Maharadchat : c’est tellement d’amour !

Lupano fait des bandes dessinées politiques drôles. Le loup en slip ou Les vieux fourneaux font rigoler avec des messages à faire passer !

Maharadchat : c’est tellement d’amour ! de Wilfrid Lupano, dessin de Relom, couleurs de Degreff

Maharadchat est de la même veine et cause avec humour de misère humaine et de grosses saloperies, de la bouffe industrielle. Pire encore, celle pour les chats.

Une visite militante au pays de l’industrialisation de la nourriture, du cynisme et de l’argent qui pue. Un monde dans des mains sans scrupules

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jacques Berdemol est dans le même état que l'usine d'aliments pour chat qu'il dirige : guetté par l'obsolescence et la baisse des performances. Il doit se réinventer ! Un nouveau départ qui passe par la liquidation de la société MAHARADCHAT qu'il a désormais en horreur. Mais l'arrivée de l'envoûtante Jessica au poste de secrétaire intérimaire redéfinit les modalités de cette fermeture annoncée...

Le fou de Bergerac

Maigret se met tout seul dans de beaux draps. Blessé d’un coup de feu après avoir sauté du train pour suivre un homme qui vient de faire la même chose. Celle-là, il l’a bien cherchée !

Donc, il faut le faire taire... Rivaud sait que ce procureur a une manie relativement inoffensive... Les livres érotiques, qu'on appelle par euphémisme : éditions pour bibliophiles... « C'est la manie des vieux garçons qui ont de l'argent à dépenser et qui trouvent trop fade une collection de timbres-poste...
Le fou de Bergerac de Georges Simenon
Et là, coincé dans un lit d’hôtel à Bergerac non loin de Bordeaux, il fait venir Madame Maigret et se pique de résoudre cette énigme.

Il sortit derrière le valet de chambre en gilet rayé, retrouva la place mijotant dans le soleil, atteignit non sans peine l'hôtel d'Angleterre où il dit au patron : « Pour aujourd'hui, enfin, des truffes en serviette, du foie gras du pays... Et l'addition !... On fout le camp! »
Une course dans un lit après un assassin qui se révélera être déjà mort deux fois. Et ce n’est que le début du fil de l’écheveau à démêler. De là à trouver que cette enquête est un peu tirée par le cheveux, il n’y a qu’un poil

Maigret 16/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le voyageur qui ne peut pas dormir
Hasard sur toute la ligne ! La veille, Maigret ne savait pas qu'il allait entreprendre un voyage.
C'était pourtant la saison où Paris commençait à lui peser : un mois de mars épicé d'un avant-goût de printemps, avec un soleil clair, pointu, déjà tiède. Mme Maigret était en Alsace pour une quinzaine de jours, auprès de sa sœur qui attendait un bébé.
Or, le mardi matin, le commissaire recevait une lettre d'un collègue de la Police judiciaire qui avait pris sa retraite deux ans plus tôt et qui s'était installé en Dordogne.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans l'express de nuit Paris-Bordeaux, Maigret est dérangé à cause d'un voyageur bruyant. Aux abords d'une gare, le passager saute du train. Le commissaire décide de le suivre et reçoit une balle de revolver dans l'épaule

Dictionn’hair Alterna’tif

Après l’Abécéd’hair Approxima’tif, le Penseur Étoile continue en solo avec un deuxième nom de salon de coiffure.

Dictionn’hair Alterna’tif de Penseur Étoile

Jeux de mots débiles, calembours à deux balles, blagounettes à malice… Tout est délicieusement génial, drôle, enfantin, cocasse, surprenant ou débile

Un plaisir à chaque page, un émerveillement capilaire, un gâteau de chupa-chups, Noël deux jours trop tôt !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
120 jeux de mots cocasses illustrés d'images détournées

Le cœur bordé de nouilles : et 100 autres romans-photos quadricomiques

Un Faux Graphiste continue, les romans-photos ont la cote délicieusement rétro et se prêtent magnifiquement à la parodie.

Le cœur bordé de nouilles : et 100 autres romans-photos quadricomiques de Un Faux Graphiste

Il y a vraiment des réussites délirantes et stupéfiantes et… zut, quelques faux plats âprement négociés.

Bienvenue à la fête à l’absurde !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Des romans-photos humoristiques détournant des images sur lesquelles apparaissent les acteurs célèbres du genre dans les années 1970 et 1980 : Giuseppe Cosi, Luigi Trentadue, Gianna Rossi ainsi que le couple formé par Alessandro Di Maggio et Sara Ricotta

Maigret et les braves gens

Un Maigret classique ! Vous n’en avez jamais lu ? Celui-ci est une bonne pioche pour comprendre le système Maigret. Laisser venir les choses, flâner à gauche et à droite, laisser l’image se former, les fils se tisser…

 - Je vous ai éveillé?
 - Oui.
 - Je m'en excuse. De toute façon, je pense que le Quai des Orfèvres va vous appeler d'un instant à l'autre pour vous mettre au courant, car j'ai alerté le Parquet et la P. J.
Maigret, assis dans son lit, saisissait sur la table de nuit une pipe qu'il avait laissé éteindre en se couchant. Il cherchait des allumettes des yeux. Mme Maigret se levait pour aller lui en prendre sur la cheminée. La fenêtre était ouverte sur un Paris encore tiède, piqueté de lumières, et on entendait des taxis passer au loin.
Depuis cinq jours qu'ils étaient rentrés de vacances, c'était la première fois qu'ils étaient réveillés de la sorte et, pour Maigret, c'était un peu une reprise de contact avec la réalité, avec la routine.
Maigret et les braves gens de Georges Simenon

Un livre où Maigret fume sa pipe, boit quelques fines, cause avec des concierges et des serveurs et envoie ses collaborateurs à la pêche aux infos…

À la limite, il ne manquait qu’une nuit au Quai des Orfèvres avec quelques sandwichs pour que « le bingo des Maigret » ne coche toutes les cases

Maigret 86/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Au lieu de grogner en cherchant l'appareil à tâtons dans l'obscurité comme il en avait l'habitude quand le téléphone sonnait au milieu de la nuit, Maigret poussa un soupir de soulagement.
Déjà il ne se souvenait plus nettement du rêve auquel il était arraché, mais il savait que c'était un rêve désagréable: il tentait d'expliquer à quel- qu'un d'important, dont il ne voyait pas le visage et qui était très mécontent de lui, que ce n'était pas sa faute, qu'il fallait montrer de la patience à son égard, quelques jours de patience seulement, parce qu'il avait perdu l'habitude et qu'il se sentait mou, mal dans sa peau. Qu'on lui fasse confiance et ce ne serait pas long. Surtout, qu'on ne le regarde pas d'un air réprobateur ou ironique...
- Allô...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
René Josselin, riche industriel à la retraite, est assassiné chez lui, avec son propre revolver, pendant que sa femme et sa fille sont au théâtre. Il passait la soirée avec son gendre, médecin, qui l'avait quitté, appelé par un malade.

Il n'y a eu ni effraction, ni vol. La veuve est presque sans réaction. La concierge, les voisins, les successeurs de l'industriel sont mis hors de cause.

Maigret mène un des interrogatoires les plus pénibles de sa carrière ; Madame Josselin est forcée de mentir et gêne Maigret, qui finit par avoir de la sympathie pour la famille. On ne trouvera pas le meurtrier, mais...

La pipe de Maigret

Faut pas voler la pipe à Maigret ! M’enfin, c’est vrai quoi, faucher la pipe du commissaire !

Mais finalement, si ça peut le décider à enquêter, ça risquerait même de vous sauver.

