Quatre amours

Au travers de deux couples de la cinquantaine qui se séparent, Cristina Comencini interroge l’amour qui dure toujours, le couple indivisible, la fidélité, la parentalité et la filiation…

Quatre amours de Cristina Comencini

Même si l’écriture m’a parfois un peu embrouillé, le regard sur le couple est sans concessions

Que sont devenus le désir et l’amour dans le couple après cinquante ans et quelques enfants ? Des questions qui entrent en résonance avec Le nouveau nom de l’amour de Belinda Cannone également sorti en 2020

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Mon problème est le suivant : avant je vivais avec Laura et je couchais avec Sara. Maintenant que je suis libre, je n'ai plus aucune envie de la voir. Sans épouse, une maîtresse perd son sens. »

Marta et Andrea. Laura et Piero. Deux couples d'amis qui ont partagé chaque moment clef de leurs vies. Quand, au bout de vingt-cinq ans, leurs mariages respectifs volent en éclats, c'est le choc. Comment réinvente-t-on sa vie à cinquante ans passés ?

Entre nouveaux départs, rencontres inattendues et quiproquos, chacun des protagonistes va tenter, à sa façon, de s'approprier cette nouvelle vie qu'il faut avoir l'audace de saisir

Rompre

Que dire de Yann Moix ? Bouarf, rien !

Mais pas mal est ce livre ! Avec une construction sympa, sans prétention, sous forme de dialogue qui disserte autour d’une rupture.

Rompre de Yann Moix

Et il y a des longueurs… Mais aussi de très sensibles pensées et réflexions sur la séparation, la douleur, la nostalgie et finalement sur l’espoir qui reste encore…

… et encore

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Être séparés pour toujours reste une manière d'être ensemble à jamais. »

Trancher

Une femme face à la violence, celle des mots et la destruction du couple. Une femme confrontée au besoin de blesser et les excuses qui suivent. Humiliée et rabaissée devant leurs enfants.

Trancher de Amélie Cordonnier
Trancher de Amélie Cordonnier

Fuir ou rester ?
Il faut trancher !

Et c’est un peu là où trancher m’a un peu déçu.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Des pages et des pages de notes. Tu as noirci des centaines de lignes de ses mots à lui. Pour garder une trace, tenter de les désamorcer, avec le pathétique espoir qu'ils aillent s'incruster ailleurs qu'en toi. »

Cela faisait des années qu'elle croyait Aurélien guéri de sa violence, des années que ses paroles lancées comme des couteaux n'avaient plus déchiré leur quotidien. Mais un matin de septembre, devant leurs enfants ahuris, il a rechuté : il l'a de nouveau insultée. Malgré lui, plaide-t-il. Pourra-t-elle encore supporter tout ça ? Elle va avoir quarante ans le 3 janvier. Elle se promet d'avoir décidé pour son anniversaire.

D'une plume alerte et imagée, Amélie Cordonnier met en scène une femme dans la tourmente et nous livre le roman d'un amour ravagé par les mots

Éparse

Les livres sont des rencontres et le timing est important. Trop tôt, on y comprend rien. Et trop tard… c’est trop tard.

Éparse de Lisa Balavoine
Éparse de Lisa Balavoine

Un livre comme une malle aux trésors de chroniques, pensées, morceaux de vie, musiques, instants, douleurs et rencontres…

Lisa dévoile ses peurs et ses doutes, ses remises en questions, ses erreurs cent fois répétées et ses fragilités avec beaucoup d’émotion et de sincérité.

