Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Une bande dessinée sans paroles (ou si peu) d’une grande poésie. De la poésie graphique ?
Un été sans maman de Grégory Panaccione
Les vacances d’une petite fille en Italie chez des amis qui ne parlent pas français, des fleurs qui apparaissent, un petit copain sur la plage, des mystères qui surviennent et l’histoire prend un tour fantastique bien amené qui ne se dévoile que petit à petit
Une histoire très touchante et qui peut être lue sans en connaître la référence (expliquée en toute fin du livre)
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Cet été, Lucie va en Italie. Elle est déposée par sa maman chez un couple d'amis qui ne parlent pas français. Des vacances pas ordinaires vont commencer
Plutôt fine (oui, le contenu est fin, lui-aussi) et qui m’a fait sourire
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Taquin avec les gens et très joueur, Richard se lance dans une visite de cimetière, qui ne manque pas de déraper. Un quidam demande la tombe du chanteur Armand Seguin dans le but de faire un selfie, Richard le conduit à la tombe du chimiste homonyme
Il semblerait que Guillaume ait eu le souhait de parler vrai avec ce livre. Dire qui oui ! Sur Tinder on choisit l’autre avec des critères physiques, on écarte les moches et qu’il y a forcément du déchet.
Avec les apps de rencontres, les codes ont changés, il faudra bien s’y faire et peste de l’hypocrisie !
La nouvelle éducation sentimentale de Guillaume Devaux
Un livre un peu inégal avec des pages vraiment bonnes (j’ai beaucoup aimé l’allégorie de la boxe anglaise !) mais une fin manquant un peu de tonus
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « De trop aimer les femmes, la peur de devenir un pervers s'était logée en moi. »
Le mari d’Élise a disparu en mer. Elle reste seule avec ses enfants, Henri et Mathilde.
Rentrée des classes de Laurence Boissier
Comment la vie peut-elle continuer ?
Un livre très touchant oscillant entre l’émotion et l’humour. Une vie de famille démembrée qui continue dans son appartement, avec ses voisins et… le mythique musée de l’argenterie et de la porcelaine de Genève et son curieux directeur
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Andrew exerçait son métier de maître voilier dans un atelier au bord de la rade de Genève, à deux pas du jet d'eau. Il rentrait chez lui en traversant le pont du Mont-Blanc. Il était marié à Élise, une historienne de l'art avec laquelle il avait deux enfants, Mathilde et Henry. Tout allait bien pour lui, jusqu'à la fin de cet été 1973. À la rentrée des classes, quand la maîtresse demande à Mathilde quelle est la profession de son père, la petite fille répond simplement « disparu »
Une histoire d’amour, de transmission familiale, de relations mère-fille mal vécues, de vies loupées, de rencontres et de résiliation.
Saint Jacques de Bénédicte Belpois
Des histoires de vies…
C’est simple et très fort, des émotions justes sans trop de mélo
Si, quand même… pas mal de mélo, mais c’est bon et bien fait
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) À la mort de sa mère, Paloma hérite d'une maison abandonnée, chargée de secrets au pied des montagnes cévenoles. Tout d'abord décidée à s'en débarrasser, elle choisit sur un coup de tête de s'installer dans la vieille demeure et de la restaurer. La rencontre de Jacques, un entrepreneur de la région, son attachement naissant pour lui, réveillent chez cette femme qui n'attendait pourtant plus rien de l'existence bien des fragilités et des espoirs.
Ode à la nature et à l'amour, Saint Jacques s'inscrit dans la lignée de Suiza, le premier roman de Bénédicte Belpois, paru en 2019 aux Éditions Gallimard. Avec une simplicité et une sincérité à nulles autres pareilles, l'auteure nous offre une galerie de personnages abîmés par la vie mais terriblement touchants
Un bijou ! Tout simple et parfait. Ni trop et surtout pas pas trop. Enfin, trop peu… Heuuu, pas assez !
Contes & Légendes de Sandrine Deloffre
Chaque page apporte un sourire, un plaisir, une grimace, un clin d’oeil et du bonheur.
