Le grand n’importe quoi

Des anecdotes, des souvenirs, des amis chers, des valeurs, plein de célébrités, mais…

Le grand n'importe quoi de Jean-Piierre Marielle
Le grand n’importe quoi de Jean-Pierre Marielle

Il manque quelque chose. Zut!

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Décalé. Il paraît que je le suis. Il est certain que je ne suis calé en rien.

Après cinquante ans à promener sa haute silhouette devant les caméras ou sur les planches, Jean-Pierre Marielle se confie pour la première fois. Dans cette balade au coeur de son intimité, on croise les copains de toujours, Belmondo, Rochefort, Salvador et les autres, les auteurs vénérés, Beckett, Camus, Echenoz, Galet, ou encore les jazzmen adorés.

S'il demeure pour beaucoup le personnage culte des Galettes de Pont-Aven, il est tout autant l'austère M. de Sainte-Colombe de Tous les matins du monde. Comédien d'exception, il préfère les paradoxes aux évidences. Aussi à l'aise dans la truculence, le burlesque, la fantaisie que dans la sobriété, la retenue et la profondeur. À l'image de l'homme Jean-Pierre Marielle, solaire, jouisseur, fort en gueule, mais également solitaire, discret et cultivé.

Dans un joyeux bazar haut en couleur, bons mots loufoques, traits d'esprit et anecdotes savoureuses composent l'autoportrait sensible de l'un des Grands Ducs du cinéma français

Lectures 2015

Et voilà, 2015 s’en va avec 30759 pages de livres. Avec des biens, des nuls et des coups de cœur comme Profession du père et Vernon Subutex dans les sorties de l’année ou Darling et Fahrenheit 451 dans les bouquins plus anciens que je n’avais pas encore lu.

Et aussi des auteurs découverts cette année et qu’il me hâte de suivre comme Saphia Azzeddine ou Sylvain Tesson.

Un bon fils

Sommes-nous condamnés à reproduire les défauts de nos parents ou s’inscrit-on forcément en négatif de leurs personnalités. Pascal Bruckner parle de sa construction d’homme marquée par son père violent, antisémite et pervers.

Un bon fils de Pascal Bruckner
Un bon fils de Pascal Bruckner

Un livre entre témoignage et thérapie.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Rien de plus difficile que d'être père : héros, il écrase de sa gloire ; salaud, de son infamie ; ordinaire, de sa médiocrité.» Dans ce pudique roman de formation, Pascal Bruckner raconte sa filiation personnelle et intellectuelle.

C'est l'histoire d'un enfant à la santé fragile. Né après guerre dans une famille d'origine et de culture allemandes, il est envoyé dans un village d'Autriche pour soigner ses poumons. Sous la neige, il chante la gloire de Dieu et prie chaque soir le Seigneur de provoquer la mort de son père.

Ce dernier, antisémite et raciste, est un mari pervers qui bat sa femme et l'humilie. Son fils unique fera tout pour devenir son contre-modèle («je suis sa défaite»). Il sera l'élève de Jankélévitch et de Barthes, le jumeau spirituel d'Alain Finkielkraut, puis un écrivain reconnu, classé parmi les «intellectuels juifs» auxquels il s'identifie sans en être.

Jusqu'au dernier jour, il accompagnera néanmoins dans son calvaire cet étranger qui lui a donné la vie et n'en finit pas de mourir. Car au-delà du mépris et de la rage coupable, ce récit bouleversant est l'aveu d'un amour impossible à renier d'un fils pour son père auquel il doit paradoxalement toute son oeuvre - où le théâtre de la cruauté se retourne en compassion.

Il lui dédie ce Tombeau d'effroi et de pardon

Sans état d’âme

Une histoire de frustration, moche, détachée et dénuée de sentiments. Paradoxe d’une frustration sentimentale inavouée.

Sans état d'âme de Yves Ravey
Sans état d’âme de Yves Ravey

Un routier qui dérape loin de lui.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
John Lloyd disparaît une nuit sans laisser de trace.

Stéphanie, sa petite amie, va charger Gustave Leroy de mener l'enquête.

C'est sans compter sur son dépit amoureux.

Ni sur l'arrivée de Mike Lloyd qui entend bien retrouver son frère

Berezina

Un livre à travers de l’Europe, de Moscou à Paris en side-car et en hiver sur les traces de la retraite de Napoléon.

