Anaïs Nin : sur la mer des mensonges

Tiraillée entre la fidélité à son mari banquier et son attirance pour Henry Miller et June, son prof de danse, un cousin, ses psys, son père, ses fantasmes… Anaïs se cherche, se découvre…

Anaïs Nin : sur la mer des mensonges de Léonie Bischoff

Un dessin magnifique qui exprime bien plus qu’un texte ne l’aurait pu, on découvre une Anaïs double, fragmentée, indécise, perdue, créative, torturée, artiste, culpabilisée, aimante, amante qui se cherche sans jamais parvenir à trouver celle qui se reflète dans son miroir. Mais aussi, une autrice infatigable qui ne cesse d’écrire dans son (ses) journal.

Une bande dessinée fascinante, superbe, onirique et sensuelle

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Biographie romancée de l'écrivaine et diariste de langue française Anaïs Nin. Ayant passé son enfance entre les Etats-Unis et la France, elle cherche une place dans la société patriarcale. Son journal, qu'elle tient depuis ses jeunes années, est son échappatoire. Elle y explore la complexité des sentiments. Edition deluxe avec un cahier graphique en fin d'ouvrage.

Mademoiselle Baudelaire

A la suite des cahiers préparatoires Baudelaire, voici l’impressionnant résultat. Un chef-d’œuvre aux dessins oniriques et érotiques avec quelques pleines pages époustouflantes ! Une histoire qui a gagné en consistance et cohérence, un dessin qui a pris encore plus de force et de matière et des personnages plus incarnés et vivants dans une époque plus réaliste.

Mademoiselle Baudelaire de Yslaire

Un résultat beaucoup plus sexuel que les cahiers – en tout cas dans la première partie – pour terminer dans une sombre torpeur.

Une histoire racontée par Jeanne Duval, Vénus noire adorée et détestée, muse sulfureuse. Une passion violente ; sous le regard réprobateur de la mère de Charles, l’aigre Madame Aupick.

Jeune modèle, drapée de velours noir, les cheveux défaits
Nadar (1820-1910). Photographe
[Jeanne Duval]
gallica.bnf.fr

Et si quelques pages un peu moins folles ou une typo un peu lassante m’ont chagriné, cette Madame Baudelaire témoigne magnifiquement de la puissance d’un embrasement venimeux qui ne sut s’éteindre

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Madame Aupick,
À vous, je peux le dire qui me demandez qui je suis.
Mais, au risque de paraître orgueilleuse,
aucun lecteur des Fleurs du mal n'oubliera
la Vénus noire de Charles Baudelaire,
la muse immorale, damnée du plus grand des poètes maudits.
Oui, c'est moi, la belle ténébreuse, cette chère
indolente, qui marche en cadence, belle d'abandon,
comme un serpent qui danse...


Deux cents ans après sa naissance, Baudelaire continue de marquer les générations et l'ombre portée de son (oeuvre plane sur celle d'Yslaire depuis ses origines.

C'est Jeanne Duval, la femme que le poète a le plus aimée et le plus maudite, que le dessinateur a choisie comme narratrice pour revisiter la matière sulfureuse et autobiographique des Fleurs du mal. De Jeanne, pourtant, on ne sait presque rien : il reste une photo de Nadar non authentifiée, des portraits dessinés par Baudelaire lui-même, et surtout les poèmes qu'elle lui a inspirés. Jeanne, « c'est l'invisible de toute une époque » qui réapparaît dans la résonance féministe de la nôtre. Stigmatisée comme mulâtresse, surnommée « Vénus noire », elle aimante tous les préjugés d'un siècle misogyne et raciste. Mais c'est avant tout une histoire d'amour, âpre et sensuelle, destructrice et illuminée, dont s'empare Bernard Yslaire. Avec pertinence et maestria, son trait aiguisé ravive le parfum de scandale et la sexualité crue d'une poésie en quête d'absolu. Avec cette Mademoiselle Baudelaire, l'artiste signe ici son chef-d'oeuvre de la maturité.

Perdre haleine : phrase autoérotique

Une longue, longue, très longue phrase de cent vingt pages, sans reprendre son souffle pour un orgasme livresque.

