L’affaire Saint-Fiacre

Voilà bien un Maigret atypique, appelé pour un meurtre qui aura lieu dans l’église de son enfance, le jour des morts.

Maigret grommela:
 - Parbleu !
Et il pensait très exactement :
« Toi, mon bonhomme, tu as de la chance si avant cinq minutes tu ne reçois pas sur la figure la main du monsieur à qui tu parles d'une voix si suave...»
L’affaire Saint-Fiacre de Georges Simenon

Un retour au château dans lequel son père était régisseur, un voyage tout en déceptions devant cette noblesse déchue, la fortune évaporée et les rapaces convoitant les maigres miettes de la comtesse qui, comme prévu, sera assassinée devant les yeux du commissaire.

Un déroutant commissaire nostalgique et impuissant se contentant de rester spectateur d’un drame qui semble inéluctable

Maigret 14/103

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La petite fille qui louchait
Un grattement timide à la porte ; le bruit d'un objet posé sur le plancher; une voix furtive :
- Il est cinq heures et demie ! Le premier coup de la messe vient de sonner...
Maigret fit grincer le sommier du lit en se soulevant sur les coudes et tandis qu'il regardait avec étonnement la lucarne percée dans le toit en pente la voix reprit :
- Est-ce que vous communiez ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un billet anonyme arrive au Quai des Orfèvres : un crime sera commis dans l'église de Saint-Fiacre, le jour des Morts. Maigret se rend sur place et assiste, impuissant, au meurtre de la comtesse de Saint-Fiacre. Le commissaire est sur les lieux de son enfance.

Des souvenirs du passé ressurgissent.

Qui était Maigret, avant de devenir le célèbre enquêteur que nous connaissons tous ?

Mon père est femme de ménage

En 2020, Saphia Azzeddine publiait Mon père en doute encore, une déclaration d’amour à son père. Publié originellement en 2009, Mon père est une femme de ménage ressemble fortement à un premier jet de ce livre sous la forme d’une fiction qui met en scène Paul (Polo) vivant dans la banlieue parisienne et son père.

J'ai croisé le père de Marwan dans les escaliers. Il s'est inquiété pour mon front amoché et m'a invité à rompre le jeûne chez eux. Ça m'a enchanté. Ça sent toujours la bouffe chez Marwan, ils n'aèrent pas beaucoup et la cocotte-minute siffle toujours à plein tube. Les Arabes ne sont pas les rois de la déco c'est certain, mais chez Marwan c'est feng shui. Totalement malgré eux, leur appartement est apaisant. Les plantes, les fleurs et les fruits sont en plastique mais il y a plus de vie chez eux que dans tout le Jardin d'Acclimatation.
Mon père est femme de ménage de Saphia Azzeddine

Une histoire d’adolescence, de premiers amours, de complexes et de la difficulté d’être fier de son père femme de ménage. C’est doux et tendre, c’est la famille, le manque d’argent, la cuisine du Maghreb, le bac, les ménages et la honte d’avoir honte

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mon père est femme de ménage. Souvent, après l'école, je passe lui donner un coup de main. Pour qu'on puisse rentrer plus tôt à la maison. Et aussi parce que c'est mon père.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Paul, dit Polo, a tous les complexes d'un adolescent de son âge. Entre une mère alitée et une soeur qui ne rêve que de devenir reine de beauté, le seul qui s'en sorte à ses yeux, c'est son père. Hélas, il est femme de ménage. Une honte de plus à ajouter à ses amours inexistantes et à sa cité parisienne lugubre. Son seul refuge : les mots

Lulu

Dans un conte tendre et fantasque, on fait la connaissance de Lulu, petit garçon du bord de mer, collectionneur des objets trouvés rendus par l’océan. Coquillages, bois flotté, messages en bouteille trouvés sur la plage. Enfant solitaire et timide vivant en compagnie d’une maman aimante et maladroite. L’histoire d’une construction.

