Une autobiographie de Nina Childress

Ne connaissant pas Nina Childress (et très mal l’art contemporain en général), c’est Fabienne Radi qui m’a attiré. Et merci ! Merci pour le texte, et merci pour la découverte de Nina Childress !

J'ai embrassé un garçon pour la première fois relativement tard. J'étais avec ma copine Catherine.
On avait rencontré deux types assez délurés qui fumaient des pétards. Le premier s'appelait Jérôme. Il avait de longs cheveux blonds et l'air un peu mou. Ça ne me disait rien. L'autre s'appelait Jean-François. C'était un brun du genre latin lover. Avec Catherine, on les a observés un petit moment pour savoir lequel choisir. Je trouvais Jean-François très mignon, mais au moment où je me suis approchée de lui, j'ai remarqué qu'il portait un maillot de corps sous sa chemise. Et là je me suis dit: Non, non, non c'est pas possible! Je me suis alors tournée vers Jérôme, qui avait un vieux foulard indien autour du cou. C'était plus cool. J'ai embrassé Jérôme sur Imagine de John Lennon. Le maillot de corps, je ne pouvais pas.
Une autobiographie de Nina Childress de Fabienne Radi

Et d’ailleurs, merci autant à Fabienne Radi qu’à Nina Childress – qui sont désormais devenues un peu des sœurs jumelles indissociables dans mon esprit – pour cette bio aussi déjantée (en fait, sûrement moins) que la vie de Nina l’a été jusqu’à aujourd’hui.

Dans ma période punk avec les Lucrate, j'aimais cuisiner des plats trash avec des abats. Ma spécialité c'était les lasagnes aux cœurs de poulet. Facile et bon marché. J'adorais faire des tripes aussi, leur forme me fascinait. Je lisais un livre de cuisine qui s'intitulait La Cuisine de Madame Saint-Ange. C'était de la littérature. Elle prenait trois pages pour expliquer comment bien cuire les œufs à la coque. Quand j'étais en descente d'acide, il m'arrivait de me lancer dans des trucs très compliqués, comme confectionner des pâtes fraîches.

Certes, le début est bien plus amusant et le livre finit par lasser un tantinet dans la longue galerie des différentes périodes d’une artiste qui, incessamment, se renouvelle, se réinvente, cherche, copie (on peut dire ou c’est péché ?), s’inspire, invente et crée.

Nina Childress 611 _ Blurriness (dancer)_ 1999 _huile sur toile, 81 x 60 cm

On livre où l’on croise, en vrac et juste pour l’anecdote, Andy Warhol et Sylvie Vartan, toute une galerie d’ex, Sisi, la famille Ewing de Dallas, Hedy Lamarr ou l’inspecteur Bourel (…il y en a tant). Une bio très drôle et décomplexée pour les férus d’art contemporain, les fans de Fabienne Radi et tous-tes les curieuses-x

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce livre raconte la vie de l'artiste-peintre Nina Childress. On y croise un camion de glaces en Californie, une sculpture de Picasso à New York, des piscines au Texas, le milieu punk parisien des années 80, des artistes de la scène française des années 90, une famille de rats, un cheval, des couples de nudistes et une paire de culottes. On a l'occasion de rencontrer indirectement Sylvie Vartan, Hedy Lamarr, Simone de Beauvoir, Britt Ekland, Kate Bush et Sissi impératrice d'Autriche.
On peut apprendre des choses sur la peinture, les crêpes, les soeurs jumelles, les coupes de cheveux et les galeristes

The Black Holes

Un vrai coup de coeur pour cette bande dessinée aux traits dépouillés et aux grand aplats unis. Un graphisme volontairement naïf pour un groupe de punkettes qui ne le sont pas moins

The Black Holes de Borja González

L’histoire d’une revenante qui vient glisser des paroles à une fille qui tente de monter un groupe punk avec deux copines

Très drôle, minimaliste et sans prétentions. Pas vraiment un chef-d’œuvre mais absolument une grande réussite !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Snif.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
De nos jours, Gloria, Laura et Cristina, trois adolescentes, souhaitent former un groupe de punk appelé « The Black Holes ». Attitude, présence, instinct et musicalité, rien ne leur manque ! Mais à peine ont-elles commencé à répéter qu'une étrange présence surgit : une réminiscence aussi puissante que mystérieuse de quelque chose qui s'est passé il y a 160 ans et qui persécute l'une d'entre elles.

Une fable envoûtante et macabre sur les aspirations de la jeunesses

Nick Cave : Mercy on me

J’ai pas tout compris, ce n’était pas forcément le but.

Nick Cave : Mercy on me de Reinhard Kleist
Nick Cave : Mercy on me de Reinhard Kleist

Une bio de Nick Cave bien barrée, pour se mettre la tête à l’envers, perdue entre le réel, les chansons, les fantasmes et les hallucinations.

Une BD magnifiquement soutenue par un dessin bien noir et agressif.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'est un lundi que je partis, laissant tout derrière moi.
La nuit était froide et semblait interminable.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Reinhard Kleist, maître du roman graphique et créateur de mythes a, une fois de plus, repoussé les conventions de la bande dessinée en élaborant un terrifiant mélange de chansons, de demi-vérités biographiques et de totales affabulations. Il a ainsi tracé un voyage étrange et complexe à vous glacer le sang dans l'univers de Cave, plus proche de la réalité qu'aucune autre biographie, c'est évident ! Enfin, pour info : je n'ai jamais tué Elisa Day. »
Nick Cave