Le passager du Polarlys

Un roman noir à l’ancienne, un huis-clos sur un navire qui remonte vers les îles Lofoten avec un passager mystérieux à son bord.

Le capitaine franchit le reste du chemin en courant. Arrivé à la porte, il s'arrêta, net, les poings serrés, les mâchoires dures. 
Est-ce qu'il ne s'était pas attendu à quelque chose de semblable? 
La couverture avait glissé du lit sur le sol. Le matelas était de travers, les draps roulés en boule, tachés de sang. Il y en avait un sur le visage de Sternberg, comme si l'on eût voulu le faire taire. 
Et, au milieu de la poitrine découverte par le pyjama déboutonné, deux ou trois entailles, des taches rouges, des traces de doigts sanglants. 
Un pied nu dépassait du lit, livide, que Petersen n'eut besoin que de frôler pour avoir la certitude de la mort.
Le passager du Polarlys de Georges Simenon
Puis un mort. Et les problèmes s’accumulent pour le capitaine qui tente de conserver le cap…

Un polar(lys) un peu vieillot qui manque franchement de ressort

Le 3e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'est une maladie qui s'attaque aux bateaux, dans toutes les mers du globe, et dont les causes appartiennent au grand domaine inconnu qu'on appelle le Hasard.

Si ses débuts sont parfois bénins, ils ne peuvent échapper à l'oeil d'un marin. Tout à coup, sans raison, un hauban éclate comme une corde de violon et arrache le bras d'un gabier. Ou bien le mousse s'ouvre le pouce en épluchant les pommes de terre et, le lendemain, le « mal blanc » le fait hurler.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le Polarlys, parti de Hambourg pour le nord de la Norvège, est le théâtre de l'assassinat d'un policier, embarqué à la dernière minute. Le capitaine apprend, grâce à un journal découvert dans la cabine de la victime, que son navire abrite un criminel en cavale. Passagers et membres d'équipage sont autant de suspects. Qui, parmi eux, est coupable ? Le mystérieux Ericksen que personne n'a vu ? Cette jeune femme aux nerfs fragiles ? Cet individu antipathique ? Le troisième officier, frais émoulu de l'école navale ? Ou l'intrigant soutier, qui disparaît et sur lequel pèsent tous les soupçons ?

Prosopopus

Si vous n’êtes pas prêt à l’étrange, l’inexplicable, le dérangeant, l’incompréhensible… passez votre chemin !

Prosopopus de Nicolas de Crécy
Mais si une expérience insolite ne vous fait pas peur… Le prosopopus peut être une excellente opportunité ! C’est sombre et étrange et, je l’avoue, après plusieurs lectures, je ne suis pas encore sûr d’avoir tout compris. Il faut dire que l’absence de paroles n’aide pas vraiment à la compréhension de cet OVNI de la bande dessinée.

Il faut dire que les albums de Nicolas de Crécy sont souvent déstabilisants, et celui-là mérite certainement une très bonne place sur ce podium.Un génial Prosopopus, écrasant de noirceur et lumineux d’amour pour les âmes aventurières.

– Et ça cause de quoi, en fait ?
– Laissez-vous surprendre, dis-je !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
« Cet animal ne figure pas parmi les bêtes domestiques, on n'en trouve pas toujours dans le monde, aussi bien, son aspect ne se prête-t-il pas à une classification. Ce n'est pas comme un cheval ou un bœuf, un chien ou un porc, un loup ou un cerf. Dans ces conditions, même si on se trouvait en présence d'un prosopopus, il serait difficile de savoir que c'en est bien un. Les bêtes à cornes, on sait que ce sont des bœufs ; les bêtes à crinière, on sait que ce sont des chevaux. Le chien et le porc, le loup et le cerf, on sait qui ils sont. Il n'y a que le prosopopus qu'on ne puisse pas reconnaître. »


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il est grand comme un ours, a une peau tantôt blanchâtre comme du lait d'ânesse, tantôt jaunâtre comme de l'urine.