Elle ne s'y trouvait pas. Il y avait bien trois pipes, dont une en écume, près du cendrier, mais la bonne, celle qu'il cherchait, celle à laquelle il revenait le plus volontiers, qu'il emportait toujours avec lui, une grosse pipe en bruyère, légèrement courbe, que sa femme lui avait offerte dix ans plus tôt lors d'un anniversaire, celle qu'il appelait sa bonne vieille pipe, enfin, n'était pas là.
Il tâta ses poches, surpris, y enfonça les mains. Il regarda sur la cheminée de marbre noir. À vrai dire, il ne pensait pas. Il n'y a rien d'extraordinaire à ne pas retrouver sur-le-champ une de ses pipes. Il fit deux ou trois fois le tour du bureau, ouvrit le placard où il y avait une fontaine d'émail pour se laver les mains.
La pipe de Maigret de Georges Simenon

Une nouvelle bien trop courte pour être intéressante, à la limite anecdotique

Maigret 47/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La maison des objets qui bougent
Il était sept heures et demie. Dans le bureau du chef, avec un soupir d'aise et de fatigue à la fois, un soupir de gros homme à la fin d'une chaude journée de juillet, Maigret avait machinalement tiré sa montre de son gousset. Puis il avait tendu la main, ramassé ses dossiers sur le bureau d'acajou. La porte matelassée s'était refermée derrière lui et il avait traversé l'antichambre. Personne sur les fauteuils rouges. Le vieux garçon de bureau était dans sa cage vitrée. Le couloir de la Police Judiciaire était vide, une longue perspective à la fois grise et ensoleillée.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
II était sept heures et demie. Dans le bureau du chef, avec un soupir d’aise et de fatigue à la fois, un soupir de gros homme à la fin d’une chaude journée de juillet, Maigret avait machinalement tiré sa montre de son gousset. Puis il avait tendu la main, ramassé ses dossiers sur le bureau d’acajou. La porte matelassée s’était refermée derrière lui et il avait traversé l’antichambre. Personne sur les fauteuils rouges. Le vieux garçon de bureau était dans sa cage vitrée. Le couloir de la Police judiciaire était vide, une longue perspective à la fois grise et ensoleillée

BFF

Qu’est-ce que la fidélité ? Pourquoi et quelle part de mensonge est inhérente à toute relation ? Entre bande de copains, amis, ex, futurs, conjoints, époux… Mensonges ou jardin secret ? Peut-on, doit-on être absolument honnête ? Les cachotteries ne sont-elles pas d’excellents lubrifiants sociaux ? Ne s’encombre-t’on pas de secrets inutiles ? A qui et quoi être fidèle ? Serions-nous aimés si l’on nous connaissait vraiment ?

BFF de Joseph Safieddine et Thomas Cadène, dessin et couleur de Clément C. Fabre

Une bande dessinée qui pose plein de questions sur l’amitié et le couple. Une approche touchante dont la typo et le dessin m’ont malheureusement laissés à distance

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je t'assure, normalement, c'est pas ici, là c'est que j'ai plus mes clefs.
Je sais pas où je les ai laissées.
Tu comprends, cest...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Gro est un artiste, du genre qui galère et vit dans un studio miteux. C'est ce que croient ses potes... En réalité, il est un pianiste classique à succès.

Dans son groupe d'amis, c'est le raté sympa dont l'échec rassure, ils l'aiment comme ça et il ne veut pas que ça change. Mais tous ont des secrets...

