Blackwater, tome 6 : l’épique saga de la famille Caskey : Pluie

Fin de règne à Perdido. Toutes les richesses sont !

Blackwater, tome 6 : l’épique saga de la famille Caskey : Pluie de Michael McDowell

Ainsi se clôt cette saga familiale fantastico-gothique telle qu’elle était déjà annoncée dans le deuxième tome.

Une réussite sublime. Après un renversement au troisième tome, un petit coup de mou dans les 4 et 5 tomes… C’est sans surprise qu’Elinor tire sa révérence. Sublime !

Une saga dans laquelle, dès le premier tome, les femmes prennent le pouvoir au près de l’inquiétante rivière noire et nauséabonde.

Une histoire de femmes et d’eau, d’eco-féminisme (merci Kirzy de Babelio pour la formule) et de mère nature dans une narration gothico-fantastique fort bien dosée

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Peut-être n'étaient-elles que cela : deux vieilles femmes se livrant à d'éternels commérages dans la chambre isolée d'une maison vétuste, dans un coin perdu de l'Alabama.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Si le clan Caskey accuse le poids des ans, il est loin de s'être assagi : révélations écrasantes, unions insolites et réceptions fastueuses rythment leur vie dans une insouciance bienheureuse. Mais quelque chose surplombe Perdido, ses habitants et ses rivières. Le temps des prophéties est enfin venu

Blackwater, tome 5 : l’épique saga de la famille Caskey : La fortune

Le clan prospère, du pétrole est trouvé dans les terres des Caskey ! Et comme pour chaque tome désormais, de nouveaux arrivants se présentent et d’autres disparaissent.

Blackwater, tome 5 : l’épique saga de la famille Caskey : La fortune de Michael McDowell

Une fortune plutôt lassante avec toutefois une puissante fin pour doper la soif du dernier volume !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tous les Caskey pleurèrent la mort de James avec une grande émotion. Bien qu'âgé et fragile, personne n'avait imaginé qu'il puisse partir un jour.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tel un organisme vivant, le Clan Caskey se développe et se transforme. Certains font face à la mort, d'autres accueillent la vie, entre rapprochements inattendus, haines sourdes et séparations inévitables, les relations évoluent, Miriam, désormais à la tête de la scierie et noyau dur de la famille, ne cesse de faire croître la richesse, suite à une découverte surprenante et miraculeuse - sauf pour une personne - c'est bientôt la ville entière qui va prospérer. Mais cette soudaine fortune suffira-t-elle, alors que la nature commence à réclamer son dû ?

Blackwater, tome 4 : l’épique saga de la famille Caskey : La guerre

Dans ce quatrième opus, après une première partie de transition et de passages de pouvoir, la famille Caskey retrouve une nouvelle harmonie.

La seconde guerre mondiale arrive et les affaires explosent pour la scierie qui voit les commandes affluer.

Blackwater, tome 4 : l’épique saga de la famille Caskey : La guerre de Michael McDowell

Un livre plus tranquille, dans lequel toutes et tous semblent trouver un certain apaisement.

Bien sûr, ce tome reste fidèle aux Blackwater avec quelques drames et morts (étranges ou non), mais où les personnalités peuvent enfin vivre sans se cacher. Enfin… presque

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mary-Love était morte depuis deux ans. Dans les mois qui suivirent l'enterrement, les Caskey avaient guetté les changements qui bouleverseraient immanquablement la structure de la famille. Ceux-ci furent lents et subtils.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La guerre est finie, vive la guerre ! Une nouvelle ère s'ouvre pour le clan Caskey : les années d'acharnement d'Elinor vont enfin porter leurs fruits ; les ennemies d'hier sont sur le point de devenir les amies de demain ; et des changements surgissent d'où personne ne les attendait. Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu'à Perdido. Désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey. Sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu'à un fil

Blackwater, tome 3 : l’épique saga de la famille Caskey : La maison

La tension monte encore d’un cran jusqu’à un événement auquel je ne m’attendais pas du tout et une redistribution des cartes au sein du clan. Comme pour une partie d’échec, des pièces majeures disparaissent et (fin de l’analogie) de nouvelles entrent en jeu.

Blackwater, tome 3 : l’épique saga de la famille Caskey : La maison de Michael McDowell

Dans ces luttes où les femmes se battent pour le pouvoir, la rivière continue de démontrer le sien ainsi ses liens forts avec Elinor.

En pleine dépression de 1929 dans le sud des États-Unis, un épisode toujours aussi gluant et putride, une vraie réussite qui entretient avec un grand talent la soif de connaître la suite

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Miriam et Frances Caskey étaient sœurs ; elles étaient nées avec à peine un an d'écart, et vivaient dans des maisons séparées d'à peine vingt mètres, pourtant, leurs deux foyers communiquaient si peu que lorsqu'elles se rencontraient sur la propriété — ce qui était rare —, elles se montraient timides et méfiantes l'une envers l'autre.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
1928 à Perdido. Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et tandis que d'autres crises - conjugales, économiques, existentielles - aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.

