Les carnets d’Alexandra : 1907-1908

L’histoire de fesses un peu cul-cul d’une femme qui aime les femmes

Les carnets d'Alexandra : 1907-1908 de Dominique Simon
Les carnets d’Alexandra : 1907-1908 de Dominique Simon

Un livre pas franchement émoustillant au style vaguement terne

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'étais démasquée. Alors, comme si c'était une chose entendue entre nous, je demandai :
«Quand avez-vous compris que j'avais du goût pour mon genre ?
- À votre façon de détailler les clientes. Vous regardiez leurs fesses comme le font les hommes... Et, croyez-moi, je m'y connais.»

Un été surréel

Tout devait y être pour un livre magnifique ! Une passion absolue, un artiste excentrique, la pauvreté, le succès, les problèmes, la gloire, l’argent, la mort… Tout y était !

Un été surréel de Maxence Fermine
Un été surréel de Maxence Fermine

Et pourtant… au milieu des citations au narcissisme hilarant et la grandiloquence délirante, les mots doux, tendres et mesurés de Maxence Fermine font bien pâle figure.

Et cette couverture, misère. Non !

Zut, c’est joli, mais un peu gâché quand même

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Cadaqués, été 1929. Salvador Dalí, génie en devenir, reçoit chez lui la fine fleur des surréalistes. Parmi eux, Paul Éluard et sa femme, Gala. Or « Dalí est hypnotisé par cette lumineuse déesse qu'il élève à mille pieds au-dessus du sol ».

D'un regard, leurs destins seront scellés à jamais. Lui deviendra un peintre extraordinaire et elle, sa muse éternelle

Lorsque je me suis relevée j’ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes

Jacqueline Sauvage à tué son mari qui la battait en mettant fin à un calvaire qui durait depuis 47 ans. Trois coups de fusil dans le dos de celui qui la battait, violait ses filles et faisait régner la terreur.

Lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes de Valentine Faure
Lorsque je me suis relevée j’ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes de Valentine Faure

Le point de départ pour analyser la violence des femmes.

Un livre brillant qui pose plus de questions qu’il n’arrive à apporter de réponses… En existerait-il de toutes faites qui tiendraient un minimum la route ? Et en s’interrogeant, Valentine Faure évite les pièges d’un discours condescendant, agressif ou intégriste.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Oui c'est vrai je lui ai tiré clans le dos, eh oui. j'ai fait ça. Je m'étais un peu reposée et lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil, j'ai mis les cartouches, j'ai tiré. »

Fin 2015, Jacqueline Sauvage était condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari qui la battait. Elle rejoignait la longue et mystérieuse cohorte des femmes qui choisissent la violence pour répondre à la violence. Ce geste disait-il la puissance ou l'impuissance ? Était-il légitime ou condamnable, courageux ou avilissant ? L'auteure part de cette énigme morale pour explorer la question taboue de la violence féminine.

Que peuvent les femmes face à la brutalité des hommes ? Avec quelle force se défendre ? Faut-il demander l'indulgence ? Dans un essai personnel et documenté, Valentine Faure éclaire ce qui au fil des siècles a pu être traité comme une pathologie, un mystère, une monstruosité ou le résultat d'une influence, rarement comme un outil d'émancipation ou l'expression d'une révolte légitime. À l'heure où la colère des femmes se réveille, elle invite à actualiser notre regard sur la violence des femmes

Ganda

Eugène nous raconte les grands explorateurs du Portugal au travers du périple de Ganda, rhinocéros d’Inde offert par Alfonso de Albuquerque à son Roi, Manuel I et peint par Albrecht Durer qui ne l’avait jamais vu. Un roman historique dans la veine des meilleurs romans historiques de Cavanna.

Ganda de Eugène
Ganda de Eugène

C’est monstre drôle et cultivé ! Un voyage autour du monde avec le célèbre Ganda et son cornac, le sourire en bandoulière.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ganda, c'est l'histoire folle d'un rhinocéros parti d'Inde pour rejoindre la ménagerie du roi Manuel Ier du Portugal, en caravelle ! Un cadeau diplomatique de deux tonnes et demie qui ne passe pas inaperçu et aiguise les imaginations...

C'est aussi le roman d'Ossem, le cornac obligé de suivre le pachyderme dans son odyssée. Malin, inventif, Ossem se donne tous les droits pour améliorer son triste sort.

Avec ironie et une pointe d'érudition, Eugène nous emmène dans un récit plein de surprises. De Goa à Lisbonne et de Gênes à Nuremberg, les puissants de ce monde en prennent pour leur grade

L’appel du désir

Pas grand chose à dire sur ce petit livre érotique construit comme un film porno un peu Gonzo dans lequel se succèdent les plans classiques et attendus du style

L'appel du désir de Eric Mouzat
L’appel du désir de Eric Mouzat

Efficace et triste comme un McDo

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Il n'y avait qu'elle dans cette salle grouillante de monde, elle et sa beauté à couper le souffle, ses longs cheveux blonds, ses grands yeux bleus qui lui mangeaient le visage, ses pommettes hautes discrètement fardées de rosé, son opulente poitrine que moulait un blouson de cuir rouge, sa taille mince, ses lèvres charnues et son air trop sage. »

Une jeune femme très chaste, sur le point de se marier, fait une étonnante rencontre lors d'un meeting politique... Elle prend alors conscience qu'elle s'est inutilement bridée. Peu à peu, le corset qui l'enserrait va se dénouer pour laisser, enfin, libre cours à ses pulsions. Son appétit féroce et son charme insolent sont ses armes les plus efficaces pour parvenir à ses fins et convaincre ceux qui l'accompagnent de dépasser leurs limites...