Il a deux dents qui crachent de la fumée, et des yeux tout à fait humains. Il a la queue d'un petit chien. Il a les pattes griffues.

Et c'est avec ces pattes qu'il attrape ceux qui l'approchent, et celui qui se fait attraper meurt sans espoir de salut.

Le prosopopus est qualifié en langue grecque d'anthropophage, car la plupart du temps il tue les hommes et les mange.

Mais il mange aussi le lait fermenté en grandes quantités.

Récit étrange et pénétrant, entièrement muet, Prosopopus nous révèle un monde d'où, à son image, brutal, sans pitié et grotesque dans sa démesure, jaillit un monstre moderne.

Avec cette oeuvre éblouissante, qui ne ressemble à aucune autre, Nicolas de Crécy laisse dans nos cœurs, une fois le livre refermé, une empreinte indélébile.

Camel Joe

Voilà de la BD bien punk, féministe au poing levé ! Woaw !

Camel Joe de Claire Duplan
Et c’est drôle, le dessin est tout pourritch, le message militant… Digne d’un fanzine déjanté.Et ça le fait ! On se prend vite d’affection pour Constance et ses doutes, ses errances, ses peurs, ses coups de blues et son alter égo invincible : Camel Joe !

Fight !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Allo, Boss ? Qué Pasa ?
Quoi ?! Deux mecs qui harcellent des filles ?!


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Énervée par le sexisme qu’elle subit au quotidien, Constance invente une justicière de son cru, Camel Joe, et commence à raconter sa vie trépidante dans une bande dessinée : en compagnie de son chat ninja, Camel Joe défend et venge les femmes victimes de harcèlement de rue, de remarques déplacées, et d’autres agressions. Une forme de défoulement qui pourrait se concrétiser par une publication professionnelle… Mais Constance est tiraillée entre ses doutes et la volonté de s’affirmer davantage. Heureusement, elle peut compter sur sa bande de copines, les concerts de Worst Coast, son groupe préféré, sans oublier Camel Joe elle-même : qui sait si cette bombe de papier n’existe pas pour de vrai ?

Du bon usage du camel toe, du sang menstruel et des légitimes emportements contre tous les relous… Avec un humour allègrement féroce et une énergie limite punk, Claire Duplan possède un style et un ton qui n’appartiennent qu’à elle. Autant dire que le patriarcat n’a qu’à bien se tenir : Claire Duplan est en ville… et ça va saigner !

Les bouchères

Géniales bouchères ! C’est léger, drôle et carnassier. Et si le sujet est grave, le traitement est jubilatoire.

Michèle planta le couteau en plein dans l'artère. Elle avait déjà tout appris, une sacrée professionnelle, avait pensé Anne qui s'était précipitée pour baisser le rideau de fer.
Le porc était mort sur le coup, dans une mare de sang.
Un court moment de stupeur. Un silence que rompit Michèle :
 - Il ne mangera plus d'entrecôtes, fit-elle.
 - C'est sûr que tu lui as définitivement coupé l'appétit... ironisa Anne.
Stacey s'était mise à sangloter, comme une petite fille, prise de honte et de culpabilité ; c'était à cause d'elle si Michèle avait tué cet homme. Michèle la consolait et l'entourait de ses bras. Elle lui assurait qu'elle n'y était pour rien.
- Je l'ai fait aussi pour moi, Stacey ; pour ma dignité.
Anne était partie chercher le calva a la cave pour remettre tout le monde d'aplomb.
- Les filles, il va falloir se dépêcher... On parlera après !
Les bouchères de Sophie Demange
Les bouchères c’est l’union fait la force, la sororité en puissance, le refus de la soumission ! Girl Power !