Blackwater, tome 2 : l’épique saga de la famille Caskey : La digue

Blackwater continue avec le tome deux pour s’éloigner sensiblement de Elinor et s’orienter sur les jeux de pouvoir au sein de la famille Caskey avec son omnipotente marâtre Mary-Love.

Blackwater, tome 2 : l’épique saga de la famille Caskey : La digue de Michael McDowell

Un clan qui ne cesse de s’agrandir et, en même temps, de perdre certains de ses membres mystérieusement. La digue s’installe. Elinor et la rivière semblent s’en accommoder…

Vivement la suite dans une atmosphère toujours aussi pesante. Un délice de malaise visqueux.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
« Seigneur, protège-nous des flots, du feu, des animaux affamés et des Nègres en fuite. » C'est par cette prière que Mary-Love commençait chaque repas.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tandis que la ville se remet à peine d'une crue dévastatrice, le chantier d'une digue censée la protéger charrie son lot d'imprévus : main-d'oeuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions inquiétantes... Pendant ce temps dans le clan Caskey, Mary-love, la matriarche, voit ses machinations se heurter à celles d'Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer. Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis.
À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles

Blackwater, tome 1 : l’épique saga de la famille Caskey : La crue

Suite à de nombreuses incitations et à des couvertures magnifiques, j’ai fini par me lancer dans Blackwater. Et, ma foi, après ce premier tome, je ne regrette pas.

Blackwater, tome 1 : l’épique saga de la famille Caskey : La crue de Michael McDowell

Ambiance moite et puante à Perdito après une crue de la rivière et la découverte dans un hôtel au milieu des eaux de Elinor par le fils de la famille Caskey. Et il commence à se passer des choses un peu curieuses…

Ambiance étrange, presque gothique, dans le sud des États-Unis raciste au début du 20e siècle…

Vite, la suite !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
À l'aube du dimanche de Pâques 1919, le ciel au-dessus de Perdido avait beau être dégagé et rose pâle, il ne se reflétait pas dans les eaux bourbeuses qui noyaient la ville depuis une semaine.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Alors que les flots sombres et menaçants de la rivière submergent Perdido, une petite ville du sud de l'Alabama, les Caskey, une riche famille de propriétaires, doivent faire face aux innombrables dégâts provoqués par la crue. Mené par Harry-Love, la puissante matriarche, et par Oscar, son fils dévoué, le clan s'apprête à se relever. Mais c'est compter sans l'apparition, aussi soudaine que mystérieuse, d'Elinor Dammert, jeune femme séduisante au passé trouble, dont le seul dessein semble être de s'immiscer au cœur de la famille Caskey

L’été où tout arriva : 1927, l’Amérique en folie

Tournant principalement autour de l’événement majeur de cette année, la traversée de l’Atlantique par Charles Lindbergh, Bill Bryson nous raconte à sa manière cette année marquante de l’Amérique moderne.

L’été où tout arriva: 1927, l’Amérique en folie de Bill Bryson

Un été de prohibition, juste avant le grand crash économique et la grande guerre qui suivra, en pleine démocratisation de la radio et à l’arrivée du cinéma parlant, au milieu des États-Unis – pays de la boxe et du base-ball – gouvernés de façon (j’allais dire bizarre mais peut être faudrait-il écrire) habituelle.

En vrai rat de bibliothèque, documentaliste infatigable, scrutateur de l’énorme et du détail, Bill Bryson livre un pavé d’humour et d’histoire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Mai 1927 : Charles Lindbergh traverse l'Atlantique seul, sans escale et de continent à continent. Cet exploit va changer le monde et les États-Unis, comme plusieurs autres événements survenus jusqu'en septembre dans ce pays qui ne connaît pas encore la crise mais doit déjà faire face aux dérèglements climatiques, aux tueurs fous et aux bizarreries de son président.

Cette Amérique qui ressemble à celle d'aujourd'hui nous est racontée par l'auteur de non-fiction préféré des Anglo-Saxons. Il le fait avec autant de joyeuse érudition que d'humour noir, et au travers d'une foule de personnages aussi différents que Henry Ford (génial constructeur automobile mais sinistre antisémite), Al Capone (joufflu comme un bébé mais beaucoup moins inoffensif) et Walt Disney, à qui l'exploit de Lindbergh inspirera un héros pilote sous les traits... d'une souris

L’insoumis : l’Amérique de Mohamed Ali

Plus grand sportif de tous les temps ? Pourquoi pas. Lui, en tout cas semblait en être certain. Le plus beau aussi !

