Q et Q2

Magazine de ma jeunesse, j’ai découvert l’humour cucul avec Fluide Glacial, je me suis régalé avec Édika, Gotlib, Coyote, Léandri, Goossens, Alexis, Morell, Solé, Blutch ou Gimenez – Haaaa, les orgasmes fous de Gimenez – les romans photos et tous les autres…

Q extrait d’une planche de Gimenez

Vous dire si j’étais impatient de découvrir une pépite qui m’aurait échappé, une madeleine aux parfums enivrants

Q extrait d’une planche de Julien CDM

Mais voilà, les planches de mon enfance me semblaient plus incroyables et les extraits pas toujours les plus pertinents… Ma madeleine ou moi avons un peu vieilli, zut. J’ai quand même adoré certaines planches, la venue de nouveaux et les sélections de plagiats et censures de Bernard Joubert m’ont bien fait rigoler !

Q2 un dessin de Bertail

Reste deux volumes qui pourraient plaire aux collectionneurs

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Q : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur « Fluide Glacial et le sexe » sans jamais oser le demander est dans cet ouvrage.
De Forest et sa Barbarella pas farouche à Sanlaville et sa chef scoute très pédagogue, en passant par Alexis et Sourdrille (notre nouveau Crumb !), Fluide Glacial vous livre ce qu'il a de plus bouillant.
Peut-on rire de tout ? Oui, et même avec les plus belles femmes du monde !

Q2 : Des poils et de la poilade ! Des seins et du dessin !
Dans ce deuxième tome, les grands noms de la BD érotique, Magnus, Liberatore ou Sourdrille, côtoient le meilleur des auteurs de Fluide Glacial : Gotlib, Édika, Goossens, Hugot, Bouzard, Julien CDM, Tebo, Bertail, Salch, Pluttark, Sanlaville et tant d'autres. Et parce que plus on est nombreux, plus c'est joyeux, la sève de la nouvelle BD s'est également jointe à cette fantastique orgie dessinée !
Entrez, c'est ouvert !

Algues vertes : l’histoire interdite

Lobbying, déni, intimidation, menace, disparition de dossiers, euphémismes, paroles officielles, procès, accidents, morts… Le scandale puant des algues vertes décortiqué sous la forme d’une BD

Algues vertes : l’histoire interdite de Ines Leraud, Pierre Van Hove et Mathilda

Un dossier solide avec une trame historique, les événements clés, les responsables, les coupables, les facilitateurs, les embrouilleurs, les actionnaires, les consortiums, les politiques, les maires et préfets… Mais aussi les activistes et tous ceux qui ont lutté et payé parfois cher pour que ce scandale soit reconnu…

Mais de là à ce que cela cesse…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Depuis la fin des années 1980, au moins quarante animaux et trois hommes se sont aventurés sur une plage bretonne, ont foulé l'estran et y ont trouvé la mort.

L'identité du tueur en série est un secret de polichinelle. Son odeur d'oeuf pourri le trahit. L'hydrogène sulfuré (H2S) émanant des algues vertes arrive en tête de la liste des suspects. De nombreux citoyennes et citoyens ont lancé l'alerte à de multiples reprises, sans réussir à empêcher la répétition des accidents. Thierry Morfoisse est ainsi décédé en 2009, après avoir charrié une benne d'algues en décomposition de trop. C'est seulement en juin 2018, neuf ans après son décès, que sa mort a été reconnue en accident de travail.

Les algues maudites sont le symptôme d'un mal profond qui prend ses racines dans les lois de modernisation agricole des années soixante, leur fumet méphitique s'immisce dans une nébuleuse d'intérêts et de lâchetés mêlant gros bonnets de l'agro-industrie, scientifiques à la déontologie suspecte, politiques craignant pour l'emploi ou leur réputation touristique.

C'est ce que révèle l'enquête choc de la journaliste Inès Léraud et du dessinateur Pierre Van Hove

L’énigme des premières phrases

Oscillant entre surinterprétation (il s’en défend bien) et enquête scrupuleuse (avec un grand talent), Laurent Nunez s’attaque aux premières phrases mythiques de la littérature.

L’énigme des premières phrases de Laurent Nunez

C’est cultivé, sagace, malin, drôle, un tantinet élitiste et référencé

Un reproche ? C’est presque trop, mais c’est si bien fait !