Longtemps, je me suis branlée de bonne heure, à peine la sonnerie de mon reveille-matin arrêtée, mes doigts se glissaient entre mes cuisses et je n'avais pas le temps de me dire « je me branle » que déjà c'était l'embarquement pour Cythère en solitaire
Perdre haleine : phrase autoérotique de Anne Archet

Anne Archet s’autofictionne, se masturfictionne, désire, fantasme, jouit et jouit encore.

[...] je me suis souvent retrouvée fort dépourvue quand la bise et la baise fut venue, dans une chambre d'hotel, chez des amies, au bureau ou en camping, sans avoir accès à mes précieux godemichés, contrainte d'utiliser à des fins pénétratives des objets qui n'ont vraiment pas été conçus pour ça, c'est fou ce que ma chatte en a vu passer des trucs étranges, les histoires qu'elle pourrait raconter si elle savait parler, ce serait incroyable, elle dirait « je me suis fait limer par une bouteille d'eau minérale, un concombre (c'est un classique), une statuette de la Sainte Vierge qui brille dans le noir, une banane verte pelée, le manche d'un rasoir à jambes et celui d'un pinceau a calligraphie japonaise, un maïs (certifié bio et sans OGM), un lecteur MP3 de 120 MO qui ne donnait plus de son mais savait encore donner le rythme, toutes les figurines originales de Star Wars, un tuba (pas l'instrument de musique hein, le truc pour respirer sous l'eau), un saucisson rosette, le goulot d'une bouteille, la télécommande du climatiseur, une manette de Xbox, un rouleau à pate modèle mince et sans poignées, une cannette de mousse pour cheveux tenue extraferme, le levier de vitesse d'une Yaris 2008, une sucette glacée de marque Popsicle® (méfiez-vous des imitations), le talon d'un escarpin, le manche d'un marteau, un tube de gloss, le manche du bidule qui sert à enlever le poil et la charpie sur les vêtements et dont [...]

Et c’est très drôle, sexe, brut et explicite. Une lecture jouissive et jouissante sur le plaisir

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Longtemps, je me suis branlée de bonne heure,


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Avec Perdre haleine, l'inimitable Anne Archet vous convie à une séance d'autoérotisme littéraire, une ode jubilatoire et irrévérencieuse à la masturbation féminine, de la lente montée du désir en passant par les savantes mécaniques de l'excitation, le troublant plateau des fantasmes jusqu'à la grande explosion orgasmique et sa résolution. Entrez dans une phrase longue de 26 000 mots à lire d'une seule main et d'un seul souffle, une traversée de toutes les déclinaisons du plaisir intime, cet acte de liberté, de gratuité et d'amour-propre, où l'on n'est jamais si bien servie que par soi-même: ses doigts, ses peluches, son ameublement, son lubrifiant et ses projections intérieures les plus déraisonnables

Couleurs primitives : un nuancier érotique

Sûr que si j’avais été plus sensible à la poésie, j’aurais collé 5 étoiles à ce recueil. Hélas, cet art peine à me toucher. Ne serais-je qu’un bourrin insensible et obtus ?

Bleu d'orage
Quelquefois, notre amour a le sens de l'effort.
Il va puiser profond son magma de ressource, 
Brûle son dernier sucre en un dernier renfort, 
Et nous lance, épuisés, sur la fin de la course.

Tes muscles sont de pierre, ils tremblent de fatigue. 
Et ta langue incendie mon palais sans salive. 
Le poids de ton ressac éclate sur ma digue, 
L'air vient à nous manquer pour atteindre la rive.

Pourtant, rien ne saurait nous faire abandonner, 
Car l'un est à la barre, et l'autre à la misaine. 
Mais le temps d'un éclair, le vent aura tourné! 
Ce navire est sacre: il a deux capitaines,

Proue et beaupré vivants, nos bassins s'entrechoquent 
Et vibrent à l'unisson, de délice et de rage. 
Notre lave en fusion vient lécher notre coque, 
En ces instants bénis, nos corps sont bleu d'orage
Couleurs primitives : un nuancier érotique de Jeanne Cherhal illustré par Petites luxures

Et pourtant, tout dans ce livre est magnifique. La mise en page et l’édition sont parfaites et les dessins de Petites luxures (aka Simon Frankart) collent délicieusement à la peau des poèmes de Jeanne Cherhal qui alterne les styles en grande musicienne du désir. Une douce réussite pour un livre sensuel et luxurieux

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un nuancier de 30 couleurs mêlant poésie et dessins érotiques

Au fil de trente poèmes, Jeanne Cherhal nous invite à suivre une femme amoureuse et libre, et à partager des moments intimes de sa vie.

