Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Catalogue d’expo, ce Chauds Latins porte bien bien son nom ! Et tout y passe, partout mais pas pour tous !
Chauds Latins : le sexe dans l’Antiquité romaine de Laurent Flutsch et Sophie Weber
Hiérarchie sociale, contraception, patriarcat, mignons et cocus, amour et virilité… le petit guide pour mieux comprendre les coulisses de l’antiquité romaine.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Turpitudes, lupanars, fresques érotiques, pénis en érection... : la société antique était-elle en perpétuelle frénésie sexuelle ? Pas du tout : en réalité, les Romains étaient plutôt pudiques. Hostiles aux excès de toute nature, ils plaçaient la vertu civique et familiale au-dessus des voluptés charnelles.
En matière de sexe, leurs idées, leurs désirs ou leurs interdits étaient toutefois bien éloignés de ceux d'aujourd'hui. Ils reflétaient une société fortement hiérarchisée, par ailleurs dominée par une conception phallocratique des rapports intimes.
Le rôle et le plaisir du citoyen mâle et dominant primaient, avec des partenaires des deux sexes, les notions «homo» et «hétéro» n'ayant pas cours à l'époque.
Mariage, contraception, séduction, désirs, pratiques, ébats : thème par thème, l'ouvrage raconte, explique et illustre ce que fut la vie sexuelle des Romains
Sylvain Tesson est un raconteur merveilleux. Il alterne divinement les anecdotes et les aventures, l’humour et le suspense, la petite blague et la grande histoire, ses réflexions philosophiques de cuisine et les paysages infinis.
La panthère des neiges de Sylvain Tesson
Parti avec Vincent Munier, Léo et Marie dans le Tibet à plus de 4000 mètres en plein hiver photographier les panthères de neiges, il raconte son périple par -20C° ou -30C° (enfin, moins tout-plein) au milieu de la caillasse, la neige, les yaks, les loups et les vautours.
Et c’est beau… de toute beauté !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) - Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène.
- Qui est-ce ?
- La panthère des neiges. Une ombre magique !
- Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je.
- C'est ce qu'elle fait croire
Un livre de récit d’anecdotes glanées sur le web démontrant la bêtise crasse des algorithmes… Des exemples nombreux qui concernent désormais toutes les facettes de nos vies (déplacement, fiscalité, amour, médecine, achats, restaurants, tourisme, loisirs… toutes!). Comme une longue liste malheureusement sans approfondissements. Drôle mais un peu léger, donc.
Nos ordinateurs sont très cons ! de Cyprien Cini
Et n’oublions pas par qui ils ont été conçus, fabriqués et programmés et qui sont les utilisateurs… Hein, qui ?
Mais bon… C’est vrai qu’ils sont très cons et que ça fout parfois la rage !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) C'est l'objet divin.
Restaurants, rendez-vous médicaux, drague, shopping, impôts, itinéraires, l'ordinateur s'est glissé partout et surtout désormais dans notre vie quotidienne.
Et pourtant qu'est-ce qu'il est con ! Oui, ces ordinateurs, smartphones, tablettes et autres logiciels vendus comme « intelligents » pour nous simplifier la vie peuvent en réalité avoir une fâcheuse tendance à nous la compliquer.
Un grain de sable dans le système et vous atterrissez au pays de Kafka 2.0.
Entre Pôle Emploi qui envoie des convocations par mail à des gens qui n'ont pas accès à internet, Waze qui pour nous faire éviter les bouchons en crée de nouveaux, la voiture autonome qui confond un piéton avec un sac plastique et les générations d'hypocondriaques biberonnés aux sites de santé, vous êtes cernés !
C'est sur cette planète que nous embarque Cyprien Cini, chroniqueur dans la Matinale de RTL.
Ce livre jubilatoire est un guide indispensable pour apprendre la survie en milieu hostile. Après l'avoir lu, vous ne regarderez plus jamais votre smartphone comme avant
Un petit essai autobiographique et égocentré sur l’art et la manière de fesser sa femme.
Éloge de la fessée de Jacques Serguine
Et même si c’est parfois tout à fait drôle, tout ça tient en une petite ligne même pas écrite : j’aime fesser ma femme parce que ça me fait bander.
Transgressif mais ennuyeux et donc : dispensable
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Ce petit manuel vise à une réhabilitation de la fessée qui a le privilège magique de demeurer un des gestes de l'amour. À partir d'une expérience personnelle, Jacques Serguine échafaude une théorie brillante et, en trois chapitres d'une grande précision, raconte pourquoi, quand et comment il pratique la fessée quand il est amoureux. Il fait ainsi une belle démonstration du plaisir, de l'enseignement et du rapprochement qu'un homme et une femme peuvent tirer de son usage.L'Éloge de la fessée est le contraire d'un livre sadique. Il est même attendrissant
Mais quelle merveille de petit livre de rien du tout tellement beau !
