Dites-lui que je l’aime

Un livre de souvenirs. Une fille part à la recherche de sa mère, star de cinéma brutalement décédée à 33 ans.

Dites-lui que je l’aime de Clémentine Autain

Une mère fantasque et extrême. Le portrait d’une alcoolique perdue, brossé par une fille en colère qui n’ose que timidement tenter une réconciliation.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Comédienne culte, aujourd'hui oubliée, Dominique Laffin crève l'écran dans les années soixante-dix. Femme radieuse et brûlée, en quête de reconnaissance et de liberté, elle décède brutalement en 1985, à trente-trois ans. Sa fille Clémentine en a douze.

L'étoile du cinéma était aussi une mère en souffrance. Avec elle, les rôles étaient parfois inversés tant il lui était difficile de prendre soin de sa fille. Il aura fallu trente ans et les questions de ses propres enfants pour que Clémentine Autain se retourne vers le passé et vers cette mère « partie sans un mot », qu'elle avait dû effacer pour se construire. Elle entreprend alors de retrouver ce quelle lui doit en même temps que les souvenirs d'une enfance hors norme et en tire un récit d'une grande douceur, une lumineuse lettre d'amour

Tu t’appelais Maria Schneider

Une famille dysfonctionnelle, une mère qui ne sait aimer sa fille, un père lointain, une starification trop rapide, trop belle, l’agression sexuelle du « dernier Tango à Paris »… il y avait bien des raisons pour que cela tourne mal…

Tu t'appelais Maria Schneider de Vanessa Schneider
Tu t’appelais Maria Schneider de Vanessa Schneider

Et tout ne se passe effectivement pas très bien… drogue, descente aux enfers… et pourtant, cette vie fut belle, avait elle confié à sa cousine quelques jours avant sa mort.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Tu étais libre et sauvage. D'une beauté à couper le souffle. Tu n'étais plus une enfant, pas encore une adulte quand tu enflammas la pellicule du Dernier Tango à Paris, un huis clos de sexe et de violence avec Marlon Brando.
Tu étais ma cousine. J'étais une petite fille et tu étais célèbre. Tu avais eu plusieurs vies déjà et de premières fêlures. Tu avais quitté ta mère à quinze ans pour venir vivre chez mes parents. Ce Tango marquait le début d'une grande carrière, voulais-tu croire. Il fut le linceul de tes rêves. Tu n'étais préparée à rien, ni à la gloire, ni au scandale. Tu as continué à tourner, mais la douleur s'est installée.
Cette histoire, nous nous étions dit que nous l'écririons ensemble. Tu es partie et je m'y suis attelée seule, avec mes souvenirs, mes songes et les traces que tu as laissées derrière toi. Ce livre parle beaucoup de toi et un peu de moi. De cinéma, de politique, des années soixante-dix, de notre famille de fous, de drogue et de suicide, de fêtes et de rires éclatants aussi. Il nous embarque à Londres, à Paris, en Californie, à New York et au Brésil. On y croise les nôtres et ceux qui ont compté, Alain Delon, Brigitte Bardot, Patti Smith, Marlon Brando, Nan Goldin...
Ce livre est pour toi, Maria. Je ne sais pas si c'est le récit que tu aurais souhaité, mais c'est le roman que j'ai voulu écrire. »

Ecstasy and me : la folle autobiographie d’Hedy Lamarr

Une autobiographie (vraiment?) pour émoustiller le chaland… plutôt bien réussie.

Ecstasy and me : la folle autobiographie d'Hedy Lamarr de Hedy Lamarr
Ecstasy and me : la folle autobiographie d’Hedy Lamarr de Hedy Lamarr

Il y a des longueurs, certes, le style n’est pas vraiment folichon, mais c’est souvent drôle.

Et quelle vie ! 6 mariages, autant de divorces (ce qui n’était pas vraiment simple à une époque où il fallait prouver les torts), tant d’hommes (et bisexuelle affirmée) et plus de 30 millions de dollars gagnés… et autant perdus!

Mais aussi une femme – la plus belle du monde – forte, décidée, brillante, qui prend sa vie en main, qui ne se laisse pas faire dans le cinéma des années 40. Remarquable.

Et le Wifi ? Oui, aussi, et pas que !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Autriche, 1933. La jeune Hedy Lamarr se met à nu dans le film Extase et, simulant un orgasme, devient la première actrice X de l'histoire. Le scandale est mondial. Mais quelques années plus tard, après bien des aventures dignes d'un roman d'espionnage, la voici à Hollywood où elle est sacrée « plus belle femme du monde ». Elle tourne alors aux cotés de Clark Gable et Spencer Tracy, sous la direction de grands réalisateurs comme Cecil B. DeMille ou Victor Fleming. Beauté vénéneuse, filmographie fournie et amants célèbres : Hedy Lamarr avait tout pour figurer au panthéon des reines du cinéma, entre Greta Garbo et Marlene Dietrich. Mais elle semble avoir joué de malchance... Peut-être était-elle trop sulfureuse pour l'Amérique puritaine des années 1940 ?