Au petit matin.
Lorsqu'il est le plus beau, le plus prometteur, qu'il n'est pas encore envahi par la quotidienneté. Pur. Le petit matin est le plus grand. C'est en avançant dans la journée, c'est lorsque tournent les heures qu'il se rapetisse, qu'il se tasse du bruissement du monde. C'est au petit matin qu'il est le plus grand.
L'espoir.
Lulu de Léna Paul-Le Garrec

Un livre très chou dans lequel pourtant quelques clés m’ont manqué.

J'ai d'autres rituels. Faire les choses dans l'ordre, dans le meme ordre. Toujours. Tout le temps, tous les ans. Ce n'est pas que cela me rassure, c'est que j'ai la certitude que le désordre ébranle le monde, et l'age n'atténuera que peu cette conviction. Si je ne reproduis pas les mêmes gestes, telle une machinerie bien graissée, ma vie déraillera dans un vaste chaos, et celle de maman aussi.

Car finalement, zut ! J’aurais bien aimé en savoir un peu plus sur le Piscis detritivore

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Sur les rives de la lointaine Atlantique, quelque part très à l'ouest, flottent à l'entrée de mon cabinet de curiosités trois verbes en lettres capitales : croire, creuser, rêver.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Enfant singulier et solitaire, élevé par une mère maladroite, étouffante, malmené par ses camarades de classe, Lulu trouve refuge sur le littoral. Tour à tour naturaliste, collectionneur, chercheur de bouteilles, ramasseur de déchets, il fera l'expérience de la nature jusqu'à faire corps avec elle. Conte initiatique et poétique, Lulu, premier roman de Léna Paul-Le Garrec, interroge notre rapporte à la liberté et à la nature

La petite menteuse

Chronique d’une erreur judiciaire, de l’accusation de viol par une jeune fille paumée de 15 ans qui revient sur ses déclarations lors du procès en appel. Un homme emprisonné à tort durant trois ans.

Lisa s'était figée, le visage tourné vers la fenêtre.
 - Ma mère me croira jamais. Mon père... Pfff... Mon père, je sais pas comment il va réagir. Il s'est barré, il nous a laissées tomber. Il n'a pensé qu'à lui. Je peux pas lui pardonner.

Les moments solennels ne sont jamais comme on les imagine. Une fille tout juste adulte jouait une part de sa vie en revenant sur les accusations qui valaient à un homme d'être emprisonné et Alice ne savait plus quoi lui dire. Elle n'avait qu'une envie : la voir prendre son sac à dos et partir. Tout s'emmêlait. Le sentiment d'urgence qu'elle éprouvait à l'idée qu'un homme avait été condamné à tort. L'exaltation de contribuer a réparer une erreur judiciaire. La crainte sourde de l'épreuve qui attendait Lisa. Saurait-elle la protéger de la tempête que sa lettre allait déclencher ? Tout était si tenu. Mais l'affaire était belle. Il n'y en avait pas tant, des comme ça, dans une vie d'avocate.
La petite menteuse de Pascale Robert-Diard

Une avocate qui raconte cette jeune fille qui vient confesser son mensonge, expliquer pourquoi, l’emballement, le mal-être, la spirale dans laquelle elle s’est laissée enfermer…

…et enfermer un innocent auquel ce livre ne donne pas vraiment la parole

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Elle s'est plantée, voilà tout. Alice n'a pas besoin de se retourner. Elle devine que son client lui en veut. Il y a des jours comme ça où le métier ne suffit pas.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Mais qui donc es-tu Lisa Charvet? Juste une petite menteuse? C’est la question qu’Alice cherche à élucider depuis que Lisa lui a demandé de la défendre à son procès. Six ans auparavant – elle avait 15 ans –, Lisa a été victime d’un viol, mais elle veut se rétracter. Elle a menti. Face à des situations tellement complexes, fragiles et graves, des questions fusent après cette lecture. À chacun de trouver ses réponses !

Le livre des soeurs

Ah qu’il est facile de vomir sur les productions annuelles d’Amélie Nothomb. Il faut dire qu’elle y met quand même du sien. Production horlogère, gimmicks littéraires et mots d’esbroufe, brieveté du contenu, personnalité atypique (et forcément agaçante), fan club adulatoire, succès incontestable aux ventes garanties… et tant et tant.