84, Charing Cross Road de Helene Hanff
Aucune emphase, prétention ou effet de style ! Rien de tout ça, juste une simple correspondance entre une New-yorkaise amoureuse des beaux livres un peu fantasque et un libraire londonien.
Il parait qu’il y a un film… je ne sais pas si ça me fait envie. C’était trop tendrement joli.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un beau jour d'octobre 1949, la new-yorkaise Helene Hanff écrit à la librairie Marks et Co., au 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, un peu fauchée, extravagante, Miss Hanff réclame au libraire Frank Doel des livres pour assouvir son insatiable soif de découvertes. Très vite, leurs échanges laissent place aux confidences et à une relation unique...
L'histoire vraie, émouvante et inoubliable de deux êtres que rapproche l'amour des lettres.
« Je ne savais pas que toucher un livre pouvait donner tant de joie. »
Helene Hanff
C’est vraiment chou, cette histoire. Et en même temps, c’est plus que ça. Oui, il y a cette fougue, cette jeunesse et cette candeur absolument touchante (ou cucul selon le degré de cynisme condescendant), mais il y a plus que ça, un apprentissage, un moment clé de la vie et aussi un brin d’autodérision bienvenu.
Petite de Sarah Gysler
Alors certes, il n’y a pas tout, et Alice, et la famille, et … il m’a manqué des clés et parfois je me suis demandé, mais…
…mais bon! Ce n’est qu’un premier livre, la vie est là et elle commence à peine. Et attention, elle va très vite aussi
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Je suis née au milieu des années nonante dans une famille décomposée. On était de ces enfants qui grandissent avec une clef autour du cou, connaissent les numéros d'urgence par coeur et savent faire cuire des pâtes avant même d'être en mesure d'atteindre les casseroles. Petite, on a tenté de m'expliquer que j'avais des "origines" par ma mère et un père qui ne peut plus courir parce qu'il a trop travaillé. En classe, j'écoutais des professeurs désabusés me raconter comment réussir ma vie. Plus tard, on m'a dit que je travaillerai dans un bureau parce que c'est ce qu'il y avait de mieux pour moi, qu'assez vite j'aurai un mari, une maison, puis des enfants, qui verront le jour presque par nécessité.
« À vingt ans, j'ai arrêté d'écouter les gens et je suis partie. Seule, en stop et sans un sou en poche. J'ai traversé l'Europe jusqu'au cap Nord, sans autre but que de ne pas pourrir chez moi. On peut dire que j'ai fui. C'était mon premier grand voyage.
« Dans ce livre, j'ai voulu raconter mes errances, mes chutes et comment la route m'a sauvée. »
S.G.
Ce livre est un roman d'apprentissage foudroyant, celui d'une petite fille qui transforme sa colère en odyssée. Avec humour et tendresse, la jeune globe- trotteuse raconte les tourments de l'enfance, son dégoût d'une société uniformisée, mais aussi son irrésistible soif d'être libre qui la pousse à dépasser ses peurs
C’est court, très (trop) et hilarant de non sens, d’absurde et de punkitude
Manuel d’éducation punk, tome 1 : la visite au musée de Miriam Elia et Ezra Elia
Impossible de ne pas sourire et difficile de ne pas réfléchir avec ces désopilants pastiches des so-british Ladybird Key Words with Peter and Jane
3 tomes indispensables (le 4e vient de sortir) avec la visite au musée, la sortie en ville, l’école à la maison
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Après Journal d'Edward, hamster nihiliste, Myriam et Ezra Elia frappent encore, cette fois-ci avec une trilogie inspirée des « Ladybirds Grade Reader » – ces petits albums éducatifs qui ont bercé plusieurs générations outre-Manche. La « naïveté » et l'aspect vintage des illustrations et de la mise en page contrastent délicieusement avec l’humour noir distillé par le texte : vous tenez entre vos mains des ouvrages inclassables où se croisent l'esprit des Monty Python et les aventures de Martine dans une version revisitée à la sauce punk.
Vous souhaitez ouvrir l’imagination de vos enfants à la profondeur et à la beauté de l’art ? Vous êtes désireux de leur apporter un enseignement personnalisé, de qualité et fondé sur des critères objectifs ? Vous aimeriez leur expliquer en quoi l’espace public permet de mieux comprendre le fonctionnement de la société qui est la nôtre ?
Ces trois volumes (La visite au musée, La sortie en ville, L’école à la maison) vous permettront de passer de délicieux moments en famille, en joignant l’utile à l’agréable. Style décapant et absurdité garantis !
Voilà un essai brillant, jouissif, drôle et passionnant, sérieux et argumenté. Certes, tous ne seront pas d’accord, certains rétorqueront et d’autres ergoteront. Parfois à raison, d’ailleurs, tant ici les avis sont tranchés et les demi-mesures absentes… Car oui, des psy incompétents, il s’en trouve aussi !
Développement (im)personnel : Le succès d’une imposture de Julia de Funès
Mais voilà une étude franchement bien menée, dont l’argumentaire découle naturellement (avec possiblement quelques digressions qui m’égarèrent). Et pour en venir enfin au fait : et si les coachs et autres manuels de développement personnel n’étaient que fumisterie… voir pire, escroquerie ?
