Maigret au Picratt’s

Un opus qui aurait pu aussi s’intituler Chasse à l’homme à Montmartre ou Maigret au striptease. Hélas, il aurait pu tout aussi bien titrer Sale époque pour les homos ou Ici, on aime pas les toxicos. Oui, pas terrible ! Alors que d’habitude Maigret ne juge pas avec une écoute généralement bienveillante, ici, c’est pas vraiment ça. Et c’est désagréable !

 - Je peux entrer, patron?
C'était Lapointe, qui tenait une feuille de papier à la main et paraissait très excité.
 - Tu as téléphoné pour de la bière ?
 - Le garçon de la Brasserie Dauphine vient de monter le plateau.
On ne l'avait pas encore porté dans le cagibi de Torrence et Maigret prit le demi tout frais, tout mousseux, le vida d'une longue lampée.
 - Il n'y a qu'à téléphoner qu'il en apporte d'autre !
Maigret au Picratt’s de Georges Simenon

Un tome malheureux qui ne passera pas aux filtres du wokisme. Témoignage d’une époque

Maigret 64/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Pour l'agent Jussiaume, que son service de nuit conduisait quotidiennement, à quelques minutes près, aux mêmes endroits, des allées et venues comme celle-là s'intégraient tellement à la routine qu'il les enregistrait machinalement, un peu comme les voisins d'une gare enregistrent les départs et les arrivées des trains.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Personne, à la PJ, n'a pris au sérieux l'avertissement d'Arlette, une strip-teaseuse de Pigalle, ivre de surcroît : un nommé Oscar se dispose à assassiner une comtesse - dont le nom demeure inconnu. Pas pour longtemps... On la retrouve morte étranglée... et Arlette a subi le même sort. Installé au Picratt's, l'établissement montmartrois où travaillait la jeune femme, Maigret n'a plus qu'à observer et à questionner, dans ce milieu interlope où se côtoient filles faciles et mauvais garçons. Dans l'espoir de reconstituer la personnalité et les liens qui unissent trois personnages dont deux sont morts, et le troisième - le mystérieux Oscar - introuvable... Et nous découvrirons, de la Côte d'Azur à paris, l'inéluctable déchéance d'une femme fortunée, qui a peu à peu basculé dans un univers sordide