Subtilement illustré par les dessins silhouettés de Petites Luxures, ce nuancier du désir propose une émouvante palette de trente couleurs dont les noms ont été imaginés par l'autrice, sous des formes multiples (sonnet, haïku, blason, calligramme...). De Fauve à Béluga, de Saint Crème à Bleu d'orage, poèmes et illustrations se répondent, se mêlent et s'entrelacent dans un jeu aussi doux et lyrique que sensuel et érotique

Cahiers Baudelaire

La vie de Baudelaire vue par sa maîtresse, Jeanne Duval, La Vénus noire.

Cahiers Baudelaire, tome 1 de Yslaire

Une relation tumultueuse, passionnée, colérique, violente, amoureuse, infidèle et explosive. Un Baudelaire épris et inconstant, pourchassé par ses créanciers, harcelé par sa mère, empoisonné par la syphilis, le mercure et l’opium.

Cahiers Baudelaire, tome 2 de Yslaire

Trois cahiers de croquis magnifiques (certains très aboutis et d’autres juste esquissés) dans une mise en page très dynamique et qui permettent de saisir tout le talent de Yslaire, la grâce de son trait, la beauté des gestes et des corps, la tension des instants. Sublime travail dans un écrin agrafé tout pourri et qui aurait bien mérité une édition et une reliure plus soignée.

Cahiers Baudelaire, tome 3 de Yslaire

Crénom !

Et pour voir le résultat final, c’est : Mademoiselle Beaudelaire

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
1.
Quelle nuit encore !...
Tu te souviens combien de bouteilles tu m'as fait boire, Monsieur ?

2.
Vous l'avez vue aussi monsieur Asselineau ?
A vrai dire, j'écoutais l'éloge funèbre de Nadar, et je n'ai guère prêté attention à l'assistance. Sinon que je déplorais le peu de monde...

3.
Vous n'êtes pas sérieux ?
Je comprends votre déception, mais...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
1. L'histoire d'amour contrariée entre le poète Charles Baudelaire et sa maîtresse métisse, Jeanne Duval dite la Vénus noire. Cahier numéroté au tirage limité à 2.500 exemplaires

2. Dans une lettre adressée à Caroline Aupick, suite à la mort de son fils Charles Baudelaire, Jeanne Duval décrit sa relation complexe avec le célèbre poète afin de justifier sa demande d'héritage. Suite de l'histoire d'amour contrariée entre l'écrivain et sa maîtresse, surnommée la Vénus noire

3. Suite de l'histoire d'amour contrariée entre le poète Charles Baudelaire et sa maîtresse métisse, Jeanne Duval dite la Vénus noire. Ce numéro présente le troisième et dernier chapitre de Mademoiselle Baudelaire. La présentation des planches en fac-similé permet de comprendre le processus créatif de l'auteur

Le carnet écarlate : fragments érotiques lesbiens

Un bijou de petites phrases, pensées et anecdotes sur le désir et la jouissance.

Je ne suis que polissonne. J'attends de vieillir pour devenir vraiment vicieuse.
Le carnet écarlate : fragments érotiques lesbiens de Anne Archet

Le tout entrecoupé de (trop) rares illustrations de Mélanie Baillargé.

Elle lance le carnet écarlate sur la table de nuit tt s'approche de moi avec un sourire trop pincé pour être honnête.
- Alors ? Jusqu'à présent... tu aimes ?
Pour toute réponse, elle m'embrasse et me dit :
-J'adore me frotter à ton redoutable sens de la répartie, mais ta cuisse dégage beaucoup plus de chaleur.
Avec les dessins de Mélanie Baillargé

Une femme qui parle – avec beaucoup de style – de son amour des femmes, de sexe, de domination, de masturbations et autres infinis plaisirs lesbiens.

La violence du désir peut être une source de sérénité. Donne-moi ta chair en sacrifice, je lécherai longuement tes plaies après t'avoir mordue.