Un roman enlevé qui ne craint pas les clichés ou les raccourcis faciles, mais qui y gagne en efficacité pour proposer un pur plaisir de lire

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'était une soirée de début d'été. L'heure où les clients rentrent chez eux préparer la côte de bœuf ou faire griller les brochettes et les saucisses au barbecue. On profite davantage de la vie en été.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À Rouen, dans ce quartier bourgeois, impossible de manquer la devanture rose des Bouchères. Depuis la rue, on peut entendre l'aiguisage des couteaux, les masses qui cognent la viande et les rires des trois femmes qui tiennent la boutique. Derrière le billot, elles arborent fièrement leurs ongles pailletés et leurs avant-bras musclés. Mais elles seules savent ce qui les lie : une enfance estropiée, une adolescence rageuse et un secret.

Lorsque plusieurs notables du quartier s'évaporent sans laisser de traces, les habitants s'affolent et la police enquête. En quelques semaines, les bouchères deviennent la cible des ragots et des menaces...

Un roman féministe explosif et jubilatoire où chaque page se dévore jusqu'au rebondissement final !

Vue sur le lac

Si l’on s’attend à une bande dessinée, à une série de blagues ou à un beau livre d’images, la déception sera presque inévitable.

Vue sur le lac de Blutch
Par contre, pour l’avoir ouvert sans aucune attente, cet album (il faut bien lui donner un nom) est une magnifique surprise qui permet de se faire une petite idée du talent de Blutch.Il y a de tout ici, en vrac, des esquisses et des planches fort abouties. C’est souvent drôle et toujours un peu fouillis.

Une très belle trouvaille

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Place au dessin ! Ce livre n'est pas une monographie, pas un livre d'art, pas un livre « intimidant ». Il propose une sélection rigoureuse de dessins de presse (Le Figaro littéraire, Libération), d'illustrations (affiches et projets), de carnets de croquis, de dessins faits pour le plaisir, et même quelques planches de bande dessinée. Premier livre non narratif de Blutch, Vue sur le lac donnera un large aperçu du talent exceptionnel de l'auteur.

Coups & blessures

Chaque parution de Sandrine Deloffre est un cadeau, un petit trésor qui s’ouvre avec impatience pour découvrir les gentils méchants coups qu’elle va tabasser dans la gueule ! Bim ! Amour !

Coups & blessures de Sandrine Deloffre
Et c’est chou, tendre, parfois un peu politique (la collab’ avec Guillaume est passée par là et c’est cool ) et cette fois-ci : ultra-violent de choupinitude.

Merci Sandrine !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Bataille de bouffe !
Allez !
Ouiii !
Wooo !
Yes !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après Contes & Légendes et Art & Essai, l'inébranlable Sandrine Deloffre (c'est moi) revient aujourd'hui avec un nouvel album d'illustrations et de strips de type humoristiques. Véritable hymne à la violence, Coups & Blessures touchera la bête féroce qui sommeille en chacun de nous, en s'attaquant au thème de la bagarre, la grande, la belle, la vraie.

Nosferatu

Une histoire de vampire à la sauce post-apocalyptique un peu dans la veine de Vuzz.

Nosferatu de Philippe Druillet
Une sorte d’anti-héros violent, cynique et névrosé perdu dans un monde violent et dans lequel quelques traits d’humours violents viennent égayer toute cette violence.

Un album au rendu noir-blanc-argent des plus réussi

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Dehors tout est noir... Tout est gris, il est 5h45 à ma montre, je ne sais plus s'il s'agit du jour ou de la nuit.. Tout est gris..


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Les temps ont changé. Comment était-ce, autrefois ? Comment était-ce, la vie ? Nous avons dû changer, nous, ceux de la surface. Mutation, nourriture... C'est peut-être pour cela que nous sommes devenus des vampires...

Les indignes

Ce récit post apocalyptique contient un petit avertissement concernant des scènes de violence explicite… Alors : ouais !