Deux âmes se découvrirent et résonnèrent l’une en l'autre. Deux planètes s’alignèrent de manière si exacte que s'éleva, audible pour ces seules enfançonnes, une musique qui ne devait jamais s’assourdir. Ce phénomène mi-son mi-lumière se répercuta de l’une à l’autre soixante fois par minute et pour les siècles des siècles.
Tristane posa le bébé sur sa poitrine et regarda son beau visage. La nouveau-née entrouvrit les yeux et sourit.
 — Elle ne te voit pas encore et sourire n’a pas de signification pour elle, dit Florent.
La petite fille n’entendait que la symphonie qui commençait. Elle savait que Laetitia vivait la même chose qu'elle. Les deux âmes ne cessaient d'échanger ce signal qui s'appelle l'amour.
Le livre des soeurs de Amélie Nothomb

Et pourtant, encore une fois, il y a du très bon (et du gentillet) dans cette sororité fusionnelle au sortir une filiation toxique. Des trouvailles, des traits d’humour, des développements intéressants et des personnages attachants (et un peu de mièvrerie convenue).

Le 2 décembre 1985, tante Bobette estima que sa vie était un échec.
À 23 heures 31, couchée devant la télévision, la table basse jonchée de canettes de bière vides, le cendrier débordant, elle se livra à ces sombres pensées : « J'ai trente-deux ans, quatre gosses, pas d'avenir. Je ne sais pas ce que je voulais, ni ce que je veux. Pas ça. Il ne va rien m'arriver de bon. Plus exactement, il ne va rien m'arriver. »
Bobette avait un rhume, ce qui lui tapait sur le système. Elle décida d'en finir. Au prix d'un effort considérable, elle se traîna jusqu'au four, en ouvrit la porte et alluma le gaz. Ensuite, elle alla se laisser tomber sur la banquette et s'endormit aussitôt.

Et vous, avec votre mère, c’était comment ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
L'amour de Florent fut le premier événement de la vie de Nora. Elle sut qu'il n'y aurait ni autre amour ni autre événement. Il ne lui arrivait jamais rien.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Deux sœurs, nées de parents unis par un amour exclusif, vivent également un amour absolu si près et en même temps si loin de leurs géniteurs distraits. Une bible de sentiments, un hommage à l’amour et aux amours, une méditation sur le temps qui passe et la rédemption par la parole et par les mots

Burgundy

Mélanie Michaud est née dans le quartier de Burgundy, la petite Bourgogne à Montréal. Un joli nom pour la misère. Une enfance de pauvreté sociale et affective, violente et … bah, complètement pourrie quoi.

Mais je n'étais pas des leurs, et tout me trahissait : mon langage, mes habits, mes habitudes, mon comportement, ma délinquance, ma famille ; ces tas de hontes que je traînais dans mon sac à dos tous les matins. Sur mes frêles épaules, mon passé était lourd à porter. Je marchais le dos courbé et la tête baissée.
Burgundy de Mélanie Michaud

Un livre qui rappelle La merditude des choses version Québec. Avec la délinquance et les drogues en plus !

C’est pourtant un livre très drôle, découpé en petits chapitres qui forment en général une petite blague désespérante de cruauté ou d’ironie. Un témoignage de la dèche

