Où allons-nous, mes amis ?

Parfait pour se questionner ou se réunir pour tenter de chercher des solutions, ce petit essai ne m’a pourtant pas emmené très loin avec lui. Un livre pourtant érudit et plein de bonnes intentions capable de mettre en évidences nos erreurs et nos manquements, mais sans pour autant proposer des solutions. Si ce n’est peut-être l’éducation et la discussion comme armes contre l’obscurantisme.

Où allons-nous, mes amis ? de Marek Halter
Où allons-nous, mes amis ? de Marek Halter

Oui, d’accord. L’intelligence contre la bêtise, soit ! Super, même. Mais…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Mes amis, il ya urgence. Nous marchons et ignorons où mènent nos pas. Même l'horizon, que certains tentent de nous dessiner, se dissout dans le brouillard. Nous sommes comme ce voyageur du Transsibérien qui, jour après jour, se lamente sur son siège. « Personne ne peut m'aider, personne. - Mais pourquoi ? - Parce que, depuis une semaine déjà, je roule dans un train qui ne va pas dans la bonne direction ! » Depuis une semaine ? Pour nous, depuis bien plus longtemps. Avons-nous essayé de tirer la sonnette d'alarme ? De changer de train ? De direction ? Mais pour aller où ? Vieille question. Quo Vadis. Domine ? « Où vas-Tu, Seigneur ? » Où allons-nous, mes amis ? Où voulons-nous aller ? »

Dans un monde dominé par la peur et menacé par les guerres de religion, Marek Halter tente inlassablement de restaurer le dialogue entre juifs, musulmans et chrétiens. D'une voix puissante, il lance avec ce texte un nouvel appel à la réconciliation et à la paix

Après l’orage

Voiture en panne, un révérend et sa fille restent coincés chez El Gringo et son fils, Tapioca. Un garage au milieu de rien. Avec la chaleur et la tempête qui arrive.

Après l'orage de Selva Almada
Après l’orage de Selva Almada

Et Dieu qui revient sans cesse dans la bouche et les pensées monomaniaques du révérend, pèlerin obsessionnel assujetti à sa mission évangélisatrice.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un garage au milieu de nulle part, dans le nord de l'Argentine. La chaleur est étouffante, les carcasses de voiture rôtissent au soleil, les chiens tournent en rond. Le révérend Pearson et sa fille Leni, seize ans, sont tombés en panne ; ils sont bloqués là, le temps que la voiture soit réparée. El Gringo Brauer s'échine sur le moteur tandis que son jeune protégé Tapioca le ravitaille en bières fraîches et maté.

Dans ce huis clos en plein air, le temps est suspendu, entre deux, l'instant est crucial : les personnages se rencontrent, se toisent, s'affrontent. C'est peut-être toute leur vie qui se joue là, sur cette route poussiéreuse, dans ce paysage hostile et désolé, alors que l'orage approche.

Selva Almada signe ici un premier roman époustouflant de maîtrise, dans une prose sobre, cinématographique, éminemment poétique