L’insigne rouge du courage

A l’attaque ! Un livre sur le courage qui fleure bon les tuniques bleues, l’humour en moins et la boucherie en plus.

L’insigne rouge du courage de Stephen Crane

L’histoire d’un petit bleu chez les bleus qui se retrouve face à la boucherie grise qui avance… Fuir ou tenir, fier ou couard ?

Les tuniques bleues de Lambil et Cauvin
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Henry, par désir de gloire, s'engage à 17 ans dans l'armée nordiste pendant les campagnes de la guerre de Sécession. Il se trouve rapidement blessé. Confronté à son manque d'expérience de la guerre, il doit admettre qu'il ne connaît pas son degré de courage

Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs

Un recueil d’essais autour du racisme et des États-Unis d’aujourd’hui. Différentes facettes des violences et discriminations institutionnalisées, sournoises ou flagrantes.

Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs de Brit Bennett
Je ne sais pas quoi faire des gentils blancs de Brit Bennett

Comme autant de pistes de réflexion (de rage, de révolte…) face au « Make America great again » de Trump.

Et « Great Again » comme quand ? A quel moment l’Amérique a-t-elle été « grande » au juste ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En 2020, la mort de George Floyd, homme noir qui succombe lors de son arrestation aux cris de « Ican't breathe » bouleverse le monde. En 2014 déjà, Eric Garner décédait dans les mêmes circonstances et en prononçant les mêmes paroles.

Ces neuf essais pétris d'une rage calme exposent l'omniprésence du racisme aux États-Unis, qu'il soit diffus, tapi dans des détails qui n'en sont pas, ou sidérant, énorme, invraisemblable. Du marketing des poupées d'enfants à l'absence de plaque commémorant les victimes de l'esclavage, Brit Bennett désigne de façon saisissante les manifestations de ce racisme qui n'en finit pas de tuer, et qui prospère aussi sur la bonne conscience des « gentils Blancs ». Portée par le désir d'aller de l'avant, elle rend hommage aux auteurs qui, de Toni Morrison à Ta-Nehisi Coates en passant par Jesmyn Ward, ouvrent la voie au changement en donnant à voir une expérience à nulle autre pareille

Dans le ventre du loup

Un livre de mémoire, pour la (re)trouver et réussir à la construire. Comment réagir en apprenant, vingts ans plus tard, que sa cousine fut violée et tuée à l’age de neuf ans? Héloïse Guay de Bellissen part à sa découverte et plonge dans les archives judiciaires pour retrouver Sophie.

Dans le ventre du loup de Héloïse Guay de Bellissen
Dans le ventre du loup de Héloïse Guay de Bellissen

Le livre part dans le passé, revient, navigue dans le temps, bifurque et m’a perdu parfois. Un livre pour tuer l’Ogre sous le lit, à la recherche de l’apaisement.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est un conte, un conte bien réel. Une jeune femme ouvre les archives du tribunal d'Annecy pour revenir sur le fait divers qui a détruit sa famille, trente ans auparavant. Pourquoi ne lui a-t-on jamais parlé de sa cousine Sophie, victime à 9 ans du « monstre d'Annemasse » ? Elle plonge dans son histoire comme on plonge dans la gueule du loup. Le loup qui la guette depuis l'enfance. Le loup qui a tué, jeune assassin dont la vie a été pulvérisée par un drame. Le loup qui agit silencieusement au sein de chaque famille. Héloïse fait oeuvre de vérité, met en images les mauvais rêves, revient dans la maison de vacances où les petites filles vivaient en dehors du temps des adultes.

Revisitant le mythe du Chaperon rouge, Héloïse Guay de Bellissen, dans son roman le plus ambitieux, décrit admirablement le monde noir et solaire de l'enfance, et redonne au fantôme d'une fillette existence, dignité et amour

Bianca

Dès le début c’est à la fleur de la peau, et pas épaisse la couenne, c’est même directement à la viande que ce livre parle. Une dépression, anorexie… et internement en HP, hôpital psychiatrique.

Bianca de Loulou Robert
Bianca de Loulou Robert

Et là, c’est le lent travail d’un retour à la vie et au soleil, avec ses hoquets, rechutes, espoirs, folies, envols, amours et sentiments. C’est dur et tendre.

Et la suite, c’est ici, et c’est toujours aussi sensible.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je m'appelle Bianca. C'est ma mère qui a choisi ce prénom. C'est son côté « Américaine » même si l'Amérique, elle connaît pas. Il y a un mois jour pour jour, assise dans mon salon en compagnie de Teddy, le chat de la maison, je regardais la télévision. Teddy dormait, les lignes de ses lèvres supérieure et inférieure me souriaient. Il avait l'air bien. Je me suis dit que si je fermais les yeux et laissais tout aller, je sourirais peut-être comme lui. Les lignes bleues qui sillonnent mes poignets ont été inondées de rouge, du rouge sur le sol, sur mes vêtements. Au moins, ce n'était plus tout noir. Au moins il y avait de la couleur. »

Cette nuit, la mer est noire

On dit qu’au moment de mourir, on voit sa vie défiler. De nuit, seule sur son bateau, Florence est passée par dessus bord et va mourir, elle raconte la sienne.