« C’est le moment de croire que j’entends des pas dans le corridor », se dit Bernard

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Aujourd'hui, maman est morte. »
« Doukipuddonktan, se demanda Gabriel, excédé. »

Voilà deux célèbres premières phrases de livres ô combien célèbres. Elles ouvrent L'Étranger et Zazie dans le métro. Ce livre en contient quinze autres (plus deux interludes) que Laurent Nunez examine mot après mot. Tout ce que l'on peut deviner d'une œuvre, et de son auteur, n'est-il pas contenu dans « sa » première phrase ?

Aussi instructif qu'ironique, aussi passionnant que savant, ce livre nous parle plus que des livres, il nous parle de l'amour, de la séparation, de la perte, de la vie même. Italo Calvino avait écrit Pourquoi lire les classiques ?, voici le « comment (re)lire les classiques ? » des temps nouveaux

Regardez-moi jongler : l’orgueil

Au sein d’une collection qui regroupe les sept péchés capitaux, Laurent Nunez s’est occupé de l’orgueil

Regardez-moi jongler : l’orgueil de Laurent Nunez

Et ça commence très bien, c’est drôle et plein d’érudition et d’autodérision et puis… hop, je ne sais quoi, que ne sais comment… mystère et mise en abyme, grosse poilade… voilà qu’il nous propose ses poèmes (que j’avoue, j’ai lu de travers. Mais que voulez-vous, la poésie ne me parle pas. Je l’aperçois et je tire au flanc).

Bouarf…

4 étoiles pour le début, 2 pour la fin en forme de journal post-électoral (au demeurant plutôt drôle) et mille sabords pour la poésie.

Et bon… pourquoi ça ? Certes, c’est drôle… mais zut, Monsieur Nunez, vous allez trop vite pour moi

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Les 7 péchés capitaux orgueil

« Sitôt que j'eus fini d'écrire ce conte, je sortis prendre l'air, marchant comme on danse sur les trottoirs de Paris, et j'étais si fier de moi - si fier de ce que j'avais écrit - que je compris bien sûr que j'avais échoué.

Impossible de composer tout un livre sur l'orgueil - c'est-à-dire de se confronter à ce péché, de le disséquer vraiment, de le dénoncer. On est si fier ensuite ! »

Socrate au pays des process

Procédure, burn-out, brainstorming, salaires, interventions de formateurs, win-win, big-data ou sabirs incompréhensibles mêlés d’anglicismes et d’abréviations… Julia de Funès décortique les entreprises, leurs biais, la vie qui les anime et leurs méthodes managériales sous un angle philosophique.

Socrate au pays des process de Julia de Funès

Et cela donne des portraits drôles, absurdes, édifiants, consternants ou surprenants… mais rarement efficaces et sensés

Ou sont les humains qui les composent, leur libre-arbitre et l’expression de leur bon-sens ? Est-ce efficace ou sensé ?

Et moi ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Durant quelques années, j'ai été chasseuse de têtes : j'étais censée évaluer des candidats expérimentés qui occupaient des fonctions complexes et techniques, auxquelles je ne pouvais, du haut de mes vingt-deux ans, rien comprendre. Je me suis aussitôt retrouvée confrontée au non-sens absolu. Comment évaluer ce que je ne connaissais pas ? Comment juger des compétences nécessaires à des métiers dont j'ignorais tout ?

C'est la philosophie qui m'a pour ainsi dire sauvée : mes études de philo m'ont enseigné à dynamiter mes préjugés et à rechercher le sens de ce qui est. C'est désormais ce que je m'emploie à faire, à la demande des entreprises, avec leurs collaborateurs. Je vous invite donc à un voyage philosophique, au ton volontairement léger, dans le monde des affaires

Libye

Une série de témoignages en bande dessinée sur la Libye entre la révolution et aujourd’hui.

Libye de Gianluca Costantini et Francesca Mannocchi

S’ouvrant sur le massacre de la prison de Abou Salim où 1270 détenus furent exécutés, ce livre apporte des témoignages sur la Libye aujourd’hui. Corruption, migrants, milices, non-droit, peur, restrictions et pauvreté sous le regard détourné de la communauté européenne.

Un choc !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Cet album rend compte de la tragédie que vit la Libye depuis l'intervention armée de 2011, qui a conduit à la chute de Kadhafi, au chaos économique et social et au drame des migrants victimes du trafic d'être humains. Prenant soin d'éviter tout point de vue manichéen, il montre une réalité complexe, bien différente de celle véhiculée par les médias

Découvrir & comprendre l’art contemporain

Un guide sous forme de questions-réponses que j’ai ouvert un peu par hasard et qui m’a croché quelques minutes qui sont ajoutées les unes aux autres pour finalement me scotcher complètement.