Et la préparation du mariage d'Oscar et Claire va faire vaciller cet édifice de mensonges

Chez les flamands

Pas de Belgique ici, zut ! Mais le Nord – Grand-Est de la France, les Ardennes, à la frontière belge, à Givet précisément. Une région francophone ou les flamands sont regardés d’un œil pas forcément bienveillant. Surtout s’ils sont riches

PEETERS ARCHI-COUPABLES - STOP - ARRESTATION PROCHAINE
Cela l'avait décidé. Il arrivait à Givet, sans aucune mission, sans titre officiel. Et, dès la gare, il tombait sous la tutelle de cette Anna, qu'il ne se lassait pas d'observer.
Chez les flamands de Georges Simenon

Une « pseudo-enquête » de Maigret, appelé au secours par une connaissance d’un cousin. Et là encore, les coupables trop évidents seront vite écartés par un commissaire en dilettante qui, curieusement, se souciera bien plus de comprendre que de juger

Histoires de familles, d’enfants reconnus, de devoir et de la vie qui emprisonne dans une ambiance bien lourdasse…

Maigret 15/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Anna Peeters
Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, la première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters.
A croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit du quai exactement ! Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de la couleur de son chapeau.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quand Maigret descendit du train, en gare de Givet, Ici première personne qu'il vit, juste en face de son compartiment, fut Anna Peeters.
A croire qu'elle avait prévu qu'il s'arrêterait à cet endroit exactement ! Elle n'en paraissait pas étonnée, ni fière. Elle était telle qu'il l'avait vue à Paris, telle qu'elle devait être toujours, vêtue d'un tailleur gris fer, les pieds chaussés de noir, chapeautée de telle sorte qu'il était impossible de se souvenir ensuite de la forme ou même de Ia couleur de son chapeau.
Ici, dans le vent qui balayait le quai où n'erraient que quelques voyageurs, elle paraissait plus grande, un peu plus forte. Elle avait le nez rouge et elle tenait à la main un mouchoir roulé en boule.
«J'étais sûre que vous viendriez, monsieur le commissaire... »
Était-elle sûre d'elle ou sûre de lui ? Elle ne souriait pas pour l'accueillir. Elle questionnait déjà...

Maigret aux assises

Appelé à témoigner aux assises, Maigret instille le doute chez le juge et les jurés au sujet de sa propre enquête.

Le président, d'un signe discret, devait avoir appelé l'huissier car celui-ci, contournant sans bruit le banc de la Cour, venait se pencher sur lui tandis que Duché, le jeune avocat de la défense, pâle et crispé, s'efforçait de deviner ce qui se passait.
Le président ne prononçait que quelques mots et tout le monde, dans la salle, suivait son regard qui se fixait sur les fenêtres haut perchées dans les murs et auxquelles pendaient des cordes.
Les radiateurs étaient brûlants. Une buée invisible, qui sentait de plus en plus l'homme, montait des centaines de corps en coude à coude, des vêtements humides, des respirations.
Maigret aux assises de Georges Simenon

L’occasion de tout reprendre depuis le début en prenant compte d’informations dont il ne disposait pas au moment de l’enquête.

 - Des historiens, avait-il remarqué, des érudits, consacrent leur vie entière à étudier un personnage du passé sur qui il existe déjà des quantités d'ouvrages. Ils vont de bibliothèque en bibliothèque, d'archives en archives, recherchent les moindres correspondances dans l'espoir d'atteindre à un peu plus de vérité...
« Il y a cinquante ans et plus qu'on étudie la correspondance de Stendhal afin de mieux dégager sa personnalité...
« Un crime est-il commis, presque toujours par un être hors série, c'est-à-dire moins facile à pénétrer que l'homme de la rue ? On me donne quelques semaines, sinon quelques jours, pour pénétrer un nouveau milieu, pour entendre dix, vingt, cinquante personnes dont je ne savais rien jusque-là et pour, si possible, faire la part du vrai et du faux.
« On m'a reproché de me rendre personnellement sur place au lieu d'envoyer mes inspecteurs. C'est un miracle, au contraire, qu'il me reste ce privilège!

Un commissaire faillible, mais qui récupère bien la situation pour ne pas condamner un faux coupable

Maigret 83/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Était-il venu ici deux cents, trois cents fois? davantage encore? Il n'avait pas envie de les compter, ni de se remémorer chaque cas en particulier, même les plus célèbres, ceux qui étaient entrés dans l'histoire judiciaire, car c'était le côté le plus pénible de sa profession.
La plupart de ses enquêtes, pourtant, n'aboutissaient-elles pas à la Cour d'Assises, comme aujourd'hui, ou en Correctionnelle? Il aurait préféré l'ignorer, en tout cas rester à l'écart de ces derniers rites auxquels il ne s'était jamais complètement habitué.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En Cour d'assises, à la barre des témoins, Maigret rend compte de l'enquête qu'il a menée huit mois auparavant à propos du meurtre d'une vieille dame et de sa petite pensionnaire. Tout accuse Gaston Meurant. Pour Maigret, c'est un coupable idéal qui a trop bien endossé le rôle

L’ombre chinoise

Un mort (riche) avec trois femmes. L’ex, la femme et la maîtresse. Ah… Et aussi tous les voisins !

« Vous prendrez bien quelque chose... Mais si !... Martin! Apporte un apéritif..»
Martin était ennuyé. Peut-être n'y en avait-il pas dans la maison ? Peut-être ne restait-il qu'un fond de bouteille ?
« Merci, madame! Je ne bois jamais avant les repas.
 - Mais vous avez le temps...  »
C'était triste! Triste à vous décourager d'être un homme, de vivre sur une terre où pourtant le soleil brille plusieurs heures par jour et où il y a de vrais oiseaux en liberté !
L’ombre chinoise de Georges Simenon

Bof, bof, bof… Un roman de gare à l’ancienne, sans vraiment de tension avec un Maigret qui ne boit quasiment pas. A quoi bon ?

Mme Couchet avait une question sur les lèvres. Elle hésitait à la poser. Elle s'y résolut pourtant, en regardant ailleurs.
« Je voudrais vous demander si... C'est délicat... Excusez-moi... Il avait des amies, je le sais... Il ne s'en cachait et à peine! que par discrétion... J'ai besoin de savoir si, de ce côté, il n'y aura pas d'ennuis, de scandale... »
Elle imaginait évidemment les maîtresses de son mari comme des grues de roman, ou encore comme des vamps de cinéma !
« Vous n'avez rien à craindre ! » sourit Maigret qui évoquait la petite Nine, avec son visage chiffonné et la poignée de bijoux qu'elle avait portés l'après-midi même au Crédit municipal.
« Il ne sera pas nécessaire de ?...
 - Non! Aucune indemnité ! »
Elle en était tout étonnée. Peut-être un peu dépitée, car enfin, si ces femmes ne réclamaient rien, c'est qu'elles avaient une certaine affection pour son mari ! et lui pour elles...
Reste un livre possiblement intéressant pour comprendre les liens du mariage, couples, divorces, maîtresses… à cette époque

Maigret 13/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il était dix heures du soir. Les grilles du square étaient fermées, la place des Vosges déserte, avec les pistes luisantes des voitures tracées sur l'asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la découpe monotone sur le ciel des toits tous pareils.
Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse à la place, peu de lumières. A peine trois ou quatre boutiques. Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l'une d'elles, encombrée de couronnes mortuaires en perles.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il était dix heures du soir. Les grilles du square étaient fermées, la place des Vosges déserte, avec les pistes luisantes des voitures tracées sur l’asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la découpe monotone sur le ciel des toits tous pareils.
Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse à la place, peu de lumières. A peine trois ou quatre boutiques.
Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l’une d’elles, encombrée de couronnes mortuaires en perles. Il essayait de lire les numéros au-dessus des portes, mais à peine avait-il dépassé la boutique aux couronnes qu’une petite personne sortit de l’ombre.
C’est à vous que je viens de téléphoner ?
Il devait y avoir longtemps qu’elle guettait. Malgré le froid de novembre, elle n’avait pas passé de manteau sur son tablier. Son nez était rouge, ses yeux inquiet