Ne jamais couler

Marie est un bouchon de liège, comme sa grand-mère. C’est sa mère qui le lui a dit. Même dans la tempête, elle ne coule jamais.

Ne jamais couler de Marie de Brauer, dessins de Lucy Macaroni

Cette bande dessinée autobiographique sur la grossophobie, les problèmes de poids, l’amour de soi et le regard des autres est franchement bien foutue. Tout en restant rose, girly et très accessible, elle parle avec beaucoup de profondeur et de sensibilité.

Alors certes, je ne suis pas monstre fan du style de dessin ou de la typo, mais Marie de Brauer m’a beaucoup touché par sa sincérité et son humour.

Un album à mettre dans toutes les mains !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tu penses à ta maman parfois ?
Tous les jours.
Elle était comment ?
Elle était super. Tu lui ressembles un peu.
Ah ouais ?
Oui... Vous êtes des bouchons de liège.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« La grossophobie définit l'ensemble des discriminations que vivent les personnes grosses dans notre société. Elle est constante dans nos vies, de l'enfance à l'âge adulte. C'est une discrimination silencieuse, ignorée, légitimée.

Alors voilà, la grossophobie elle est partout, tout le temps. Et tout le monde s'en fout. »

Avec une approche ludique et un humour décapant, Marie de Brauer nous raconte son histoire et son combat contre l'injustice qu'elle vit au quotidien, portés par les illustrations pétillantes de Lucymacaroni.

La question qui tue : perfidies ordinaires, maladresses et autres…

Franchement… j’ai dû en poser quelques unes…

La question qui tue : perfidies ordinaires, maladresses et autres… de Sophia Aram

Maladroites, condescendantes voir franchement racistes, homophobes ou sexistes (j’en passe), Sophia Aram dresse la liste de ces micro-agressions et c’est très drôle et tout à fait consternant.

Après une première partie théorico-pratico-experiencielle, suit une belle collection de toutes ces petites merdasses à déguster

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je peux toucher tes cheveux ? »
« Vous fêtez les anniversaires dans ton pays ? »
« T'as pas l'air gay, pourtant. »
« L'important, c'est que tu te sentes bien dans ton corps. »
« T'as tes règles ou quoi ? »


Ces remarques aux faux airs amicaux charrient une tonne de préjugés. Elles sont pesantes précisément parce que les personnes qui les prononcent sont rarement conscientes de leur énormité et des effets qu'elles peuvent produire. C'est pourquoi il est important de prendre la mesure de ces micro-agressions et, pourquoi pas, d'en rire.

L'idée n'est pas d'organiser le plus grand procès d'intention de l'histoire mais de continuer de militer pour la tolérance afin que chacun puisse vivre paisiblement ses différences. Et puisque ça ne suffira pas, que ces « questions qui tuent » nous fassent hurler, sourire ou pleurer, finalement peu importe, l'idée serait simplement de ne pas s'y habituer