Découvrir & comprendre l’art contemporain de Alain Bourdie

Bref, un guide vraiment très bien foutu pour qui se questionne sur l’art contemporain, qui n’y voit que des taches ou que du bleu, ne comprend pas ou se trouve l’art, trouve moche, ou qui se dit que son fils aurait fait tout aussi bien.

Parfait pour une première approche et pour prendre goût.

Mais alors… Jeff Koons… Artiste, plasticien, businessman, fumiste mégalo ou génialissime créateur ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À toutes les questions que vous vous êtes toujours posées sur l'art contemporain, ce guide apporte une réponse pédagogique, ludique et interactive. En partant des réactions les plus courantes du public (Où est le sujet ? Il n'y a plus que le concept ! L'art, c'est quoi ?...), il décrit les grandes orientations de l'univers contemporain en présentant ses principaux artistes et les œuvres majeures.
- Je me sens désemparé devant les œuvres contemporaines !
- Mais où est le sujet ?
- Ce ne sont que des taches !
- Je n'y vois que du bleu !
- Pourquoi une telle rupture dans l'art au début du XXe siècle ?
- C'est n'importe quoi cet urinoir !
- Il n'y a plus que le concept !
- Mais pourquoi emballer un pont ?
- Ce n'est même pas beau !
- Mais c'est un dessin d'école primaire !
- L'art actuel est-il décadent ?
- Peut-on faire de l'art avec tout ?
- Comment ça s'appelle ?

Le goût du moche

Alice Pfeiffer est une journaliste de mode (Vogue, mais pas que) passionnée par le moche, le kitsch, le laid, le ringard ou le dégueulasse… Mais pas que !

Le goût du moche de Alice Pfeiffer

Dans ce bouquin à l’image de son contenu (couleurs infâmes, alignements invraisemblables et illustrations curieuses) elle détaille nos visions du goût à travers la mode, la peinture, les objets, le web…

Un état des lieux du moche qui répond partiellement à une question qui me taraude depuis longtemps : peut-on objectiver le beau ou le laid ?

(Une suggestion pour la prochaine édition… Pourquoi ne pas tenter la police comic-sans ?)

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Le moche est une arme qui en dit davantage sur celui qui le regarde que sur l'objet en question. »

« Le moche d'aujourd'hui est le joli de demain et l'étrange d'hier. Parfois le contraire. »

L’axe du loup : de la Sibérie à l’Inde sur les pas des évadés du Goulag

En 1950 paraissait « À marche forcée », récit de l’évasion du Goulag de Slavomir Rawicz. Une fuite de Iakoutsk à Calcutta.

L’axe du loup : de la Sibérie à l’Inde sur les pas des évadés du Goulag de Sylvain Tesson

Malgré des doutes sur son authenticité, ce livre fascine Sylvain Tesson qui décide d’en refaire le trajet sans utiliser de moyens de transports motorisés, by fair means.

Le récit d’une longue marche, de rencontres, de faim et de froid, de douleurs et d’émerveillements comme un hommage à la soif de liberté

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pendant huit mois, Sylvain Tesson a refait le long voyage de la Sibérie au golfe du Bengale qu'effectuaient naguère les évadés du goulag. Pour rendre hommage à ceux dont la soif de liberté a triomphé des obstacles les plus grands, seul, il a franchi les taïgas, la steppe mongole, le désert de Gobi, les Hauts Plateaux tibétains, la chaîne himalayenne, la forêt humide jusqu'à la montagne de Darjeeling. À pied, à cheval, à vélo, sur six mille kilomètres, il a connu ce qu'il a cherché de plein gré : le froid, la faim, la solitude extrême. La splendeur de la haute Asie l'a récompensé, comme les mots d'une très ancienne déportée heureuse de se confier à lui : «On a le droit de se souvenir.»

«Le récit de voyage qu'il a rapporté est plein d'intelligence, d'authenticité, d'âpreté et d'émotion, traversé de bonheurs d'écriture qui sont la patte d'un écrivain.»

Dans les forêts de Sibérie

Six mois isolé volontaire au bord du lac Baïkal, Sylvain Tesson se demande s’il a une vie intérieure.

Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson

Il boit seul ou lors de brèves rencontres, craint les ours et se réchauffe en attendant le dégel.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie.
J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal.
Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à l'existence.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ?
Et si la richesse revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence - toutes choses dont manqueront les générations futures ?
Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu