Gare à Lou !

Passé complètement à coté de Lou.

Gare à Lou ! de Jean Teulé
Gare à Lou ! de Jean Teulé

Ça s’annonçait pourtant drôle, cette histoire de don maléfique qui exauçait les souhaits méchants. Mais voilà… Alambiqué, confus, trop et pas très bon… Un bouquin dispensable qui… patience… laissera la place rapidement à un prochain livre plus inspiré.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Lou s'est découvert un pouvoir. Quand elle souhaite du mal à quelqu'un, ça se produit...

L’amour de la vie

C’est rude, froid, violent et sans pitié… ça met des frissons dans tout le corps et même au soleil il faut des mitaines pour lire ces nouvelles qui glacent les âmes.

L'amour de la vie de Jack London
L’amour de la vie de Jack London

Et c’est beau aussi. Car il faut l’aimer la vie pour s’y accrocher ainsi face aux loups, aux hommes et aux conditions impitoyables de l’Alaska. Et ne jamais lâcher prise. Même devant la mort, se relever et marcher encore !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans ce recueil de nouvelles, Jack London conduit le lecteur dans les contrées solitaires de l'Alaska, où l'humanité apparaît avec toutes les servitudes et les grandeurs de la vie primitive

La frivolité est une affaire sérieuse : 99 essais

Comme avec la majorité des recueils, il y a du bon… et du moins. Là, toutefois, il y a aussi de l’excellent et du dispensable.

La frivolité est une affaire sérieuse : 99 essais de Frédéric Beigbeder
La frivolité est une affaire sérieuse : 99 essais de Frédéric Beigbeder

Car Beigbeder me fascine autant qu’il m’épuise. Il est aussi brillant que trop facile.

Et si on lui passe les chroniques « actu » et attentats qui ne lui rendent pas vraiment grâce tant il a plus de talent pour parler sérieusement de frivolité que l’inverse, et si on accepte le name-dropping qui empostillonne ses textes… c’est de la bonne came où l’autodérision côtoie une certaine profondeur avec humour.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Frédéric Beigbeder n'a cessé de tourner en dérision le monde auquel il appartient. Aujourd'hui, la frivolité devient une forme de militantisme.

De la « Fashion Week » à la finale de la Coupe du monde de football, du Festival de Cannes à une attaque à main armée au bar du Ritz, de l'enterrement de Jean d'Ormesson à une visite à Charlie Hebdo : cela fait trente ans que Beigbeder est sur tous les fronts. Et sur tous les sujets, des plus frivoles aux plus graves, il garde le même ton, unique mélange de sarcasme et de tendresse, d'humour noir et de nuits blanches. Ces 99 essais le révèlent au sommet de son art.

Dans ces textes, rien n'est vain car tout est lesté d'une discrète gravité : de toutes ses dérives, l'auteur a fait une philosophie. Pourquoi 99 ? Parce que ce chiffre lui a porté chance autrefois. On y voit le monde s'écrouler et au milieu, un type qui ne pense qu'à s'en amuser. Ce qui, quand on n'a pas d'autre choix, reste la plus profonde chose à faire

Le dictionnaire de ma vie

Le problème avec les dictionnaires, c’est que je trouve ça vite ennuyeux et qu’ils aient pour mission de m’enseigner la vérité me lasse un peu.

Le dictionnaire de ma vie de Gérard Darmon
Le dictionnaire de ma vie de Gérard Darmon

Et malheureusement, ce livre là est bien un dictionnaire. Et, malgré de bonnes pages, de belles intentions et une certaine honnêteté… il ne m’a pas vraiment passionné. Un homme franc, entier, heureux père et en colère contre l’intolérance, l’antisémitisme et le racisme.

Un dictionnaire pas vraiment subversif (euphémisme) qui se termine par une supplique contre la pensée unique (que nous aurait-il caché qu’il n’aurait osé nous dire ?) … C’est gentil.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans ce livre, Gérard Darmon nous surprend et révèle les petits et grands secrets qui entourent sa vie personnelle comme sa carrière. Véritable patriarche d'une famille nombreuse, il nous dit le bonheur de sa paternité tardive, à 69 ans. Acteur transgénérationnel, il évoque ses plus grands films (Le Grand Pardon, Les Princes, 37°2 le matin, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, La Cité de la peur, Le Coeur des hommes), mais aussi ses amitiés ou son admiration pour Depardieu. De famille juive, il revendique avec force sa foi, sa culture, et stigmatise tout racisme ou antisémitisme, C'est le livre d'un homme de convictions, authentique, peu enclin aux compromis, fier de sa vie, de ses origines, de sa carrière.

So sad today

Un must d’angoisses, d’hallucinations, de fantasmes, de désespoir et d’humour.

So Sad Today de Melissa Broder
So Sad Today de Melissa Broder

Un livre avec des drogues, du sexe, de l’alcool, des médicaments et… des désintoxications accompagnées de thérapeutes, gourous, religieux, chamans, psy, médecins, amants et angoisses.

C’est super drôle, monstre touchant, bancal et plein de sincérité. Melissa Broder écrit sans tabou sur des sujets absolument intimes et généralement honteusement cachés.

J’adore !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je ne suis pas un être humain qui veut s'élever jusqu'à un état spirituel. Je suis un être spirituel expérimentant la condition humaine. »

Melissa Broder, grande dépressive devant l'Éternel, comble son appétit et son manque existentiels par tous les moyens possibles : drogues, alcool, sexe plus ou moins raté, histoires d'amour plus ou moins romantiques... Elle a longtemps cherché une place dans le monde et la trouver n'a pas été une mince affaire : sa quête l'a conduite dans un centre de yoga tantrique, dans des chambres d'hôtel avec des hommes qu'elle a fantasmés, dans des boutiques New Age à la recherche des bons grigris pour conjurer son mal. Mais tout cela n'est rien comparé à sa plus grande angoisse : comment supporter l'attente d'un texto qui ne vient pas ?

Melissa Broder écrit à la mitraillette, avec un humour ravageur et une franchise peu commune. Mais qu'on ne s'y trompe pas : en racontant tout ce qu'on préfère ordinairement taire de soi, elle trouve un moyen de nous parler de nous

Madeleine

C’est triste comme le mauvais temps, la solitude et l’isolement. Il y a du sexe, mais sans paroles, il y aurait bien des cris, mais ils ne sortent pas, il y a des pleurs, mais on ne voit que les larmes.

Madeleine de Amanda Sthers
Madeleine de Amanda Sthers

Ça fout un peu le blues quand-même.

Un livre déconseillé aux dépressifs, avec quelques clichés et effets de styles dispensables, mais à l’atmosphère bien rendue.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Il l'a vouvoyée. Il n'a parlé de rien. Ni de maisons, ni de ce lit, ni de cette fois. Est-ce un rendez-vous ? Une deuxième visite ? Il a donné l'heure d'arrivée de son avion. Le même, même jour. Déjà deux mois plus tard. Le souvenir est bien là, brûlant sur les cuisses de Madeleine. Est-ce qu'il faut aller chez le coiffeur ? Du noir, ça mincit mais la peur aussi, le lointain. Du marine ? Du marron ? Du temps, pas beaucoup ? Que dit-elle ? Elle dit oui, je vous attendrai. Le silence est long. "Vous me reconnaîtrez ?" essaie-t-elle. Il ne répond même pas. Elle ne sait pas comment on attrape un homme, ils lui glissent entre les doigts comme du vif-argent, et celui-là est bien plus qu'un homme. Il est celui qu'elle aime, celui qu'elle attendait.»

Nu

Un recueil de nouvelles érotiques plutôt variées et généralement de bonne facture. Ludique et titillant.

Nu : recueil de nouvelles érotiques sous la direction de Stéphane Dompierre
Nu : recueil de nouvelles érotiques sous la direction de Stéphane Dompierre

Avec de petites touches de Québec bien revendiquées et plutôt sympathiques.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
De la littérature érotique. Assumée. Celle qui donne chaud dans le ventre, qui fait rougir de plaisir et d’excitation. Du sexe, des pulsions, de l’émotion. Des histoires pour adultes consentants où le plaisir des sens n’exclut pas l’élégance. Des histoires de tentations, de désirs qui nous font basculer, ce moment où l’on se dit « je sais que je ne devrais pas, mais… »

Les carnets d’Alexandra : 1907-1908

L’histoire de fesses un peu cul-cul d’une femme qui aime les femmes

Les carnets d'Alexandra : 1907-1908 de Dominique Simon
Les carnets d’Alexandra : 1907-1908 de Dominique Simon

Un livre pas franchement émoustillant au style vaguement terne

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'étais démasquée. Alors, comme si c'était une chose entendue entre nous, je demandai :
«Quand avez-vous compris que j'avais du goût pour mon genre ?
- À votre façon de détailler les clientes. Vous regardiez leurs fesses comme le font les hommes... Et, croyez-moi, je m'y connais.»

Un été surréel

Tout devait y être pour un livre magnifique ! Une passion absolue, un artiste excentrique, la pauvreté, le succès, les problèmes, la gloire, l’argent, la mort… Tout y était !

Un été surréel de Maxence Fermine
Un été surréel de Maxence Fermine

Et pourtant… au milieu des citations au narcissisme hilarant et la grandiloquence délirante, les mots doux, tendres et mesurés de Maxence Fermine font bien pâle figure.

Et cette couverture, misère. Non !

Zut, c’est joli, mais un peu gâché quand même

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Cadaqués, été 1929. Salvador Dalí, génie en devenir, reçoit chez lui la fine fleur des surréalistes. Parmi eux, Paul Éluard et sa femme, Gala. Or « Dalí est hypnotisé par cette lumineuse déesse qu'il élève à mille pieds au-dessus du sol ».

D'un regard, leurs destins seront scellés à jamais. Lui deviendra un peintre extraordinaire et elle, sa muse éternelle

Lorsque je me suis relevée j’ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes

Jacqueline Sauvage à tué son mari qui la battait en mettant fin à un calvaire qui durait depuis 47 ans. Trois coups de fusil dans le dos de celui qui la battait, violait ses filles et faisait régner la terreur.

Lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes de Valentine Faure
Lorsque je me suis relevée j’ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes de Valentine Faure

Le point de départ pour analyser la violence des femmes.

Un livre brillant qui pose plus de questions qu’il n’arrive à apporter de réponses… En existerait-il de toutes faites qui tiendraient un minimum la route ? Et en s’interrogeant, Valentine Faure évite les pièges d’un discours condescendant, agressif ou intégriste.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Oui c'est vrai je lui ai tiré clans le dos, eh oui. j'ai fait ça. Je m'étais un peu reposée et lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil, j'ai mis les cartouches, j'ai tiré. »

Fin 2015, Jacqueline Sauvage était condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari qui la battait. Elle rejoignait la longue et mystérieuse cohorte des femmes qui choisissent la violence pour répondre à la violence. Ce geste disait-il la puissance ou l'impuissance ? Était-il légitime ou condamnable, courageux ou avilissant ? L'auteure part de cette énigme morale pour explorer la question taboue de la violence féminine.

Que peuvent les femmes face à la brutalité des hommes ? Avec quelle force se défendre ? Faut-il demander l'indulgence ? Dans un essai personnel et documenté, Valentine Faure éclaire ce qui au fil des siècles a pu être traité comme une pathologie, un mystère, une monstruosité ou le résultat d'une influence, rarement comme un outil d'émancipation ou l'expression d'une révolte légitime. À l'heure où la colère des femmes se réveille, elle invite à actualiser notre regard sur la violence des femmes