La guerre des pauvres

En Europe, les inégalités sont crasses (en ce 15e siècle), le clergé s’engraisse et les impôts tabassent.

La guerre des pauvres de Éric Vuillard
La guerre des pauvres de Éric Vuillard

Les hommes se soulèvent.

Un livre peut-être un peu moins inspiré que les brillantissimes Congo ou l’ordre du jour. Restent une écriture impeccable et un sujet fort bien amené par conteur talentueux!

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les exaspérés sont ainsi, ils jaillissent un beau jour de la tête des peuples comme les fantômes sortent des murs.
É. V.

Histoires à ne pas mettre entre toutes les mains

Un recueil de nouvelles écrites par de nombreuses mains.

Histoires à ne pas mettre entre toutes les mains de Julie Bray
Histoires à ne pas mettre entre toutes les mains de Julie Bray

Érotique et pornographique, court et efficace comme des starters de fantasmes

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elles sont belles et désirables, faussement ingénues ou carrément perverses. Elles, ce sont les personnages de l'univers de jouissance où nous convie Julie Bray. Comment résister à l'appel grisant de ces femmes avides de caresses ? Comment ne pas plonger avec elles dans les délices de la passion charnelle ? Des frissons à l'extase, nous voici transportés dans un pays sans frontières, où tout est permis

La Vénus à la fourrure

Comme un tourbillon, une chute dans un délire sadomasochiste où le encore pire succède au pire jusqu’à…

La vénus à la fourrure de Leopold von Sacher-Masoch
La vénus à la fourrure de Leopold von Sacher-Masoch

Un livre à la noirceur gothique impressionnant de maîtrise et de construction.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il vénérait une Vénus de jardin, sage idole de pierre : Wanda von Dunajew va lui donner le goût des femmes de chair.

De la déesse de l'amour, Wanda possède la rousse splendeur, le caractère, la frivolité. Mais Séverin, gentilhomme des Carpates, a d'autres rêves encore. Plus que son amant, il désire être son esclave. Humiliations, violences, tortures de la jalousie : extase... D'un trait de plume sur un contrat, tous les abaissements lui sont promis. Jusqu'au tout dernier...

Ce chef-d’œuvre de Sacher-Masoch - dont le nom a donné naissance au terme « masochisme » - a inspiré le grand film de Roman Polanski, La Vénus à la fourrure

Je parle à un homme qui ne tient pas en place

Une correspondance parfois à sens unique (comme toutes les conversations ?) et qui se retrouve et s’éloigne comme le bateau de Thomas Coville, à la recherche du record du tour du monde à la voile en solitaire et sans escales.

Je parle à un homme qui ne tient pas en place de Jacques Gamblin
Je parle à un homme qui ne tient pas en place de Jacques Gamblin

Des pensées universelles au milieu des calmes plats et des tempêtes

Une texte qui donne vie à des représentations de Jacques Gamblin où l’émotion des textes submerge les terres.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une correspondance entre l'acteur J. Gamblin et le navigateur T. Coville commencée en 2014, alors que ce dernier, tentant de battre le record du tour du monde à la voile en solitaire à bord de son trimaran, se trouve immobilisé par l'anticyclone à Sainte-Hélène. L'échange épistolaire se poursuit jusqu'en 2016, année où il parvient, au bout de sa cinquième tentative, à accomplir cet exploit

Récits coquins des plaisirs défendus

Des nouvelles de cul rapides, efficaces, distrayantes et parfois amusantes

J'ai tourné la tête pour regarder sa vulve. Les poils pas rasés. Le clitoris décapuchonné. Les grandes lèvres ouvertes. Mon mari embrassait ses seins. Elle avait encore les yeux fermés. Elle était encore couchée sur le dos, se laissant faire. J'ai demandé à mon bourreau de me pénétrer, il a encore refusé. J'ai repris son membre dans ma bouche jusqu'à ce qu'il le retire et qu'il prenne sa femme en levrette. 
La salope a joui presque tout de suite.
Récits coquins des plaisirs défendus de Elisabeth Vanasse

124 pages pornographiques

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Quand il a effleuré mon sein gauche, j'ai compris que, cette fois-là, il se passerait quelque chose. Je savais déjà qu'il me trouvait belle et me désirait. Ses yeux le criaient fort. Pour ma part, je me contentais de sourire ; j'essayais d'avoir l'air indifférent. Je savais qu'il s'agissait simplement de lui faire signe...»

Élisabeth Vanasse livre ici des nouvelles érotiques audacieuses sous forme de chassés-croisés entre libertinage et sentiments. Un couple ose une aventure dans un sauna mixte et découvre le plaisir troublant de l'amour à plusieurs ; une jeune femme décide de s'inscrire à un club bien particulier ; une autre invite à dîner un séduisant voisin au plaisir... bruyant ; deux filles ont des pensées bien peu licites envers leur chauffeur de taxi...

Une écriture précise, franche et alerte. Des scènes particulièrement charnelles. Un passeport pour le plaisir !