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Écrire des souhaits au père Noël, des questions aux Débrouillards, des graffitis à la bombe sur les murs de briques, des productions écrites mensongères ; j'écris ici la vie que je veux effacer. C'est un peu ironique, mais l'ironie, c'est ce qu'on invente pour ne pas affronter une situation avec acuité et qu'on utilise, avec le sarcasme, pour éviter d'admettre nos imperfections et nos erreurs. Je voudrais effacer la laideur de mon existence, mais c'est là, au centre de tout, comme un gros nez au milieu d'une face.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Montréal, milieu des années 1980.
La petite Mélanie se tient droite devant la misère, la cruauté et Montréal, milieu des années 1980. La petite Mélanie se tient droite devant la misère, la cruauté et l’injustice qui règnent dans le quartier de Burgundy. Avec ses cheveux en bataille et ses vêtements trop grands, elle enchaîne les réparties effrontées et n’hésite pas à donner des coups pour éviter d’en prendre. Lorsque les combines et trafics de son père leur permettent de changer de vie et de déménager en banlieue, elle prend conscience que l’on ne se débarrasse pas ainsi des effluves amers de la pauvreté. Et si elle se moque allègrement des « frais chiés », les crâneurs des beaux quartiers, au fond, elle aimerait pouvoir leur ressembler

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan

Roland Perez est né avec un pied bot dans une famille juive marocaine à Paris. Ce livre, c’est son enfance, l’amour de sa mère, sa vie, son handicap et sa guérison, sa famille, son père, ses frères et soeurs, la cuisine juive, les voisins, Sylvie Vartan, ses études, sa femme et ses enfants, la télévision… Tout ça emmêlé, avec les parfums de la cuisine, l’odeur du métro et celle du lino du salon.

Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan de Roland Perez

C’est truculent, très drôle et ça déborde d’amour, c’est beau comme tout. C’est doux comme un cigare au miel (la pâtisserie, donc !), ça déborde de sucre et ça fait même pleurer tellement c’est bon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ma mère était persuadée qu'avec des cigares au miel on pouvait tout acheter. Avant chaque visite de l'assistante sociale, elle s'enfermait des heures durant dans sa cuisine. Assis par terre, je la regardais rouler les petites bûches, tandis que l'appartement s'emplissait des parfums d'amande et de fleur d'oranger.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Roland vit dans un HLM du 13e arrondissement de Paris, au sein d'une famille juive séfarade d'origine marocaine. A 5 ans, il ne marche toujours pas. Gardé à l'écart du monde par une mère très croyante et surprotectrice, l'enfant se passionne pour les émissions de télévision et pour Sylvie Vartan

Mon père, ma mère et Sheila

Comme un albums de souvenirs, cette petite collections d’instants parle d’enfance, de la famille, de l’école, d’homosexualité et de Sheila.

Mon père, ma mère et Sheila de Éric Romand

C’est souvent très drôle mais cette drôlerie un peu triste, comme si en dépit de tout, il fallait quand même garder le sourire.

Et c’est très touchant

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Londres, 1er janvier 2012. Je suis heureux. J'ai bien l'intention de jouir de ce premier voyage avec toi. De retour à l'hôtel après une longue balade, nous faisons l'amour et nous endormons l'un contre l'autre.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C’est l’album d’une famille, issue d’un milieu populaire, avec ses codes, ses tabous, ses complexes, son ignorance, ses contentieux, dans les années 70 et 80. Le narrateur y raconte son enfance solitaire au milieu des turbulences. Pour son entourage, il a des goûts bizarres, des attitudes gênantes, des manières qui provoquent la colère de son père et la désolation de sa mère. Il dessine des robes et coiffe les poupées de sa sœur. Il fait son possible pour ne pas ajouter au malaise. Pour s’échapper, il colle son oreille à son mange-disque. Regarde les émissions de variétés scintillantes… Et admire une célèbre chanteuse dont il aime les robes à paillettes, les refrains joyeux. Il voudrait être elle. Il voudrait être ailleurs. Un premier roman tout en sensibilité sur fond de nostalgie douce amère et d’humour salutaire

Les cahiers d’Esther, tomes 1 à 7

Riad Sattouf est un bédé-biographe hors pair ! En quelques pages, il réussi à décrire une tranche de vie, un contexte ou une problématique.

Les cahiers d’Esther, tome 1 : Histoires de mes 10 ans de Riad Sattouf

Dans cette série (avec 9 tomes annoncés), nous suivons la petite (qui devient grande) Esther de ses 10 à ses 18 ans.

Les cahiers d’Esther, tome 2 : Histoires de mes 11 ans de Riad Sattouf

Des préoccupations plus enfantines sur les premiers tomes, on passe gentiment, au fil de l’actualité à des « histoires de grandes ».