Mariel tremblait. Nous avons vu les aiguilles plantées, nous avons vu les filets rouges, presque noirs. Discrètement, certaines ont posé les mains sur leurs seins pour les protéger (comme si elles pouvaient vraiment les protéger ainsi).
La Sœur Supérieure aime faire durer l'attente, que jamais vous ne sachiez quand s'abattra sur vous le premier coup, quand il faudra expier vos fautes par le sang. Elle veut nous éduquer à l'art de l'agonie.
Un : le bruit du fouet a été léger, presque imperceptible, mais il a laissé une marque à vif dans la chair du dos de Mariel, d'où sont tombées les premières gouttes de sang.
Trois : blessures ouvertes, au fer rouge.
Six : les cris stridents de Mariel nous étourdissaient, mais en arrière-fond, nous pouvions entendre la respiration de la Sœur Supérieure changer de manière subtile, s'accélérer, se transformer. En gémissement.
Huit.
Dix. L'expiation.
Les indignes de Agustina Bazterrica
Bienvenue à la Maison de la Sororité Sacrée, une secte de femmes où la Sœur supérieure (et …?) règne avec sadisme sur les différentes castes asservies.

Ici, tout semble invraisemblablement extrême, abject, arbitraire et cruel. Et la soumission de ces femmes en devient incompréhensible.

Incompréhensible, vraiment ? Pures inventions ou simple inspiration des dérives religieuses passées (passées, vraiment ?)

Un choc écœurant, peut-être pour y voir plus clair. Brillant !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Quelqu'un crie dans l'obscurité. J'espère que c'est Lourdes.
J'ai mis des cafards dans son oreiller et j'ai cousu la taie pour qu'ils aient du mal à en sortir, pour qu'ils grouillent sous sa tête ou sur son visage (pourvu qu'ils rentrent dans ses oreilles et fassent leur nid dans ses tympans, qu'elle sente leurs larves lui grignoter le cerveau).


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Au sein de la Maison de la Sororité Sacrée, les coups de fouet de la redoutable Soeur Supérieure rythment le quotidien strictement réglé des « indignes ». Pétries de jalousie, elles se tendent des pièges cruels dans l'attente de savoir qui sera la prochaine heureuse élue à rejoindre les « Illuminées ». C'est le voeu le plus cher de la jeune femme qui raconte cette histoire, au fil d'un journal dans lequel elle s'épanche nuit après nuit, au péril de sa vie. Peu à peu lui reviennent en mémoire les souvenirs d'avant l'effondrement du monde, avant que la Maison de la Sororité Sacrée ne s'impose comme l'ultime refuge.

Un jour, elle découvre une errante aux abois et l'aide à intégrer la communauté. Alors qu'un lien étroit se noue entre elles, il apparaît vite que Lucía est spéciale. Et que son arrivée apporte enfin une lueur d'espoir dans un monde de ténèbres.

À travers cette nouvelle dystopie aussi envoûtante que glaçante, Agustina Bazterrica nous interroge sur les croyances, les règles et les hiérarchies que nous mettons en place pour faire société, et offre une vision vertigineuse de notre humanité.

Je me regarderai dans les yeux

Woaw ! Comment faire aussi drôle et aussi fort ?

Tout devenait limpide pour moi ce soir-là. Les masques étaient tous tombés d'un coup, leur vernis s'était écaillé. La colère commençait à céder la place à une forme de pitié abattue, de pitié pour des bourreaux qui sont autant victimes que leurs victimes. J'ai su que, désormais, je construirais mon éthique moi-même, selon mes propres critères dès lors que j'aurais les moyens de mon autonomie. J'ai compris qu'un tabou pourrait être ainsi défini : zone d'ombre morale qui bénéficie à une injustice.
Et puis, j'ai juste fumé une clope, moi.
Je me regarderai dans les yeux de Rim Battal
Rim Battal nous parle du poids des traditions au Maroc, de l’obligation de virginité pour les futures épouses et des mères qui perpétuent ces traditions en devenant elles-même tortionnaires alors qu’elles en furent les victimes.

