un deuil, un retour aux racines…

L’imprudence de Loo Hui Phang

Dommage, j’ai pas trouvé le chemin de ce livre qui m’a vite perdu.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est une instinctive : elle observe, elle sent, elle saisit, elle invite, elle donne, elle jouit. Photographe, elle vit intensément, dans l'urgence de ses projets, de ses rêves, de ses désirs. Lorsque survient le décès de sa grand-mère au Laos, quitté à l'âge d'un an, elle prend l'avion pour Savannakhet, comme sa mère et son frère.

Là-bas, elle est étrangère. Pas tant en apparence qu'intimement : grandir en France lui a permis une indépendance, une liberté qui auraient été inconcevables pour une Vietnamienne du Laos. Son frère aîné brisé par l'exil peut-il comprendre cela ? Dans la maison natale, les objets ont une mémoire, le grand-père libère ses souvenirs, le récit familial se dévoile peu à peu. Plongée dans une histoire qui n'est pas la sienne, qui pourtant lui appartient, la jeune femme réapprend ce qu'elle est, comprend d'où elle vient et les différentes ardeurs qui la travaillent, qui l'animent.

Ce premier roman sensuel et audacieux, qui allie la délicatesse du style à l'acuité du regard, désigne la transgression des prophéties familiales comme une nécessité vitale et révèle le corps comme seul réel territoire de liberté

Histoire d’une baleine blanche

Un joli conte, celui d’une baleine blanche.

Histoire d’une baleine blanche de Luis Sepúlveda

Et des chasseurs, des baleiniers, des harpons, des méchants et toute la magie de la mer…

Et des superbes illustrations de Joëlle Jolivet

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Du coquillage ramassé par un enfant sur une plage du sud du monde s'élève une voix chargée de souvenirs et de sagesse. La voix de la baleine blanche, l'animal mythique qui a pendant des décennies protégé les eaux entre la côte et l'île sacrée des Gens de la mer.

Le cachalot couleur de lune, la plus grande créature de l'océan, a connu l'immense solitude et la profondeur des abîmes et s'est fidèlement consacré à la mission que lui a confiée un autre cachalot plus ancien. Une mission mystérieuse et importante, issue du pacte qui lie les baleines aux Gens de la mer : la baleine couleur de lune doit protéger cette partie de la mer des étrangers qui viennent avec leurs bateaux pour s'emparer de tout sans respecter l'ordre de la nature. Jusqu'à présent, ce sont les baleiniers qui ont raconté l'histoire de la terrible baleine blanche, mais c'est son tour maintenant de parler et sa voix nous arrive du fond des temps comme le langage de la mer.

Un grand texte beau et fort

Sur le Mont Mitaké

Il serait possible de n’y voir qu’une comptine un peu mièvre sur un amour impossible

Sur le Mont Mitake de Sîbourapâ

Mais cela serait passer à côté de la description, lente et progressive du poids des convenances, de l’étiquette, de l’impossible transgression

De l’art de la prison autoconstruite et de la misère sentimentale

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Lorsque Nopporn suspend une aquarelle du Mont Mitaké dans son bureau, sa femme s'en étonne : elle est de facture si ordinaire. Pourtant il y tient ; elle lui rappelle ses années d'études au Japon et ce jour où un haut dignitaire du Siam est arrivé à Tokyo avec sa jeune épouse, la princesse Kîrati. Nopporn doit veiller à ce qu'elle ne s'ennuie pas. Bien que de quinze ans son aînée, elle le fascine par sa beauté, sa grâce et sa maturité résignée. Nourri d'honnêtes intentions, il ne voit pas monter en lui les sentiments et le désir. La princesse le met en garde, sans l'éloigner pour autant. Commence alors un jeu subtil, mais cruel. Lequel des deux en souffrira le plus ?

Histoire d'un amour impossible, Sur le Mont Mitaké - adapté deux fois au cinéma mais jamais traduit en français - est écrit en 1937 ; il mêle avec maestria éléments romantiques et réalistes

Suiza

Un vrai choc ! Un roman qui commence comme un truc de cul bien torride et… bien en peine avec les nouvelles masculinités…

Suiza de Bénédicte Belpois
Suiza de Bénédicte Belpois

Et, petit à petit, Bénédicte Belpois m’a emmené là où elle voulait, et je l’ai suivie… Bon gré, mal gré… Un premier roman d’une magnifique construction, d’une grande ampleur et tout en délicatesse.

