Pulpe

Comme pour tous les recueils collectifs, on trouve du très bon et dur et du plus mollachu, voir même indigeste.

Pulpe
Pulpe

Pour ce qui est du bon, et bien… ma foi, j’y ai trouvé de bien jolies choses allant du sensuel au plus pornographique.

Et le saupoudrage de québécismes n’est pas sans ajouter une petite touche exotique des plus réussie.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Seize auteurs aux styles variés osent une incursion dans la littérature érotique. Emilie Andrewe Marjorie Armstrong Jean-Philippe Baril-Guérard François Blais Marie Demers Stéphane Dompierre David Goudreault Geneviève Jannelle Pierre-Luc Landry Kiev Renaud Jonathan Roberge Simon Roy Elkahna Talbi Ghislain Taschereau Mélissa Verreault Audrée Whilhelmy

Les femelles

Pas fan absolu des nouvelles, la couv. m’a quand même bien branché et mes dernières lecture de Joyce Carol Oates (m’)ont achevé… de me convaincre.

Les femelles de Joyce Carol Oates
Les femelles de Joyce Carol Oates

Et je n’ai pas été déçu par ces femelles qui, par vengeance, sadisme, accident, démence ou opportunité passent à l’acte. Mais, comme pour toutes les nouvelles, il faut se contenter d’une brève accroche, d’un court développement et d’une fin rapide. En l’occurrence, souvent brutale…

A conseiller aux amateurs de cruauté amorale et aux fans d’histoires courtes qui n’ont pas peur de s’endormir au coté d’une femme.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Petite fille jalouse, prostituée précoce, vierge effarouchée, bourgeoise en mal de sexe ou infirmière dévouée, elles ont six, onze, vingt, trente-cinq ans et, à première vue, paraissent inoffensives. À ceci près qu'il vaut mieux ne pas laisser traîner un revolver, un couteau ou une seringue à leur portée. Car ce sont des tueuses, les (anti) héroïnes de ces neuf nouvelles dérangeantes, que Oates met en scène avec un sadisme d'une sournoise sobriété. Une savante économie de moyens qui explique sans doute la montée de tension que le lecteur ressent à chacune de ces pages où l'horreur s'installe tranquillement...

De si rudes tendresses

Une quinzaine d’histoires courtes sur les envies cachées, les pulsions qui nous dévorent, les secrets qui nous hantent et les besoins qui nous poussent.

De si rudes tendresses de Tomaso Solari
De si rudes tendresses de Tomaso Solari

Sympa, mais dans style un peu bof-bof. Et comme souvent avec les nouvelles, le bon côtoie le non fini, laissant un non-goût de pas assez. Dommage, car les bons moments et les promesses n’y manquent pas.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les personnages de ces nouvelles partagent un sentiment de culpabilité et dévoilent les conséquences de leurs faiblesses sur leur vie intérieure

Dire au revoir

Quel ennui. Une liste de pensées, des historiettes inachevées, des phrases, des mots… Peut-être de la poésie ?

Dire au revoir de Gaëtan Roussel
Dire au revoir de Gaëtan Roussel

Je suis passé à coté sans bonjour, sans au revoir.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Voilà plus de vingt ans que les chansons de Gaëtan Roussel bercent nos oreilles : son sens de la formule, sa piquante poésie et son humour se retrouvent déployés et enrichis dans ces nouvelles qui sont autant de variations autour du thème Dire au revoir. Un jeune garçon aide son père à déplacer la concession d'ancêtres qu'il n'a pas connus ; un homme et une femme s'aiment une nuit et puis se quittent ; un fils adresse un ultime au revoir à une mère qui ne l'a guère aimé...

Dans ce livre aussi riche d'histoires que de manières de les raconter, Gaëtan Roussel nous ouvre les portes d'un imaginaire à la tonalité tour à tour grave, drôle et émouvante

Inhumaines

Des nouvelles absurdes, cocasses, décalées, un peu futuristes… comme si le monde devait continuer à partir en couilles encore un peu plus pire. Avec plein de sexe pas très réjouissant.

Inhumaines de Philippe Claudel
Inhumaines de Philippe Claudel

Mais pourtant, même si cela pouvait faire un truc rigolo… ces textes trop courts manquent quand même de consistance.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Nous sommes devenus des monstres.
On pourrait s'en affliger.
Mieux vaut en rire

Des hommes sans femmes

Au plus proche des émotions, des sentiments et du ressenti, des hommes sans femmes, dépeint au travers de 7 nouvelles, la difficulté d’être complet et entier par soi-même, de l’importance de l’autre dans la construction de la personnalité.

Des hommes sans femmes de Haruki Murakami
Des hommes sans femmes de Haruki Murakami

Il raconte aussi la mélancolie, la tristesse, la douleur ou la folie de la séparation et de la solitude.

Des hommes sans femmes de Haruki Murakami 2

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« À ce que je sais, votre épouse était vraiment une femme merveilleuse [...] vous devez vous sentir reconnaissant d'avoir vécu presque vingt ans auprès d'une femme comme elle. Je le crois profondément. Néanmoins, vous aurez beau penser que vous avez compris quelqu'un, que vous l'avez aimé, il n'en reste pas moins impossible de voir au plus profond de son coeur. Vous aurez pu vous y efforcer, mais vous n'aurez réussi qu'à vous faire du mal. Vous ne pouvez voir qu'au fond de votre propre coeur, et encore, seulement si vous le voulez vraiment, et si vous faites l'effort d'y parvenir. En fin de compte, notre seule prérogative est d'arriver à nous mettre d'accord avec nous-même, honnêtement, intelligemment. Si nous voulons vraiment voir l'autre, nous n'avons d'autre moyen que de plonger en nous-même. Telle est ma conviction. »

Neuf ans après Saules aveugles, femme endormie, le retour d'Haruki Murakami à la forme courte. Dans ce recueil comme un clin d'oeil à Hemingway, des hommes cherchent des femmes qui les abandonnent ou qui sont sur le point de le faire. Musique, solitude, rêve et mélancolie, le maître au sommet de son art

Quelles nouvelles, Jeeves ? : huit histoires pour l’heure du thé

Champion dans l’art et la maîtrise de l’effet papillon, Jeeves peine toutefois à convaincre dans un format court. 30 pages, c’est un peu limite pour les développements, rebondissements et chausse-trapes semés habilement par le majordome.

Quelles nouvelles, Jeeves ? de P.G. Wodehouse
Quelles nouvelles, Jeeves ? de P.G. Wodehouse

Restent les personnages et les dialogues délicieux.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Huit nouvelles mettant en scène Jeeves, valet débrouillard, diplomate et flegmatique, qui aide son jeune et riche maître Bertram Wooster à se sortir des situations impossibles dans lesquelles il se met

La bouche ouverte

A conseiller surtout aux amoureux de Genève, pour s’y promener et y déguster des délices, cardons, longeoles et terminer avec une tarte aux pruneaux pour le jeûne.

La bouche ouverte de Shmuel T. Meyer
La bouche ouverte de Shmuel T. Meyer

Souvent nostalgique, parfois avec le sourire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Théo aime Caroline, Gabriel aime tante Ingrid, Ingrid aime l'amour et Fanny la vie.

Un siècle, deux générations, trois familles aux destins mêlés ; l'une juive, les deux autres pas. La ville de Genève, son lac, sa nostalgie, et la gourmandise, beaucoup de gourmandise entre les pages.

À chaque chapitre, un aliment typique évocateur de souvenirs ou d'aspirations : tapioca, longeole, gratin de cardons...

Récit émouvant et drôle de plusieurs femmes et quelques hommes attachants, parfois désarmés devant la providence et la puissance d'une histoire qui leur échappe.

Amours, suicide assisté, gastronomie, coffre-fort et secrets de famille... Une sacrée et savoureuse cuisine !

Les hommes préfèrent les hommes

Déjanté, absurde, inégal et popoétique, j’adore les hommes préfèrent les hommes de Brigitte Fontaine.

Les hommes préfèrent les hommes de Brigitte Fontaine
Les hommes préfèrent les hommes de Brigitte Fontaine
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Dans la petite capitale toute brillante, ils déambulèrent et trouvèrent assez rapidement ce qu'ils cherchaient : un hôtel, palace de glace. Dans la chambre éblouissante, ils se promenèrent vêtus de fourrures et dégustèrent avec délice des harengs transparents, des sorbets au gingembre et de l'aquavit. Ils dansèrent en riant de soulagement, de joie et d'amour au son de quelques grandes valses de Frédéric Chopin, puis ils se dévêtirent, s'admirant mutuellement au milieu de ces grands bijoux gelés, puis plongèrent sous la peau d'ours et fêtèrent dignement leur libération.»

Entre polar, rigolade et poésie, les folles aventures de Viandox et Spontex sont suivies de quinze histoires dont Brigitte Fontaine a le secret.