J’entends déjà les « oui mais »…
Coachs et coachés, développeurs et aspirants au développement, professionnels, psy, gourous et bricolos… toutes et tous, accordez vous une petite pause philosophique, un temps pour penser.
Magnifique, merci !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Comment se « développer » quand on est sans cesse « enveloppé » par des coachs ? Comment le développement serait-il « personnel » quand guides et manuels s'adressent à chacun comme à tout autre ? La philosophe Julia de Funès fustige avec délectation les impostures d'une certaine psychologie positive.
« L'authenticité en 5 leçons », « La confiance en soi : mode d'emploi », « Les 10 recettes du bonheur »... Les librairies sont envahies d'ouvrages qui n'en finissent pas d'exalter l'empire de l'épanouissement personnel. Les coachs, nouveaux vigiles du bien-être, promettent eux aussi sérénité, réussite et joie. À les écouter, il n'y aurait plus de « malaise dans la civilisation », mais une osmose radieuse. Nous voici propulsés dans la « pensée positive » qui positive plus qu'elle ne pense ! C'est le non-esprit du temps.
Pourquoi le développement personnel, nouvel opium du peuple, rencontre-t-il un tel engouement ? Sur quels ressorts psychologiques et philosophiques prend-il appui ? L'accomplissement de soi ne serait-il pas à rechercher ailleurs que dans ces (im)postures intellectuelles et comportementales ?
Pour lutter contre la niaiserie facile et démagogique des charlatans du « moi », Julia de Funès propose quelques pépites de grands penseurs. Si la philosophie, âgée de 3 000 ans, est toujours là, c'est qu'en cultivant le point d'interrogation, elle développe l'intelligence de l'homme, fait voler en éclats les clichés et les lourdeurs du balisé, et permet à chacun de mieux affirmer sa pensée et vivre sa liberté. L'esprit n'est jamais mort, la réflexion ne rend pas les armes, une libération est toujours possible !
Tout est dans le titre, mais il y a quand même un petit peu plus qu’un manuel de développement personnel qui aide à se dépasser par une activité créatrice.
Créer, c’est exister : comment développer une pratique créative au quotidien de Valérie Belmokhtar
Ce livre à la mise en page un peu déroutante et aux marges singulières est séparé en cinq grandes sections : s’installer, s’inspirer, se lancer, s’épanouir et se développer. Et c’est dans ce dernier chapitre, essentiel à mes yeux, que se situe un des grand plus de ce petit manuel qui tente de mettre une valeur (certes marchande…) sur les créations et qui va inciter les plus timides à valoriser leurs créations.
… pas mal !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans ce manifeste résolument moderne et optimiste, Valérie Belmokhtar invite chacun à laisser entrer la création dans sa vie.
Que ce soit pour en faire une pratique professionnelle, pour s'y consacrer plusieurs heures par jour, ou bien pour lui donner une petite place dans sa vie, la création est une rencontre avec soi-même. Elle permet de sortir de « l'avoir » pour entrer dans « l'être », elle nous fait grandir et nous amène à plus de partage avec les autres. Un programme réjouissant et libérateur !
À partir de son expérience d'artiste et d'enseignante, l'auteure guide son lecteur sur les chemins de la création. Depuis la question de l'inspiration et de la confiance en soi jusqu'aux problématiques matérielles (installation d'un atelier, facturation de son travail...), en passant par les différentes méthodes créatives, Valérie Belmokhtar nous accompagne pas à pas tout au long de ce passionnant voyage
Même si je rejoins parfois l’autrice dans ses conclusions, de trop nombreux a-priori, présupposés et amalgames m’ont gâché le plaisir de cet essai et le font tomber dans une soupe un peu réac’ et c’était mieux avant.
L’envie d’y croire : journal d’une époque sans foi de Eliette Abecassis
Certes, les repères et la notion de foi se modifient, les religions s’adaptent et les positions se polarisent ou se désintéressent, les couples sont soumis à des stress nouveaux, les comportements culturels évoluent et les systèmes éducatifs peinent… Pour autant le portait de la société que brosse Éliette Abécassis me semble quelque peu caricatural
Mais bon, un essai est toujours matière à penser par soi-même et les préoccupations me semblent fort légitimes !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Ce journal de vie est le mien, celui d'une femme, d'une mère et d'une philosophe qui s'interroge. Comment vivre dans un monde où tout s'achète et tout se vend en un clic ? Un monde dont le seul but est de fabriquer des besoins ? Un monde sans foi ni loi, où on ne se pose plus la question de ce que l'on peut faire ou doit faire ?
L'envie d'y croire est une impulsion qui nous porte, nous élève, nous renforce. Souvent une intuition, parfois une conviction, mais surtout l'expression d'une foi en nous-même et envers les autres. Celle d'une philosophie de vie qui renoue avec le sens. »