L’histoire d’un paysan de Galice, tout malade qui tombe raide dingue amoureux de Suiza, une fille un peu paumée.

Mais merde ! Quelle fin ! Pourquoi ?

Et, s’il vous plaît, les mecs violents et les femmes qui ne sauraient que faire sans eux (à part le ménage et la cuisine) … on en a un peu soupé, non ? Pourquoi construire un personnage sympathique avec ce qui ressemble quand même bien à un gros connard… Avec ça, je suis très moyen fan.

Mais, fait-on des bonnes histoires avec des bonnes intentions ? Parce que là… C’est vraiment très bon !

Quand l’idéologie imprègne la littérature, la qualité en souffre : c’est pour cette raison que personne ne lit plus André Stil.
Jean-Marie Théodat, professeur à la Sorbonne et auteur dans le NouvelObs du 2 mars 2023

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Elle avait de grands yeux vides de chien un peu con, mais ce qui les sauvait c'est qu'ils étaient bleu azur, les jours d'été. Des lèvres légèrement entrouvertes sous l'effort, humides et d'un rose délicat, comme une nacre. À cause de sa petite taille ou de son excessive blancheur, elle avait l'air fragile. Il y avait en elle quelque chose d'exagérément féminin, de trop doux, de trop pâle, qui me donnait une furieuse envie de l'empoigner, de la secouer, de lui coller des baffes, et finalement, de la posséder. La posséder. De la baiser, quoi. Mais de taper dessus avant. »

La tranquillité d'un village de Galice est perturbée par l'arrivée d'une jeune femme à la sensualité renversante, d'autant plus attirante qu'elle est l'innocence même. Comme tous les hommes qui la croisent, Tomás est immédiatement fou d'elle. Ce qui n'est au départ qu'un simple désir charnel va se transformer peu à peu en véritable amour

Une joie féroce

Dommage, je n’y ai pas vraiment cru. Un joli conte, mais un peu léger quand même.

Une joie féroce de Sorj Chalandon

Une histoire de maladie, de perte de repères et de solidarité féminine.

Un Sorj Chalandon… surprenant.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jeanne est une femme formidable. Tout le monde l'aime, Jeanne. Libraire, on l'apprécie parce qu'elle écoute et parle peu. Elle a peur de déranger la vie. Pudique, transparente, elle fait du bien aux autres sans rien exiger d'eux. A l'image de Matt, son mari, dont elle connaît chaque regard sans qu'il ne se soit jamais préoccupé du sien. Jeanne bien élevée, polie par l'épreuve, qui demande pardon à tous et salue jusqu'aux réverbères.
Jeanne, qui a passé ses jours à s'excuser est brusquement frappée par le mal. " Il y a quelque chose " , lui a dit le médecin en découvrant ses examens médicaux. Quelque chose. Pauvre mot. Stupéfaction. Et autour d'elle, tout se fane. Son mari, les autres, sa vie d'avant. En guerre contre ce qui la ronge, elle va prendre les armes. Jamais elle ne s'en serait crue capable. Elle était résignée, la voilà résistante.
Jeanne ne murmure plus, ne sourit plus en écoutant les autres. Elle se dresse, gueule, griffe, se bat comme une furie. Elle s'éprend de liberté. Elle découvre l'urgence de vivre, l'insoumission, l'illégalité, le bonheur interdit, une ivresse qu'elle ne soupçonnait pas. Avec Brigitte la flamboyante, Assia l'écorchée et l'étrange Mélody, trois amies d'affliction, Jeanne la rebelle va détruire le pavillon des cancéreux et élever une joyeuse citadelle

Un océan d’amour

C’est tout simple, pas besoin de paroles, les images suffisent et c’est une petite merveille de poésie

Un océan d’amour de Wilfrid Lupano et Grégory Panaccione

L’histoire d’un marin sur son bateau à la dérive accompagné d’une mouette et une bigoudène qui part à sa recherche.

Un vrai délice de sardines à l’huile

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce jour-là, c'est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C'est le début d'un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. Une histoire muette avec moult mouettes

Littoral

Une fable curieuse, un cormoran, mort, dans les filets d’un bateau de pêche… Et puis l’armée, l’occupant…

Et entre deux… ? Je ne sais pas, j’ai pas tout compris.

Littoral de Bertrand Belin

Dommage, l’écriture est belle. Heureusement, le livre est court.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"L'armée d'un pays, informée par la rumeur, est montée chez lui en fin de journée quand la femme était là avec un seau de patates toute seule debout"