Berezina de Sylvain Tesson
Berezina de Sylvain Tesson

Un voyage sur les chaos de l’histoire et de ses routes enneigées. Un rire plus glacial qu’un shoot de vodka et aussi sanglant que les eaux de la Berezina.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Un vrai voyage, c'est quoi ?
- Une folie qui nous obsède, dis-je, nous emporte dans le mythe ; une dérive, un délire quoi, traversé d'Histoire, de géographie, irrigué de vodka, une glissade à la Kerouac, un truc qui nous laissera pantelants, le soir, en larmes sur le bord d'un fossé. Dans la fièvre...
- Ah ? fit-il.
- Cette année ce sont les deux cents ans de la Retraite de Russie, dis-je.
- Pas possible ! dit Gras.
- Pourquoi ne pas faire offrande de ces quatre mille kilomètres aux soldats de Napoléon ? »

Le retour à la terre

Poétique et rigolo.

Le retour à la terre de Larcenet et Ferry
Le retour à la terre de Larcenet et Ferri

Très rigolo et très poétique.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ça s'appelle "la nature", frangin... Jadis, les hommes vivaient dans la nature où ils chassaient pour se nourrir...
J'aurais pas pu.

La fiancée était à dos d’âne

Une délicate histoire en dentelle, parfois un peu trop fragile.

La jeune Yudah est offerte à un sultan. De gré, de force, on suit son chemin erratique du désert à la mer et du couvent à Paris.

La fiancée était à dos d'âne de Vénus Khoury-Ghata
La fiancée était à dos d’âne de Vénus Khoury-Ghata

Peut-être un fil trop fin pour une histoire labyrinthique.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Deux jours à dos d'âne pour trouver la fiancée idéale. Jambes et bras épilés, mains teintes au henné, une fille à marier doit ressemblera un miroir. Chacune espère être l'élue et partir vivre en ville. Le désert est fait pour les hommes, leur regard croit voir des oasis avec des palmiers lourds de fruits quand les femmes ne voient que du sable sur du sable. Un regard circulaire a suffi au rabbin pour trouver l'élue. Il choisit Yudah pour son nom, une contraction de Yahuda, et pour ses yeux baissés lorsqu'il l'a regardée. Toute femme est belle pour le rabbin du moment qu'elle n'est ni manchote ni borgne.

Yudah est une jeune fille juive du désert algérien. Le jour où le rabbin Haïm la choisit pour être la nouvelle épouse de l'Émir Abdelkader, sa vie bascule. Yudah rêvait de palais mais se retrouve dans un campement de tentes balayé par le vent. Occupé sur d'autres fronts, l'Émir, lui, demeure invisible. Bientôt Abdelkader rend les armes : il est débarqué avec ses généraux à Toulon pendant que le reste de ses fidèles est envoyé sur l'île Sainte-Marguerite. Yudah est de ce voyage. C'est donc en France qu'elle poursuivra sa quête, inlassablement, à la recherche d'un époux qu'elle n'a toujours pas vu... Le destin merveilleux de la jeune fille du désert se réalisera-t-il ?

Crans-Montana

Simple comme un regard en arrière sur une vie un peu ratée, des espoirs, des drames et des occasions manquées.

Crans-Montana de Monica Sabolo
Crans-Montana de Monica Sabolo

Une nostalgie sucrée amère.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans les années 60, à Crans-Montana, un groupe de garçons observe de loin trois jeunes filles : Chris, Charlie et Claudia. Pendant les vacances d'été ou d'hiver, sur les pistes, à la piscine ou dans les night-clubs, elles forment une entité parfaite, une constellation inaccessible dont le souvenir les poursuivra toute leur vie comme un amour fantôme.

Monica Sabolo déroule les destinées d'une jeunesse dorée mais qui porte les secrets, les fautes et l'indifférence des générations précédentes. Des espoirs romantiques de l'adolescence à l'opulence glacée des années 90, tous ses personnages tenteront de toucher du doigt quelque chose de plus grand, l'amour, la vérité, ou simplement le sentiment d'exister. Mais la vie glisse entre leurs doigts

Vive la marée !

Pas d’histoire pour une bande dessinée pourtant bien scénarisée.
Une sorte de défié de Polaroïds des touristes qui arrivent. Juste, drôle et consternant, surtout lorsqu’on s’y reconnait.

Vive la marée ! de David Prudhomme et Pascal Rabaté
Vive la marée ! de David Prudhomme et Pascal Rabaté

Et oui, les touristes sont moches!

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Polovos plage
On sent déjà la mer !
Oui, mais d'abord...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une compilation d'histoires ayant pour thématique les vacances à la mer : l'arrivée des premiers baigneurs le matin à marée basse, le départ des vacanciers, etc