Un cadeau à mettre entre tous les doigts polissons sans les avertir

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ? me demande-t-elle en feuilletant le carnet écarlate.
- Le meilleur de moi-même.
- Vraiment ?
Alors je dois lui faire l'amour. Elle lèche une page comme s'il s'agissait de mon sexe, effaçant petit à petit de sa salive tout ce que j'avais écrit, puis offre à ma bouche un petit bout de langue bleue. Vedette anarcha-féministe du wild wild web, Anne Archet fait son entrée officielle dans la littérature papier avec ce recueil joyeux et sans complexe. À la fois torride et tendre, cruel et hilarant, Le carnet écarlate réunit des centaines d'aphorismes et microrécits sulfureux mettant en scène l'érotisme lesbien sous toutes ses formes. Un livre cochon et féministe qui vous fera rire aux éclats, pour un public large (d'esprit).
Avec les dessins de Mélanie Baillairgé

Noir burlesque

Une très bonne BD noire, avec des truands testostéronés, du sexe, des coups et des gueules cassées, des flingues et des entourloupes. Un graphisme magnifique en noir et blanc rehaussé par du rouge avec un grand talent. Comme un hommage soigné au genre, tant pour le dessin – avec des femmes courbes et des hommes à la mâchoire d’enclume – que pour le scénar un peu ridicule et caricatural.

Noir burlesque de Enrico Marini

Slick vient payer ses dettes à New-York après un séjour en Europe.

Mais voilà, ce n’est que le premier tome. Quelle déception lorsque je suis arrivé à la fin qui n’en était pas une. Il faudra patienter. Dommage !

Noir burlesque, tome 2

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Années 1950, États-Unis. Slick travaille pour Rex, un boss de la mafia irlandaise qui tient un cabaret. A la suite d'un vol raté, leur partenariat est annulé et Slick devient un homme à abattre. Pour ne rien arranger, ce loup solitaire est aussi l'ancien amant de Caprice, la fiancée de Rex, et malgré les années, ils sont toujours irrémédiablement attirés l'un par l'autre

Les exploits d’un jeune Don Juan

Ce qui commence bien gentiment finit dans une débauche de sexe, de foutre et de jouissances.

Les exploits d’un jeune Don Juan de Guillaume Apollinaire

Avec des fluides, du goût, des odeurs, du poil, du ferme et du gras.

Dispensable, même s’il m’a tiré parfois un sourire au coin d’une page

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Les jours d'été étaient revenus, ma mère s'était rendue à la campagne dans une propriété qui nous appartenait depuis peu.
Mon père était resté à la ville pour s'occuper de ses affaires. II regrettait d'avoir acheté cette propriété sur les instances de ma mère :
─ C'est toi qui as voulu cette maison de campagne, disait-il, vas-y si tu veux, mais ne me force pas à y aller. D'ailleurs, tu peux être certaine, ma chère Anna, que je vais la revendre dès que l'occasion s'en présentera.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le jeune Roger ne rêve que de filles et de femmes, de séduction, d'abandons et d'étreintes, d'odeurs et de formes abondantes... Rapidement déniaisé, l'adolescent embrasse, caresse et séduit tout ce qui porte jupon, ne reculant devant aucun fantasme ni aucune perversion pour assouvir ses désirs et parfaire son apprentissage amoureux.

Un roman d'initiation amoureuse et sexuelle, à la fois drôle et provocant, par l'un des plus grands poètes du XXe siècle

Anthologie de la bande dessinée érotique

Pour le Robert, une anthologie est un recueil de morceaux choisis. En ce sens, c’en est une excellente !

Troubles fêtes de Régis Loisel et Rose Le Guirec

Sans aucune possibilité d’exhaustivité, ce recueil réussi tout de même à proposer nombre de facettes de la bande dessinée de genre, parcourant les plus grand courants, styles, auteurs, époques et titres mythiques, passant du porno au suggestif, du drôle au cracra tout en embrassant un large panel de fantasmes et de perversions.

Comtesse de Aude Picault

Certes, les esprits chagrins pourraient regretter, par exemple, que tel auteur ou autrice ne s’y trouve pas (où se trouvent tous les auteurs de Fluide Glacial ?), le choix d’un titre plutôt qu’un autre (pourquoi Blanche épiphanie et pas Pauvre Paulette ?) ou que les mangas soient sous représentés. Pour autant, il s’agit là d’un choix qui m’a semblé plutôt représentatif. De plus, des extraits de plusieurs pages ainsi qu’un bref explicatif permettent de contextualiser chaque BD et comprendre leur sélection.