L’insoumis : l’Amérique de Mohamed Ali de Judith Perrignon

Drôle, attachant, arrogant, odieux, bête médiatique… les qualificatifs et les superlatifs ne manquent pas.

Hélas, ce livre basé sur des entretiens avec des journalistes, des amis et des personnes qui l’ont connu ne m’a pas emporté. Formaté pour la radio (média pour lequel il semble convenir parfaitement), le portage vers le livre ne m’a pas convaincu. Une ligne directrice, un parti-pris, un point de vue ou que sais-je m’a manqué et je m’y suis égaré. Zut, le boulot semblait là.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Le nom de Mohamed Ali évoque à lui seul le combat des hommes. C'est pourquoi il fascine tant, jusqu'aux générations qui n'étaient pas nées, et jusqu'au bout du monde. L'histoire avance puis recule. Ajoute puis soustrait. Ali est mort. Ali est vivant. Il revient hanter le rap sous forme de punchline, hanter les stades quand les sportifs américains s'agenouillent au moment de l'hymne national. Il reviendra sans cesse avec le ressac des colères noires.
Je suis partie sur ses traces, vers des voix et des mémoires où l'histoire d'Ali décante encore, le journaliste du î qui l'a suivi depuis son premier titre de champion du monde poids lourd, ses anciens compagnons de Nation of Islam devenus imams, Captain Sam qui l'entraîna tout jeune à la mosquée de Miami, ses copains d'enfance restés à Louisville... Pour tisser une fois encore cette vie hors norme que le temps rend floue. Replonger dans une époque folle, dangereuse, clivée et rêveuse, qu'aujourd'hui préférerait oublier.»
J. P.
Issu d'une série documentaire pour France Culture, L'Insoumis est un livre personnel et passionnant. La traversée d'un pays et d'une histoire autant que le portrait d'un homme

Noir burlesque

Une très bonne BD noire, avec des truands testostéronés, du sexe, des coups et des gueules cassées, des flingues et des entourloupes. Un graphisme magnifique en noir et blanc rehaussé par du rouge avec un grand talent. Comme un hommage soigné au genre, tant pour le dessin – avec des femmes courbes et des hommes à la mâchoire d’enclume – que pour le scénar un peu ridicule et caricatural.

Noir burlesque de Enrico Marini

Slick vient payer ses dettes à New-York après un séjour en Europe.

Mais voilà, ce n’est que le premier tome. Quelle déception lorsque je suis arrivé à la fin qui n’en était pas une. Il faudra patienter. Dommage !

Noir burlesque, tome 2

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Années 1950, États-Unis. Slick travaille pour Rex, un boss de la mafia irlandaise qui tient un cabaret. A la suite d'un vol raté, leur partenariat est annulé et Slick devient un homme à abattre. Pour ne rien arranger, ce loup solitaire est aussi l'ancien amant de Caprice, la fiancée de Rex, et malgré les années, ils sont toujours irrémédiablement attirés l'un par l'autre

Le voyant d’Étampes

Un boomer au pays du wokisme des réseaux sociaux, au milieu des haters, fachos, ultras, blessés et des trolls anonymes !

Le voyant d’Étampes de Abel Quentin

Une crucifixion (ne pas parler de lynchage) du bien maladroit Jean Roscoff – historien à la retraite, divorcé et alcoolique tentant de renaître tel un Phénix grâce à une biographie d’un poète noir américain (africain-américain, donc). Une histoire qui pourrait faire penser à La tache de Philip Roth s’il l’avait écrite à l’époque de Twitter.

La dégringolade d’un ancien militant gauchiste ex-touche-pas-à-mon-pote un peu radoteur enchaînant les bourdes dans un univers dont il ne maîtrise plus les codes.

Une cabale très instructive et bien foutue permettant de mieux saisir les nouveaux ressorts des polémiques et la non communicabilité des différents points de vue. Qui crie le plus fort ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«J'allais conjurer le sort, le mauvais oeil qui me collait le train depuis près de trente ans. Le Voyant d'Etampes serait ma renaissance et le premier jour de ma nouvelle vie. J'allais recaver une dernière fois, me refaire sur un registre plus confidentiel, mais moins dangereux.»

Universitaire alcoolique et fraîchement retraité, Jean Roscoff se lance dans l'écriture d'un livre pour se remettre en selle : Le voyant d'Étampes, essai sur un poète américain méconnu qui se tua au volant dans l'Essonne, au début des années 60.
A priori, pas de quoi déchaîner la critique. Mais si son sujet était piégé ?

Abel Quentin raconte la chute d'un antihéros roman tique et cynique, à l'ère des réseaux sociaux et des dérives identitaires. Et dresse, avec un humour délicieusement acide, le portrait d'une génération