La ligne de front : une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh

Désespéré par le manque d’entrain des soldats durant la première guerre mondiale, le président décide d’envoyer Vincent Van Gogh sur le front pour qu’il capte toute la beauté et l’émotion de la guerre dans ses tableaux et motiver ainsi les soldats.

La ligne de front : une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh de Manu Larcenet

Sous des airs (et une réalisation) complètement loufoques, Manu Larcenet réalise un album d’une grande force contre l’absurdité absolue. Un petit chef d’œuvre antimilitariste et humaniste.

Et finalement, non, il n’y a pas trop de jaune

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Parfois, quand les obus pleuvent sur la ligne de front, il arrive qu'à l'arrière aussi l'on serre les fesses...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après Sigmund Freud, puis Robin des Bois, Manu Larcenet s'attaque à la biographie non officielle de Vincent Van Gogh et à son passage méconnu dans l'armée française lors de la guerre de 14-18. Sublime bouquin constamment ballotté entre le rire et l'horreur, la ligne de front est une hallucinante plongée dans la barbarie guerrière où l'on manque cruellement de tournesol et d'harmonie chromatique. Pour la troisième fois, Larcenet revisite donc la bio d'un personnage célèbre à sa sauce toute personnelle. Ici, on découvre un Vincent Van Gogh usé après une carrière militaire difficile. Sa dernière mission a d'ailleurs été un échec et sa hiérarchie a du inventer cette histoire stupide d'oreille coupée pour le faire disparaître. A présent, il est envoyé sur le front pendant la grande boucherie de 14-18 afin de ramener des peintures du front. Car l'Etat Major est perplexe et ne comprend pas pourquoi certains soldats désertent, refusant la gloire de mourir pour la patrie : Qu'est ce qui peut les effrayer à ce point ? La guerre tout simplement, et Larcenet rejoint un Tardi pour décrire l'horreur des tranchées. Son trait est au sommet, son propos, parfois hilarant, bascule aussi dans le noir le plus sanglant, dans un témoignage magnifique pour donner un livre qui donne à réfléchir, même une fois refermé