En reconnaissant une femme de son passé criminel, la vie de Jean-Paul Guillaume bascule.
Il en perd même sa moustache.
Un roman dur bien bref, un peu cruel avec cet évadé qui perd pied
Le tout premier grincement se produisit le lundi 2 mai, à huit heures du matin.
A huit heures moins cinq, comme d'habitude, la cloche du lycée de garçons avait sonné et les élèves épars dans la cour pavée de briques roses s'étaient groupés en longues files devant les classes.
Jean-Paul Guillaume, irréprochable professeur d'allemand depuis plus de dix-huit ans à La Rochelle, marié, sans histoires et père de deux enfants, change un matin radicalement de comportement. Il frappe un élève.
Rêve en classe. Ne rentre plus chez lui et ne fait même plus semblant de supporter sa femme. Rien ne laissait prévoir un tel revirement chez cet homme qui s'était évertué depuis des années à ne montrer de lui que le profil vide d'un homme craintif.
Que s'est-il passé ? Qui se cache réellement derrière cette identité ? Une sorte de Docteur Jekyll. Comment ne pas perdre pied ? Comment, après avoir contenu depuis tant d'années sa nature profonde, ne pas ressentir enfin l'indicible joie de redevenir soi-même, assassin peut-être, mais si parfaitement heureux !