Elle fuit son premier époux, déguisée en prostituée ; se maria six fois ; revendiqua sa bisexualité ; prit pour amants les plus grands noms d'Hollywood ; abusa de la chirurgie esthétique ; dilapida sa fortune ; se retira de la vie publique à quarante ans, ne réapparaissant qu'au gré de ses condamnations pour vol à l'étalage. Dans cette autobiographie controversée, Hedy Lamarr livre, avec une remarquable candeur, les détails de son ascension spectaculaire, brossant au fil des pages un portrait au vitriol du Hollywood décadent des années 1940

Monstre

Il en a des choses à dire, le Gégé! Sur sa vie, ses rencontres, ses déceptions, sa soif de liberté, sur Lui ! Avec des airs de vieux sage qui se défend de l’être et qui dispense des leçons de vie, lui qui professe de n’en suivre aucune.

Monstre de Gérard Depardieu
Monstre de Gérard Depardieu

Mais qu’importe les paradoxes, il faut vivre, vivre, vivre, libre et vivre !

C’est pas un grand livre, pas une monstre bio, mais c’est Gégé, c’est des fois drôle, parfois pontifiant, truculent, joyeux, nostalgique… Et avec la sincérité des tripes. Et ça, il en a, des tripes !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'ai connu un potier dans le Berry : quand ça le faisait chier de faire des assiettes, toujours les mêmes, il prenait sa terre et il faisait un monstre. Un énorme monstre. En terre cuite. Et il disait : « Je fais ça parce qu'il faut que ça sorte ! J'en ai plein comme ça à l'intérieur de moi ! »

Il avait raison.

Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent

Aimer et prendre l’air

Deux couples d’amis en vacances au bout de leurs histoires, épuisés. Des triangles, des constats et des dépendances mutuelles dans un climat d’échec.

Aimer et prendre l'air de Sophie Simon
Aimer et prendre l’air de Sophie Simon

Jusque là, c’est drôle, fin et plutôt bien ficelé, les personnages sonnent juste et les dialogues se teintent d’un humour délicieusement désabusé.

Mais pourquoi nous en éloigner en exilant ces personnages dans le cinéma américain ? Zut, il m’ont tout de suite semblé moins sympa, même si la référence à Woody Allen en 4e de couv. me semble tout à fait à sa place.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ce matin-là, je me suis juré de ne plus jamais l'appeler. Il fallait juste que je l'appelle pour le lui dire. »

Alors quelle vient de s'installer dans le Connecticut pour les vacances, Amy, actrice new-yorkaise au faîte de sa gloire, s'interroge : le moment n'est-il pas venu de quitter Jack, son vieil époux atrabilaire ? Comment y parvenir, alors qu'elle a déjà tant de fois échouée ? Et surtout, qu'en pense son psychanalyste ?

Lorsqu'un couple d'amis au bord de la rupture débarque, la confusion atteint son comble...

Après American clichés et Gary tout seul, Sophie Simon met en scène, dans ce drame joyeux et burlesque que ne désavouerait pas Woody Allen, la fin de l'amour et des idéaux, et l'éternelle renaissance du désir

J’ai vécu dans mes rêves

Exercice difficile que l’humilité dans une autobiographie, et pourtant, on se plait à y croire.

J'ai vécu dans mes rêves de Michel Piccoli
J’ai vécu dans mes rêves de Michel Piccoli

Mais ça manque peut-être un peu de sexe, tout ça… Trop pudique ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Parvenir à étonner les gens par mon travail et sans prétention, avec simplicité, aura été mon idéal. Un authentique grand acteur peut avoir une attitude très modeste face à son travail, dans sa jouissance de faire ce métier extravagant, et tellement amusant. Sa réussite n'a rien à voir avec une médiocre crânerie.
J'aime les acteurs qui restent entiers dans leur secret. »
M. P.

Grâce à son complice et ami de toujours. Gilles Jacob, Michel Piccoli se confie pour la première fois en toute liberté, révélant les tournants intimes de sa vie et les moments forts d'une carrière exceptionnelle. Lucide sur le temps qui passe, il livre de sa voix envoûtante les confidences habitées d'un homme totalement, passionnément acteur. Un récit bouleversant

Comédie française : ça a débuté comme ça

Fabrice sème ses étoiles à tout vent. Céline, Proust, Barthe, Rohmer, Molière, Rimbaud. Et en plus, il les cite.

Comédie française de Fabrice Luchini
Comédie française de Fabrice Luchini

Et pis voilà.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il nous a fait redécouvrir La Fontaine, Rimbaud et Céline. Il incarne l'esprit et le panache de la langue française.

En prose, en vers et même en verlan, il a donné sa voix à d'immenses auteurs, auxquels il sait faire respirer l'air de notre temps - en racontant la fureur du Misanthrope à l'ère du téléphone portable, ou la sensualité de « La Laitière et le pot au lait » sur l'air d'une publicité pour Dim.

