Si certains éléments sont bien connus et d’autres peuvent sembler évidents, ce petit livre est assez épatant par la largeur de son ouverture aux différentes facettes de la santé. Masculinité toxique, charge mentale, religion, démarche scientifique, formation des médecins, monde du travail, genre, sexualité… Les inégalités sont partout et elles ont un impact direct et chiffré sur la santé.
Un excellent petit outil pour ouvrir les yeux sur une réalité dérangeante
Les hommes meurent plus tôt, les femmes souffrent plus longtemps.
À première vue, femmes et hommes ne semblent pas connaître de discriminations dans l'accès aux soins et à la santé. La maladie touche tout le monde, nous direz-vous ! Et les problèmes de désertification médicale ou de coût des soins impactent aussi bien les femmes que les hommes. Vous aurez raison d'affirmer cela.
Et pourtant...
Notre système de santé est pétri de stéréotypes de genre. Ils impactent négativement les parcours de santé des femmes... et des hommes ! Comment ? Via des inégalités entre les sexes profondes, invisibles ou minimisées. Les douleurs des femmes sont trop souvent attribuées à des causes psychologiques, retardant des diagnostics pour des maladies allant de l'endométriose aux troubles cardiaques. La recherche médicale continue à se fonder sur un patient « masculin neutre ». Elles assument la charge mentale des soins familiaux de toute la famille au détriment des leurs : c'est le « syndrome Doctolib ». Les hommes, soumis à une injonction à la performance, sont sous-diagnostiqués pour certains cancers ou troubles psychologiques.
En somme, si les hommes meurent plus tôt, les femmes souffrent plus longtemps. Un vrai « gender health gap » s'est creusé et tout notre système de santé y plonge. Appuyé sur des études rigoureuses et chiffrées, ce livre pousse un cri d'alarme, éclaire ces injustices et propose un nouveau paradigme. Pour qu'enfin votre santé ne dépende plus de votre sexe !




![G [Guillaume Meurice] : Moi, je trouve ça hyper intéressant à quel point les gens qui se considèrent comme des dominants, des « mâles alpha », sont en fait d'énormes trouillards. Ils passent leur temps à dire : « On veut nous empêcher de dire ça ! Oh là là, regardez, la société va changer, ils veulent marier les homosexuels, il va tomber des pluies de grenouilles. » Dans leur tête, ils se voient comme des Vikings. Mais on dirait plutôt des petits chatons terrifiés.
Ça, ça me régale.
C'est dingue de voir à quel point certains mecs - beaucoup de mecs - ont peur du féminisme. On parle d'égalité de droits. Comment tu peux avoir peur de ça ?
Moi, en cas de guerre de civilisations, j'irai me protéger auprès d'une meuf qui a de l'endométriose, qui sait comment gérer la douleur, plutôt qu'auprès d'un mec qui a peur parce qu'il y a un point médian dans un tract.
S [Swann Périssé] : Je le vois aussi dans les réactions de gens qui sont accusés de viols, dans le cadre du #MeToo Stand-up. Ils ont fait des stories et tout, en disant: « Ça se fait pas, c'est pas bien ce qu'on dit sur moi, je vais me suicider, on me regarde mal. » Les gens sont vraiment concentrés sur leur image, leur ego... Pendant ce temps-là, t'as la police qui interviewe toutes les petites meufs que t'as violées, qui fait son petit dossier de preuves. Et toi, t'es là à faire des stories « Je suis malheureux ». Bon courage pour ce qui est à venir !](https://i0.wp.com/www.noid.ch/wp-content/uploads/2025/07/bouffons.jpg?resize=660%2C556&ssl=1)








