Éloge de la passion

Une passion, foudroyante, qui emporte tout, qui balaie tout, et qui relègue ce qui resterait à d’insignifiantes futilités. Une femme dans la tempête, un mariage qui explose, un amant insaisissable et la douleur qui broie la raison.

Éloge de la passion de Carlotta Clerici
Éloge de la passion de Carlotta Clerici

La passion qui embrase les vies et qui ne laisse que des cendres.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'ai quitté mon mari parce que j'ai croisé un homme, un matin, sur la rive d'un lac. Il m'a tendu la main pour m'aider à descendre du bateau sur le ponton et j'ai su que ma vie ne serait plus la même. On s'est regardés et j'ai été à lui, entièrement, complètement à lui, corps et âme à lui, à jamais à lui. À n'importe quel prix et au risque de me perdre. Contre tout et contre tous. Je n'étais plus qu'à lui.

Matilde, une musicienne italienne, vit à Paris depuis plusieurs années avec son mari et sa petite fille. Derrière les apparences d'une vie épanouie, Matilde s'enlise dans une routine où elle n'arrive plus à trouver ni plaisir ni élan. Un concert à Milan, la rencontre de Francesco, et son existence bascule...

Sans réfléchir, elle se livre à une passion qui pulvérise tout ce qu'elle a construit, retrouvant dans cette tornade son énergie vitale et sa liberté

Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite

Fabrique à stéréotypes sexistes, rétrogrades, simplistes, systématiquement hétéros, machistes, réacs et réducteurs, le mommy porn de masse est une industrie formatée et enfermée dans des modèles ou l’homme riche est dominant et la jeune femme est belle et ingénue et où tous les deux cachent une blessure intime (mais pas trop grave). Camille Emmanuelle démonte les secrets de fabrication de cette machine trop bien pensante sans style ni saveur où la femme rougissante confie sa jouissance à l’homme inaccessible.

Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite de Camille Emmanuelle
Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et qui devrait arrêter tout de suite de Camille Emmanuelle

Une repentance en forme de plaidoyer pour une indispensable qualitative diversité.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« L'homme est blanc, dominant riche, musclé, performant sexuellement et pénétrant. La femme est blanche aussi, pauvre, pénétrée, elle attend qu'un homme la comble sexuellement (et si possible la comble aussi de cadeaux). »

Les romances érotiques se suivent et se ressemblent : la femme et l'homme répondent à des stéréotypes étriqués, leurs interactions sont autant simplistes que convenues et le désir féminin doit se cantonner à quelques clichés hyper réducteurs.

Quant aux maisons d'édition friandes de ce genre littéraire, qui séduit de plus en plus de lectrices, elles empruntent à la production industrielle ses méthodes et ses cadences. Saviez-vous que chaque personnage doit avoir une blessure secrète ? Qu'il y a des tapis en poils de bête sur lesquels il ne fait pas bon faire l'amour ? Que six jours peuvent suffire à écrire une romance ? Ou encore que chaque personnage a une « fiche » consignée sur un tableau Excel ? ...

Camille Emmanuelle, qui a écrit sous pseudo une douzaine de romances érotiques, nous ouvre les portes de ce genre littéraire qui, à force de favoriser une sexualité normalisée, devient un obstacle à une réelle libération sexuelle de la femme. Avec la verve qui la caractérise, elle dénonce l'éternelle comédie qu'on veut, encore, faire jouer à l'homme et à la femme

Le cœur du problème

Trouver l’amant de sa femme au milieu du salon en rentrant, cela doit pincer un peu au niveau du transit intestinal. Mais quand l’homme est mort et sa femme dans la baignoire, il doit être difficile de conserver son calme. Surtout lorsqu’elle vous annonce qu’elle vous quitte, vous laissant seul avec le macchabée dont vous ne connaissez pas même le nom. Et que faire de ce corps encombrant ?

Le coeur du problème de Christian Oster
Le coeur du problème de Christian Oster

S’en suit une rencontre trouble avec un gendarme à la retraite soupçonneux, insaisissable et étrangement proche. Comme un poker menteur au règles floues à la lenteur étudiée avec un Colombo atone.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En rentrant chez lui, Simon découvre un homme mort au milieu du salon. Diane, sa femme, qui, selon toute vraisemblance, a poussé l'homme par-dessus la balustrade, lui annonce qu'elle s'en va.

Elle ne donnera plus de nouvelles. Simon, resté seul avec le corps, va devoir prendre les décisions qui s'imposent.