Un magnifique petit bijou qui porte bien son nom, tant il ressemble à la vie qui bouscule.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je t'aime Mathieu Amalric parce que tu me donnes envie d'écrire un roman qui s'intitulerait Je t'aime Mathieu Amalric et où je parlerais des hommes que j'aime, de ceux qui m'ont aimée, et figure-toi que parfois ce sont les mêmes. »

En faisant le tour de son existence comme on fait le tour du propriétaire, Lisa Balavoine signe un roman espiègle et nostalgique. À travers l'inventaire de ses doutes et de ses fiascos se dessine, sur fond de culture pop, l'itinéraire d'une fille, d'une mère, d'une amante. Et tandis qu'elle rassemble les morceaux de son puzzle sentimental, c'est chacun de nous qui se redécouvre lui-même

La femme nue

Une couverture magnifique et hors sujet.

La femme nue de Elena Stancanelli
La femme nue de Elena Stancanelli

La narration (pénible) d’une difficile séparation, d’un deuil amoureux impossible, d’une descente et de la perte de contrôle.

Une écriture difficile (chiante?), mais une très jolie couv’

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La vie d'Anna vole en éclats quand Davide la quitte. Incapable d'accepter la séparation, elle pirate son compte Facebook, suit ses moindres mouvements à l'aide de son portable, et scrute de façon obsessionnelle ses échanges avec sa nouvelle conquête.

Très vite, Anna ne dort plus et maigrit de façon alarmante. Prise au piège dans ce vertige virtuel de suppositions et de fantasmes, elle décide d'élaborer un scénario implacable pour humilier sa rivale...

Dans une langue alerte et caustique, la narratrice dévoile ses comportements les moins avouables et célèbre la renaissance du corps.

« La femme que j'étais devenue était plus forte, parce qu'elle avait un contour plus net. Beaucoup plus forte que l'Anna raisonnable, compliquée, solitaire. J'avais donné naissance à un fantôme plus réel que je ne l'étais moi-même et prêt à s'emparer de mon corps, de mon cerveau, de tout mon être. Ce qui explique que j'ai eu tant de mal à m'en débarrasser. Maintenant encore je sais qu'il est là, dans un coin. Tapi, prêt à m'assaillir dans les moments de faiblesse. »

Dire au revoir

Quel ennui. Une liste de pensées, des historiettes inachevées, des phrases, des mots… Peut-être de la poésie ?

Dire au revoir de Gaëtan Roussel
Dire au revoir de Gaëtan Roussel

Je suis passé à coté sans bonjour, sans au revoir.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Voilà plus de vingt ans que les chansons de Gaëtan Roussel bercent nos oreilles : son sens de la formule, sa piquante poésie et son humour se retrouvent déployés et enrichis dans ces nouvelles qui sont autant de variations autour du thème Dire au revoir. Un jeune garçon aide son père à déplacer la concession d'ancêtres qu'il n'a pas connus ; un homme et une femme s'aiment une nuit et puis se quittent ; un fils adresse un ultime au revoir à une mère qui ne l'a guère aimé...

Dans ce livre aussi riche d'histoires que de manières de les raconter, Gaëtan Roussel nous ouvre les portes d'un imaginaire à la tonalité tour à tour grave, drôle et émouvante

Aimer et prendre l’air

Deux couples d’amis en vacances au bout de leurs histoires, épuisés. Des triangles, des constats et des dépendances mutuelles dans un climat d’échec.

Aimer et prendre l'air de Sophie Simon
Aimer et prendre l’air de Sophie Simon

Jusque là, c’est drôle, fin et plutôt bien ficelé, les personnages sonnent juste et les dialogues se teintent d’un humour délicieusement désabusé.

Mais pourquoi nous en éloigner en exilant ces personnages dans le cinéma américain ? Zut, il m’ont tout de suite semblé moins sympa, même si la référence à Woody Allen en 4e de couv. me semble tout à fait à sa place.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ce matin-là, je me suis juré de ne plus jamais l'appeler. Il fallait juste que je l'appelle pour le lui dire. »

Alors quelle vient de s'installer dans le Connecticut pour les vacances, Amy, actrice new-yorkaise au faîte de sa gloire, s'interroge : le moment n'est-il pas venu de quitter Jack, son vieil époux atrabilaire ? Comment y parvenir, alors qu'elle a déjà tant de fois échouée ? Et surtout, qu'en pense son psychanalyste ?