Cette nuit, la mer est noire de Florence Arthaud
Cette nuit, la mer est noire de Florence Arthaud

En équilibre entre tragique et intimité.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«J'ai basculé en une fraction de seconde. Je suis dans l'eau. Il fait nuit noire. Je suis seule [...]. Dans quelques instants, la mer, ma raison de vivre, va devenir mon tombeau.» Le samedi 29 octobre 2011, alors qu'elle naviguait seule à bord de son voilier, Florence Arthaud tombe à l'eau, au large du cap Corse. Isolée, en pleine nuit, sans gilet de sauvetage, la navigatrice va affronter la mort pendant de longues heures. Elle restera en vie grâce à une série de petits miracles : une lampe frontale, un téléphone portable étanche, du réseau et sa mère qui veillait en pleine nuit.

Dans ce livre confession, Florence Arthaud revient sur cet épisode tragique. Elle livre les sentiments, les pensées et les souvenirs qui l'ont accompagnée alors qu'elle se noyait en pleine mer

Une colère noire : lettre à mon fils

Une lettre à son fils pour lui expliquer qui est son père, ses peurs, sa colère, ses origines, les inégalités, la violence, le système et la rue.

Une colère noire : lettre à mon fils de Ta-Nehisi Coates
Une colère noire : lettre à mon fils de Ta-Nehisi Coates

Un message à 5 étoiles ! Mais un texte souvent répété et seriné. Comme la rage.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Voilà ce qu'il faut que tu saches : en Amérique, la destruction du corps noir est une tradition - un héritage. Je ne voudrais pas que tu te couches dans un rêve. Je voudrais que tu sois un citoyen de ce monde beau et terrible à la fois, un citoyen conscient. J'ai décidé de ne rien te cacher.

« Je me suis demandé qui remplirait le vide intellectuel après la mort de James Baldwin. Sans aucun doute, c'est Ta-Nehisi Coates... Une lecture indispensable. »
Toni Morrison

Chaperon rouge

Magnifique interprétation du chaperon rouge en noir et blanc. Pas de mots, juste les sensations, les émotions et les peurs.

Chaperon rouge de Danijel Zezelj
Chaperon rouge de Danijel Zezelj
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une petite fille avec un panier et un bonnet rouge...

Au fond des bois un grand loup noir...

La gaieté

On peut s’en douter, un titre pareil cache quelque chose. Avec douceur, Justine Lévy nous accompagne à la source de ses peurs au travers d’une autofiction authentique.

La gaieté de Justine Lévy
La gaieté de Justine Lévy

Et c’est sûr! Dans la famille Lévy, je choisis la fille 🙂

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«C'est le paradis, c'est mon paradis, je ne sais plus rien de la politique, des livres qui paraissent, des films, des projets de Pablo, de l'autre vie, la leur, c'est comme un jeûne, une ascèse puéricultrice, c'est comme si j'avais été opérée de ma vie d'avant, je ne sais pas si ça reviendra, je ne sais même pas si je le souhaite, j'adore cette nouvelle vie de mère de famille un peu débile mais résignée, les jours cousus les uns aux autres par l'habitude et la routine, je me voue tout entière à mes enfants, je les tiens fort dans mes bras, je les tiens fort par la main, et bien sûr qu'eux aussi me tiennent et qu'ils m'empêchent de tomber, de vriller, bien sûr qu'eux aussi me rassurent, me comblent, me protègent et me procurent cette joie bizarre, assez proche de la tristesse peut-être, parce que je vois bien que ce n'est plus seulement de l'amour, ça, au fond, c'est de l'anéantissement.»

Alyah

Ce ne sont pas les bonnes intentions qui font des bons romans.
Reste, au delà des arguments qui ne me semblent parfois partiaux, un cri du coeur contre cette peur inacceptable et ce climat infect qui s’installe.

Alyah de Eliette Abecassis
Alyah de Eliette Abecassis

Et juste après, voilà que je tombe sur cet extrait, quand même mieux tourné de Philippe Val dans son Malaise dans l’inculture.

Malaise dans l'inculture de Philippe Val
Malaise dans l’inculture de Philippe Val
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il y a quelques années, je sortais dans la rue avec une étoile de David autour du cou. J'étais fière de m'appeler Esther Vidal et je ne baissais pas la voix pour dire mon nom. Nous n'étions pas en danger dans la ville. Ni agressés à la sortie de l'école, de la synagogue, ou chez nous. Traiter quelqu'un de « sale Juif » était un tabou. Je ne pensais pas qu'il pût y avoir dans Paris des émeutes contre les Juifs. À vrai dire, je n'aurais même pas imaginé que l'on puisse entendre, lors d'une manifestation : « À mort les Juifs. »

Une jeune femme, deux enfants, deux amours. La peur, le désir, l'espoir, la tentation de quitter la France et de faire son « alyah »