Dans une édition très soignée avec des couleurs magnifiques sur un papier de qualité (et même de l’or sur la couverture). Un livre qu’on pourrait destiner à offrir pour le conserver au dernier moment avec un bredouillement maladroit
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un recueil d'illustrations absurdes qui va vous faire voir d'un autre œil les contes et légendes de l'enfance !
Petit chef-d’oeuvre (tout petit et pas très chef, ni oeuvre…) d’humour absurde un peu débile et attardé autour de la mort du Dalida noir (un sosie)
Le Dalida noir de Tra’b
C’est pas bon du tout, et pourtant… c’est presque un bon moment
Au cinéma, le Dalida noir aurait même une potentielle carrière de nanar culte
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une enquête confidentielle du détective privé Jean-Jacques Bichon sur un mystérieux meurtre
Soixante cartes postales de noms d’oiseaux… à offrir
Effin’Birds : putain d’oiseaux de Aaron Reynolds
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Découvrez les pensées profondes de 60 oiseaux parmi les plus agressifs, stupides, lâches et méchants de la planète. Ces opinions totalement dispensables et inutilement vulgaires sont incorrectement classées en 60 magnifiques cartes bourrées de gros mots à envoyer à vos pires amis ou à encadrer et offrir à vos collègues de bureau...
Mais comment, mais pourquoi ? Comment et pourquoi un système peut-il exister dans lequel la moitié de la population n’a aucun autre droit que celui de se taire, se voiler et subir ? Dans quels esprits malades une telle organisation a-t-elle pu voir le jour, comment fait-elle pour perdurer ?
Et ces êtres sans pénis ! de Chahdortt Djavann
Un livre qui, sur le fond, rappelle fortement Les putes voilées n’iront pas au paradis, tout en mixant avec brio l’auto fiction, le documentaire et le roman.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Je ne respecte les règles d'aucun romancier » affirme Chahdortt Djavann. En effet, la voilà qui entre et sort de manière virtuose de son roman, comme si elle franchissait les frontières d'un pays. Narratrice de sa fiction, elle en devient aussi un des personnages.
Après « faute de naissance », un premier chapitre intime où l'auteur confesse son « indélicatesse d'être née sans pénis après un frère mort », elle nous raconte, de Téhéran à Ispahan, le destin de plusieurs femmes qui paient un prix effroyable pour avoir joué autour d'une fontaine, refusé un mariage arrangé en vivant un amour homosexuel, ôté son voile en public ou tenu tête a un mari puissant.
Dans le dernier chapitre aux allures de conte, l'auteur traverse l'Europe, l'Arménie et l'Azerbaïdjan et rentre clandestinement dans son Iran natal, au risque d'être arrêtée comme espionne. Elle y retrouve deux cousines, devenues grandes résistantes, qui vont changer le cours de l'Histoire.
Voici le roman le plus atypique, le plus poétique et le plus audacieux de Chahdortt Djavann dont la plume, limpide et puissante, nous surprend et nous transporte
Curieux ce bouquin ! Au début, difficile de savoir où il va…
Kérozène de Adeline Dieudonné
Et à la fin, difficile de savoir où on est allé dans ce livre sans unité de temps, de lieu ni même d’action… à peine un prétexte de station service
Pourtant, c’est réussi, comme une galerie de portraits tous plus étranges, flippants, intrigants et décalés. Adeline se dispense même d’une pseudo justification de fin avec une grande scène finale… Et à posteriori, cela ne manque même pas
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Une station-service le long de l’autoroute, une nuit d’été. Sous la lumière crue des néons, dans les odeurs d’essence et d’asphalte, quelques tables en plastique jaune délavé.
23h12. Ils sont quinze à se croiser, si on compte le cheval et le cadavre planqué à l’arrière d’un gros Hummer noir. Une minute encore, et tout bascule…
Adeline Dieudonné se joue des codes avec une irrésistible audace. Kérozène est drôle comme une comédie, tendu comme un thriller, mordant comme le réel