Lorsqu'un couple d'amis au bord de la rupture débarque, la confusion atteint son comble...

Après American clichés et Gary tout seul, Sophie Simon met en scène, dans ce drame joyeux et burlesque que ne désavouerait pas Woody Allen, la fin de l'amour et des idéaux, et l'éternelle renaissance du désir

Arrête avec tes mensonges

C’est écrit avec le sang et la viande, c’est beau et douloureux comme des regrets trop gros pour le coeur, comme des démons d’un bonheur perdu, comme les cicatrices des joies passées.

Arrête avec tes mensonges de Philippe Besson
Arrête avec tes mensonges de Philippe Besson

L’histoire d’une passion de jeunesse, de deux corps qui se sont aimés et qui jamais ne se sont retrouvés. La vie qui broie les sentiments et les passions à la moulinette des interdits, des culpabilités ou de l’absurde impossible.

C’est homo et c’est universel.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Un jour, je peux dire quand exactement, je connais la date, avec précision, un jour je me trouve dans le hall d'un hôtel, dans une ville de province, un hall qui fait office de bar également, je suis assis dans un fauteuil, je discute avec une journaliste, entre nous une table basse, ronde, la journaliste m'interroge au sujet de mon roman, "Se résoudre aux adieux", qui vient de sortir, elle me pose des questions sur la séparation, sur écrire des lettres, sur l'exil qui répare ou non, je réponds, je sais les réponses à ces questions-là, je réponds sans faire attention presque, les mots viennent facilement, machinalement, si bien que mon regard se promène sur les gens qui traversent le hall, les allées et venues, les arrivées et les départs, j'invente des vies à ces gens qui s'en vont, qui s'en viennent, je tâche d'imaginer d'où ils arrivent, où ils partent, j'ai toujours aimé faire ça, inventer [...]


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quand j'étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter : « Arrête avec tes mensonges. » J'inventais si bien les histoires, paraît-il, qu'elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J'ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier.
Aujourd'hui, voilà que j'obéis enfin à ma mère : je dis la vérité. Pour la première fois. Dans ce livre.
Autant prévenir d'emblée : pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale.
Mais un amour, quand même.

Un amour immense et tenu secret.

Qui a fini par me rattraper

Les passants de Lisbonne

Deux solitudes en deuil se croisent à Lisbonne. Elle, a perdu son mari dans un tremblement de terre à San Fransisco et lui, son ami l’a quitté d’une lettre aux excuses maladroites.

Les passants de Lisbonne de Philippe Besson
Les passants de Lisbonne de Philippe Besson

Une conversation se noue. Un dialogue doux et mélancolique sur la résilience et le partage des douleurs.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«On ne renonce jamais vraiment, on a besoin de croire que tout n'est pas perdu, on se rattache à un fil, même le plus ténu, même le plus fragile. On se répète que l'autre va finir par revenir. On l'attend. On se déteste d'attendre mais c'est moins pénible que l'abandon, que la résignation totale. Voilà : on attend quelqu'un qui ne reviendra probablement pas.»

Hélène a vu en direct à la télévision les images d'un tremblement de terre dévastateur dans une ville lointaine ; son mari séjournait là-bas, à ce moment précis.

Mathieu, quant à lui, a trouvé un jour dans un appartement vide une lettre de rupture.

Ces deux-là, qui ne se connaissent pas, vont se rencontrer par hasard à Lisbonne. Et se parler.

Une seule question les taraude : comment affronter la disparition de l'être aimé ? Et le manque ?

Au fil de leurs déambulations dans cette ville mélancolique, dont la fameuse saudade imprègne chacune des ruelles tortueuses, ne cherchent-ils pas à panser leurs blessures et à s'intéresser, de nouveau, aux vivants ?