Les cahiers d’Esther, tome 3 : Histoires de mes 12 ans de Riad Sattouf

Cette histoire (il y a plusieurs Esther qui la nourrissent) est collée sur l’actu, on y retrouve les chanteurs et chanteuses du moment, les politiques et les votations, les gilets jaunes et le Covid. C’est aussi, d’une certaine façon un témoignage sur l’actualité vue par une enfant.

Les cahiers d’Esther, tome 4 : Histoires de mes 13 ans de Riad Sattouf

Quelques grandes parts sont malgré tout absentes de cette série. Peu ou pas d’histoires de filles, de règles ou de ce type de problématiques (à peine survolées ou mentionnées). Que ce soit un homme au scénario a quand même un effet déformant qui pourrait être questionné. En ce sens, Les strates de Pénélope Bagieux m’ont semblées bien plus convaincantes.

Les cahiers d’Esther, tome 5 : Histoires de mes 14 ans de Riad Sattouf

Pourtant, voilà une série bien attachante, ancrée dans la gentille candeur d’une gentille fille dans une famille bienveillante à Paris.

Les cahiers d’Esther, tome 6 : Histoires de mes 15 ans de Riad Sattouf

Après le pays de Candy, les cahiers d’Esther ?

Les cahiers d’Esther, tome 7 : Histoires de mes 16 ans de Riad Sattouf

Les cahiers d’Esther, tome 8 : Histoires de mes 17 ans

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La série Les Cahiers d'Esther a été initiée par Riad Sattouf en 2015 avec une idée un peu folle : se faire le porte-voix d'une jeune fille d'aujourd'hui pour assister, année après année, à ses transformations, et montrer l'évolution de notre société à travers ses yeux.
Chaque semaine, la jeune fille anonyme qui se cache derrière Esther se confie à Riad Sattouf. Elle lui raconte son quotidien, ses états d'âme, sa vision du monde. Riad Sattouf les met ensuite en mots et en images pour composer une planche de bande dessinée, prépubliée dans L'Obs. Les planches correspondantes à une année scolaire sont réunies en albums.
Histoires d'enfants pas forcément pour les enfants, témoignage sur notre époque. Le lecteur embarque pour un voyage quelque peu agité : suivre, pendant neuf ans, les métamorphoses d'une enfant en adulte

L’enfant dans le miroir

Voilà un objet inclassable, magnifique et hypnotique. Conte, album, livre, nouvelle ? Inclassable !

L’enfant dans le miroir de Nelly Arcan illustré par Pascale Bourguignon

Une nouvelle de Nelly Arcan mise en images de façon magistrale par Pascale Bourguignon !

Une petite fille à la recherche de son reflet, son image, son identité. Dans les yeux de son père, de sa mère ou de l’inatteignable miroir ? Un corps en devenir. Un corps de femme, le sien. Mais à qui appartient le corps des femmes.

L’enfant dans le miroir de Nelly Arcan, calligraphie de Pascale Bourguignon

Mille mercis et mille bravos à Pascale Bourguignon pour cette superbe adaptation !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
On dit que l'idéal est de rester jeune de corps en étant grand dans la tête.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Conte cruel pour jeunes filles, L'enfant dans le miroir raconte les angoisses reliées à la quête de la beauté. Pascale Bourguignon, illustratrice, nous donne le passe-partout du serrurier pour entrer dans l'univers de Nelly Arcan. Ce livre-cadeau rempli de papillons crève-coeurs, de femmes-cloches et de forêts de miroirs propose une nouvelle vision des mythologies entourant la beauté. L'enfant dans le miroir présente une encyclopédie naturelle et générale des mots qui provoquent la tyrannie de la beauté. Devant ces demoiselles décadentes parsemées de fleurs, ces femmes grimpeuses, les Andromaque gothiques, ces petites icônes-fées et ces femmes qui ont troqué leur corset pour une cuirasse, on comprend que la beauté est une simple construction