C'est lors de sa visite à la gendarmerie que Simon rencontre Henri, un gendarme à la retraite amateur de tennis. Une relation amicale se noue. Mais Simon est sur la réserve ; chaque mot, chaque geste risque d'être sévèrement interprété. S'engage alors entre les deux hommes une surprenante partie d'échecs

Rien à battre ! : pour en finir avec la mauvaise conscience

Un guide un peu comme un anti-guide. Un livre un peu drôle comme un livre drôle. Un peu sympa, (in)correct, (im)pertinent…

Rien à battre ! Pour en finir avec la mauvaise conscience de Tommy Jaud
Rien à battre ! Pour en finir avec la mauvaise conscience de Tommy Jaud

Allez, il faut boire, baiser, bouffer, dormir, jouir, rêvasser et cesser de se préoccuper de ce qui n’est pas important, car rien n’est important… Enfin, juste un peu.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elle a un problème, Julie : les hommes la quittent mais ne lui disent jamais pourquoi.

Lors d'un séjour chez ses parents dans les Pyrénées, elle rencontre un jeune inspecteur du fisc, qui la quitte le jour de leurs fiançailles. Sans lui dire pourquoi. Mais nous qui avons lu le livre, on sait pourquoi !

Dis-moi pourquoi est aussi la peinture - au pistolet dirait l'auteur - d'une bourgeoisie décomposée, burlesque, égoïste, immorale et, ainsi que le montre la fin du livre, complètement folle

Dis-moi pourquoi

Bouarf. Écrite comme une pièce de théâtre de boulevard un peu burlesque et un peu loupée, cette histoire de famille grotesque à la fille enfant superbe et candide est vite lue et sera vite oubliée. Légèrement wtf et sans vraiment de grands envols fun.

Dis-moi pourquoi de Patrick Besson
Dis-moi pourquoi de Patrick Besson

Vraiment, je suis passé à côté. Zou, retour à la bibliothèque !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elle a un problème, Julie : les hommes la quittent mais ne lui disent jamais pourquoi.

Lors d'un séjour chez ses parents dans les Pyrénées, elle rencontre un jeune inspecteur du fisc, qui la quitte le jour de leurs fiançailles. Sans lui dire pourquoi. Mais nous qui avons lu le livre, on sait pourquoi !

Dis-moi pourquoi est aussi la peinture - au pistolet dirait l'auteur - d'une bourgeoisie décomposée, burlesque, égoïste, immorale et, ainsi que le montre la fin du livre, complètement folle

Les SMS des grands écrivains : petit guide éprouvé de la correspondance amoureuse

En manque d’inspiration ou envie de se balader au fils des correspondances amoureuses célèbres? Ce petit recueil est taillé pour ça. Avec de la passion, de l’envol, du cru, de la résignation, des suppliques et de l’amour. Du rose bonbon au rouge sang.

Les SMS des grands écrivains : petit guide éprouvé de la correspondance amoureuse de Morgane Ortin et Léa Mazet
Les SMS des grands écrivains : petit guide éprouvé de la correspondance amoureuse de Morgane Ortin et Léa Mazet

Peut être un peu succin, mais tout à fait délicieux.

Le mal noir

Une difficile renaissance, une quête ou un vagabondage ? Veuf, Evguéni Petrovitch erre tristement dans ce tout petit livre à la détresse nostalgique.

Le mal noir de Nina Berberova
Le mal noir de Nina Berberova

Comme un instant de mélancolie de Paris à Chicago.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le Mal noir raconte l'exil vers les Etats-Unis d'un émigré russe dont la compagne est morte pendant un bombardement en France, alors qu'ils faisaient tendrement l'amour. C'est le sixième récit de Nina Berberova à paraître en français, et c'est, de son propre aveu, le plus important. Jamais elle n'avait, comme ici, poussé l'ellipse et la métaphore à ce point d'excellence où le moindre détail illumine l'obscure absurdité du destin.
Le héros incarne cette fois à lui seul la détresse profonde des humanistes slaves qui ont erré longtemps, dépouillés de leur territoire, de leurs affections, de leurs lecteurs et de leur langue

Le toutamoi

Pas de commissaire Montalbano, pas de Sicile… Juste une atmosphère pesante, un peu gluante qui pousse à aller jusqu’à la fin pour comprendre là où ça coince, là où ça a dérapé et saisir ce malaise qui prend dès les premières pages. Avec cette femme, très belle, sexuelle, à qui le mari, eunuque impuissant offre d’éphémères éphèbes pour la combler.

le toutamoi de Andrea Camilleri
le toutamoi de Andrea Camilleri

Elle est pas nette cette Arianna… mais elle est si belle, mystérieuse et envoûtante. Comme une sirène qui appelle les marins pour les perdre dans les vases des hauts-fonds.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Arianna, belle femme-enfant, est l'épouse de Giulio, qui est riche, plus âgé qu'elle, très amoureux et impuissant. Pour leur plus grande satisfaction à tous deux, il lui organise, sur une plage gérée par un mafieux, des rencontres avec des play-boys qu'elle choisit. Seule et impérative condition : chaque partenaire ne doit lui servir que deux fois. Mais un jour elle jette son dévolu sur Mario, un tout jeune homme qui s'éprend d'elle et exige de la revoir. La transgression du tabou va gripper la machine irrémédiablement et, tandis que nous découvrons le passé très étrange d'Arianna, la catastrophe approche.

Quelque part entre Bret Easton Ellis et Simenon, sur un territoire bien éloigné des truculences siciliennes, Camilleri explore la zone grise des dérèglements mentaux dans la banalité de la vie et nous surprend une fois encore par l'étendue de son talent. Et confirme s'il en était besoin qu'il n'est pas seulement un grand écrivain de romans noirs, mais un grand écrivain tout court

L’élixir d’amour

Et bien voilà du réjouissant, du drôle et du cocasse qui ne manque pas d’un certain mordant. Deux ex, Louise et Adam, conversent par delà l’Atlantique dans un échange épistolaire moins innocent qu’il ne le parait. Plutôt que de parler d’amour, ils parlent de l’amour et se mènent par le bout de leur messages.

L'élixir d'amour de Eric-Emmanuel Schmitt
L’élixir d’amour de Eric-Emmanuel Schmitt

De la marche pimpante et la fleur à la boutonnière des petits agneaux de lait en direction de l’abattoir.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« L'amour relève-t-il d'un processus chimique ou d'un miracle spirituel ? Existe-t-il un moyen infaillible pour déclencher la passion, comme l'élixir qui jadis unit Tristan et Iseult ? Est-on, au contraire, totalement libre d'aimer ? »

Anciens amants, Adam et Louise vivent désormais à des milliers de kilomètres l'un de l'autre, lui à Paris, elle à Montréal. Par lettres, tout en évoquant les blessures du passé et en s'avouant leurs nouvelles aventures, ils se lancent un défi : provoquer l'amour. Mais ce jeu ne cache-t-il pas un piège ?

Observateur pertinent des caprices du coeur, Eric-Emmanuel Schmitt explore le mystère des attirances et des sentiments

Hiver à Sokcho

Fin et délicat, comme les murs de papier d’une pension déserte au milieu de l’hiver en Corée du Sud. La rencontre entre Kerrand, auteur de bande dessinée en mal d’inspiration et la jeune employée de l’hôtel.

Hiver à Sokcho de Elisa Shua Dusapin
Hiver à Sokcho de Elisa Shua Dusapin

Comme des non-dits en points de suspension, gracieux et aériens.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne qui n'est jamais allée en Europe rencontre un auteur de bande dessinée venu chercher l'inspiration loin de sa Normandie natale. C'est l'hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l'encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes. Ce roman délicat comme la neige sur l'écume transporte le lecteur dans un univers d'une richesse et d'une originalité rares, à l'atmosphère puissante.

« En collant ma joue contre l'embrasure, j'ai vu sa main courir sur une feuille. Il l'avait posée sur un carton, sur ses genoux. Entre ses doigts, le crayon cherchait son chemin, avançait, reculait, hésitait, reprenait son investigation. La mine n'avait pas encore touché le papier. Lorsque Kerrand a commencé à dessiner, son trait était irrégulier. Il reprenait les lignes plusieurs fois, comme pour les effacer, les corriger, mais chaque pression les gravait. Le sujet, méconnaissable. Un branchage, un tas de ferraille peut-être. J'ai fini par reconnaître l'amorce d'un oeil. Un oeil noir sous une chevelure brouillonne. Le crayon a poursuivi sa route jusqu'à ce qu'apparaisse une figure féminine. Des yeux un peu trop grands, une bouche minuscule. Elle était belle, il aurait dû s'arrêter là. Mais il a continué à passer sur les traits, tordant peu à peu les lèvres, déformant le menton, perforant le regard, a remplacé le crayon par une plume et de l'encre pour en badigeonner le papier avec une lente détermination, jusqu'à ce que la femme ne soit plus qu'une pâte noire, difforme. Il l'a posée sur le bureau. L'encre dégoulinait jusqu'au plancher. Une araignée s'est mise à courir sur sa jambe, il ne l'a pas chassée. »