Erma Jaguar de Alex Varenne

Avec une classification soft, chic, trash, rigolo et autobio Vincent Bernière trouve moyen de convoquer ici nombre des plus emblématiques.

Iron Devil de Frank Thorne

Avec, dans le détail
John Willie / Gwendoline, la princesse perdue
Harvey Kurtzman et Will Elder / Little Annie Fanny
Paul Cuvelier et Jean Van Hamme / Epoxy
Jacques Lob et Georges Pichard / Blanche Épiphanie
Jean-Claude Forest / Barbarella
Guido Crepax / Emmanuelle
G. Lévis / Liz & Beth
Milo Manara / Le déclic
Martin Veyron / L’amour propre
Paul Gillon / La survivante
Philippe Bertrand / Linda aime l’art
Magnus / Les 110 pilules
Paolo Serpieri / Druuna
Alex Varenne / Erma Jaguar
Leone Frollo / Mona Street
Alan Moore et Melinda Gebbie / Filles perdues
Giovanna Casotto / Giovanna! Si!
Jordi Bernet et Carlos Trillo / Bang bang
Tom of Finland / Kake
Tanino Liberatore / Portrait de la bête en rock star!
Howard Chaykin / Black Kiss
Régis Loisel et Rose Le Guirec / Troubles fêtes
Matthias Schultheiss / Sois vicieux
Frank Thorne / Iron Devil
Gilbert Hernandez / Birdland
Roberto Baldazzini / Chiara Rosenberg
Erich von Götha / Twenty
Sibylline / Premières fois
Tijuana Bibles
Raoul Buzzelli et Pippo Franco / Sam Bot
Wallace Wood / Blanche-Fesses et les sept mains
Jan Bucquoy / La vie sexuelle de Tintin
Jean-Marc Reiser / Phantasmes
Haruka Inui / Ogenki Clinic
Massimo Mattioli / Squeak the Mouse
Dany / Vous n’avez pas honte ?
Arthur de Pins / Péchés mignons
Aude Picault / Comtesse
Georges Wolinski / J’étais un sale phallocrate
Robert Crumb / Mes problèmes avec les femmes
Joe Matt / Le pauvre type
Frédéric Boilet / L’épinard de Yukiko
Aurélia Aurita / Fraise et chocolat

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Apparue aux États-Unis dans les années 1920, la bande dessinée érotique a précédé la révolution sexuelle, connu de spectaculaires développements dans les années 1980, avant de ressusciter dans les années 2000.
À travers plus de quarante extraits commentés et analysés, cette anthologie rassemble les meilleures bandes dessinées du genre : Gwendoline, Barbarella, Emmanuelle, Druuna, Mona Street, le Déclic... et les plus grands auteurs : Manara, Crepax, Reiser, Magnus, Liberatore, Crumb, Wolinski, Serpieri...

Une promenade coquine à travers un siècle de fantasmes en bulles

Oh ! Violette : ou la politesse des végétaux

Un conte érotique un peu mièvre et cucul à l’écriture surannée autour de Violette, beauté un peu garçonne aux jambes élancées. Avec un peu d’inceste, de nombreux hommes très beaux, d’une gouvernante guadeloupéenne, de beaucoup de fleurs et d’un érotisme doux et essentiellement suggéré.

Violette se leva, défit sa robe, ses jupons, ses souliers et, le strip-tease achevé, comme en dansant, enleva les deux roses artificielles qui tremblaient à la pointe de ses seins, puis une rose thé, bouche d'or plantée au bas de son petit ventre plat. Elle se lança à l'eau comme on vole, et les trois roses, tombées en même temps qu'elle, surnageaient. Violette passait de bras en bras, puis s'enfonçait sous l'eau. Ses petits seins émergeaient, fleurs dures, parmi les nymphéas. Par instants, des papillons s'y posaient, ou des lèvres
d'hommes.
Oh ! Violette : ou la politesse des végétaux de Lise Deharme

Et quand le roman s’enlise apparaissent un peu de fantastique avec un sommeil de deux ans interrompu par les baisers d’un beau prince et enfin… des animaux qui parlent.

Illustration de Léonor Fini

Une Violette qui connaîtra mille plaisirs sans jamais sembler réussir à trouver l’amour. Un livre un peu nunuche digne de passer au statut de nanar avec des pages non imprimées et des illustrations plutôt sympathiques de Léonor Fini