Un livre magnifique plein de légèreté, d’amour, de violence et d’une fantastique et réjouissante rage de vivre sa vie.

Un livre à offrir et partager sans trop en dire !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Cela n'a pas duré plus de cinq minutes mais j'eus l'impression de passer une journée entière les jambes écartées et nues sur cette table d'examen médical. Les chevilles coincées dans les étriers en métal, livrée à moi-même, je scannais les murs de la petite salle à la recherche d'une image à laquelle me raccrocher, un dessin anatomique, une campagne de prévention du cancer du sein ou du papillomavirus, n'importe quoi qui aurait pu me permettre de me dissocier, un trou de ver pour sortir de mon corps, pour ne plus entendre les murmures de ma tante et de la gynéco dans le bureau attenant.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À dix-sept ans, à l’âge des romans à l’eau de rose, des serments d’amitié et des poèmes de Rimbaud, une jeune fille fume une cigarette à la fenêtre de sa chambre. Cette transgression déclenche la violente fureur de sa mère – puis, comme un envol effaré, la fugue de la narratrice. Un ultimatum lui est alors posé : elle devra produire un certificat de virginité. L’examen gynécologique forcé sera sa « première fois ». Comment sortir de l’enfance quand tous les adultes nous trahissent ? Comment aimer quand ceux qui nous aiment nous détruisent ? Porté par une écriture puissante qui n’oublie ni l’ardeur ni la drôlerie, le récit de Rim Battal dit les premières fois, le désir, la générosité et la force qui président à la naissance d’une femme et d’une écrivaine.

Les cités obscures : le retour du capitaine Nemo

C’est beau, poétique, graphique, intéressant et envoutant. Comme un splendide hommage à Jules Verne.

Je m'en souviens : j'avais reporté sur le Nautius et mes compagnons toute l'affection que je pouvais encore ressentir. De quelle autre liberté aurions-nous pu rêver ? Mobilis in mobile : mobile dans l'élément mobile. La mer nous fournissait tout ce dont nous avions besoin. Nous naviguions sans relâche, sans rien demander à personne.
Les navires qui croisaient la route du Nautilus le prenaient pour une baleine, un narval gigantesque ou un cachalot d'espèce inconnue. Ils avaient lancé plusieurs expéditions pour en finir avec ce soi-disant monstre marin. Je n'avais pas d'autre solution que de couler ceux qui m'attaquaient.
Les cités obscures : le retour du capitaine Nemo de Benoît Peeters et dessines de François Schuiten
Entre une bande dessinée et un album, la fin du capitaine Nemo dans un Nautilus hybridé avec un poulpe, créature effrayante du fond des mers.

Une magnifique oeuvre qui appelle de suite à plonger 20 000 Lieues sous les mers

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Où... Où suis-je ?... Un noir. Un si long noir.
Une nuit sans fin...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un être hybride émerge des eaux. À la fois créature animale et engin sous-marin, le Nauti-poulpe abrite à son bord un homme amnésique. Où l’emmène ce petit vaisseau qui arpente des lieux plus ou moins familiers ? « Capitaine, j’étais capitaine… Je suis le capitaine Nemo. » Porté par d’impressionnantes images en noir et blanc, le récit nous fait suivre le héros des romans de Jules Verne Vingt Mille Lieues sous les mers et L’Île mystérieuse, à qui Schuiten et Peeters imaginent un nouveau destin.
Dans ce très beau livre se mêlent la bande dessinée, le récit illustré et l’histoire de Verne lui-même, installé dans la ville d’Amiens où sera bientôt érigée une monumentale sculpture en bronze du Nauti-poulpe. Les auteurs des Cités Obscures font ainsi revivre un personnage inoubliable qui a bouleversé les imaginaires...