Couleurs primitives : un nuancier érotique

Sûr que si j’avais été plus sensible à la poésie, j’aurais collé 5 étoiles à ce recueil. Hélas, cet art peine à me toucher. Ne serais-je qu’un bourrin insensible et obtus ?

Bleu d'orage
Quelquefois, notre amour a le sens de l'effort.
Il va puiser profond son magma de ressource, 
Brûle son dernier sucre en un dernier renfort, 
Et nous lance, épuisés, sur la fin de la course.

Tes muscles sont de pierre, ils tremblent de fatigue. 
Et ta langue incendie mon palais sans salive. 
Le poids de ton ressac éclate sur ma digue, 
L'air vient à nous manquer pour atteindre la rive.

Pourtant, rien ne saurait nous faire abandonner, 
Car l'un est à la barre, et l'autre à la misaine. 
Mais le temps d'un éclair, le vent aura tourné! 
Ce navire est sacre: il a deux capitaines,

Proue et beaupré vivants, nos bassins s'entrechoquent 
Et vibrent à l'unisson, de délice et de rage. 
Notre lave en fusion vient lécher notre coque, 
En ces instants bénis, nos corps sont bleu d'orage
Couleurs primitives : un nuancier érotique de Jeanne Cherhal illustré par Petites luxures

Et pourtant, tout dans ce livre est magnifique. La mise en page et l’édition sont parfaites et les dessins de Petites luxures (aka Simon Frankart) collent délicieusement à la peau des poèmes de Jeanne Cherhal qui alterne les styles en grande musicienne du désir. Une douce réussite pour un livre sensuel et luxurieux

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un nuancier de 30 couleurs mêlant poésie et dessins érotiques

Au fil de trente poèmes, Jeanne Cherhal nous invite à suivre une femme amoureuse et libre, et à partager des moments intimes de sa vie.

Subtilement illustré par les dessins silhouettés de Petites Luxures, ce nuancier du désir propose une émouvante palette de trente couleurs dont les noms ont été imaginés par l'autrice, sous des formes multiples (sonnet, haïku, blason, calligramme...). De Fauve à Béluga, de Saint Crème à Bleu d'orage, poèmes et illustrations se répondent, se mêlent et s'entrelacent dans un jeu aussi doux et lyrique que sensuel et érotique

Miles et Juliette

Une bande-dessinée sur un moment clé de la vie de Miles Davis et Juliette Gréco à l’époque de la naissance du cool jazz. Une passion, brève, intense, brulante ! Miles à Paris, Saint-Germain-des-Prés, Boris Vian, Sartre et tous les autres.

Miles et Juliette de Salva Rubio et Sagar

Un trait très jazzy, absolument parfait pour ce sujet. Un album qui a même réussi à me faire revoir des photos d’époque et remarquer que j’avais une vision un peu différente de leurs physionomies.

Une BD suivie d’un mini dossier et d’une playlist, plutôt sympa !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À Paris, en 1949, Miles et Juliette se rencontrent et se trouvent...
À 22 ans, Miles a déjà joué aux côtés des plus grands jazzmen, Dizzy Gillespie, Charlie Parker... Mais le jazz se fait vieux, et Miles, lui, est à la recherche d'autre chose, de nouvelles harmonies, d'un nouveau son.
Invité au Festival de jazz de Paris, Miles découvre un pays où il n'est pas jugé sur la couleur de sa peau.
Juliette est la reine des zazous, la muse de l'existentialisme... Avec Boris Vian et la joyeuse faune des caveaux de la Rive gauche, elle est au cœur de la vie bouillonnante de Saint-Germain-des-Près.
Leur romance sera aussi brève que marquante...
Salva Rubio et Sagar s'inspirent des témoignages sur la rencontre entre deux jeunes artistes - Juliette Gréco et Miles Davis - pour déployer une superbe histoire d'amour, au rythme tourbillonnant.
En quelques pages, en quelques jours, on les accompagne dans leurs gammes amoureuses...

Les scrupules de Maigret

Une histoire tenue par des fils arachnéens, pas vraiment cohérente et un peu bizarre ou Monsieur et Madame s’accusent mutuellement de vouloir s’empoisonner devant les yeux d’une belle-sœur pas vraiment consistante non plus.

 - Tu as un cas difficile ? questionna timidement Mme Maigret, qui s'occupait rarement de l'activité de son mari Quai des Orfèvres.
Il se contenta de hausser les épaules et de grommeler :
 - Une histoire de fous !
Il ajouta un peu plus tard, après avoir vidé son verre :
 - Allons nous coucher.
Les scrupules de Maigret de Georges Simenon

Et à la fin, le commissaire trouve le (ou la ?) coupable.