Il a quitté l'école à quatorze ans pour devenir apprenti coiffeur. Il est aujourd'hui l'un de nos plus grands comédiens, célébré pour ses lectures-spectacles, couronné par la Mostra de Venise pour son rôle dans son dernier film, L'Hermine.

Dans son autobiographie, Fabrice Luchini livre le récit d'une vie placée sous le signe de la littérature, à la recherche de la note parfaite

Innocent

Après l’autobiographie, voici Depardieu au présent. Qui est-il dans le monde qui l’entoure : innocent !
Passé le name dropping un peu pompeux du début, Gérard se livre avec une grande simplicité et sans tabou.

Innocent de Gérard Depardieu
Innocent de Gérard Depardieu

Et merde à ceux qui ne l’aiment pas, il est comme ça Gérard.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'icône du cinéma français donne son avis sur le monde d'aujourd'hui, répond aux critiques qui lui sont faites quant à ses choix de vie et prises de positions face à l'actualité, évoque avec émotion les amitiés liées au cours de son existence notamment dans le milieu du 7e art

Le grand n’importe quoi

Des anecdotes, des souvenirs, des amis chers, des valeurs, plein de célébrités, mais…

Le grand n'importe quoi de Jean-Piierre Marielle
Le grand n’importe quoi de Jean-Pierre Marielle

Il manque quelque chose. Zut!

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Décalé. Il paraît que je le suis. Il est certain que je ne suis calé en rien.

Après cinquante ans à promener sa haute silhouette devant les caméras ou sur les planches, Jean-Pierre Marielle se confie pour la première fois. Dans cette balade au coeur de son intimité, on croise les copains de toujours, Belmondo, Rochefort, Salvador et les autres, les auteurs vénérés, Beckett, Camus, Echenoz, Galet, ou encore les jazzmen adorés.

S'il demeure pour beaucoup le personnage culte des Galettes de Pont-Aven, il est tout autant l'austère M. de Sainte-Colombe de Tous les matins du monde. Comédien d'exception, il préfère les paradoxes aux évidences. Aussi à l'aise dans la truculence, le burlesque, la fantaisie que dans la sobriété, la retenue et la profondeur. À l'image de l'homme Jean-Pierre Marielle, solaire, jouisseur, fort en gueule, mais également solitaire, discret et cultivé.

Dans un joyeux bazar haut en couleur, bons mots loufoques, traits d'esprit et anecdotes savoureuses composent l'autoportrait sensible de l'un des Grands Ducs du cinéma français

Ça s’est fait comme ça

Touchant le Gégé, vraiment. Plutôt inégal, mais authentique.

Ça s'est fait comme ça de Gerard Depardieu
Ça s’est fait comme ça de Gerard Depardieu
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ma grand-mère habitait en bout de piste à Orly, elle était dame pipi à Orly où je passais mes vacances quand j'étais gamin. Dans les chiottes d'Orly - j'adorais ça : «Départ à destination de Rio de Janeiro...» Putain, ils s'en vont à Rio ! Et je courais voir. J'allais aussi regarder ceux qui revenaient. «Arrivée en provenance de...» Je voyais toutes les villes du monde défiler : Saigon, Addis-Abeba, Buenos Aires... Moi, j'étais dans les chiottes. Elle, elle nettoyait les chiottes, elle travaillait pour une boîte qui s'appelait L'Alsacienne. Ma grand-mère se rasait, j'étais toujours fasciné. Elle avait un Gillette double lame et elle se rasait. Quand je l'embrassais, je lui disais : «Tu piques encore, Mémé ! - Je me raserai demain, t'en fais pas...» Dame pipi, la mère de mon père. J'ai longtemps voyagé depuis les chiottes d'Orly d'où j'entendais des noms, des destinations qui me faisaient rêver. Depuis les chiottes, je me disais : «Un jour j'irai ! Un jour j'irai là-bas, moi aussi, et un jour je reviendrai, un jour, un jour...» C'était ça, ma vie. Plus tard, quand j'étais en apprentissage à l'imprimerie, le bruit de la machine dans ma tête... Le bruit de la machine m'emmenait dans des espèces de musiques, de tourbillons, et je me disais : «Putain, j'aimerais bien... ça doit être beau... ce que j'aimerais, tu vois, c'est avoir une maison avec des odeurs de pin, des épines de pin qui te piquent les pieds quand tu marches dessus. Là-bas, j'emmènerais toute ma famille... et moi je partirais à la découverte d'autres choses...» Je rêvais, je partais tout seul dans ma tête. Toujours, tout le temps. Jusqu'au jour où je me suis vraiment barré, mais sans violence. Je ne suis pas parti parce que mon père, le Dédé, était insupportable, ou parce que ma mère, la Lilette, pareil, non, non, je suis parti parce que j'étais libre. J'avais été aimé pour être libre et pour aller là où je devais aller. Je n'ai jamais été ni jugé par mes parents, ni tenu, ni rien du tout. J'ai toujours été libre.

G. D.