Voilà longtemps que je n’avais pas de commissaire Maigret… un polar qui a pris des rides

Maigret 80/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le visiteur du mardi matin
Cela n'arrive guère plus d'une fois ou deux par an au Quai des Orfèvres, et parfois cela dure si peu qu'on n'a pas le temps de s'en apercevoir : tout à coup, après une période fiévreuse, pendant laquelle les affaires se suivent sans répit, quand elles n'arrivent pas à trois ou quatre à la fois, mettant tout le personnel sur les dents au point que les inspecteurs, faute de sommeil, finissent par avoir l'air hagard et les yeux rouges, tout à coup c'est le calme plat, le vide, dirait-on, à peine ponctué de quelques coups de téléphone sans importance.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Qui dit la vérité ? Le nommé Marton, personnage inquiet et fragile, convaincu que sa femme veut l'empoisonner à petit feu ? Ou la froide Gisèle Marton, qui affirme avec un léger mépris que son mari est neurasthénique ? L'un et l'autre en tout cas sont assez étranges pour éveiller la curiosité et le flair de Maigret. Lequel découvrira sans trop de peine l'amant de Gisèle Marton, et les tendres sentiments qui unissent Xavier Marton à sa belle-sœur. Pas de quoi déranger un commissaire. Quand il y aura bel et bien un mort, ce sera différent... Nous découvrons ici le héros de Georges Simenon plongé dans des traités sur les psychoses et les névroses. Il n'y apprendra guère que ce qu'il savait déjà : nous sommes tous, à notre façon, un peu dérangés.

Les courtes histoires d’un jeune alcoolique

Le livre est très court et donc, inutile d’en faire des caisses.

Des anecdotes d’un jeune queutard alcolo qui parfois préfère boire plutôt que de baiser. Des fois, c’est plus simple.

Jusqu'à mes quinze ans, j'ai été l'enfant que ma mère voulait que je sois. Religieux, gentil, poli et tous les autres trucs qu'elle aimait. J'ai changé vers seize ans quand j'ai découvert la liberté rock et le désir sexuel.
Le désir, je l'avais découvert deux ans avant, quand j'ai eu ma première copine. Déjà, à cet âge, je voulais coucher avec elle. Je commençais à découvrir le corps du sexe opposé. Les fesses, la poitrine et tout ce qui allait avec. Je connaissais déjà tout ça grâce au porno, mais là, c'était différent. Cette fille me faisait bander différemment. J'étais, on peut le dire, un enfant précoce à ce niveau.
Les courtes histoires d’un jeune alcoolique de Ian B. Finman

Les petites historiettes inabouties d’un bellâtre dilettante

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La fille de mon imagination
J'étais descendu du tram à l'heure précise de notre rendez-vous. J'avais allumé une cigarette pour tuer le temps. Cela faisait déjà dix minutes que j'étais là et toujours aucun signe de ma cavalière. J'ai décidé d'aller me chercher une bière au tabac d'à côté, mais j'ai été coupé dans mon élan par le cri de celle que j'attendais.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Son travail l’ennuie, la banalité l’ennuie, il s’ennuie. Il est jeune mais déjà l’existence n’a plus d’intérêt pour lui. Il passe de bras en bras, de femme en femme, de bouteille en bouteille pour essayer de vivre, de ressentir. Sans succès

Mon père est femme de ménage

En 2020, Saphia Azzeddine publiait Mon père en doute encore, une déclaration d’amour à son père. Publié originellement en 2009, Mon père est une femme de ménage ressemble fortement à un premier jet de ce livre sous la forme d’une fiction qui met en scène Paul (Polo) vivant dans la banlieue parisienne et son père.

J'ai croisé le père de Marwan dans les escaliers. Il s'est inquiété pour mon front amoché et m'a invité à rompre le jeûne chez eux. Ça m'a enchanté. Ça sent toujours la bouffe chez Marwan, ils n'aèrent pas beaucoup et la cocotte-minute siffle toujours à plein tube. Les Arabes ne sont pas les rois de la déco c'est certain, mais chez Marwan c'est feng shui. Totalement malgré eux, leur appartement est apaisant. Les plantes, les fleurs et les fruits sont en plastique mais il y a plus de vie chez eux que dans tout le Jardin d'Acclimatation.
Mon père est femme de ménage de Saphia Azzeddine

Une histoire d’adolescence, de premiers amours, de complexes et de la difficulté d’être fier de son père femme de ménage. C’est doux et tendre, c’est la famille, le manque d’argent, la cuisine du Maghreb, le bac, les ménages et la honte d’avoir honte

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mon père est femme de ménage. Souvent, après l'école, je passe lui donner un coup de main. Pour qu'on puisse rentrer plus tôt à la maison. Et aussi parce que c'est mon père.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Paul, dit Polo, a tous les complexes d'un adolescent de son âge. Entre une mère alitée et une soeur qui ne rêve que de devenir reine de beauté, le seul qui s'en sorte à ses yeux, c'est son père. Hélas, il est femme de ménage. Une honte de plus à ajouter à ses amours inexistantes et à sa cité parisienne lugubre. Son seul refuge : les mots

Confidences à Allah

Et dire que je n’avais pas lu ce premier roman. Quelle erreur (heureusement réparée !)

Comme une bonne claque à ceux qui confondent foi et religion, clergé et Dieu, parole des hommes et message divin.

Tafafilt c'est la mort et pourtant j'y suis née. Je m'appelle Jbara. Il paraît que je suis très belle mais que je ne le sais pas. Ça me fait une belle jambe à moi d'être belle. Je suis pauvre et j'habite dans le trou du cul du monde. Avec mon père, ma mère, mes quatre frères et mes trois sœurs.
Ça baise comme des salauds chez les pauvres, parce que c'est gratuit.
Confidences à Allah de Saphia Azzeddine

L’histoire de Jbara, pauvre bergère du Maghreb qui deviendra prostituée. Une histoire qu’elle raconte elle même au travers de ses conversations avec Allah.

Mes copains n'étaient pas là pour se foutre de moi, alors j'en ai ouvert un, j'ai même osé en lire quelques lignes. Puis une page. Et j'en ai ouvert d'autres. Une fois, j'ai lu un livre entier.
J'apprenais qu'un homme pouvait prendre quatre cents pages pour dire à une femme qu'il l'aime. Quatre cents pages avant le premier baiser, trois cents avant une caresse, deux cents pour oser la regarder, cent pour se l'avouer. À l'heure où on envoie des textos quand on a envie de baiser, je trouvais ça prodigieux, vertigineux, fou, démesuré, extravagant, insensé, grandiose... Voilà, j'apprenais des mots en faisant le ménage. Au moins ça...

Un chef d’oeuvre contre l’obscurantisme, les patriarcats, les religieux qui transforment et utilisent les saintes écritures pour avilir, soumettre et dominer. Des religions comme pouvoir, royaume des hypocrisies !

Et là, au milieu, un message magnifique de tendresse et de candeur

En conclusion : lisez Saphia Azzeddine !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tafafilt c'est la mort et pourtant j'y suis née. Je m'appelle Jbara. Il paraît que je suis très belle mais que je ne le sais pas. Ça me fait une belle jambe à moi d'être belle. Je suis pauvre et j'habite dans le trou du cul du monde. Avec mon père, ma mère, mes quatre frères et mes trois sœurs.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Vers qui se tourner quand on vit dans la misère ? À qui parler lorsqu'on est perdu et rejeté par la société ? Jbara, petite bergère des montagnes du Maghreb, choisit Allah. Dans un monde qui ne voulait pas d'elle, Il deviendra son unique confident. C'est à Lui que s'adresse ce monologue fiévreux et enragé, où l'humour perce souvent, celui d'une jeune fille qui tente d'échapper à l'enfermement

La chienne

Le désir d’enfant, lorsqu’il reste inassouvi, peut devenir une frustration insurmontable.

Sa tante Gilma lui avait parlé d'une femme beaucoup plus âgée qu'elle, de trente-huit ans, qui avait réussi à tomber enceinte et qui aujourd'hui avait un ravissant bébé, grâce à l'intervention d'un chamane très connu du village d'à côté. Les consultations étaient chères, mais avec l'argent qu'ils avaient économisé, ils pourraient commencer les traitements. Ensuite, eh bien, ils verraient. La nuit où Rogelio lui annonça qu'il irait le jour suivant à Buenaventura acheter sa superbe chaîne hi-fi, Damaris se mit à pleurer.
 - Je ne veux pas d'une chaîne hi-fi, lui dit-elle, je veux un bébé.
La chienne de Pilar Quintana

L’histoire de Damaris qui se désespère et qui reporte son obsession sur une petite chienne. Mais une petite chienne, ce n’est pas un enfant. Et même un enfant, ça devient grand.

La Colombie rude et pauvre. Un livre qui m’a laissé à distance

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
- Je l'ai trouvée là ce matin, les pattes en l'air, dit doña Elodia en désignant du doigt un endroit de la plage où s'amoncelaient les déchets que la mer apportait ou déterrait : troncs, sacs en plastique, bouteilles.
- Empoisonnée ?
- Je crois, oui.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Damaris vit sur la côte pacifique colombienne. Elle ne peut pas être mère et, sur un coup de tête, décide un jour d’adopter un chiot pour combler ce manque. Mais voilà que quelques années plus tard, la chienne fugue et rien ne sera plus comme avant. Quand la chienne refait surface, elle a changé, et Damaris aussi. Une lente descente aux enfers commence

J’aurais dû épouser Marcel

A la recherche d’un ou une auteur-trice en X, je n’ai trouvé qu’un Françoise Xenakis au fond d’un bibliobus. Pas du tout mon type de lecture. Et pourtant, quelle drôle de bonne surprise !

Ils venaient de la capitale, certes pour chasser, accompagnés d'une dame qu'était jamais la vraie, mais aussi pour gouter mon sanglier marine de onze jours ou mes lièvres confits. On ramenait jusqu'à Paris mes pâtés de lapins de garenne. Y a des semaines ou je ne pouvais pas fournir, et je devais payer des gosses pour qu'ils posent des collets. Certaines fois j'ai meme été obligée de mouliner également (excusez!) du « lapin de toit ». Oh, pas plus que les vrais charcutiers, plutôt moins !
J’aurais dû épouser Marcel de Françoise Xenakis

Un recueil de nouvelles du terroir, de Sologne, juste à l’entre-deux guerres ou l’on suit principalement des veuves blanches, veuves trop rapidement qui se retrouvent seules après que leur jeune marié est mort à la guerre.

Grâce au bibliobus rural, qui est arrivé jusqu'ici en 1945, grâce à mon fils, j'ai fini par lire beaucoup ; je prenais des livres par brassées et désormais je vois très bien quand il y a des mots rapportés, rafistolés, oui, je les repère, malgré ma totale ignorance. Je préfère les romans simples ou on ne sent pas un « maitre » qui a tout réécrit. Je vous jure que certains livres puent les pansements ! Pourquoi ne laissez-vous pas les gens écrire comme ils veulent ? Ça serait plus vrai, peut-être moins bien raboté, et alors ?

Des nouvelles cocasses de vieilles filles aux vies d’attente et de regrets, guettées par leurs voisinages.

Un regard tendre et plein d’humour sur la vie rurale

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ces nouvelles ont pour cadre la Sologne après la guerre de 1914-1918. Ce sont essentiellement l'histoire de ces femmes fiancées à des hommes qui ne reviennent pas du front. Elles perçoivent une modeste pension en échange de l'entretien de l'église et des tombes à l'abandon, mais aussi de leur chasteté absolue

Nanuq : celle qui erre toujours

A la manière d’un documentaire animalier, James Raffan nous raconte la vie de Nanuq, une ourse polaire dans le grand Nord Canadien.

Triomphante, Nanu remonte à la surface avec le phoque ensanglanté dans sa gueule. Elle le hisse - il fait environ la moitié de son poids - hors de l'eau puis sur la glace. Après qu'elle et les oursons ont mangé, ils dorment à côté de la carcasse. La renarde s'en délecte en silence, puis s'éclipse. En l'absence d'ours à proximité, Nanu profite de sa prise pendant plusieurs jours. Mais elle sent que le soleil est plus haut dans le ciel et plus chaud, ce qui lui indique que la saison de la chasse est bientôt terminée.
Nanuq : celle qui erre toujours de James Raffan

Au travers d’un cycle de vie (de la rencontre avec un ours jusqu’à l’émancipation de la portée) Nanuq témoigne de la beauté et de l’impitoyable rudesse des zones polaire. La vie nourri la vie, les plus faibles ou les malchanceux permettent aux plus forts de survivre… Tant que l’homme ne passe pas par là !

L'aventure

C’est rude et beau (et tellement fragile !), un voyage glacial avec la chaleur d’une ourse pour réchauffer ses deux petits

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Imaginez-vous dans la Station spatiale internationale, dérivant au-dessus de l'Amérique du Nord.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Si les ours polaires sont devenus malgré eux l’un des symboles de la fonte des glaces, on ne connaît réellement que peu de choses sur ces puissants animaux qui survivent dans des régions particulièrement inhospitalières. En suivant sur plusieurs années Nanuq, une ourse polaire de sept ans, l’explorateur canadien James Raffan nous emmène un peu dans son monde de glace et d’odeurs, et nous invite à en apprendre davantage sur ce patient animal, dont l’environnement se modifie hélas de manière inquiétante